La nuit était tombée depuis bien longtemps sur les toits de Montréal. L'agitation permanente de la grande ville se faisait plus discrète à cette heure tardive, du moins en surface. Car dans le réseau tortueux des couloirs interminables des égouts, les rats s'agitaient avec une ampleur inhabituelle. Ils grouillaient un peu partout, fouinaient dans les moindres recoins, partaient faire un tour en surface discrètement, revenaient aussi rapidement qu'ils étaient sortis. Un mot d'ordre circulait parmi les nuisibles ce soir-là : on cherchait un livre. Pas un livre précis, n'importe quel livre. Plusieurs d'entre eux en avaient déjà vu dans leur vie, et pouvaient expliquer à leurs congénères en quoi un journal, un emballage de hamburger, ou un ticket de caisse, n'étaient pas l'objet convoité.
Doug avait réussi, au fil des ans, à se constituer une petite bibliothèque, très modeste certes, mais dont il se sentait plutôt fier. Elle se composait exclusivement de comics, pour la plupart en mauvais état, ramassés ça et là dans des poubelles. Seulement, son trésor n'était constitué que d'une petite dizaine de livres, qu'il avait déjà tous dévorés, et ça presque au sens littéral. Cette nuit-là, il avait voulu essayer d'en trouver de nouveaux, et avait envoyé ses compagnons rechercher tout ce qui pourrait ressembler à une bande dessinée. S'ils venaient à lui rapporter d'autres ouvrages, des livres plus sérieux, ce n'était pas bien grave. Il pouvait toujours les brûler pour se constituer un petit feu confortable, ce qui n'avait rien de désagréable.
Doug connaissait par cœur l'immense réseau qui s'étendait sous les pieds de Montréal, mais il n'avait jamais pris vraiment le temps de s'intéresser aux différents commerces en surface, à quelques rares exceptions près. Il se doutait bien qu'il dénicherait des livres plus facilement aux abords des librairies, mais encore fallait-il savoir où elles se trouvaient. Il fouilla dans les premières trouvailles rapportées par ses compagnons, sans grand succès. Toutefois il tomba sur un bottin de la ville. Il commença à le parcourir, en cherchant une adresse de librairie, et finit par en trouver une rue Egrets. Il traversa silencieusement les égouts durant plusieurs dizaines de minutes, jusqu'à arriver en-dessous de la boutique qui l'intéressait, puis revêtit sa forme de rat. Il retourna en surface, accompagné de sa cohorte qui, comme toujours, portait ses vêtements derrière eux. Ils firent le tour du bâtiment, jusqu'à ce que Doug remarque un petit vasistas entrouvert, bien assez grand pour laisser passer un peu d'air frais, et un rat. Mais encore fallait-il réussir à l'atteindre. Après une fouille minutieuse des ruelles alentours, les rats finirent par ramener avec eux un balai cassé, abandonné là en attendant le passage des éboueurs, et encore bien assez solide pour supporter le poids d'un rongeur. Tous ensemble, ils hissèrent le balai contre la porte et le maintinrent en place, tandis que Doug se faufila par l'ouverture, suivi de près par ses lieutenants qui transportaient ses vêtements. Ce furent donc cinq rats qui s'introduisirent dans la petite librairie située au numéro 63, sans un bruit, à la faveur de la nuit.
Une fois à l'intérieur, Doug estima ne plus risquer de se faire remarquer par quiconque, aussi reprit-il son aspect humain, s'habilla, et commença à fouiller les ouvrages en quête de quelque bande dessinée. Oh, il savait lire, bien entendu, mais les gros livres sérieux pleins de texte ne l'intéressaient pas le moins du monde. Il cherchait à se divertir, et pour ça il voulait des comics, et éventuellement sur les Tortues Ninja si jamais la chance était avec lui. Il alluma la lumière et commença à fouiller les rayonnages interminables. Lire lui demandait toujours un peu de concentration, aussi ne fit-il pas attention aux pas qui venaient d'arriver derrière lui. Ce fut en voyant ses rats s'enfuir précipitamment qu'il se retourna, et sursauta avec un petit couinement de terreur, avant de s'effondrer au sol devant les immenses étagères, la main brandie devant lui comme pour se protéger.
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« Qui êtes-vous ? » Le ton était sec, les sourcils froncés et la crosse de hockey que je tenais dans mes mains pour impressionner l’intrus, prête à servir. De base je faisais une simple sieste après ma journée, ne voulant pas reprendre le volant. Baltazar était en Espagne aussi j’étais moins pressée de rentrer à la maison. Je pouvais donc me permettre de manger un bout ici et de siester avant de reprendre le volant, en sachant que mon homme ne mourrait pas de faim en m’attendant. La fatigue était fortement présente. Ça et les nausées. A un peu plus de 3 mois de grossesse mon ventre commençait à se voir, surtout sachant que je comptais deux bébés et non pas un. Et pourtant, bien que j’aie pris la précaution de ne pas prendre le volant fatigué, il m’avait semblé ‘normal’ de descendre silencieusement depuis l’appartement situé au-dessus de la boutique armée d’une crosse de hockey pour voir qui s’était introduit. Comment j’avais su qu’il y avait eu quelqu’un ? J’avais cru entendre quelque chose. J’avais regardé par la fenêtre mais n’avais rien vu. Sauf que j’avais de nouveau cru entendre du bruit. J’avais descendu les marches en silence, débouchant dans l’arrière-boutique, avant de sentir une odeur. Egouts et crasses. Mes mains s’étaient emparées de la crosse de hockey entreposée dans cette arrière-boutique en cas d’urgence, et j’étais venue voir de qui il s’agissait. Qu’elle ne fut pas ma surprise : personne derrière le comptoir où se trouvaient la caisse et l’ordinateur, seuls choses de valeur pour un voleur lambda. Mais par contre il y avait bien une personne devant les rayonnages de BD et comics. C’est ça qui m’avait fait froncer les sourcils : quelqu’un s’était vraiment introduit ici pour lire ? Quand l’homme se retourne et s’effondre, l’inquiétude plus que la peur, prend le dessus. Un homme, une cinquantaine d’année, crâne dégarnit et pas vraiment une allure menaçante. Même s’il pourrait être considéré comme effrayant. Je n’ai pas l’impression qu’il me veut du mal, alors sans baisser ma crosse, je lève une main comme pour faire un signe de paix. « Vous allez bien ? Que faites-vous ici ? » Dim 27 Aoû 2023 - 20:43   Pseudo : Christie Faceclaim : Charisma Carpenter Crédits : Celestial thunder Multicompte(s) : // Date de naissance : 23/07/1975 Age : 48 Âme soeur :
Statut civil : En couple avec son AS Marque : Lisible - poignet droit - "I put a spell on you" Animal : // Gif :  Occupation(s) : Libraire + liseuse de bonne aventure | |||||||||
La femme devant lui effrayait Doug. La crosse de hockey qu'elle tenait n'y était pas pour rien, mais même sans ça elle aurait été aussi impressionnante. Cependant, Doug tenait un peu tous les humains pour effrayants, aussi n'y avait-il finalement rien de très surprenant à ça. Toutefois, malgré son air menaçant, elle irradiait d'une beauté intimidante. Ses yeux étaient comme deux petites braises, aussi brûlants et fascinants. Mais malgré l'apparition merveilleuse qu'elle représentait, Doug se concentrait surtout sur l'arme qu'elle tenait et qui pouvait s'abattre à tout moment. Quand elle lui demanda s'il allait bien, incapable de parler, il hocha vigoureusement la tête de haut en bas, puis il essaya de se reprendre pour répondre à sa seconde question. C'est d'une petite voix plaintive qu'il parvint non sans mal à articuler :
- Pardon madame, pardon, je voulais rien voler, je vous promets madame. Je voulais que lire des bandes dessinées madame. J'aime bien les bandes dessinées et je voulais voir si vous en aviez parce que je peux pas en acheter mais j'allais pas les voler madame.
Ce qui était probablement vrai. Doug n'avait aucun scrupule à récupérer ce que d'autres avaient jeté à la poubelle, mais il avait toujours un problème moral lorsqu'il lui arrivait de subtiliser des objets qui n'avaient pas encore été jetés. Il essayait de se convancre alors que ce n'était qu'une question de temps, que ces objets finiraient à la poubelle tôt ou tard, et qu'il ne faisait que prendre un peu d'avance, mais ç'aurait été beaucoup plus difficile à se faire croire à lui-même s'agissant de livres neufs soigneusement rangés dans la bibliothèque d'une librairie. Ceux-là avaient une petite aura de sacré, et si Doug mourait d'envie d'en prendre un pour le lire par terre, il n'aurait probablement pas pu se résoudre à l'emmener avec lui.
- Me tapez pas madame s'il vous plaît, laissez-moi partir, appelez pas la police. Je veux juste rentrer chez moi, s'il vous plaît.
Certes il aurait pu se changer en rat et filer en quatrième vitesse comme ses congénères du méfait - lesquels allaient avoir droit à une bonne leçon pour l'avoir abandonné tout seul sans même faire le guet ni le prévenir de filer -, mais il sentait bien que cette femme n'était pas comme lui, ce n'était pas une mutante. Et il se disait que ce n'était pas le moment de se dévoiler devant un humain, qui pourrait bien alors lancer une traque générale pour le débusquer dans ses égoûts. Mieux valait faire profil bas pour le moment. Il releva les yeux vers la jeune femme, abaissant un peu la main qui protégeait sa tête.
- Je m'appelle Doug. Je suis pas méchant, se présenta-t-il.
Sam 2 Sep 2023 - 21:56
Pseudo : Ryudjinn
Faceclaim : Michael Berryman
Crédits : Moi
Multicompte(s) : Ellen Kürt, Frank D'Andrésy, Marc Hazan, Hector Diaz
Date de naissance : 11/05/1968
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Statut civil : Célibataire
Marque : "Une vie à me cacher, et puis libre enfin. Le festin est sur mon chemin", invisible pour l'instant
Animal : Rat d'égoût gris
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Occupation(s) : Fouilleur de poubelles
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Crédits : Moi
Multicompte(s) : Ellen Kürt, Frank D'Andrésy, Marc Hazan, Hector Diaz
Date de naissance : 11/05/1968
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- Je la recherche
Statut civil : Célibataire
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Animal : Rat d'égoût gris
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