Ft  @Elaïa O. Pellerin

D'accord, elle n'a pas l'air un peu bouleversée, elle a l'air totalement paniquée. Le saphir de ses yeux s'est paré de rouge, celui de la panique, ou celui de la colère, je ne saurais pas trop le dire encore.

"Mais je t'en prie. Je ne savais pas qu'on pouvait s'appeler comme ça. C'est bon à savoir. Je me sens un peu plus rassuré."

Je devine peu à peu que le rouge de ses yeux pourrait être de la honte, ou quelque chose de plus insupportable que je l'aurais soupçonné au premier abord. Alors, pour une fois dans ma vie, je ferme mon bec, et je serre, fort...

Heureusement, mes émotions ne se voient pas sous cette forme. Le rouge de mes joues est parfaitement explicable par l'intéressante intervention que je viens de performer. Alors ce n'est pas le seul de ses partenaires, j'imagine ? Ces derniers mois ? Tu aurais pu devenir livide à cette idée, quand je n'en deviens que plus rouge. A-t-elle eu quelqu'un depuis notre première rencontre ? Est-ce que quelqu'un aurait pu poser ses yeux, sa main, ses lèvres, sur sa marque, sur mes tots pour elle ?

Mon bec, déjà très serré, ajoute une pression supplémentaire et manque de se fendiller. Je crois que c'est la première fois que je parle aussi peu de toute ma vie.

J'ai besoin de hurler, de m'envoler le plus haut possible jusqu'à manquer d'air, de m'effondrer au sol. Le pire dans tout cela, c'est que toi-même, tu aurais pu être un de ces clients privilégiés. Tu aurais sans doute fermé les yeux sur les autres, et tu aurais fantasmé une relation unique en ignorant sciemment que dès que tu as le dos tourné, elle aurait jeté son dévolu sur un autre. Oui, tu aurais pu y arriver, si vous n'aviez pas été âmes-sœurs, si tu n'avais pas été totalement amoureux d'elle, si tu n'avais pas senti ta propre marque en elle.

Oh oui, tu as la sensation d'avoir été abusé, trompé... Donc on va peut-être me laisser gérer. J'inspire, de mes petits poumons d'oiseaux, je laisse mes os se remplir d'un air nouveau, et expire lentement. C'est vrai que de son point de vue, elle n'a rien pu lire de nos doutes, et de nos colères. Personne ne nous a jamais entendus nous mettre en colère, et nous pensons que c'est bien ainsi. Je baisse le bec, ne l'ouvrant qu'au prix d'un grand effort.

"Je te laisse fermer."

Mes doigts se desserrent autour du rideau et je me laisse aller jusqu'à un perchoir improvisé le plus proche. Il s'agit d'un comptoir sur lequel mes petites pattes griffues font un bruit aigu en cliquetant. Ce n'est pas désagréable. Aussi, en attendant Elaïa, je fais des allers et retours sur cette surface lisse.

"Je n'ai aucun préparatif spécial, mais j'aimerais bien qu'on en parle."

Elle ferait bien de parler avec moi pour le moment, tu es trop bouleversé. Tu te poses trop de question. Tu vas lui pardonner, bien entendu, au bout du compte, serrer les dents, mais au final, tu souffriras. Je m'en charge donc. Cette idée que je sois votre intermédiaire nous fait du bien à tous les deux.

"Combi... Enfin, oui, j'ai des questions. J'ai plein de questions." Le petit cliquetis continu tranquillement. "Combien, et combien de temps ? Est-ce que tu as eu ce genre de rapport depuis notre première rencontre ? Est-ce que tu auras besoin de ce genre de rapport à l'avenir ? Qu'est-ce que tu y trouvais ?" C'est certain que pour un cacatoès qui reste fidèle toute sa vie, c'est délicat à digérer. "Est-ce que Sad aurait pu devenir l'un de ces partenaires sans cette histoire de marque ?"

Tu savais que ses services n'étaient pas conventionnels. Ce dont tu ne te doutais pas, en revanche, c'est que ce puisse être au point que tu n'es pas le seul homme de sa vie, et pire encore, pas le seul homme possessif de sa vie.

"Et toi, tu as des... questions... pour Sad ?"

Ft @Sad Kolanthes


"-Je ne savais pas non plus.. Mais j'ai l'impression que tous les deux.. On peut sentir les émotions de l'autres, s'alerter si ça ne va pas.. J'ai pas réfléchi... "

L'instinct avait primé et c'était vers Sad que toutes les pensées de la brune avaient convergé pour lui demander de rappliquer au plus vite, sans mot.. Juste une sensation de danger et d'urgence.

Et alors que la brune tente d'expliquer et clarifier la situation.. Sad lui se tait. Se retient. Ela le voit à la manière qu'il a de fermer son bec, comme on peut retenir quelque chose en humain... Elle sait que le rouge de ses joues présentent une émotion forte, mais elle ne peut savoir s'il est peiné ou en colère.. Juste qu'il ressent quelque chose...

Et quand il accepte qu'elle ferme.. Elle se détourne et s'y attelle en mode automate, ses pensées décrochant en cet instant.. Un mauvais souvenir fugace lui voile le regard alors qu'elle se concentre sur eux, sur la situation présente.. Ils ne font que parler.. Il n'y a rien à craindre...

Mais plus que tout, elle ne veut pas le blesser...

Mais quand l'oiseau au plumage d'encre entame ses questions, elles sont autant de lames pour Ela qui trésaille en l'écoutant.. Doutait-il d'elle? Etait-il.. Jaloux?

La brune ferme un instant ses paupières pour remettre de l'ordre dans tout ça, ne pas l'interrompre et finit par reprendre la parole..

"-Sad je.. "

Un soupire.. Plus difficile qu'elle ne l'aurait envisagé.. La croiera t-il seulement, ou bien ce passé viendra t-il jeter un voile de doute sur ses propos?


"-Tes questions sont légitimes.. Je.. Ils étaient très peu nombreux, et cela a commencé quelques mois après l'ouverture du salon.. Et je leur ai signifié le terme officiel à Noël, par mail. Il n'y a eu aucun contact, aucun rapport d'aucune sorte avec personne d'autre que toi, depuis ta toute première irruption là-haut, Sad."

Comment le convaincre.. Avait-elle vraiment à s'en justifier? Tout ça.. C'était avant.. Mais ça semblait important pour son interlocuteur.. Pour la comprendre? Que tout soit clair et limpide entre eux? La jaugeait-il de part ces révélations?

"-Ce que j'y trouvais? Du réconfort, un moment de partage... Et c'était moi qui décidais. Du moment, du partenaire.. Si oui ou non je l'invitais à plus... Je.. Depuis mon enlèvement au lycée, je n'avais jamais eu un tel choix.. Un tel.. Pouvoir, j'imagine.. Là.. J'étais libre de mes actes... Mais c'est fini. Tout ça. Ca n'a plus lieu d'être.. Non, je n'en aurais plus le besoin, et encore moins l'envie, à présent que tu es là, Sad. Je n'ai peut être jamais été .. Monogame, c'est comme ça qu'on dit, non? Mais tu es là, et tu es le centre de tout. Tu n'as pas à craindre qu'un autre ne vienne. C'est toi et toi seul, depuis lors et jusqu'à ce que le Destin nous prive l'un de l'autre. "

Ses réponses viennent dans le désordre, ne suivent pas les questions posées mais qu'importe, elle tente de répondre à chacune d'entre elles avec sincérité et transparence. Il semblait être exclusif en tant que partenaire.. Etait-ce un trait du percusionniste, ou bien du Cacatoès? Jake le Pompier ... La conversation du Blizzard lui revient en mémoire.. Il lui avait bien dit que le cacatoès, surtout les mâles étaient des plus possessifs.. Et agressif envers quiconque s'approchait de leur partenaire, non? .. Cette pensée n'était pas pour déplaire à la brune..

"-Je l'ignore. Peut être... A moins que tu n'ais éclipsé les autres et ne sois alors devenu le seul et unique... Je ne sais pas.. Cette situation n'a pas lieu d'être imaginé. Nos Marques se sont révélées, nous sommes liés toi et moi. Pourquoi te tourmenter en imaginant un potentiel avenir qui n'a pas eu lieu? Comment te convaincre que tu es et sera le seul? Je.. Là haut t'attendent des preuves d'engagements. Si tu acceptes que je te les présente, évidemment. Libre à toi d'accepter ou de les refuser, si tu penses que ce n'est pas le moment."

Là haut l'attendent le double des clés que la brune avait fait faire pour lui, qu'il ait un accès total au logement, au salon... De même que le réaménagement du lieu de vie, tiroirs et commodes, pièce un peu changée... Ce n'était plus tellement un logement de célibataire à présent..

"-La seule qui me vienne à l'esprit, c'est si tu.. vous.. Vouliez monter là haut. Je t'ai proposé cette soirée avec la seule volonté de ton plaisir, Sad. Que tu sois oiseau ou homme.. Depuis Noël et même avant, tu es le seul dans mon esprit. Cette soirée, je l'ai voulu pour toi, et uniquement pour toi. Et.. Je souhaitais te proposer.. De venir poser tes bagages ici. Si tu accepterais.. D'emménager avec moi. Mais peut être le moment n'est-il pas venu pour cela. Si tu as besoin de garder tes distances pour réfléchir.. Digérer peut être cette facette que tu ne connaissais pas.. Je n'insisterais pas.

Elle vint poser une main près d'une des pattes du grand oiseau noir. Toujours un peu mal à l'aise, toujours penaude de cette rencontre avec ce Steve.. Ce n'était pas du tout ainsi qu'elle avait envisagé cette journée...

"-Es-tu fâché? Ton humain l'est-il? Je n'ai jamais voulu ça. Que ce passé, mes actes passés puissent te faire du mal ou de la peine. J'avais prévu.. Si tu ne veux pas, alors tant pis. Je ne te forcerais pas.. Mais ta confiance m'est plus chère que tout.. Si cette rencontre l'a ébréché... Comment puis-je te prouver que tu es seul à compter à mes yeux, à mon coeur? Qu'attend tu de moi ou que veux tu savoir que tu ignore encore? J'essaie d'être aussi transparente que possible.. Je ne veux pas de zones de flous ou de non dit qui puissent nous empoisonner.. Je.. Je t'aime Sad. Et je sais une chose, je ne veux pas te perdre. Ni te blesser. Jamais."

Ft  @Elaïa O. Pellerin

Nous pouvons faire cela alors ? Je trouve cela très intéressant. Je me demande si cela marche mieux dans ta forme ou dans la mienne. Sans doute mieux dans la tienne, d'ailleurs, tu sembles plus en phase avec Elaïa, enfin d'ordinaire... Parce que là, tu n'es plus qu'un garçon triste. Je lui pose des questions, mais je sens bien que cela la fait souffrir de devoir se justifier, cependant, avec ta propension à tout imaginer, à tout fantasmer, tu ne vas pas pouvoir continuer si tu ne sais pas tout. Moi, au milieu, j'ai l'impression de jouer les intermédiaires. Ma crête se redresse au moment où elle s'apprête à répondre, mais elle se perd.

À l'intérieur, tu t'ouvres, un peu, à ses réponses. Peu nombreux, envie d'être libre, de vivre ce que les autres ont vécu à travers elle et ses services. J'inspire et expire. Personne d'autre depuis notre rencontre. Même moi, je ressens ton soulagement intense.

La suite des explications est plus informative bien qu'essentielle. C'est une femme qui aspire à la liberté, à décider qui peut, et qui ne peut pas, du quand, du comment. Cela nous va parfaitement. La suite de ses termes te fait un peu culpabiliser, un peu beaucoup. Tu sais qu'elle dit la vérité, oui, naturellement.

"Elaïa, il te croit. Ne t'inquiètes pas. Il a eu peur pour toi. Tu as décidé ce soir que ce serait "non" et le monsieur a pourtant insisté jusqu'à en être déraisonnable. Sad a peur pour toi, très peur."

Quand elle parle du destin qui vous priverait l'un de l'autre, elle fait mouche et tu trembles à travers moi. Elle a raison, vous n'avez plus de temps à perdre sur le passé. Tu as déjà perdu une âme-sœur parce que tu ne te sentais pas de te perdre dans ce genre de relation, parce que tu as été timide, parce que tu as été muet. Je souffle... Des preuves d'engagements ?

Cette fois, elle parle d'emménager avec elle. Cette idée occulte toutes les autres. Cela voudrait dire quitter ton hôtel et avoir un chez-nous, tu te rends compte ? Toi qui as toujours lutté pour louer un quelconque logement, te voilà accepté, invité, même. C'est rapide, c'est tôt, mais c'est... beau.

"Nous... il... j..."

Elle me cloue le bec ! Sérieusement ! Même moi je ne sais pas quoi dire, je sais toujours quoi dire, même dans les pires situations. C'est presque comme toutes les informations me venaient de notre lien et qu'il n'y a rien que je puisse dire devant ce raz de marée d'émotions qui me submerge. Des questions, on répond aux questions, et ensuite, tout ira bien.

"Fâché, non, absolument pas. Ni l'un ni l'autre. C'est un peu comme si ça avait été un moment de crise, qu'il avait fallu y réagir, et qu'il ne réalisait que maintenant les conséquences de ce qui se serait produites si nous n'avions pas été là. Il n'a pas le droit de t'en vouloir, ou d'être fâché, il ne veut qu'essayer de te comprendre. Tu nous as expliqué, nous avons compris. Ton passé est douloureux, dur à porter, mais à présent, nous sommes tr... deux à le porter."

Et j...

Elle nous aime.

Elle t'aime.

Elle a dit qu'elle t'aimait, et moi avec !

Je me laisse glisser de la table pour atterrir sur tes pieds. Te voilà, face à elle, tu deviens expressif, petit à petit. Ton regard déclare de la douleur, de la compassion face à sa détresse. Très doucement, tu la prends dans tes bras, tu as envie de l'enlacer, ou peut-être est-ce elle qui a envie d'être enlacée. Ta prise est douce, mais ferme. Tu places son visage contre ton torse et tu te mets à caresser ses cheveux, comme pour la rassurer. Plus jamais tu ne lui feras défaut.

"Nous sommes ensemble, pas l'un contre l'autre" tu murmures à son oreille. Tu n'as jamais pensé à murmurer tes mots. Elaïa est sans doute la toute première a entendre les prémices de ta voix.

Ceci-dit, en parlant d'être l'un contre l'autre... t'es nu, Sad !

Tu t'écartes un peu en lui jetant un regard d'excuse comme tu sais si bien les faire. Tu te retournes et trouves facilement un peignoir dans lequel tu t'enveloppes avec un certain plaisir. Tu désignes Elaïa du doigt, puis toi-même, avant de montrer l'étage. Oui, tu veux monter, tu veux passer une bonne soirée avec elle, parler de son passé, ou autre, manger et rire...

...Et commencer à entamer une toute nouvelle vie, à deux.

Ft @Sad Kolanthes

La discussion quelque peu épineuse se poursuit dans le calme, et Elaïa tente d'être claire dans ses réponses aux questionnements de Sad.. Elle sent à travers leur lien naissant qu'il a un réel besoin de savoir, d'avoir ces détails pour visualiser les choses concrètement et sans fioritures ou autre. Alors elle explique et met les choses à plat du mieux qu'elle le peut...

Ce n'est pas facile pour elle de s'ouvrir ainsi.. Mais elle ressent le soulagement de Sad quand elle dit n'avoir vu personne d'autre que lui depuis leur rencontre.. Cela semble important.. Non. Primordial même, pour lui qu'il soit le seul.. Et de son côté la brune sait depuis ce jour qu'il en sera ainsi.

"-J'ai eu peur aussi, c'est pour ça que j'ai tiré sur notre lien... Dans le pire des cas, je porte toujours ta lame de Noël sur moi.. Mais j'aurais dû m'en expliquer en cas d'usage... Je préfère que tu sois là, vraiment.. Et qu'on s'explique. C'est important pour toi de comprendre.. Je ressens tes émotions.. Mais c'est. Je ne sais pas. Comme si j'avais fais une connerie. Certains hommes sont déraisonnables. Lui serait allé au bout de ses intentions. "

Ou bien il se serait pris une lame dans le ventre ou quelque chose comme ça... Le coup de genou dans l'entrejambe pouvait se révéler efficace aussi.. Mais elle préférait de loin l'intervention d'un tiers..

"-Je n'ai pas l'habitude qu'on s'inquiète ni qu'on veille sur moi. J'ai peut être tardé à tenter de t'appeler. "

Il faudrait qu'elle en prenne le pli plus efficacement en cas de pépins.. Mais elle savait pouvoir compter sur lui. Il était là, réactif et compréhensif.. Tout ce qu'elle n'aurait imaginer pouvoir un jour espérer... Et encore mal à l'aise et penaude, elle lui dévoile une partie de ses plans de la soirée... Ce qui semble le surprendre grandement..

"-Ce n'est pas simple pour moi d'en parler.. Mais n'hésites jamais à me poser des questions, Sad. Sur mon passé, sur n'importe quoi qui pourrait t'intriguer, te rendre curieux.. Pas de secrets ou de cachotterie... Ni de mensonges. Je saurais y répondre, aussi difficile cela puisse parfois en être, si cela devait être délicat. ."

Il seblerait que le moment difficile oit derrière eux car alors qu'elle lui dit l'aimer et tenir à lui.. Le voilà se laissant choir à terre pour laisser la place à Sad l'humain venant la prendre entre ses bras en un calin salvateur. Elle l'entoure de ses bras, enfouissant son visage contre lui. Si lui a besoin d'entendre ses mots, elle a besoin de son contact et de ses expressions. Et être ainsi entre ses bras protecteur apaise son mal être et ses doutes.

Ensemble, envers et contre tout.. Et à son oreille un doux murmure...

"-Nous sommes trois si tu veux. Je sais que tu dissocie l'humain du cacatoès. Et je vous accepte et vous aimes tous deux, comme vous êtes le mieux. Ensemble oui. Contre vents et marées."

Au bout d'un instant trop bref il s'écarte avec un regard d'excuse en allant chipper un peignoirs et le revêtir, avant de montrer leur duo et l'étage..

Oui, le moment des révélations délicates est derrière eux.
Place à leur soirée, à présent.. Et d'un sourire, la brune vient prendre la main de son percusionniste pour le guider vers l'escalier qu'il a déjà emprunter et le gravir, éteignant les lumières du salon au passage... Et s'arrêtant sur le palier, juste une ou deux marches au dessus de Sad, elle a le plaisir de voir qu'ils sont à hauteur l'un de l'autre, sans avoir à se dévisser le cou pour se regarder.

"-Une chose que tu ne sais pas encore de moi... Sur mon acte de naissance, je suis Opale. Si Elaïa est trop chargé de sens et de passé pour toi.. Il faudra que tu me dises, si tu veux connaître mon enfance ou autre. Pour ce qui est de maintenant.. Bienvenue à la maison."

Un sourire, un baiser et Ela se retourne pour taper rapidement une série de chiffre au digicode qui lui permet de déverrouiler la porte d'entrée et d'introduire son âme lié dans ce qu'elle considère comme un foyer.. Sur la table basse du salon trône un petit paquet cadeau n'attendant que son ouverture. A l'intérieur? Le jeu complet des clefs qu'elle a fait faire à l'intention de Sad ainsi qu'un post-il où figure les différents codes utilisés pour l'alarme etc. Qu'il ait un total accès à tout. Rien ne lui sera fermé ou caché..

Elle attira Sad vers la table, attrapant la petite boîte enrubannée et la lui tendit, toute sourire.

"-C'est pour toi. Joyeuse première Saint Valentin."

Ela observait son interlocuteur dans l'attente de ses réactions et un sourire de plus en plus grand éclairait ses traits.. Le peignoir lui était seyant, c'était certain... Mais pour le moment, Elaïa a encore une ou deux questions..

"-Le logement a un peu été modifié depuis ta visite. J'ai voulu te faire de la place.. Ca a commencé peu après Noël, sans que je ne m'en rende compte. Tu as toute la place que tu veux pour que ce logement devienne le nôtre et que tu l'investisse à ta convenance.. Une pièce est toute libre, j'ignorais si tu voudrais une chambre à toi, ou un bureau.. Un espace où t'entraîner aux percussion, peut être? .. Et.. As-tu besoin d'accessoires spécifiques, quand tu es Cacatoès? Tes pattes et griffes sont plus imposantes qu'Hermès.. Je me demandais si nous pourrions poser des perchoirs et autres, que le logement soit aussi totalement adapté à ton autre toi? Je ne veux pas te proposer de venir vivre chez moi, Sad. Mais bien que nous vivions ensemble, l'un et l'autre, que ce logement ait autant ma patte que la tienne. Dans la disposition des meubles.. Voir la couleur de peinture ou autre? Si ça te dis, évidemment.

Voilà pour la proposition d'emménager ensemble et construire une vraie relation. A vrai dire.. Cela la rassurerait de le savoir tout prêt, par les temps qui courraient.. Et peut être en serait-il de même pour lui, pouvant ainsi avoir un oeil sur elle? Elle se mordilla la lèvre, ses pensées ne quittant pas une certaine vision que lui offrait l'homme en peignoir.. Les émotions intenses lui avait donné un ptit creux.. Elle avait de quoi leur concocter un bon repas.. Ou bien allaient-ils continuer cette exploration de chacun et laisser le temps des doutes et questionnements pour un temps de côté pour mieux se retrouver?

"-As-tu faim, après toutes ces émotions? Tu as laissé un ou deux changes ici, ils sont dans la chambre, dans la partie penderie qui est pour toi.. Toutes les commodes et autres rangements sont disponibles pour que tu les investisses... A moins.. Que tu.. Ne veuille passer au dessert et à une autre surprise? "

Pas forcément besoin qu'il se revêt et reprenne figure décente de suite... Elaïa avait dit vrai. Cette soirée était pour Sad, et elle comptait bien être aux petits soins pour lui, comme elle ne l'avait été pour personne d'autres jusque là. Simplement par plaisir d'être avec lui, de le sentir rassurer et d'explorer leur lien. Ils avaient encore tant de chose à apprendre de l'autre...

Ft  @Elaïa O. Pellerin

"N'hésite jamais à faire appel à moi."

C'est la première fois que tu t'exprimes pleinement à travers moi, avec... ta... voix. Une voix d'une gentillesse assez peu commune, et d'une clarté comme seule quelqu'un qui n'a pas l'habitude de s'exprimer peut le faire.

"Je ne suis pas un homme comme ça, jamais je ne le serai, et jamais je ne l'ai compris."

Tout petit, déjà, tu étais plutôt du genre à être la victime qu'à être le tyran. Tu n'as jamais aimé forcer personne à quoi que ce soit, tu n'y éprouves absolument aucun plaisir et tu ne comprends pas les gens qui le font. Pour ma part, j'ai toujours été l'instrument de ta volonté. Blaguer, abuser les gens, ça a toujours été mon truc, jusqu'à ce soir où on a fait déguerpir ce monsieur avec ma grosse voix.

"Nous te poserons toutes les questions, et n'hésite pas à en attendre plus de nous en retour."

Oui, ce doit être délicat pour elle d'ouvrir son cœur à ce genre d'expérience. Les questions, à l'intérieur, se bousculent, mais elles n'ont pas la même vibration que celles que nous avons posées avant. Est-ce qu'elle regrette certains aspects de son passé ? Est-ce que la monogamie lui ira ? Est-ce qu'il lui reste des relans de traumatismes ?

Contre vents et marées. Cela me va très bien.

Tu la suis, main dans la main, un peu nerveux par ce qui semble t'attendre là-haut. Tu la suis et tu ne peux pas t'empêcher de regarder ses courbes, regard qui est maintenu en respect par ses yeux qui fondent sur toi. Deux marches en avance sur toi, tu t'approches irrésistiblement.

Opale... Tes lèvres dessinent son prénom.

À sa question, tu secoues la tête. Opale est très joli, mais Elaïa aussi. Elle est libre de s'appeler comme elle le souhaite. Ton vrai nom à toi, c'est Sadi, et tu te dis que tu trouveras bien un moment dans la soirée pour le lui dire. Tu poses ta main sur ton menton pour la remercier, mais tes lèvres se retrouvent sur les siennes. Cela a un effet différent de d'habitude, plus intense, meilleur. Te voilà attiré vers la table et un cadeau déposé entre tes mains. Tu regardes Elaïa et tu aimerais te confondre en excuse pour ne pas avoir pris son cadeau, mais la curiosité prend le dessus et tu ouvres, dévoilant une clé de chez elle. Ton sourire est infini alors que tu regardes ces petits morceaux de métal cliqueter et miroiter dans ta main. Tu replaces le tout précieusement dans la boite, n'ayant pas de poche où ranger tout cela, et tu places cette boite sur ton cœur, mimant un "merci" maladroit.

Elle pose... beaucoup de question. Un rire t'échappe, un rire silencieux et appréciateur. Tu lèves un doigt et recherche un carnet, mais trouve une feuille et un crayon, comme laissé à ta disposition. Alors, repassons les questions.

Un endroit pour pratiquer les percussions, mais je n'ai pas réellement besoin qu'il soit ici. J'ai souvent de quoi faire quand je suis embauché. Par contre, j'aimerais bien un endroit pour les entreposer. Pour ce qui est des perchoirs, ce ne serait pas de refus. Je t'indiquerai où les mettre. Je reste... sans voix... devant ta proposition. C'est vraiment trop généreux de m'offrir un endroit où vivre. J'accepte avec grand plaisir, non pas parce que je m'y sens obligé, mais surtout parce que je me sens bien près de toi. Je n'ai plus envie de partir.

Au moins, je n'aurais plus besoin de trouver des excuses pour rester. Sa manière de se mordiller la lèvre te fait perdre un peu tes moyens et tu te retrouves à lui faire un sourire sans doute un peu idiot.

Faim ? Tu as faim sans être affamé non plus. La proposition qui suit te fait perdre absolument tout contrôle sur toi-même. Tu la regardes, sans être réellement certain de ce que tu as entendu, ni être certain de la bonne interprétation à avoir. Tu retraces sur votre lien, essayant de le saisir, mais c'est comme essayer d'attraper un fil dans une mer déchaînée, il faut avoir de la chance. Tu essaies de lire en elle, comme elle a réussi à t'appeler. Finalement, tu te penches sur elle pour murmurer à son oreille, te rendant compte que tu commences à affectionner cette manière de t'exprimer.

"En as-tu envie, toi aussi ?"

Parce que tu ne veux pas être seul à apprécier cette surprise. Tu te penches un peu plus à son oreille pour en mordiller le lobe. Se souvient-elle de la dernière fois que nous sommes restés seuls tous les deux et qu'elle m'a laissé l'approcher ? Toi, oui, tu n'es pas près de l'oublier. Finalement, tu la pousses pour vous renverser sur le canapé pour l'embrasser et la recouvrir de ton corps. Tu avais besoin de cette proximité, comme pour la protéger de tout ce qui pourrait lui arriver par la suite.

"Je t'aime, Elaïa." tu murmures contre ses lèvres.

Ft @Sad Kolanthes

Une fois à l'étage, rassurée que ce mauvais moment soit derrière eux, Elaïa énonce les petits et grands changements qu'elle avait entreprit dans son logement pour qu'il puisse y venir... En se laissant allé à l'euphorie du moment.. Et sans doute en l'assomant de paroles au passage. Lui l'écoute puis se met à la recherche de quoi écrire, trouvant le papier et le crayon posé à son attention. C'était encore le plus simple pour communiquer..

"-Alors ce sera ton coin de rangement. Si tu as besoin d'étagères, de fixations au mur, il y a de quoi le faire à ta convenance. Et on verra ensemble pour les perchoirs et autres commodités essentielles à ton autre toi. Non, Sad. Ce n'est pas .. "trop" généreux. Nous sommes liés, il me paraît normal de te le proposer et avec ce qu'il se passe ces derniers temps je.. J'aimerais beaucoup que tu sois là, pas loin. Que ce soit avec ce Steve ou autre.. S'il devait arriver quoi que ce soit... Je suis bien plus rassurée d'avoir une présence ici. Je suis bien avec toi. Je veux être avec toi, être là pour toi. Tu comprends? Et.. L'hôtel.. Ca doit te coûter un bras, non? Un nid douillet ici, à deux.. Ou même quatre.. "

Là, elle s'arrête - l'index en l'air comme en reflet du geste d'attente du musicien à la recherche de quoi noter juste avant -  pour préciser:

"- Par quatre, je comprend ton toi humain, ton cacatoès, Hermès et moi. Je ne suis pas enceinte, et la dernière prise de sang que j'ai faite par précaution le mois dernier montre que tout est clean. Si je devais porter un enfant, ce serait le tien.. Même si.. Ca pourrait être compliqué. Mais si cela peut te rassurer, après avoir découvert mes travers.. Tout est clean et sans risque. C'est promis."

Il semble heureux qu'elle le lui propose. Et de son côté, Elaïa se sent confiante, en sécurité, en sachant qu'il l'accepte.. C'était peut être un peu égoïste de sa part de vouloir la présence de son âme lié à ses côtés.. Mais elle était heureuse de savoir qu'il serait bientôt non loin d'elle. Encore une chose qu'elle n'avait encore jamais vraiment expérimenté, la vie de couple.. Une nouvelle première à leur tableau de choses à apprendre.

Et quand elle lui propose de passer directement à une nouvelle surprise, ses expressions font sourire plus fortement la masseuse qui pourrait presque suivre le cheminement de ses pensées.. Hmm oui, il avait bien capté ce qu'elle avait suggéré.

Leur soirée n'était pas gachée, visiblement. Et Ela en fut soulagée intensément.

"-Si je te le proposes, c'est que je le veux, non?"

Un doux murmure. Il avait une voix douce, audible juste pour elle.. Mais elle n'en avait pas besoin, pour le moment pour comprendre ce qu'il souhaitait et où allait les pensées de son interlocuteur.. Ils étaient à nouveau sur le même chemin et suivaient les mêmes traces.

Et les revoîlà tous les deux renversés sur le canapé, en un écho de leur reconnaissance mutuelle et de cette découverte de l'autre durant la fête de Noël..

"-Ca fait un moment que je la prépare, doonc oui, je le veux autant que toi. Je veux être là pour toi, prendre soin de toi, autant que tu es attentionné envers moi. Je t'aime aussi, Sad. N'en doute jamais."

Et visiblement, cela devra attendre un peu que la tension s'apaise. Elle sent qu'il a besoin de ce contact et elle y répond avec plaisir et reconnaissance pour cette confiance qu'il avait. Elle s'était attendue à ce qu'il la repousse, qu'il soit énervé, comme elle avait pu en voir d'autres... Mais non. Ses questions avaient été dures, précises.. Mais c'était par un soucis de compréhension et non pour la molester. Et les voilà tous deux se retrouvant dans l'union de leurs caresses mutuelles.

"-Ma surprise est dans la chambre.. Mais avant tout ce soir je suis tienne, Sad. A ton service, à ton bien-être. Je veux être là pour toi. Je.. Me suis renseignée sur ton oiseau. Leur lien pour la vie, avec leur partenaire.. C'est aussi fort qu'on le dit? Et.. C'est vrai que le dos est une zone spéciale pour les cacatoès? "

Elle incluait les besoins des deux, dans ses attentions. Tant de l'homme que de l'oiseau. Elaïa ne voulait pas faire d'impairs, et bien connaître cette forme au plumage sombre l'aiderait à ne pas blesser son partenaire involontairement.. Et à apprécier ses particularités.. Ce soir, elle projetait de lui proposer une séance rien qu'à eux, l'initier au massage tantra, qui semblait tant l'intéresser durant leur rencontre humaine.. Et sans doute bien plus, au vu de leur calin présent... Qu'il apprenne la douceur de la peau, la réaction de l'épiderme et de l'abandon au plaisir d'être à deux.

"-J'ai été au ravitaillement de quoi nous protéger et plus, au besoin.. Mais.. Il n'y en a pas vraiment besoin. Viens"

Elle s'arque sous lui, l'embrassant avec une ardeur renouvellée, l'invitant à la danse et ce moment de réconfort. Elle sent que leur lien vibre en elle. C'est tout ce qui lui importe.

Ft  @Elaïa O. Pellerin

Tu regardes ta nouvelle habitation, mon nouveau nid. Tu hoches la tête, presque rassuré qu'elle te demande de rester pour sa protection à elle. Tu ressens exactement la même chose. Tu as envie d'être près d'elle pour la protéger plus que pour affirmer ta présence, jamais tu n'as été ainsi, et tu le sais. Naturellement, tu ne sais pas trop où te placer par rapport à ton âme-sœur, tu as du mal à te dire être lié à elle à jamais, pas parce la liberté te séduit plus, mais bel et bien parce que tu as bien plus l'habitude de rêver d'une aventure dans ton coin, une aventure dans laquelle tu serais compris, aimé, et entendu. Oui, tu ne réalises pas parce que tu n'oses pas encore trop y croire.

Sur le point de rebondir sur ce qu'elle te dit, tu te fais arrêter par un doigt en l'air. Elle nous considère comme étant deux entités distinctes, donc. C'est injuste, c'est moi qui l'ai rencontrée en première ! Tu souris un peu à cette idée avant que ton sourire ne disparaisse. Si elle devait porter un enfant, ce serait... le tien ? Nous en sommes déjà à envisager cela ? Oui, ça serait compliqué, et tu comprends que ce n'est pas pour tout de suite, mais l'idée demeure. Tu ne comprends pas bien ce qu'elle appelle par découvrir ses travers, mais tu décides de ne pas demander pour le moment.

Tu te redresses au moment où elle dit une vérité assez logique. Oui, tu supposes qu'elle en a envie aussi, mais tu as l'habitude toi-même de faire beaucoup pour les autres sans te demander ce que toi, tu aimerais. En toute logique, tu as cru qu'avec le passé d'Elaïa, il en allait de même pour elle. Tu es heureux que ça ne soit pas le cas.

Vous allez jusqu'au canapé, tu l'embrasses, et... elle est tienne ? Cette idée est très séduisante, trop, pour toi qui n'en a pas l'habitude. A ses questions, tu n'hésites pas, et hoche la tête vivement. Oui, le lien de vie est pour toujours, peu importe si l'autre n'est pas un cacatoès, peu importe s'il ne peut pas donner d'enfants. Les bêtes s'affranchissent pleinement du lien d'âme-sœur et vont jusqu'à se laisser mourir si le lien se brise.

Et pour ce qui est du dos...

Oui, tu hoches la tête avec un sourire amusé.

Tu la suis jusque dans la chambre et, à nouveau, tu te sens atrocement maladroit. Tu regardes la chambre comme un adolescent perdu. Ce n'est pas ton nid à toi, mais cela va le devenir... À cette idée, tu regardes mieux. Malheureusement, tu te demandes si d'autres hommes sont venus ici aussi, mais cette idée s'échappe bien vite. C'était avant toi, tu n'as pas à l'embêter avec son propre passé. Tu te dois de la soutenir, au contraire.

"être tienne"

Tu te demandes ce que cela peut bien signifier. En tout cas, cela t'inspire un rythme nouveau, entraînant, erratique. Tu le sais : ta vie vient de prendre un tournant supplémentaire et tu penses qu'elle sera désormais avec Elaïa.

Tu aimerais lui demander ce qui va se passer, mais tu poses ta main sur tes lèvres, sentant encore le goût du baiser d'Elaïa.

Ft @Sad Kolanthes

Une découverte en douceur, et une St Valentin à la saveur toute particulière pour la brune qui se levant vient entraîner Sad vers sa chambre, leur chambre. En ouvrant la porte, elle en dévoile le décors préparé pour l'occasion, des pétales de roses dans des vasques aux draps de satin, elle a voulu rendre ce nid douillet et en faire une invitation toute personnelle.  

Elle y a installé un futon, à même le sol également, et des accessoires de massage à son côté. Ce qu'elle envisage a ses codes et ses rituels et le faisant entrer, vient jouer avec la ceinture du peignoir qu'il a rapidement passé sur lui en reprenant sa forme humaine. Elle a pu capter son regard quand elle en a ouvert la porte et un sourire, un baiser viennent chasser ses doutes là-dessus.

"-Personne n'est jamais venu ici, tu sais. Personne.  Et.. Que dirais-tu d'un massage? Tu n'auras pas besoin de ceci.. Le tantra se fait.. Dans le plus simple appareil. C'est un massage fait en douceur, où l'on découvre l'autre et où se fait l'éveil des sens et du plaisir. C'est quelque chose que je ne fais qu'en totale confiance avec l'autre. Ces derniers temps, c'est avec des personnes brisées comme tu le disais tout à l'heure. Des femmes meurtries qui veulent se reconstruire, par exemple.... Je me disais que pour fêter notre première fête des amoureux, ça pourrait être sympa... A moins que tu ne veuilles tester sur moi? Que je t'en montre les techniques et que tu les teste toi? "

Les doigts de la masseuse défont doucement le noeuds de la ceinture, effleurant la peau de son interlocuteur au passage. Ca pouvait n'être que des prémices.. A voir ce qu'il voudrait. Vu son geste de tout à l'heure, il n'y aura peut être pas assez de patience pour un massage de suite.. Qu'importe, ils ont tout le temps pour cela, pour s'apprivoiser et s'aimer.

C'est l'avantage de n'avoir aucune visite prévues. Personne pour les déranger au moment le plus innoportun. Alors elle défait et ouvre le peignoir, jouant avec, remontant ses mains sur les flancs, les épaules de Sad, en une attente de ses envies. Elle ne l'obligera pas s'il a des réticences. Ce n'est qu'avec son consentement qu'elle ira aussi loin que lui le voudra bien. Elle se tourne vers le lit, le coin massage.. Puis reporte son attention vers le percussionniste.

"-Que veux-tu? J'ai l'impression que le massage attendra bien un peu.. Tes envies, tes besoins comptent beaucoup pour moi, Sad. Je ne veux pas précipiter quelque chose ou que tu te sente forcé ou autre.  "

Elle a du mal à définir ce qu'elle ressent. Une chose sûre, elle tient à Sad, à ses questionnements et ses points de vue. Son opinion compte pour beaucoup et leur lien lui donne une force et une volonté jusque là insoupçonnée, des remises en questions se font depuis leur première rencontre.. Et elle se sent prête à être avec un partenaire, à ne plus penser simplement à elle, mais à deux.. Et ce massage, ces instants qu'elle souhaite partager avec lui sont ses manières à elle de l'en remercier avec ce qu'elle maîtrise le mieux. Mais les mots lui manquent pour l'exprimer comme elle le souhaiterait..

"-Il n'y a jamais eu personne avant toi pour me faire ressentir ce que je vis en ce moment, Sad. Je ne connais pas tellement la vie à deux, mais j'apprendrais. Je suis tout aussi ignorante de tes capacités, mais je veux apprendre à les connaître, pour que tu n'ais pas à t'en cacher et que tu puisse être toi, tout le temps et tout simplement, cacatoès ou homme. Et je ne sais comment t'en remercier à la hauteur de ce que je ressens. Si ce n'est en te disant que je t'aimes, et que je suis heureuse que tu sois là, que tu sois resté.

D'une main elle attrape l'une de celles du percussioniste, qu'il vienne au contact de sa peau à elle. Invitation, découverte et plaisir toujours présent en ses reins, elle sait qu'il en est de même pour lui.

"-Alors? On inaugure ce lit? Ou choisis tu un massage? On a toute la soirée et nuit voir plus pour s'amuser à tout tester.. Et plus encore."

Ft  @Elaïa O. Pellerin

Tu aimes sa chambre, elle a son odeur, ses affaires, ses manies. Il y a aussi une odeur d'huile chaude très agréable qui semble la suivre absolument partout. Tu regardes la décoration qui n'a été faite rien que pour toi. L'homme ne fait absolument plus partie de ton esprit, même si, pour ma part, je lui aurais bien séparé le nez du reste de son corps, mais ce sera pour une autre fois. Non, pour toi, cet instant t'appartient, vous appartient.

Ton peignoir est retiré et tu hausses un sourcil en hochant la tête. Tu es prêt à découvrir ce monde que tu ne connais absolument pas. Tu te sens encore très maladroit, malgré le fait que ça ne soit pas votre première fois. Disons que... physiquement... tu n'as rien à voir avec l'espèce de montagne de muscle qu'est son... ex ? Coup d'un soir ? Ami ? Plan cul régulier ? Tu n'es pas naïf là-dessus, tu ne pourras rivaliser avec rien ni personne de ce qu'elle a pu connaître par le passé. C'est sans doute ce qui est le plus cruel dans l'affaire.

Cependant, elle te fait le plus beau des compliments. Tu ne sais pas si c'est tout à fait vrai, parce que tu sais que les gens mentent. Une petite pirouette que toi, tu n'as jamais appris à faire. On ne peut mentir qu'avec les mots, d'ailleurs. Tu lui montres ton poing levé et dresse un index pour un "I", puis tu mets ton pouce à l'horizontal pour un "L" et enfin, tu dresses ton auriculaire pour un "U". Le "I love you" de la langue des signes, dans sa plus simple démonstration. Oh oui, tu aimerais être toi, et tu aimerais qu'elle soit elle. Cela prendra encore un peu de temps pour que tu puisses pleinement t'imposer, mais tu sais qu'avec elle, tu pourras y arriver.

Pour le moment, découvrir son monde, c'est ce que tu souhaites, plus que tout. Comme à ton habitude, tu murmures à son oreille. Il n'y a qu'à elle que tu peux faire ça, avec qui tu te sens assez à l'aise pour pouvoir t'exprimer avec tes propres mots, ton propre souffle, faute de pouvoir le faire avec ta voix.

"Je n'ai jamais eu le massage, je veux bien essayer, s'il te plaît." tu déglutis, visiblement assez mal à l'aise, mais tu t'accroches un peu plus à elle alors qu'elle te met totalement à nu "Guides moi."

Ta main se pose sur sa taille. Il y a quelque chose de très particulier à être totalement nu devant quelqu'un d'habillé, et même habillé professionnellement. Tu l'approches contre toi pour l'embrasser, riant contre ses lèvres de votre différence de taille. Alors réellement, elle t'a gardé sa soirée, et même sa nuit ? On dirait bien que j'ai pris de l'avance sur votre rendez-vous en venant la sauver, enfin...

"Que faut-il que je fasse pour le tantra ?"

A nouveau, ce murmure soufflé dans le creux de son oreille. Oui, c'est bel et bien un truc de toi, et de toi uniquement, pour elle, et pour elle uniquement.

Après tout, tu es prêt à te prêter au jeu à fond, prêt à tout découvrir. D'ailleurs, si cela se fait dans le plus simple appareil, tu commences déjà à la débarrasser de ses vêtements. Tu souris en sentant le manche de la lame que tu lui as offerte pour Noël, en forme de griffe, facile et rapide à dégainer. Si j'étais arrivé plus tard, sans doute que nous aurions dû avoir à enterrer un corps. Finalement, tout va pour le mieux. Tu retires son haut et passes tes mains dans son dos pour la débarrasser de son soutien-gorge. Tu continues à l'embrasser encore, essayant de te calmer, c'est juste un massage, peut-être même que ça ne te plaira pas. Tu en doutes, mais on ne sait jamais.

Ft @Sad Kolanthes

Sad semble encore dubitatif, mais la brune tente de lui expliquer et prend le temps d'essayer de le rassurer. Il semble pensait qu'il n'arrivera pas à la cheville de ces autres que la masseuse a pu connaître, elle le sent à ses gestes, à ses mimiques. Elle peut sans peine deviner vers où vont les pensées de l'homme qui lui fait face. Elle aimerait tant le lui prouver, qu'il la croit pleinement quand elle lui dit qu'elle n'a jamais rien connu de tels, dans tous ce qu'ils découvrent l'un de l'autre, et pourtant.. Tel est bien le cas. Comment le convaincre de sa sincérité? Pense t-il qu'elle enjolive la réalité? Elaïa en est simplement incapable. Omettre à la grande rigueur, mais mentir.. Jamais. Même si ça avait pu lui valoir des ennuis par le passé.. Elle en est tout bonnement incapable.

"-Sad, je ne mens pas, j'en suis tout simplement incapable. Et quand je te dis que tu es le premier à me faire sentir ainsi, à me donner ces sensations et ces envies, crois moi, je t-en pris, et ne te blesse pas inutilement à songer à mon passé. Eux.. Ne pensaient qu'à leurs affaires. J'étais juste payée pour leur satisfaction, que je le veuille ou non. Je connaissais juste les techniques me permettant de le faire, mais les sentiments, l'abandon envers l'autre, les papillons dans le ventre à l'idée de te revoir... Tout ça, ce n'est que depuis que je t'ai rencontré. Et je te le promet, je n'essaierais jamais de fausser mes paroles envers toi. Tu le saurais vite, ça te blesserait, et je refuse que ça puisse arriver. Tu comprends? Il n'y a que toi qui compte et qui comptera à l'avenir. Et pour qui je fasse la petite folie de déménager mon appartement en moins de deux mois pour te proposer de t'y installer avec moi. Tu es le seul et unique, Sad. "

Elle ne peut guère plus pour le rassurer sur ses sentiments et ses intentions. Comment aider son percussionniste à prendre confiance en lui? S'il doute autant, c'est qu'il se compare.. Il n'a rien à leur envier pourtant, ça, la brune en est bien témoin. Il faudra sans doute laisser le temps faire son oeuvre pour le convaincre et qu'il gagne en assurance. Elle saura se montrer patiente. Et elle l'observe quand il signe, elle en comprend les lettres et l'intention derrière cet ensemble, qu'elle lui indique d'un sourire.

"-I ...Love... You"

Elaïa signe chaque lettre en réponse, en énonçant sa traduction. "Je t'aime", tout simplement. Trois petites lettres qui assemblées sont puissantes et source de déclaration non feinte. Sad semble reprendre un peu d'aplomb et vient approcher la brune de lui pour l'embrasser. Hmm elle n'est pas vraiment petite, mais lui est très grand. Pour un peu, des talons pourraient compenser...

"-Massage? D'accord. Et pour le tantra.. Deux choses essentielles.."

Elle l'aide dans sa démarche de la découvrir à son tour, amusée de ses gestes. Ca peut bien se faire ainsi aussi. Qu'il prenne ces initiatives n'est pas désagréable, bien au contraire. Il semble un peu plus à l'aise et c'est tout ce que souhaite la masseuse qui une fois débarassée de la grande majorité de ses vêtements, vient près du futon en prenant la main de son interlocuteur, l'incitant ainsi à venir s'y installer.

"-Ou peut etre trois. Viens t'asseoir un instant. D'abord, en général je commence le massage par le dos, à toi de voir si ça te convient, ou si tu préfère commencer par le torse. Deuxièment, te détendre. Le Tantra est fait pour l'éveil des sens, l'ouverture à l'autre, et des muscles noués ne seront pas très utiles. Aucune manipulation n'est douloureuse, je te le promet. Troisièmement.. Tu me fais confiance?"

Elle l'observait, curieuse et attentive à ses gestes et ses possibles questions. Pour ces massages spécifiques, elle prenait toujours un temps avec le client / patient, pour parler, faire connaissance, un temps d'union et de résonnance entre les deux, avant de commencer véritablement.

"-Et si tu as des questions, tu peux me les poser n'importe quand. Si tu as.. Envie de quelque chose, n'hésites pas non plus. Cette soirée est pour toi, pour nous. Tu peux considérer que tu en es le maître de cérémonie. Okay? "

Ft  @Elaïa O. Pellerin

Elle essaie de t'expliquer, mais ce ne sont pas ces explications-là que tu souhaites. Tu sais qu'elle ne te ment pas, qu'elle ne te mentira jamais. Ce qui te rend ce goût amer de jalousie n'est pas son vécu de prostituée, mais son passé plus direct, dans les bras de tous ces hommes qu'elle a volontairement laissé venir à elle. Tu as du mal à le supporter parce que tu aurais aimé être un de ceux-là tout en sachant pertinemment que ça ne te serait jamais arrivé. Tu aurais juste fantasmé dans ton coin, comme tu l'as toujours fait. Tu ne sais pas si tu dois secouer ou hocher la tête. Finalement, tu lui fais un signe de la main pour la rassurer. Vous aurez tout le temps de parler de cela après. Tu es à vif, et tout pourrait basculer facilement, trop facilement.

I L U

Tu te laisses guider. Tu as demandé le massage... et sa réponse t'intrigue. Deux ou trois choses à savoir ? Toi, tu te contentes de la déshabiller, tranquillement, lentement. Tu te laisses assoir, presque soumis à ses ordres. Tu l'écoutes sans broncher. Tu hoches la tête, le dos et le torse, les deux te vont. Tu le signales en faisant un V avec tes doigts. Puis, tu as un petit pli au coin de l'œil, tu ne peux nier être légèrement tendu, une tension qui passera certainement très rapidement grâce à ses mains expertes, mais une tension tout de même... ou peut-être deux. Tu roules des épaules, oui, c'est encore un peu là. La troisième chose est d'une simplicité déconcertante. Tu hoches la tête, vigoureusement. Oui, tu lui fais confiance, évidemment ! Tu as même un petit rire silencieux pour ponctuer.

Maître de cérémonie ? Tu as un sourire en coin à cette idée. Tu aimerais être Maître tout court, mais on se contentera de cela pour le moment, c'est déjà plus qu'escompté. D'ailleurs, rapidement, ta tension s'efface, peu à peu. Tu prends ses mains pour déposer un baiser dans chaque paume et les mettre sur tes épaules, signe que tu es prêt à subir tout ce qu'elle voudra bien te faire. Déterminé à passer une bonne soirée, quand le souvenir de cet homme et des potentiels autres te revient, tu les chasses immédiatement.

Si, tu as une question. Tu penches délicatement Elaïa pour que son oreille arrive à tes lèvres.

"Je ne veux pas que tu aies l'impression d'être au travail. Est-ce le cas ?"

Tu regardes le canapé et te demande si c'est ici que vous allez passer votre soirée.

"Cette soirée est pour nous deux. D'accord ? Fais de moi ce que tu veux. Fais tout ce que tu as toujours eu envie de faire."

Tu le sais, pour toi, c'est le cas. Jamais tu n'avais ressenti cela avec qui que ce soit. Jamais tu n'avais même espéré ressentir cela auparavant autrement que dans ton esprit envieux. Tu repenses au cadeau resté chez toi, un cadeau qui te paraît maintenant être bien dérisoire par rapport à tout ce qu'elle t'offre et s'apprête à t'offrir. Un instant, tu te dis que tu te rattraperas très largement, dès que tu le pourras.

"Alors, quand est-ce qu'on commence ?"

Ta bouche quitte son oreille pour venir sur ses lèvres.

Ft @Sad Kolanthes

La fin d'après-midi s'écoulait doucement. Elaïa avait encore l'impression de marcher sur des oeufs, réfléchissant à ses propos, à leur impact. Si elle avait anticipé.. Elle aurait dû le savoir, que ce ne serait pas si facile de faire accepter sa décision. Qu'il y en aurait qui voudraient qu'elle leur cède.. Jamais elle n'aurait dû remettre le doigts dans l'engrenage et pourtant. Ne le regrettait pas vraiment.

Elle aurait souhaité que son chemin rencontre celui du Percussioniste plus tôt. Tout simplement.  Et craignait encore que ses choix et fréquentations puissent entâcher leur relation. Il fit signe que ça allait, quand elle tenta d'éclaircir ses sentiments, la situation. La croyait-il? Visiblement oui. Mais dans son regard Elaïa vit passer fugacement une lueur bien connue. Oui, ils auraient dû se rencontrer bien plus tôt. Avant que tout ça n'arrive..

Pourtant il reste là sans fuir. Il ne se met pas en colère et au contraire vient embrasser la brune, de ses doigts joueurs venant lui retirer ses atours. Leur lien et leur confiance semble intacts. Ebranlés peut être.. Mais toujours là. Se concentrer sur lui, sur eux et cette soirée particulière. Là était l'objectif premier de la brune qui le laissa faire en souriant tout en lui rendant ses baisers. Sad semblait avoir besoin de contact. Elle le sentait à fleur de peau. Cela leur ferait du bien, à tous les deux. Son hochement vif de tête quand elle demanda s'il avait confiance en elle la fit rire. Bien. C'était l'essentiel.

Puis vint une question doucement chuchotée à l'oreille de la brune. Au travail?

"- Rassure toi, je le fais par plaisir de partager ça avec toi. Le salon est fermé pour le reste de la journée. Et puis.. Je peux bien utiliser mes atouts pour ton.. Notre plaisir, non? Tu en as besoin, je crois. "

Il s'inquiétait qu'elle se force? Bien au contraire. Si elle avait instauré cette décoration de pétales de roses, préparé le futon et du matériel à l'étage, et qui plus est dans la chambre, ce n'était pas par obligation, non. Mais simple plaisir. Et désir de lui faire découvrir ça. Pas comme pour un client.. Mais bien envers un amant. Un partenaire.. Ca pourrait bien dérapé...

"-Pour nous deux. Si toi tu as une envie, hésites pas non plus. Cette soirée est nôtre. Et nous ne risquons pas d'être dérangé par qui que ce soit. Et personne ne peut nous voir des fenêtres du salon, y a un filtre sans tain. Je vois l'extérieur, personne ne me voit."

Information peut être inutile dite en passant quand d'un baiser il se fait impatient de commencer. Sourire aux lèvres la brune vient appuyer de ses paumes sur les épaules de Sad, qu'il s'allonge donc. Elle avait vu ses mouvements tendus, juste avant. Elle commencerait donc par là.

"-Maintenant. Je vais débloquer les noeuds de tes épaules. Si je commence par le torse maintenant, ça va te gâcher le plaisir. Une fois les tensions dénouées, ça te sera plus agréable, crois moi. "

Et doucement, elle vint encadrer le bassin  du percussionniste de ses jambes, tâchant de s'adapter à leur différence de taille. Et appliquant de l'huile réchauffée sur ses paumes, elle débuta la manoeuvre, parcourant la nuque, les épaules de Sad, venant passer ses mains sur les bras jusqu'aux mains, venant croiser ses doigts à ceux du percussioniste, remontant ensuite pour chacun des bras, venant ensuite aux omoplates. Oui, là, elle ressentait la tension. Nervosité? Sans doute. La situation n'avait pas dû être simple à observer ni à gérer.. Alors habilement la brune prit le temps de masser par mouvements souples de ses doigts sur les tensions qu'elle ressentait en lui, s'appliquant à l'en débarrasser. Au fur et à mesure, elle partait à la découverte de la musculature de son dos. C'était ça, le tantra. L'exploration de l'autre. Un rythme lent, à l'écoute de son partenaire. L'éveil des sens, l'acceptation de blessures parfois. Elle s'ouvrait dans un même temps à leur lien, tentant d'y trouver leur harmonie, qu'il la ressente aussi ainsi.

Et elle ressentait ces tensions s'évaporant, alors que les muscles se détendaient peu à peu sous ses actions.

"-Ca doit te soulager, maintenant. Voler en tant qu'oiseau, ça doit jouer sur toutes ces tensions musculaires quand tu es homme, non?"

Sans doute ne pourrait-il pas lui répondre, pas tout de suite. Mais elle tenta d'observer et de retenir les questions qui pourraient survenir. Quand ils auront terminés, voir même plus tard, dans les jours et semaines à venir, elle pourrait toujours s'enquérir de ce qui pourrait l'intriguer et la faire s'interroger, dans le but de le comprendre et d'intégrer au mieux cette facette de lui. Il était homme, pouvant devenir un grand oiseau.. Ce n'était pas anodin. Il lui faudrait voir une comparaison de leurs squelettes et musculature, voir s'il y avait des similitudes sur lesquelles elle pourrait l'aider. Et non, pour elle, ce n'était pas du travail, elle n'était pas dans son salon envers un client.

Ce massage là, elle le faisait pour le plaisir et juste pour son bien-être. Un noeud vaincu céda sous ses doigts agiles, elle attaqua un second noeud au niveau de ses épaules, tout en venant jouer entre deux avec les flancs montant et descendant ses mouvements en un rythme lent, appuyant parfois ou en variant les gestes pour manipuler un muscle ou un nerf récalcitrant. Que Sad s'apaise, passe un bon moment, c'était là l'essentiel. Elle y mit quelques minutes, mais réussi à faire céder les noeuds de tensions au niveau des omoplates, et un sourire satisfait dû se refléter dans le miroir placer non loin de Sad. Quoi.. Elle avait aussi pensé à ça. S'il voulait l'observer comme elle masser, libre à lui de l'employer. Un miroir assez petit pour être manipulé, du style utilisé en maquillage, et transportable partout. Il avait une encoche à l'arrière pour le poser comme on le souhaitait, sans avoir besoin de l'accrocher à un mur ou le caler à quelque chose.

Et une fois cette victoire passée, elle se décala, venants'agenouiller à côté de lui, ses mains restant au contact de sa peau pour descendre du dos au bassin, venant travailler sur les jambes et les pieds, remontant et descendant doucement pour tenter de déceler d'autres noeuds de tensions accumulés. Un regard au miroir pour chercher l'expression de Sad, voir comment il réagissait et elle continua sur sa lancée.

De ses massages et caresses, elle appuyait subtilement sur certaines zones qu'elle connaissait, voir s'il y était réceptif. Il avait la connaissance d'une ou deux de ces zones sur elle même.. Elle pouvait bien profiter de cette séance pour tenter de voir où il était le plus à même d'apprécier ces attentions non? Elle se concentrait, l'air de rien, à décrypter les mouvements du percussionniste, ses mains se baladant sur son corps avec expertise. Elle était joueuse et observatrice. Mollet, pieds.. Le dessous du pieds devait être sensible, elle tâcha d'y aller tout doucement, furtivement, remontant ses gestes vers la cheville, de retour au mollet. Une jambe, jusqu'au bassin, puis la seconde. Sans cesser d'être au contact de son partenaire. Là, satisfaite elle revient au dos. Cétait une zone précise, et chère à un certain cacatoès, spéciale et réservée... Alors elle y appliqua tout son savoir faire, qu'homme et oiseau soient à l'unisson.

"- Tout va bien pour l'instant? Ca te plaît? Quand tu le voudras, tu pourras te mettre à plat dos, que je continue avec ton torse."