Ces fichues nausées de femme enceinte. Enfin… pas si fichue que ça. Tenue au courant du reste des opérations par Marcus j’ai appris qu’ils avaient trouvés Simon, sur le point de le ramener il s’était cependant échappé. La frustration et l’adrénaline m’avaient tenues compagnie alors que mon estomac se remettait. J’avais décidé de faire passer ma santé, et celle de mes bébés même pas encore âgés de 3 mois avant. Se calmer, se ressaisir. Manger quelques biscotes et biscuits secs. Boire. De l’eau. Un bon thé à la menthe. Je me passais la main sur le ventre, savourant le calme de la librairie fermée, passant dans les rayonnages et rangeant par ci par là quelques livres qui avaient été déragés par les clients sans être remis à leur place. C’est dans cette activité que mon regard avait été attiré par l’extérieur. Une camionnette de dératiseur, garée devant la boutique de Gabriel, chasseur d’animaux … et animorphes d’après mes soupçons. J’aurais pu me dire qu’il avait un souci de rats, si seulement le monsieur de l’insectarium ne m’avait pas parlé de dératiseur. Mon cœur se serrait. Mais, comme si le destin voulait que je me base plus que sur une mauvaise impression, je vois Gabriel qui sort un homme de sa camionnette. Un homme nu que je reconnaissais grâce aux photos envoyées par Tom. Sous mes yeux l’animorphe se fait emmener dans la maison du chasseur. Je plaque une main devant ma bouchée et m’abaisse derrière mes rayonnages. Je panique un instant, réellement apeurée par l’état de l’ancien blaireau avant de fermer les yeux te compter jusque dix.

Il était impossible que Gabriel m’ait vu de là où nous nous trouvions respectivement. Il était facile de regarder de la librairie dans la rue, mais inversement… Avec la vitrine, le reflet de la lumière, les rayonnages, les lumières éteintes… il n’avait pas dû me voir. Par les dieux, Simon ! Plus paranoïaque que prudente, je rampe jusqu’à la kitchenette dans le fond de ma boutique avant de me redresser. J’avisais la trousse de secours que j’avais préparé plus tôt quand Marcus m’avait prévenu qu’il m’envoyait deux personnes blessées. Ce ne sera pas suffisant. Pas après ce que j’avais vu. Je montais à l’étage, dans le petit appartement au-dessus de ma boutique et y prend l’autre trousse de secours et prépare le lit qui s’y trouve si jamais il devait accueillir… Simon. Un rapide coup d’œil par la fenêtre me montre que la camionnette redémarre et repars. J'ai vu Gabriel y montre dedans, sans Simon... La maison est donc vide de son propriétaire… parfait.

Je redescends et installe le nouveau matériel avant d’aller me mettre à la porte de ma boutique, guettant les nouveaux arrivants. S’ils n’étaient pas là dans dix minutes j’y allais seule.

Hrp: