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Amore, More, Ore, Re
Raphael Strano
Je suis né le 21 septembre 1987 à la Cité du Vatican, en Italie. Je suis Vaticanais et italien, d'origine inconnue. Je m'identifie comme masculin, et je suis abstinent. Je suis célibataire. J'exerce le métier de prêtre. J'appartiens au groupe des mammifères, mais je suis identifié par les autres animorphes en tant que proie et on dit que je ressemble beaucoup à Joaquin Phoenix.
La marque que je donnerai à mon âme-soeur est la suivante "Citius, altius, fortius..." et elle signfie "Plus vite, plus haut, plus fort..." ; et la mienne se trouve en cercle, dans la nuque, cachée de moi. Elle pourrait tout aussi bien ne pas exister. Je suis animorphe, je me transforme en bouc noir sauvage et c'est une forme réellement traumatisante.
L’âme-sœur ? Je ne l'ai pas rencontrée et je ne la recherche surtout pas, d'ailleurs, je suis convaincu qu'elle sera inexistante.
La marque que je donnerai à mon âme-soeur est la suivante "Citius, altius, fortius..." et elle signfie "Plus vite, plus haut, plus fort..." ; et la mienne se trouve en cercle, dans la nuque, cachée de moi. Elle pourrait tout aussi bien ne pas exister. Je suis animorphe, je me transforme en bouc noir sauvage et c'est une forme réellement traumatisante.
L’âme-sœur ? Je ne l'ai pas rencontrée et je ne la recherche surtout pas, d'ailleurs, je suis convaincu qu'elle sera inexistante.
Avis sur l’âme-sœur
C'est une rencontre sacrée dont j'ai été le témoin parfois privilégié entre deux âmes. Malheureusement, cette rencontre n'est pas pour moi, j'en suis convaincu. N'ayant jamais vu d'ombre de marque sur ma peau, je pense que je resterai toujours spectateur de ce lien sans jamais le vivre. Oui, cela existe, cela est beaucoup trop précieux pour être gâché. Chaque personne qui rencontre son âme-sœur a une histoire différente à raconter, pas toujours merveilleuse et parfois conflictuelle, mais toujours passionnante. Cette rencontre change une vie et pour un être profondément ancré dans ses habitudes tel que moi, je trouve cela tout simplement fascinant. Beaucoup de couples de mariés m'ont parlé de leurs sensations, de leur musique ainsi complétée. Je me suis toujours d'ailleurs fait une joie de la jouer sur mon violon ou sur un piano à leur mariage pour peu qu'ils me le demandent.
Au fond de moi, force est de reconnaître que ma résignation à ne jamais connaître ce sentiment si unique me fait mal.
Chanson du cœur
Des notes simples, faites d'instruments inconnus, éparses, toujours justes, et toujours seules. Pendant mon adolescence, je me suis amusé à l'habiller, à la compléter comme je pouvais avec mes humeurs et mes expériences du moment. J'ai toujours une musique en tête, à chaque instant de ma vie. N'ayant pas de marque visible sur moi, je me suis résolu à croire que j'étais l'une de ces rares personnes qui n'ont tout simplement pas d'âme-sœur. La musique des autres est harmonieuse et agréable quand ils acceptent de la jouer pour moi. La mienne n'est que silence, nourrie seulement d'un son apaisant par moment.
C'est au moment de mes voyages humanitaires que je me suis réconcilié avec cette mélodie instrumentale, la fredonnant timidement du bout des lèvres, ou l'extériorisant franchement sur les cordes d'un violon, malgré sa difficulté. À nouveau, elle se parait de notes exotiques à mesure de mes voyages, se complétant avec un rythme de percussion ou s'assemblant avec le son d'un instrument inconnu.
Parfois, j'entends des murmures ici et là, cependant, ma musique n'a jamais eue de paroles.
Signes distinctifs
Aucun tatouage, aucune marque, corps vierge de toute agression et de toute trace d'expérience à l'exception de deux choses. Mon épaule droite est légèrement asymétrique par rapport à la gauche due à un os brisé qui s'est mal réparé. La seconde est une cicatrice au-dessus de la lèvre qui est aussi bien visible dans la forme humaine que dans ma forme de bête. Son histoire, si elle vous intéresse, est un secret bien gardé. Les seules choses que j'accepte volontiers de partager avec vous sont des choses que je maîtrise.
Il y a un détail qui a pu vous échapper : une très légère odeur musquée, qu'elle soit dans ma tête ou dans vos narines, j'imagine qu'elle est toujours là, quelque part.
Caractère
Totalement introverti, je laisse les autres s'ouvrir à moi. Généralement, ils me confient leurs problèmes et je les aide et les conseille au mieux. Je ne supporte pas l'idée de laisser qui que ce soit dans le besoin et je préfère infiniment savoir que je me fais avoir plutôt qu'éventuellement avoir un doute sur le fait que j'abuse de quelqu'un. Généralement plutôt réfléchi, il est assez compliqué de me faire perdre pied ou de me mettre en colère, quand une pointe d'agacement vient, elle se transforme bien vite en résignation, ou en tristesse. La seule exception, pour le moment, est la bête en moi qui se laisse bien plus facilement gagner par la provocation.
Quelles particularités as-tu récupéré de ton animal ? Un sens de l'équilibre assez inattendu de la part d'une personne aussi peu portée sur l'activité physique que moi. Patiner sur la glace, garder une stabilité sur un tout petit espace, grimper dans un arbre ; tout cela n'a absolument aucun mystère pour moi. Couplé avec la musicalité constante et effreinée de mon esprit, je ferais sans doute un excellent danseur... si j'osais.
En contrepartie, je suis soumis à un certain cycle naturel des saisons. A la fin de l'été, je suis bien plus enclin à écouter ma bête dans son côté provocateur, voire agressif. Pendant cette période, j'enchaîne cauchemars et mauvaises pensées... Pendant cette période, j'essaie de m'isoler de mes semblables.
Peurs Sans parler de peur, on peut dire que je ne suis pas très à l'aise avec les contacts physiques. J'aimerais beaucoup n'avoir que ça à dire. L'opinion des gens à mon égard n'est pas la même selon ce qu'ils savent de moi et les circonstances de notre rencontre. Elle change aussi dès l'instant où ils savent que je suis un prêtre, et je redoute qu'elle ne s'altère définitivement s'ils apprennent l'existence de ma bête. Même mon propre regard me met si mal à l'aise que j'ai du mal à me regarder dans un miroir. Vos yeux sur moi sont si déstabilisants que tous les détails de ma vie que j'accepterais avec plaisir de vous montrer seront des choses entièrement dominées. Cela va jusqu'à mon écriture que je cache soigneusement et naturellement derrière une calligraphie soignée, ce qui ne révélera jamais rien de moi à part une grande maîtrise de mes gestes.
J'ai peur de me laisser aller devant vous.
Envies Il y a le besoin de pouvoir croire en l'humanité sans me faire traiter de naïf tout le temps. Il y a le souhait de proposer de l'aide sans recevoir de la méfiance en retour. Indéniablement, il y a la soif de porter secours à toutes les âmes sauvages en peine et leur prouver qu'ils ont leur place aux côtés des autres. Encore une fois, j'aimerais beaucoup que ça s'arrête là mais ce serait mentir éhontément. Ma plus grande envie que je n'avouerai jamais à personne et encore moins à moi-même, c'est d'être la réponse aux prières de cette personne unique qui manque à ma vie.
C'est une rencontre sacrée dont j'ai été le témoin parfois privilégié entre deux âmes. Malheureusement, cette rencontre n'est pas pour moi, j'en suis convaincu. N'ayant jamais vu d'ombre de marque sur ma peau, je pense que je resterai toujours spectateur de ce lien sans jamais le vivre. Oui, cela existe, cela est beaucoup trop précieux pour être gâché. Chaque personne qui rencontre son âme-sœur a une histoire différente à raconter, pas toujours merveilleuse et parfois conflictuelle, mais toujours passionnante. Cette rencontre change une vie et pour un être profondément ancré dans ses habitudes tel que moi, je trouve cela tout simplement fascinant. Beaucoup de couples de mariés m'ont parlé de leurs sensations, de leur musique ainsi complétée. Je me suis toujours d'ailleurs fait une joie de la jouer sur mon violon ou sur un piano à leur mariage pour peu qu'ils me le demandent.
Au fond de moi, force est de reconnaître que ma résignation à ne jamais connaître ce sentiment si unique me fait mal.
Chanson du cœur
Des notes simples, faites d'instruments inconnus, éparses, toujours justes, et toujours seules. Pendant mon adolescence, je me suis amusé à l'habiller, à la compléter comme je pouvais avec mes humeurs et mes expériences du moment. J'ai toujours une musique en tête, à chaque instant de ma vie. N'ayant pas de marque visible sur moi, je me suis résolu à croire que j'étais l'une de ces rares personnes qui n'ont tout simplement pas d'âme-sœur. La musique des autres est harmonieuse et agréable quand ils acceptent de la jouer pour moi. La mienne n'est que silence, nourrie seulement d'un son apaisant par moment.
C'est au moment de mes voyages humanitaires que je me suis réconcilié avec cette mélodie instrumentale, la fredonnant timidement du bout des lèvres, ou l'extériorisant franchement sur les cordes d'un violon, malgré sa difficulté. À nouveau, elle se parait de notes exotiques à mesure de mes voyages, se complétant avec un rythme de percussion ou s'assemblant avec le son d'un instrument inconnu.
Parfois, j'entends des murmures ici et là, cependant, ma musique n'a jamais eue de paroles.
Signes distinctifs
Aucun tatouage, aucune marque, corps vierge de toute agression et de toute trace d'expérience à l'exception de deux choses. Mon épaule droite est légèrement asymétrique par rapport à la gauche due à un os brisé qui s'est mal réparé. La seconde est une cicatrice au-dessus de la lèvre qui est aussi bien visible dans la forme humaine que dans ma forme de bête. Son histoire, si elle vous intéresse, est un secret bien gardé. Les seules choses que j'accepte volontiers de partager avec vous sont des choses que je maîtrise.
Il y a un détail qui a pu vous échapper : une très légère odeur musquée, qu'elle soit dans ma tête ou dans vos narines, j'imagine qu'elle est toujours là, quelque part.
Caractère
Totalement introverti, je laisse les autres s'ouvrir à moi. Généralement, ils me confient leurs problèmes et je les aide et les conseille au mieux. Je ne supporte pas l'idée de laisser qui que ce soit dans le besoin et je préfère infiniment savoir que je me fais avoir plutôt qu'éventuellement avoir un doute sur le fait que j'abuse de quelqu'un. Généralement plutôt réfléchi, il est assez compliqué de me faire perdre pied ou de me mettre en colère, quand une pointe d'agacement vient, elle se transforme bien vite en résignation, ou en tristesse. La seule exception, pour le moment, est la bête en moi qui se laisse bien plus facilement gagner par la provocation.
Quelles particularités as-tu récupéré de ton animal ? Un sens de l'équilibre assez inattendu de la part d'une personne aussi peu portée sur l'activité physique que moi. Patiner sur la glace, garder une stabilité sur un tout petit espace, grimper dans un arbre ; tout cela n'a absolument aucun mystère pour moi. Couplé avec la musicalité constante et effreinée de mon esprit, je ferais sans doute un excellent danseur... si j'osais.
En contrepartie, je suis soumis à un certain cycle naturel des saisons. A la fin de l'été, je suis bien plus enclin à écouter ma bête dans son côté provocateur, voire agressif. Pendant cette période, j'enchaîne cauchemars et mauvaises pensées... Pendant cette période, j'essaie de m'isoler de mes semblables.
Peurs Sans parler de peur, on peut dire que je ne suis pas très à l'aise avec les contacts physiques. J'aimerais beaucoup n'avoir que ça à dire. L'opinion des gens à mon égard n'est pas la même selon ce qu'ils savent de moi et les circonstances de notre rencontre. Elle change aussi dès l'instant où ils savent que je suis un prêtre, et je redoute qu'elle ne s'altère définitivement s'ils apprennent l'existence de ma bête. Même mon propre regard me met si mal à l'aise que j'ai du mal à me regarder dans un miroir. Vos yeux sur moi sont si déstabilisants que tous les détails de ma vie que j'accepterais avec plaisir de vous montrer seront des choses entièrement dominées. Cela va jusqu'à mon écriture que je cache soigneusement et naturellement derrière une calligraphie soignée, ce qui ne révélera jamais rien de moi à part une grande maîtrise de mes gestes.
J'ai peur de me laisser aller devant vous.
Envies Il y a le besoin de pouvoir croire en l'humanité sans me faire traiter de naïf tout le temps. Il y a le souhait de proposer de l'aide sans recevoir de la méfiance en retour. Indéniablement, il y a la soif de porter secours à toutes les âmes sauvages en peine et leur prouver qu'ils ont leur place aux côtés des autres. Encore une fois, j'aimerais beaucoup que ça s'arrête là mais ce serait mentir éhontément. Ma plus grande envie que je n'avouerai jamais à personne et encore moins à moi-même, c'est d'être la réponse aux prières de cette personne unique qui manque à ma vie.
Croire Avoir la foi est sans doute la chose la plus évidente que l'on peut dire sur moi. La foi religieuse, si elle est indéniable, n'est pas la plus forte chez moi. J'ai foi... en vous, en vous tous, qui que vous soyez. Croyez-moi, je verrai toujours le meilleur possible, et ce quoi que vous disiez, avez accompli, prétendez être. Et s'il s'avère que vous n'êtes pas la personne de bien que je pensais, alors c'est que je n'ai pas cru assez en vous. Mea Culpa.
Douter Toute ma vie, je n'ai cherché qu'à avoir le plus possible de savoir. Mon enfance privilégiée m'a prodigué autant de modèles parentaux divers et variés que j'avais besoin pour m'épanouir pleinement, je n'étais jamais en reste et je faisais absolument tout pour briller dans chacun des enseignements fournis par tous les passionnés que je croisais, prêtres ou religieuses. D'aucuns prenaient cela pour de la prétention, ma seule exigence n'était qu'envers moi-même et atteindre l'excellence dans chaque domaine que l'on m'enseignait était ce qui m'importait. La seule chose qui était décevante chez moi est que j'étais naturellement gaucher, il m'a fallu faire des heures et des heures de calligraphies pour venir à bout de cette mauvaise habitude. Au final, j'ai transformé ce handicap en passion et même mon écriture n'a plus rien de sa maladresse naturelle et est naturellement maîtrisée. La seconde déception, je n'y étais pas préparé, j'avais 19 ans et je me suis retrouvé à ne plus savoir qui je suis : homme, animal, démon ? Que des questions, aucune réponse. Devoir suivre un quelconque instinct ne m'était jamais venu à l'idée. Alter ego ferarum.
Savoir Les âmes sauvages, les change-peaux, les animorphes... J'ai cherché d'où nous venions, longtemps et par tout les moyens possibles. J'ai commencé par la bibliothèque du Vatican et j'ai fini par m'ouvrir pour avoir le plus d'infos possible. Moi qui ne voulais pas bouger de ma Cité natale, je sais que j'en ai étonné plus d'un avec ma volonté soudaine de bouger, voyager, visiter et découvrir. J'ai rencontré des gens, me suis mis à me taire pour mieux écouter leurs histoires. C'est à ce moment-là que j'ai laissé mes craintes et mes propres démons derrière moi, les autres sont plus importants. J'ai vu d'autres animorphes et j'ai appris à les sentir dans la foule comme parmi les animaux sauvages. Cela fait à présent quatre ans que j'ai emménagé à Montréal et que j'officie en tant que prêtre. L'avantage est que je garde les secrets de toutes les confessions y compris celles qui parlent d'hommes-bêtes. Scienta potestas est.
Cultiver D'ailleurs, proie ou prédateur ? Si vous me demandez à moi, je vais vous répondre que ce n'est qu'une apparence. Une enveloppe perceptible apte à cacher une nature plus profonde qui contient elle-même un caractère bel et bien humain infiniment plus complexe qu'une simple division. Ma bête n'est pas une proie, ou du moins, elle ne se considère pas comme telle. Essayez de la contraindre, elle se rebellera douloureusement, essayez de l'apprivoiser, elle se laissera approcher... bien plus que moi-même, d'ailleurs. Au-delà de cette colère que je porte en moi, j'ai une méthode assez singulière qui m'aide à voir les choses sous un autre angle : j'ai une passion sans limite pour les plantes carnivores que je cultive et affectionne depuis mon emménagement. Je sais m'occuper de toutes sortes de plantes, les faire pousser, les soigner et même les multiplier. Cependant, ce sont celles qui se nourrissent de chair qui sont les plus délicates et les plus passionnantes à mes yeux. Ironie ou simple lubie insignifiante ? A vous de me le dire. Natura non contristatur.
Protéger L'idée de bâtir un sanctuaire pour les âmes sauvages était un projet particulièrement ambitieux, mais c'est mon projet à moi. Naturellement, il était simplement hors de question de demander une quelconque aide de l’État ou demander caritativement des fonds. Je n'ai donc pas quitté les Ordres parce que j'ai compris quelle devait être ma place à présent : aux côtés des miens. Les aider, leur fournir un abri adapté s'ils en ont besoin, et les conseiller. Avec le temps, j'ai appris comment enseigner à quiconque à gérer les transformations ainsi que la douleur qui leur est associée. Plus important encore, j'apprends à pouvoir coupler une vie humaine avec une vie animale sans qu'aucune des deux entités ne soit laissée en reste, et surtout, j'apprends à tout le monde à s'accepter : humains ou non, proies ou prédateurs. Il reste une personne que je n'ai pas pu aider à s'accepter pleinement... Mais peu importe. Esto laborator, et erit Deus auxiliator.
AimerVie religieuse et vie sociale prennent toute la place. Il ne reste plus rien pour la minuscule vie privée et c'est tant mieux. Si vous croyez me connaître, c'est que vous me connaissez. Il n'y a pas grand-chose de plus à en dire et personne n'a à savoir ce qui peut tout à fait être passé sous silence. Je vous assure que je suis vraiment très bien entouré, et parfaitement heureux dès l'instant où je peux apporter de l'aide à quiconque en a besoin.Væ soli.
Douter Toute ma vie, je n'ai cherché qu'à avoir le plus possible de savoir. Mon enfance privilégiée m'a prodigué autant de modèles parentaux divers et variés que j'avais besoin pour m'épanouir pleinement, je n'étais jamais en reste et je faisais absolument tout pour briller dans chacun des enseignements fournis par tous les passionnés que je croisais, prêtres ou religieuses. D'aucuns prenaient cela pour de la prétention, ma seule exigence n'était qu'envers moi-même et atteindre l'excellence dans chaque domaine que l'on m'enseignait était ce qui m'importait. La seule chose qui était décevante chez moi est que j'étais naturellement gaucher, il m'a fallu faire des heures et des heures de calligraphies pour venir à bout de cette mauvaise habitude. Au final, j'ai transformé ce handicap en passion et même mon écriture n'a plus rien de sa maladresse naturelle et est naturellement maîtrisée. La seconde déception, je n'y étais pas préparé, j'avais 19 ans et je me suis retrouvé à ne plus savoir qui je suis : homme, animal, démon ? Que des questions, aucune réponse. Devoir suivre un quelconque instinct ne m'était jamais venu à l'idée. Alter ego ferarum.
Savoir Les âmes sauvages, les change-peaux, les animorphes... J'ai cherché d'où nous venions, longtemps et par tout les moyens possibles. J'ai commencé par la bibliothèque du Vatican et j'ai fini par m'ouvrir pour avoir le plus d'infos possible. Moi qui ne voulais pas bouger de ma Cité natale, je sais que j'en ai étonné plus d'un avec ma volonté soudaine de bouger, voyager, visiter et découvrir. J'ai rencontré des gens, me suis mis à me taire pour mieux écouter leurs histoires. C'est à ce moment-là que j'ai laissé mes craintes et mes propres démons derrière moi, les autres sont plus importants. J'ai vu d'autres animorphes et j'ai appris à les sentir dans la foule comme parmi les animaux sauvages. Cela fait à présent quatre ans que j'ai emménagé à Montréal et que j'officie en tant que prêtre. L'avantage est que je garde les secrets de toutes les confessions y compris celles qui parlent d'hommes-bêtes. Scienta potestas est.
Cultiver D'ailleurs, proie ou prédateur ? Si vous me demandez à moi, je vais vous répondre que ce n'est qu'une apparence. Une enveloppe perceptible apte à cacher une nature plus profonde qui contient elle-même un caractère bel et bien humain infiniment plus complexe qu'une simple division. Ma bête n'est pas une proie, ou du moins, elle ne se considère pas comme telle. Essayez de la contraindre, elle se rebellera douloureusement, essayez de l'apprivoiser, elle se laissera approcher... bien plus que moi-même, d'ailleurs. Au-delà de cette colère que je porte en moi, j'ai une méthode assez singulière qui m'aide à voir les choses sous un autre angle : j'ai une passion sans limite pour les plantes carnivores que je cultive et affectionne depuis mon emménagement. Je sais m'occuper de toutes sortes de plantes, les faire pousser, les soigner et même les multiplier. Cependant, ce sont celles qui se nourrissent de chair qui sont les plus délicates et les plus passionnantes à mes yeux. Ironie ou simple lubie insignifiante ? A vous de me le dire. Natura non contristatur.
Protéger L'idée de bâtir un sanctuaire pour les âmes sauvages était un projet particulièrement ambitieux, mais c'est mon projet à moi. Naturellement, il était simplement hors de question de demander une quelconque aide de l’État ou demander caritativement des fonds. Je n'ai donc pas quitté les Ordres parce que j'ai compris quelle devait être ma place à présent : aux côtés des miens. Les aider, leur fournir un abri adapté s'ils en ont besoin, et les conseiller. Avec le temps, j'ai appris comment enseigner à quiconque à gérer les transformations ainsi que la douleur qui leur est associée. Plus important encore, j'apprends à pouvoir coupler une vie humaine avec une vie animale sans qu'aucune des deux entités ne soit laissée en reste, et surtout, j'apprends à tout le monde à s'accepter : humains ou non, proies ou prédateurs. Il reste une personne que je n'ai pas pu aider à s'accepter pleinement... Mais peu importe. Esto laborator, et erit Deus auxiliator.
AimerVie religieuse et vie sociale prennent toute la place. Il ne reste plus rien pour la minuscule vie privée et c'est tant mieux. Si vous croyez me connaître, c'est que vous me connaissez. Il n'y a pas grand-chose de plus à en dire et personne n'a à savoir ce qui peut tout à fait être passé sous silence. Je vous assure que je suis vraiment très bien entouré, et parfaitement heureux dès l'instant où je peux apporter de l'aide à quiconque en a besoin.Væ soli.
Parles nous de toi, jeune Padawan
Je porte le pseudo de Shenzy, j'ai 34 ans, j'habite dans l'est de la France. Je suis juste moi, mes pronoms sont personnels. J'ai connu le forum via...lur fonda. Je serais disponible pour m'éclater avec vous aussi souvent que vous me supporterez..Un mot de la fin ? La fin ? Oh mais... Très cher, ce n'est que le début !
