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Prestation digne d'un OScar
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Je me rends de bonne heure au cabinet du psy. Il fait beau, je suis en forme, ça fait plaisir. Dans l'absolu, je vais très bien, je n'ai absolument pas besoin des services de cet homme. Toutefois j'ai entendu parler d'un casting pour un rôle de psy dans une petite série télévisée à Montréal, et j'aimerais être bien préparé. Je voudrais donc étudier un peu cet homme, comprendre comment il fonctionne, ses mimiques, son apparence, tout ce que je pourrais lui voler. Mais curieusement, la plupart des gens refuse catégoriquement quand on demande simplement à les accompagner sur leur lieu de travail pour préparer un rôle, surtout ceux du domaine médical. Soi-disant que c'est dérangeant, que ça peut perturber les patients, qu'il ne faut pas essayer de faire soi-même une transplantation cardiaque, et toutes sortes de mauvaises excuses du même tonneau.

Du coup, pour ce premier rendez-vous, je me présente juste en tant que patient. J'ai prévu de lui dire que j'ai des soucis érectiles et que j'aime bien me déguiser en lapin nain, ça devrait nous occuper un moment. Le cabinet est dans un quartier plutôt sympa, apparemment en pleine expansion. J'imagine déjà que mon personnage pourrait œuvrer dans un quartier un peu moins classe, genre banlieue défavorisé, qu'il serait issu d'une famille aisée mais qu'il aurait fait le choix d'aller apporter son soutien psychologique à ceux qui en ont besoin dans les endroits les plus pauvres. Ouais, c'est pas mal ça. À force de marcher en réfléchissant, je finis par arriver devant la porte de l'immeuble que je cherche. Je mets les cheveux un peu en bataille, un petit sourire nerveux creepy sur le visage, je déboutonne un bouton au milieu de ma chemise, je mets des fausses lunettes avec une très grosse monture, et j'ouvre un peu ma braguette. Parfait, j'ai l'air d'un cinglé, ça fera l'affaire. Je sonne et je rentre dans le bâtiment d'une démarche un peu raide, jusqu'au cabinet du Dr Catto. Plus que celui que je me suis choisi pour ce rendez-vous. Je rentre, prêt à jouer mon rôle, et il m'accueille dans sa salle d'attente avec le sourire. Apparemment, il n'a pas de secrétaire.

- Bonjour monsieur, je suis ravi de vous voir, je suis le docteur Marc Catto. Vous pouvez m'appeler Marc. Pardon, je n'ai pas bien compris votre nom au téléphone, vous pouvez me le rappeler ?
- Bonjour, lui dis-je d'une petite voix douce en le fixant sans cligner des yeux. Je m'appelle Bastien-Désiré Petit-Boudu.
- C'est original, dit-il en me dirigeant vers le salon, en s'installant dans un fauteuil et en m'invitant de la main à faire de même dans le fauteuil en face de lui. Alors, dites-moi ce qui vous amène je vous prie.
- Avant de m'assoir, je peux enlever mes chaussures ?
- Ma foi, si ça vous fait du bien !

Malgré ma prestation, il semble très à l'aise, toujours souriant. Il ne se laisse pas démonter facilement, et s'emploie à garder un bon contact avec son client. Il faudra que je pense à garder ça. J'avais toujours imaginé les psys un peu froids, un peu distants, il semblerait que je m'étais trompé. Il se comporte presque comme un copain bienveillant. Son expression corporelle démontre une totale décontraction, il se laisse aller dans le dossier de son fauteuil, il a les doigts joints devant lui, les coudes sur les accoudoirs, ses jambes sont croisées, et ses yeux plantés dans les miens. Encore une chose sur laquelle je me suis trompé : je pensais qu'il prendrait des notes sur un carnet, mais il a plutôt l'air de m'écouter. Je remarque furtivement qu'il a effectivement un carnet, mais sur son bureau, dans le fond de la pièce. Je pensais aussi que son fauteuil serait derrière un canapé dans lequel je m'allongerais et où je ne pourrais pas le voir, en fait nous avons le même siège, et ils se font face. Tout ça est très enrichissant. Je sens peu à peu l'essence de son être se fondre en moi pour que je l'absorbe. C'est délicieux. Je prends tout mon temps pour enlever mes chaussures, je m'installe dans le fauteuil en restant droit comme un i, une petite inspiration, et c'est parti pour le spectacle.

- Hé bien voilà, depuis quelques temps je...

Je suis interrompu par la sonnerie de son téléphone portable. Il le prend, avec un sourire embarrassé, et me dit :

- Je suis désolé, j'attends un appel très important, ma femme doit être en train d'accoucher. Excusez-moi, je vous reviens tout de suite.

Il se lève, va dans le couloir, et je l'entends parler.

- Allô ? Oui, alors ? Comment ça s'est... Hein ?

Son ton devient choqué subitement, il n'a plus du tout le sourire, je l'entends d'ici. Sa voix tremble un peu, j'entends qu'il remue beaucoup.

- Mais ça va aller ? Oui, d'accord. C'est déjà ça. J'arrive tout de suite, dites-lui que je suis là dans quinze minutes.

Il revient en vitesse, l'air affolé, il a du mal à se concentrer sur moi. Ses yeux bougent d'un point à un autre, il pense à mille choses en même temps. Il est très nerveux à présent.

- Monsieur.... Monsieur, je suis désolé, je vais devoir partir en urgence. On reprendra rendez-vous une prochaine fois, d'accord ? Je dois y aller maintenant.
- Je peux remettre mes chaussures ? dis-je sur un ton très posé en désignant les-dites chaussures du doigt.

Il hoche la tête, et je commence à les enfiler, lentement. Il craque subitement, et me dit :

- Écoutez, tant pis, il faut vraiment que j'y aille. Je suis désolé, je vous laisse, claquez la porte en partant, d'accord ? Au revoir !

Puis il part en courant. Je l'entends manquer de rater des marches dans l'escalier. Incroyable la vitesse qu'on peut atteindre quand on est sous l'effet du stress. Je me retrouve donc seul dans ce cabinet que je prends le temps d'observer. Plein de diplômes au mur, pas trop de photos de lui, beaucoup de livres, tout ça fait très académique. Je suis en train de consulter son agenda sur le bureau quand j'entends la sonnette et que quelqu'un rentre. Il avait un autre rendez-vous ? Je vérifie l'agenda, en effet, quelqu'un devait passer juste après moi. Il a de l'avance, semble-t-il.

J'hésite un instant, petit coup d'œil circuler, puis j'ose me lancer. Allez, j'ai étudié le bonhomme, je peux faire son boulot. Dorénavant, je suis psy. Je remets mes chaussures, reboutonne et rentre soigneusement ma chemise dans mon pantalon, dont je ferme la braguette, je me recoiffe rapidement de la main, je rajuste les lunettes, et j'adopte un air très sérieux, presque hautain. Mon psy à moi ressemblera un peu plus à ce que j'avais imaginé. Je regarde le nom du patient, m'empare du carnet et d'un stylo, et je vais l'accueillir en salle d'attente.

- Monsieur Pájaro ? Enchanté, je suis le docteur Catto. Venez, je vous prie.

Debout devant les fauteuils, je lui en désigne un de la main, puis à mon tour je m'installe dans l'autre, en faisant attention à ne pas m'affaler, les jambes croisées. Je prends le stylo et le carnet en main, et je commence à gribouiller son nom dessus ainsi que quelques notes sans signification, sans le regarder, sans un bruit, et je laisse ce silence pesant s'installer pendant quelques secondes, avant de relever la tête pour le regarder.

- Alors ? Dites-moi ce qui vous amène aujourd'hui, monsieur Pájaro.

Et c'est parti pour le spectacle.
Dim 30 Avr 2023 - 21:57
Frank D'Andrésy
Frank D'Andrésy
Neutre
Pseudo : Ryudjinn
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Date de naissance : 13/03/1989
Age : 35
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Occupation(s) : Comédien pas trop sollicité


Qu'est-ce qui vous amène ?
Ft  @Frank D'Andrésy
À chaque fois que je prends rendez-vous avec un psychologue je me note aussi qu'il faut que j'annule dans les 48 heures. C'est devenu un rituel. Est-ce que ça l'agace ou non, je ne sais pas étant donné que je ne prends mes rendez-vous que par mail. Ses réponses sont toujours cordiales avec une touche un peu plus personnelle : il me dit de prendre mon temps, que tout va bien, que ce sera quand je serai prêt.

Aujourd'hui, je suis prêt. J'ai écrit mon mail pour annuler, et je ne l'ai jamais envoyé. J'ai trouvé mon âme-sœur, et faute d'amis, il faut bien dire que j'ai envie d'en parler à quelqu'un. Ma différence invisible devient aujourd'hui un peu plus évidente à mesure que je dois sortir de l'ombre. Je veux briller pour elle, et pas seulement en surface. Alors, je fais l'effort de savoir si je vais bien, si je peux réaliser moi-même la prouesse de devenir un peu plus normal. J'en ai la volonté, après tout.

Pour une fois, je m'octroie une vingtaine de minutes d'avance, dix-neuf pour être précis. Après m'être habillé comme à mon habitude : une chemise à manches larges et un veston ainsi qu'un pantalon noir, je prends le bus, écouteurs anti-bruit visés à mes oreilles, yeux vissés au paysage. Je compte les arrêts un à un en me disant que ce serait vraiment bien si le nom des arrêts finissait par raconter une histoire si on prenait le bus de bout en bout. Bien entendu, il faudrait éviter les pronoms ou les mots trop courts, à moins qu'ils ne soient inclus tout entier dans le nom d'un seul arrêt. Cependant, ce serait intéressant de commencer sa journée par un "il était une fois...". De plus, les gens sauraient que leur arrêt "Une belle princesse" est nécessairement avant "Gardée dans un immense château". Après avoir fait semblant d'écouter de la musique, puis m'être véritablement mis un livre audio sur les oreilles, je descends à mon arrêt. Contrairement à ce que je croyais, je n'ai pas 13 minutes à pied à faire, mais cela se transforme seulement en 5 grâce à une ruelle située entre deux immeubles qui n'était pas comptabilisé par le site que j'ai consulté pour trouver l'adresse.

Pendant ces cinq minutes, mon esprit s'envole. Je regarde les immeubles et pense que ça doit être très agréable de se servir de ce courant d'air pour se laisser porter. Je m'imagine prendre mon élan depuis cette balustrade, je m'imagine prendre de l'altitude, puis je ne m'imagine plus rien étant donné que je suis arrivé. Un homme part en courant juste devant moi, l'air affolé. Cela me fait douter une minute supplémentaire. Est-ce que je fais bien d'y aller si les gens sont à ce point pressés de partir ? Je m'imagine le soulagement que je ressentirai si je mettais simplement mes écouteurs en place pour écouter la suite de l'histoire. Mais il y a des choses qui se font, et des choses qui ne se font pas. Je prends une grande inspiration et entre.

La sonnerie stridente me hurle de partir et me crispe tous mes membres. Le temps que je reste à attendre devant la porte n'est pas bon signe non plus. Enfin, j'ose ouvrir et entre. Je n'ai pas le temps de m'installer que le docteur est déjà là. C'est un jeune homme mince qui a l'air très dynamique avec un visage qui me dit curieusement quelque chose. Sa prononciation de mon nom n'est pas parfaite, mais elle est très largement suffisante. Détail suffisamment rare pour être relevé.

"Bonjour monsieur Catto. Je suis navré d'être en avance."

J'entre et prends place où il me l'indique. Déjà, je ne comprends pas vraiment sa première question.

"Le bus... et six minutes à pied, monsieur Catto."

Je me doute que ce n'était pas sa question initiale et que cette réponse n'est pas celle attendue. Cependant, je lui ai confectionné un mail entier pour lui dire pourquoi j'avais besoin potentiellement de son aide. Le lui répéter cela serait sans doute lui manquer de respect ou lui envoyer un message de reproche. C'est étrange, mais je ne le voyais pas comme ça, mon psy. Sur mon siège, je me penche en avant et croise les doigts les uns aux autres.

"Et vous, qu'est-ce qui vous amène ?"

Baltazar Pájaro
Baltazar Pájaro
Pro-animorphe
Pseudo : Shenzy
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Je ne dis rien la première fois, mais à la seconde je tique. On va mettre les choses en place dès maintenant. Mais avant, je balaie d'un geste de la main ses excuses sur son avance, pour signifier que ça n'a aucune importance. Maintenant on peut rentrer dans le vif du sujet.

- Alors pardon monsieur Pájaro, mais c'est DOCTEUR Catto.

Je désigne de mon stylo les diplômes au mur, avant de commencer à prendre des notes.

- Voilà, merci. Désolé d'être un peu sec comme ça, mais je n'ai pas sué sang et eau pendant près de 10 ans pour être qualifié comme le boulanger du coin de la rue, vous comprenez ? Revenons-en à vous, si vous le voulez bien. Je voulais dire "pourquoi avez-vous ressenti le besoin de venir me voir", monsieur Pájaro ? Est-ce que vous vous sentez mal dans votre travail ?

J'ai peu de chances de me tromper avec le travail, c'est souvent ça. Je vais lui diagnostiquer un burn-out, j'en suis presque sûr. Cependant, il fait encore un peu le malin avec moi, on dirait presque qu'il m'imite. Pour qui il se prend, celui-là ? Je suis un professionnel médical sérieux, je n'ai pas de temps à perdre avec ces bêtises ! Mais je ne vais pas m'opposer à lui frontalement, ce serait inefficace. Principe de Fishenstern, on voit ça en première année. Au lieu de ça, je rentre dans son jeu, pour mieux l'esquiver.

- Moi monsieur Pájaro, c'est la volonté d'aider les autres qui m'a mené là où je suis. Après avoir brillamment obtenu mon diplôme à Harvard, je me suis demandé où je pourrais être le plus utile, et j'ai décidé que ce serait ici, parmi le peuple, à hauteur d'homme, que je pourrais le mieux aider mes compatriotes. C'est MON choix de VOUS aider qui m'a conduit dans ce fauteuil en face de vous, monsieur Pájaro, est-ce que vous comprenez ?

Je me penche en avant, les mains jointes devant moi, en disant cette dernière phrase. Je le fixe droit dans les yeux, l'air à la fois sérieux et un peu compatissant. L'atmosphère devient trop lourde à présent, il faut relâcher de la vapeur.

- Dites-moi Baltazar - je vous appelle Baltazar hein ? C'est plus sympa - dites-moi Baltazar, pourriez-vous me parler de votre enfance je vous prie ? Était-elle difficile ?

Truc classique de psy ça, c'est sûr qu'il va me déballer tout un tas de choses qui l'ont marqué. On ne vient pas voir un psy quand on est normal, il faut forcément avoir eu un passé mouvementé.
Frank D'Andrésy
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Qu'est-ce qui vous amène ?
Ft  @Frank D'Andrésy

Je le regarde, impassible, pendant tout le temps de son explication sur lui-même. Je connais ça, c'est une tentative pour paraître impressionnant, et se défendre devant quelqu'un qui vous intimide. Moi, je l'intimide ? Je suis content d'avoir repéré ça avant de mal prendre tout ce qu'il me dit.

"Vous avez redoublé combien de fois ?" Après son monologue et malgré ses questions, c'est ce que je me demande. Dix ans pour juste passer sa licence me paraît un peu excessif, à moins qu'il ne soit docteur dans un autre domaine. "Je suis moi-même médecin, et je n'ai jamais eu de problème à ce qu'on m'appelle "monsieur". Cependant, peut-être avez-vous un problème de genre."

Voix neutre, grave, posée, comme à mon habitude, aucune émotion ne transparaît nulle part. À la vérité, je suis fatigué et j'ose espérer que cet homme ne sera pas de ceux qui prennent mal ce que je leur dis sous prétexte que je n'y mets pas le ton ou les formes.

"Pour vous répondre, je me sens parfaitement bien dans mon travail. Les besoins que j'ai à vous voir, je vous les ai écrits dans mon mail. Dois-je me répéter ?" curieusement, je ne me sens pas de confier mes soucis personnels à cet homme. Cependant, comme je me dis qu'il veut peut-être avoir mes mots, ou m'analyser pendant que je les prononce, je me lance. "Je viens vous voir parce que je me sens différent des autres personnes. J'ai souvent la sensation de ne pas les comprendre, et de ne pas être compris d'eux. J'ai toujours vécu en décalage, solitaire, et cela m'a toujours convenu. Le problème étant que j'ai rencontré quelqu'un avec qui je souhaite faire ma vie. Je n'ai pas envie d'être un fardeau pour elle, qu'elle reste interdite pour une parole que j'aurais dite, ou qu'elle soit triste pour une chose que je n'aurais pas dite."

À nouveau, il me parle comme s'il essayait de m'impressionner. Est-ce un jeu ? Un genre de test ? J'adore les tests ! Sans sourire, sans même changer mon expression, cet homme a actuellement toute mon attention. Sur le même ton un peu emprunté (que je lui emprunte) je lui réponds.

"Je comprends parfaitement. Vous essayez de m'aider."

Il peut... de toute façon, je n'ai pas le choix. Je ne savais pas que Baltazar était une appellation "sympa", mais admettons. Mon enfance, donc.

"Non, mon enfance n'était pas difficile. Ma famille est une famille noble d'origine hispanique. J'ai été éduqué dans l'idée de perpétrer certaines traditions. Finalement, je ne convenais pas à une telle tâche. Entre-temps, j'ai eu accès à toute l'éducation que je voulais, j'ai pu faire des études de médecines, pratiquer dans beaucoup de pays, faire deux ans de voyage purs... Non, je n'ai absolument pas à me plaindre de mon enfance, DOCTEUR Catto."

C'est ainsi que je l'ai ressenti en tout cas. J'avais mon père, ma mère, plusieurs oncles et tantes. Beaucoup de personnes ne peuvent pas se vanter d'avoir autant. Mes parents étaient jeunes quand ils m'ont eu, ce qui fait que j'ai pu profiter d'eux, d'un peu de leur jeunesse. Aujourd'hui, je ne leur parle plus vraiment, mais je suppose que nous n'allons pas faire toute la séance à parler de mes parents.

"Et vous, avez-vous eu une enfance difficile ?"

Je l'ai dis, j'adore les tests !

Baltazar Pájaro
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Je me redresse un peu pour afficher une image plus sérieuse, plus professionnelle.

- Jamais monsieur Pájaro, j'ai même sauté des classes, mais j'ai exploré bien des spécialités vous savez.

Non mais oh. Pour qui il se prend celui-là ? Et de quel droit il me parle de problème de genre comme ça ? Il va falloir le recadrer un peu.

- Bon, hé, ho, euh... Hein ? Voilà. Continuez.

Une bonne mise au point de faite. Ah, zut, apparemment il avait expliqué les raisons de sa venue à mon prédécesseur, et je n'ai pas eu le temps de lire le mail. Il faut trouver une explication.

- J'ai bien lu votre message monsieur Pájaro, mais ce qui m'intéresse c'est de vous l'entendre dire, c'est votre perception subjective de la réalité que j'aimerais saisir.

Héhé, j'm'en sors pas trop mal sur ce coup-là moi ! Il commence à tout me raconter, et je l'écoute attentivement, les mains jointes devant mon visage, le regard planté dans le sien, légèrement en avant dans mon fauteuil, les coudes sur les genoux. Très pro comme attitude. Je ne l'interromps pas, je le laisse parler autant qu'il le souhaite, en griffonnant un mot sur mon carnet de temps en temps, et en acquiesçant régulièrement à coups de "Hmm hmm, hmm hmm". Ça rend super bien. Bon, je dois bien dire que pour le couplet sur l'enfance, je m'attendais à plus larmoyant, mais on va en faire quelque chose, pas d'inquiétude. Il essaie de bifurquer sur ma propre enfance, mais pas question de jouer à ce jeu-là. C'est qui le psy ici ?

- Ne vous en faites pas pour mon enfance Baltazar, elle a été assez classique, le cheminement ordinaire d'un gamin de Bogota qui fait ce qu'il peut pour s'en sortir entre la criminalité et la drogue, dis-je en balayant tout ça d'un geste désinvolte de la main. Mais revenons à vous. De ce que je comprends, votre enfance dorée vous a comme qui dirait isolé des autres, comme si vous étiez enfermé dans la prison de vos devoirs familiaux. Aujourd'hui vous avez pu vous en extraire, mais vous n'avez pas appris à vivre Baltazar, vous n'avez pas appris à vivre avec les autres, avec la société, alors vous vous sentez à l'écart, et vous avez raison. Du coup lorsque vous vous retrouvez face à une personne qui vous trouble, avec qui vous aimeriez construire quelque chose, vous vous trouvez impuissant - "castré" si je puis dire, en quelque sorte - de sorte que vous aimeriez aller vers l'autre sans savoir comment le faire, c'est ce qu'en psychologie on appelle un syndrome du porc-épic. Ce qu'il faut, c'est que vous dépassiez la prison qui reste dans votre esprit, afin de pouvoir trouver, comment dirais-je, la clé, oui c'est ça, la clé qui vous libèrera et de votre prison, et de cette situation, et pour ça vous devez faire un travail sur vous-même, comprenez-vous Baltazar ?

Et là je suis bon. Là je suis convaincant. C'est vraiment pas difficile d'être psy.  Bon allez, on enchaîne sur une autre question.

- Pourriez-vous me parler de votre mère, Baltazar ? Qu'est-ce qu'elle représente pour vous ? lui dis-je tout en prenant des notes.
Frank D'Andrésy
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Qu'est-ce qui vous amène ?
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Il a mal pris ce que je n'ai même pas sous-entendu, et en plus, il n'a pas épanché ma curiosité. Je décide que ce n'est pas un bon jour pour essayer de ne plus faire attention à ce que je dis ou à ce que je pourrais dire au-delà des mots que j'emploie. Il a une posture étrange, comme si elle était toute en retenue aussi. Finalement, il me dit qu'il aimerait entendre ce que j'ai à dire. C'est étrange, mais je m'exécute.

"Je ne savais pas qu'une enfance passée à Bogota qui fait ce qu'il peut pour s'échapper de la criminalité et de la drogue pour finir à Harvard était une enfance classique."

Voix neutre, aucun sous-entendu, juste une énorme curiosité.

J'écoute donc ce qui semble être une conclusion à laquelle je ne comprends rien. Les récits imagés m'ont toujours un peu échappé. Alors, je commence, sans le vouloir, à prendre de la distance, à jeter des regards par la fenêtre, à penser à mon âme-sœur. Qu'est-elle en train de faire à présent ? Du point de vue de l'heure, j'imagine qu'elle est à la librairie, peut-être est-elle en train de parler avec un client, de le convaincre d'acheter un livre.

"...castré..."

Je fronce les sourcils à ce mot. Je dois admettre que je ne me suis que très rarement senti ainsi. Est-ce une image aussi ? Parce que de récents évènements m'ont prouvés que je ne le suis pas. J'ouvre la bouche pour poser la question, mais comme il ne s'interrompt pas, je le laisse continuer, et finir, en me posant une question.

"...pas le moins du monde..."

Il m'a parlé de clé de mon esprit, et j'imagine une grosse serrure dans ma nuque, puis une quête épique dans laquelle je devrais trouver une clé. Il m'a parlé de travail sur moi, mais je préfère l'idée de la quête épique.

Ma mère ? Ma mère... Ma mère est une femme que je connais, mais je n'ai jamais pensé qu'elle puisse représenter quoi que ce soit pour moi. Je trouve la question presque violente, ainsi posée, sans mode d'emploi.

"Hé bien ma mère représente... Je ne sais pas... Elle m'a toujours évoqué l'océan, le fait de voyager, de partir. Ce n'est pas une personne avec qui j'ai gardé beaucoup de contacts récemment. C'est un problème ?"

Oui, j'admets que j'aurais sans doute dû mieux préparer ce rendez-vous aux nombreux sous-entendus. Tout ce que vous dites pourra être retenu contre vous, ici.

"Qu'est-ce qu'une mère est supposée représenter, d'après vous ?"

Comme à mon habitude, je ressens la fatigue s'emparer de moi. J'ai trop fait d'efforts de compréhension, d'écoute, et d'analyse. Pour un résultat aussi maigre, je me sens découragé et épuisé.

Baltazar Pájaro
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YEPPPAA ! J'ai touché un point sensible avec sa mère ! J'en étais sûr, il y a un travail à faire là-dessus !

- Hmmm, oui, je vois, dis-je en le fixant du regard, les mains jointes devant mon visage. Ça me semble clair, vous associez votre mère à l'abandon. Vous avez de toute évidence manqué de l'affection dont vous aviez besoin, et que vous recherchez à présent chez les autres pour combler ce vide affectif. C'est classique, on appelle ça un syndrome de Dieppe. Du coup vous n'avez pas appris à recevoir de l'amour, peut-être pas à en donner non plus, et c'est ce qui cause vos problèmes relationnels, un peu comme une louve qui n'aurait pas appris à chasser à son petit, vous comprenez ? Pour vous répondre, d'après moi, votre mère devrait représenter pour vous le réconfort, la tendresse, la maternité. Mais vous l'associez à l'absence, au départ, à l'éloignement. Vous êtes un peu comme... un peu comme une asperge, vous voyez ? Vous êtes droit, mais seul, et avec la vinaigrette.... Non, attendez, je me perds dans ma métaphore là. Enfin bref, je vais vous proposer un petit exercice, une brève séance d'hypnose pour vous aider à prendre conscience de votre "vous" intérieur. Ça se fait beaucoup, ne vous en faites pas.

Je me lève et je repose le calepin sur le bureau, puis je m'assouplis tout le corps comme avant un exercice de théâtre.

- Voilà, vous allez faire comme moi, on se lève, on se détend bien tous les muscles, et on fait le vide dans sa tête. On doit être tout vide, tout mou, disponible. On va s'entraîner à incarner des objets inanimés, pour nous détacher de notre aspect corporel. Attention, faites comme moi.

Je fixe le bas de mon corps tandis que je laisse le haut s'agiter doucement, comme bercé par une brise de vent, et je dis avec concentration :

- Je suis une fougère.

Je vois bien que mon patient n'a pas l'air réceptif à mes exercices, j'essaie donc de l'encourager.

- Allez-y, n'ayez pas peur, on est entre nous ! Regardez, je le fais bien moi. Ne craignez rien, on n'est jamais ridicule qu'à hauteur ce que qu'on pense être ridicule. Alors détendez-vous, et allez-y : « Je suis une fougère. »

À ce moment j'entends un bruit de clé dans la serrure, et avant que je ne puisse réagir, un homme entre dans la pièce. C'est Marc Catto, le vrai. Il nous fixe d'un air ahuri, d'autant que maintenant je me tiens sur un pied car je suis une fougère en train de se déraciner.

- Mais... Que... Mais qu'est-ce que vous faites encore là vous ?! Je vous avais dit de partir et de fermer ! C'est quoi ce bordel ?!

Avant que je ne puisse répondre, il se pince l'arête du nez et semble faire un effort mental prodigieux.

- Bon, écoutez.... J'ai cru que j'allais perdre ma femme et mon enfant, finalement les deux vont très bien, alors je suis d'excellente humeur et je n'ai pas envie de gâcher ça pour deux idiots. Donc, avant que je ne perde mon calme, vous allez gentiment prendre vos affaires et vous BARRER D'ICI !

Avant d'avoir pu comprendre quoi que ce soit, je me retrouve sur le trottoir. Bon, fin de la séance je suppose. Dommage, je commençais à piger le truc. Je me tourne vers mon ancien patient.

- Bon, c'était pas mal quand même, non ? On a bien travaillé.
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Qu'est-ce qui vous amène ?
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Alors, je n'ai absolument pas compris ce que ma mère et l'abandon faisaient dans la même phrase. Non, à la limite, c'est plus mon père qui avait cette image, et encore... Un syndrome de Dieppe ? Ce n'est pas le... Je ferme mes yeux, forts, pour éviter de lui faire la réflexion à voix haute, et je change de position. J'ai peur qu'il ne dise vrai, que je ne puisse pas apporter de l'amour de manière convenable, mais c'est un peu tard, j'ai promis à Camélia qu'elle serait ma seule et unique échelle de valeur sur ce qu'il convient de faire, et je n'ai qu'une seule parole.

Une asperge ?

Cette fois, je me mords les lèvres et mes mains se tendent l'une contre l'autre.

Je suis une asperge, donc.

Une asperge sans vinaigrette.

Par contre, l'exercice m'intéresse beaucoup et je me sens bourré de curiosité en cet instant.

"Très bien, faisons cela."

Il est une fougère qui parle à une asperge. Je sens que s'il y a une forte connotation spirituelle ici, le sens m'échappe totalement. Malheureusement, quand je me redresse et essaie de prendre mes marques, le psy me reproche de ne pas m'impliquer assez. Je hoche la tête.

"Je suis une asp..."

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que quelqu'un arrive. Je me raidis parce que je n'ai pas envie d'être une asperge devant n'importe qui. De plus, si je commence à être interrompu par une ou plusieurs personnes, cela risquera d'être un exercice compliqué. Un homme qui ressemble déjà beaucoup plus au psy avec qui j'avais pris rendez-vous arrive et se met à nous crier dessus. Je me fais traiter d'idiot alors que nous ne nous connaissons pas spécialement. La tête baissée, je m'en vais sans demander mon reste et commence à prendre doucement le chemin de chez moi quand l'autre psy me gratifie d'un compliment. Ce n'est peut-être pas un bon psy, mais lui au moins ne me crie pas dessus.

"Vous trouvez que nous avons bien travaillé ? Je suis navré, je ne pense pas être fait pour aller chez un psy en fin de compte. Les métaphores, tout cela me dépasse. Je pense que je trouverai un autre moyen de travailler sur mon problème."

En tout cas, maintenant, nous sommes égal à égal. Non ?

"Vous n'êtes pas psy."

Baltazar Pájaro
Baltazar Pájaro
Pro-animorphe
Pseudo : Shenzy
Faceclaim : Adrien Brody
Crédits : CelestialThunder TheBest
Multicompte(s) : Rafibouc / Jakemouton / Kokolanthes
Date de naissance : 14/04/1974
Age : 50
Âme soeur :
  • Je l'ai trouvée

Statut civil : Epris
Marque : Sous la plante des pieds, "Believe in the dreams you got"
Animal : Gypaète barbu
Gif : Prestation digne d'un OScar Wala
Occupation(s) : Osteopathe


Ce n'est que maintenant que la représentation est terminée que je vois vraiment celui qui se tient devant moi. Je suis sorti de mon rôle, je suis donc disponible pour un autre, et j'absorbe tout ce qu'il est pour m'en imprégner et le reproduire. Tout ce que je n'ai pas vu jusque là, parce que j'étais psy et que je me focalisais sur ce qu'il disait, je le perçois maintenant très nettement. Ces yeux tristes, ce ton triste, ce constat triste. Cet homme est triste. Et quelque part je me sens un peu fautif, parce qu'il venait chercher une solution ici, une solution à un problème amoureux, et parce que j'ai encore fait le guignol il est maintenant dans la rue, sans solution, sans psy, et probablement sans beaucoup d'espoir. Ça me touche, peut-être plus que ça ne devrait, mais je ne peux décemment pas le laisser comme ça. On peut dire beaucoup de choses de moi, vraiment beaucoup, mais pas que je suis quelqu'un de méchant. Je prends un ton moins enjoué et plus concerné pour lui répondre.

- Je suis désolé de vous avoir menti, je pensais que j'arriverais à faire son boulot. N'hésitez pas à retourner voir un vrai psy si vous en avez besoin, il y en a qui sont bons je pense.

Je réalise qu'il comprend la situation seulement maintenant, quand il me dit "vous n'êtes pas psy". Ce n'est même pas une question ou une accusation, c'est l'énonciation claire d'une évidence incontestable. Je ne suis pas psy. Toutefois, s'il s'agit d'écouter et de conseiller, peut-être que je peux essayer de réparer mes bêtises, au moins un peu. Je hausse les épaules à sa remarque.

- Vous savez, psy on l'est tous plus ou moins hein ? Par exemple, vous veniez chercher une réponse à la question "comment puis-je faire pour que ma façon d'être ne pose pas de problème à ma nouvelle relation ?", n'est-ce pas ? Hé bien ce que je vais vous dire n'engage que moi, mais il me semble que vous devriez commencer par lui en parler. Dites-lui qui vous êtes exactement, ce qui vous rend différent des autres, et expliquez-lui que vous aurez besoin de communiquer pour vous comprendre sans erreur. Finalement c'est comme ça que toutes les relations devraient fonctionner, même si peu de personnes l'appliquent. Mais dites-vous bien une chose : vous ne pouvez pas lire ses pensées et elle ne peut pas lire les vôtres, alors essayez de clarifier au maximum vos échanges. Si c'est quelqu'un de bien - et je ne doute pas un instant qu'elle le soit - elle comprendra et jouera le jeu.

Je prends un moment pour le regarder, en espérant voir apparaître sur son visage un peu de réconfort.

- Vous savez Baltazar, les gens francs ne sont jamais un souci. Le souci vient toujours de ceux qui prétendent pouvoir assumer cette franchise et s'en montrent finalement incapables. Mais vous n'avez pas à vous sentir coupable de dire les choses clairement et sans détour.

Et je le pense, même si je suis bien conscient que je suis probablement en train de me tirer une balle dans le pied parce qu'il doit avoir furieusement envie de m'insulter, voire pire. Mais je reste son obligé, après le tour que je lui ai joué.

- Est-ce que ça vous ennuie si on se revoit à l'occasion ? J'aimerais bien parler avec vous, vous m'êtes sympathique. Un restau ensemble un soir, ça vous dit ?

Je lui tends une de mes cartes de visite qui traîne dans ma poche. Pour un comédien comme moi, une personnalité aussi directe et sensible que ce Baltazar est fascinante à observer. Mais pour quelqu'un d'aussi empathique que je le suis, laisser ce pauvre homme seul est tout bonnement impensable.
Frank D'Andrésy
Frank D'Andrésy
Neutre
Pseudo : Ryudjinn
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Qu'est-ce qui vous amène ?
Ft  @Frank D'Andrésy

Je n'ai qu'une envie : m'en aller, loin, rentrer chez moi, et ressasser cette rencontre encore et encore jusqu'à la moelle, et continuer encore un peu jusqu'à ce qu'il ne reste absolument plus rien à décortiquer. Cependant, l'homme me parle. Son expression faciale a changé, et je n'arrive pas plus à la lire maintenant qu'avant. La seule différence est que ses traits sont tombés et qu'il me regarde légèrement par au-dessous, et non plus par au-dessus. Ses yeux se font franchement tournés vers moi.

"N'essayez pas de faire le travail de quelqu'un d'autre sans une solide préparation, et sans son consentement, aussi."

Je détesterai qu'il fasse la même chose à moi. Mal manipuler des os peut faire beaucoup de dégâts, j'imagine que cela peut être pareil pour l'esprit.

"Mais je ne pense pas avoir besoin de voir un psy."

...lui, par contre...

Il me lance sur une tirade assez longue sur la manière de concevoir le couple. Mes lèvres s'entrouvrent pour l'interrompre, mais il continue, alors je l'écoute, jusqu'au bout. Ce qu'il dit est vrai, bien sûr, mais ce n'est pas si évident à mettre en place. Cependant, cela m'amuse un peu, alors je lui offre un sourire sans rien dire.

Par contre, sa tirade d'après l'efface immédiatement. Il vient de m'apporter un élément décisif de la compréhension des aliens que sont mes congénères. Il prétend que les gens... mentent ? Mais pourquoi faire ? Pourquoi prétendre une chose qu'on n'est pas capable d'assumer ? Pour moi, cela revient à vouloir sauter en parachute sans une préparation complète. Pourquoi s'infliger cela ?

D'ailleurs, pourquoi il veut s'infliger ma présence ? Je change de pieds d'appui, croise mes doigts les uns contre les autres, et ne répond pas à sa question tout de suite. Je serre les dents, incapable de faire ce que j'ai envie en cet instant précis : à savoir me retourner sans lui adresser un seul regard. Finalement, j'opte pour sa propre médecine.

"Et vous, pouvez-vous assumer ma franchise ?"

J'attends son approbation...

"Pour commencer, je ne viens pas pour un problème de ma nouvelle relation. C'est bien grâce à elle que je suis là. Parce que la personne qui partage ma vie est la première personne à qui je peux pleinement parler. Plus que cela, même, elle m'a promis qu'elle ne prendrait pas mal ce que je disais dans leur forme et se concentrerait sur le fond. Pour la toute première fois de ma vie, j'ose m'exprimer, j'ose dire ce que j'ai sur le cœur, j'ose aborder mes sentiments, et elle est assez étrange pour trouver cela beau. Elle ne se moque pas et n'hésite jamais à me poser des questions sur mes ressentis. C'est la première fois que quiconque s'intéresse à moi de cette manière."

J'inspire, et j'expire lentement.

"Alors, je me disais que je pouvais peut-être avoir d'autres relations avec cette même liberté, parce que c'est très agréable. Mais aussi que j'ai peur de l'étouffer, parce qu'il n'y a qu'elle... Vous comprenez ? Je voulais savoir si je pouvais faire la même chose avec d'autres, des connaissances, certainement même des amis. Mais vous venez de me dire que ce n'est pas moi, le problème. Alors, je ne comprends pas. C'est pourtant moi qui suis étrange, inadapté à la société."

À nouveau, je suis sur le point de partir. D'ailleurs, je le fais, je fais quelques pas en arrière, avant de revenir vers lui. Je ne sais même pas son nom. Je prends sa carte d'un geste assez brusque et je comprends alors brutalement.

"Ow... je suis en colère, je crois ?"

Je regarde la carte. Frank.

"Vous savez quoi, Frank ? Pourquoi n'irions-nous pas boire un thé ensemble tout de suite ? J'avais prévu de ne pas être de retour chez moi avant une heure et quarante et une minutes."

Baltazar Pájaro
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Je hoche la tête à sa remarque, probablement plutôt vraie.

- Je tâcherai de m'en souvenir.

Je me garde bien de promettre quoi que ce soit, car il est bien probable que je ne l'applique pas. Je sais comment je suis, j'aurais toujours envie d'essayer de prendre la place des autres et de faire leur travail, même si je dois le faire mal. En réponse à mon invotation à rester aussi franc, il semble soudainement un peu provocateur. Je réfléchis une seconde à la question qu'il me pose avant de lui répondre.

- Oui, je pense que oui.

D'abord parce que s'il a envie de se défouler un peu, je dois bien admettre que j'y suis un peu pour quelque chose et que je l'ai bien mérité. Et ensuite parce qu'il peut me sortir ce qu'il veut, m'insulter de tous les noms, me rabaisser, m'humilier, m'insulter, ça glissera sur moi sans m'atteindre. Quelles que soient ses invectives, elles ne seront jamais pires que celles que j'ai déjà reçues.

Toutefois, ce ne sont pas des insultes que je reçois. Ce qu'il me dit est plutôt positif, globalement. Il aime, il est aimé, et leur relation fonctionne. Je m'apprête à profiter d'une pause dans la conversation pour lui demander pourquoi alors il est allé voir un psy, mais il reprend et me l'explique spontanément. Je voudrais dire à nouveau quelque chose, mais il s'éloigne, et revient m'arracher ma carte des mains, puis semble plus stupéfait encore que moi, avant de se montrer à nouveau aimable (et étonnamment précis en terme de ponctualité). Je n'en peux plus et un rire m'échappe. Pas une moquerie, un vrai rire franc, sincère. Cet homme m'amuse beaucoup, probablement beaucoup trop vu la circonstance. On dirait qu'il joue son propre rôle sur une scène de théâtre, et qu'il ne le joue pas très bien. C'est fascinant à voir.

- Je suis content si votre relation avec votre amie fonctionne bien, alors. Ne vous souciez pas de la société. Elle est généralement assez décevante et sans grand intérêt. Vous êtes étrange, et peut-être inapte à une vie sociale standard, mais je crois que c'est mieux comme ça. Vous êtes un acteur, pas un figurant, et vous me faites l'effet d'une tâche de couleur dans un monde en nuances de gris. C'est très plaisant. Croyez-moi, restez comme vous êtes. Si les autres peuvent venir vers vous, tant mieux. S'ils ne le peuvent pas, tant pis pour eux.

Avec un sourire, je me souviens qu'il vient de me faire une proposition.

- Avec plaisir. Vous voudriez aller dans un endroit spécifique, ou bien nous marchons pour voir où le vent nous portera ? De toute façon je n'avais pas prévu d'être de retour chez moi.

Ça démarrait assez mal, mais je crois quand même que je viens de me faire un copain.
Frank D'Andrésy
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