Que s'est-il passé?

Ft @Marcus H. jones

La pluie continue de tomber, et les forces de l'ordre me posent des questions auxquelles je ne sais répondre. Je voudrais simplement qu'ils partent. Tous... Mais ils ne font que leur travail.

Dagmar a appelé les secours, alors que je prévenais le contact de Raphael, ayant la surprise de le savoir à Helsinki, mais se préparant pourtant à prendre le premier vol pour se ramener ici... D'ici là, je sais que le Prêtre est entre de bonnes mains. Il s'en remettra, je l'espère de toutes mes forces.

L'ambulance enfin arrivée repart avec Raphael mal en point.. Je ne peux guère faire plus, si ce n'est tenir les lieux, veiller à ce que personne ne vienne piller le site... Et sur Charly, aussi.

La biquette est dans mes bras, je la protège de la pluie comme je peux avec ma veste..

"Il va s'en remettre, Charly."

La biquette a bien compris que quelque chose n'allait pas. Autant ne pas la dépayser.. Je devrais bien pouvoir reprendre ma chambre au Refuge... La présence de l'armurier ne me disait rien qui vaille, par contre.. Alors que les autorités semblaient s'éterniser sur les lieux, je sentis une aura qui me fit me retourner, voyant un homme éperdue, inquiet qui approchait pour observer le spectacle lugubre de tout ceci...

J'allais à sa rencontre. Il n'était que le premier à venir aux nouvelles, d'autres, sûrement viendraient à leur tour.

"-Bonjour, Monsieur. Vous êtes un ami de Raphael? Si vous le cherchez, il est transporté à l'hôpital en ce moment même... J'ignore ce qu'il s'est passé vraiment.. Mais je peux vous assurer qu'il est en vie. Ca ira.. Mais l'Eglise, elle.. Il vaut mieux ne pas vous en approcher."

Comment de tels dégats avaient-ils pu survenir.. Je savais que la foudre pouvait toucher terre, détruire des réseaux électriques.. Il était heureux que ça ne provoque pas un incendie..

"-Au fait, je suis Ismael, un ami de longue date du Prêtre. Je passe ici de temps en temps.. Je venais lui remettre sa chèvre égarée quand je l'ai vu à terre.. Les secours ont été prévenus aussitôt... Sauriez vous si d'autres de ses contacts pourraient être prévenus? Je n'en connais que peu, malheureusement."

Il faudrait également dire aux changeformes d'éviter de venir dans le coin pour quelques temps... Mais où iraient-ils?.. Ces Chasseurs avaient mis un sacré bordel, pour traquer une seule cible... Et tous les Animorphes s'en retrouveraient visiblement impactés...

Les autorités commençaient doucement à s'égailler, rentrant dans leurs QG ou allant patrouiller... Qu'importe tant qu'ils partaient au final. Ils ne faisaient guère attention à nous, c'était tant mieux, j'avais assez répondu pour aujourd'hui.. Je voulais être sûr qu'ils partent tous, avant de songer me mettre à l'abri.

"-On ne peut qu'attendre que les secours aident Raphael... Mais je compte tenter de faire ce que je peux pour ce lieu. Une fois qu'ils seront tous partis, puis-je vous offrir un café ou quelque chose comme ça? Il y a de quoi se restaurer juste à côté.. Et j'aurais sans doute des réponses à vos questions.. Si vous le voulez.."

Le Refuge pourrait bien nous protéger de la pluie.. J'y avais toujours un change ou deux, ce qui ne serait pas de trop au vu de la pluie... Et la cuisine était toujours fournie pour que l'on puisse se restaurer... Et si nous devions craindre que ce ne soit plus un endroit sûr... Au moins pourrait on se mettre à l'abri, et discuter posément.

Je me fige au volant de ma voiture l’arrêtant brusquement à la vue des lumières bleues et rouges, clignotantes de la police. L’église… Raphaël… Je me gare avec brusquerie et sort en trombe de ma voiture quand un policier me stoppe. Il me demande mon nom et prénom, que je lui donne distraitement. Mon regard se balade frénétiquement autour de nous. Policier, bandes de périmètres. Lumières aveuglantes. Mais aucun signe de Raphaël. Pourtant son odeur est bien présente. On me laisse tranquille quand je dis que j’étais venu voir Raphaël, que nous avions rendez-vous ici après qu’il était venu s’y reposer. Il n’avait été au top de sa forme plus tôt. Le policier ouvre la bouche pour me répondre mais est appelé autre part. Il m’indique un homme un peu plus loin qui tien une biquette. Lui avait des informations et des explications.

Je m’avance doucement, hésitant. Cette présence policière me rappelle de mauvais souvenirs. La peur, le souvenir du trauma, et l’inquiétude me faisait avancer dans un état second. Heureusement l’homme, animorphe vu son aura, parle quand j’arrive à sa hauteur. Il tient toujours la chèvre, je reconnais Charly maintenant. Je hoche la tête penaud quand il demande si je suis un ami. Raphaël se fait transporter à l’hôpital. Mon visage pâlis. Raphaël… mon regarde se porte sur l’église à moitié détruite. Je me passe une main sur le visage consterné et serre fort les poings. Raphaël. Je ferme les yeux alors que l’homme se présente. Je rouvre les yeux et fais un bref hochement de la tête.

« Marcus Jones. Je suis aussi un amis de Raphaël. Il m’avait demandé de aider aujourd’hui. »

Je regarde autour de moi, avant de darder mon regard sur Ismaël. Autour de nous les policiers s’affairaient, prenaient des photos des lieux, remplissaient des papiers. Aucun d’eux n’était des nôtres. Aucun d’eux n’avait d’aura.

« Il faut mettre certaines choses à l’abri. »

Je laisse la phrase planer un bref instant avant de rebondir sur son offre.

« Du café serait très bien. La nuit être longue. »

J’inspire avant de regarder autour de moi, avisant un policier plus gradé, seul à remplir des papiers.

« Attendez, je reviens. »

Je m’approche de ce policier à qui j’explique, en prenant sur moi pour parfaire mon français, que nous aimerions préparer un sac à Raphaël. Le policier interpella un de ses collègue qui confirma que le périmètre autour de la maison et cette dernière était libre. On nous autorisa donc à nous y rendre. Le travail était de toute façon bientôt fini. Je retourne auprès de Ismaël et l’entraine à ma suite vers la maison. La pluie s’intensifie mais je n’en ai que faire. Mon esprit tourne à du 1000 à l’heure. Mon cerveau à abandonné l’idée de reconstituer les évènements, incapable de définir avec certitude ce qu’il s’était produit. Alors il se rabattait sur ce qu’il pouvait contrôler. L’instant présent. Les prochaines étapes. J’ouvre la porte de la maison qui n’est pas fermée et m’y engouffre refermant le battant derrière l’homme tenant toujours Charly.

« Il faut vider les lieux. Tout ce qui parle des notre. Le prendre et le cacher. »

Je me tourne vers l’homme. Je pense que ce qui s’est passé aujourd’hui avec le blaireau était surement en lien avec ce qui est arrivé à Raphaël.

« Les chasseurs vont venir. Il faut… il faut cacher. Et puis nous parler. »

Comment dire autrement ? J’avise un sac de sport et m’en empare avant de le mettre dans les bras d’Ismaël à la place de Charly.

« Des vêtements et des effets personnels pour Raphaël. Vous savez où est sa chambre ? »

Personnellement je m’en fiche d’être mouillé, l’efficacité prend le pas sur tout le reste. Pour ma part je m’avance dans le foyer, dehors les lumières bleues se font plus rares mais je décide de ne pas courir pour ne pas sembler suspect si jamais quelqu’un venait. Je sais exactement où chercher. Et bientôt mes mains s’emparent du registre de Raphaël. Le registre des gens comme moi. Je le glisse dans un sac à dos, avec une bible, une écharpe et du courrier qui trainait là. Si quelqu’un demandait c’étaient des papiers privés de mon ami. Je regarde par la fenêtre regardant les goutes d’eau couler le long de la vitre. Une colère sombre teintée d’une hypervigilance se répandait en moi. Raphaël… Qui t’avait fait ça ?!

Que s'est-il passé?

Ft @Marcus H. jones

Le nouveau venu vient à moi après avoir été hêlé par l'un des membres des forces de l'ordre présents sur place. Son accent quand il s'adresse à moi me fait sourire et quand il me dit avoir été appelé pour aider.. Oui, s'il est ami de Raphael, en plus de son aura.. Je peux avoir confiance. Seul, je n'aurais pas pu tout faire.

J'hochais la tête, quant il me dit vouloir mettre des choses à l'abri... C'était pour cela que j'étais là. Faire acte de présence, vérifier qu'il n'y ait pas d'intrus.. Planquer ce qui devait l'être.. Et avertir qui de droit.. Je passais à l'allemand, langue que je maîtrisais de par mes échanges internationaux. Lui semblait avoir quelques difficultés avec le Français.. Et je n'étais pas à l'aise qu'on puisse nous écouter. Au moins ainsi pourrions nous échanger sans se faire surprendre, du moins l'espérais-je.

"-Vous tombez à pic, je pensais la même chose. Merci d'être passé. Nous devons attendre des nouvelles de Raphael, mais l'on peut être utile ici. Venez."

L'offre de café et se mettre au sec fut bienvenue.. En effet la nuit serait longue et l'aube bien assez proche. Marcus alla demander la permission d'entrer aux policiers qui lui confirmèrent que c'était sécurisé.. Autorisé ou non, je serais entré dans tous les cas. Hors de question de les laisser aller dans les parties privées.

"-Merci. Je comptais rester sur place pour alerter nos semblables qui viendraient demander asile. Le lieu n'est plus sûr pour aucun d'eux. Et puis.. Raphael a des plantes fragiles, son violon aussi.. Je ne peux pas laisser tout cela. Pouvez vous vous en charger, de ces ressources? A nous deux, l'on peut se distribuer les tâches? Oui, elle est par là. ."

Je lâchais la biquette qui resta dans nos jambes alors que Marcus s'affairait, allant droit à l'essentiel et prenant le plus compromettant.

"-Les Chasseurs, j'en fais mon affaire. Ils ne viendront pas aussi loin. Je.. Oui, il faut que nous parlions. Il serait plus simple que vous sachiez une partie de mes.. Attributions envers Raphael, si l'on peut dire cela.. Et pour les Chasseurs.. La situation est bien plus grave que vous ne pourriez le craindre. Avez-vous les moyens d'alerter les autres Animorphes de rester loin de ce lieu? Ne pas attendre qu'ils débarquent pour les renvoyer ailleurs? Ou d'autres contacts qui pourront prendre le relais de renseignements et de planque?."

Il me mit un sac de sport dans les mains, et j'allais à la chambre de Raphael... Cela me faisait étrange d'y pénétrer, encore plus sans son accord. Mais il n'était plus temps de tergiverser. Il était dans un état grave, à l'hôpital. Il voudrait avoir des effets à lui. Je les transmettrais à cet ami, Clyde.. Ou irais les lui remettre en main propre.. Le nécessaire pour se changer, effets de toilette.. Je ne comptais pas laisser les lieux sans surveillance et revint vite dans la pièce commune.

"-Il a un violon précieux ici. Des plantes carnivores nécessitant des soins particuliers. Je vais demeurer sur place et m'en occuper. Et voici ce dont il aura besoin à l'hôpital. Vous avez trouvé ce que vous cherchiez? Si oui, je vais préparer du café. Je reviens. Et si vous voulez vous changer, il y a des changes ici."

Je passais par ma chambre pour enfiler des vêtements secs et une serviette de bain dans les cheveux pour m'éponger sommairement avant de filer à la cuisine mettre une bouilloire d'eau à chauffer et sortir deux tasses, fouillant dans les boîtes pour y dénicher quelques gâteaux faits par le Prêtre.. Il serait dommage de les gâcher en les laissant là.

Je revins à la salle commune après quelques minutes à m'affairer, pour poser le tout sur la table et faire signe à l'allemand de venir s'asseoir. Nous ne pouvions pas faire grand chose d'autre.

"-Bien. Pour commencer, j'aide Raphael sur certains sujets, notament grâce à des contacts avec les Chasseurs. Je tiens notre ami informé des actions à l'encontre des nôtres. Et j'ai retrouvé Charly dans des conditions.. Douteuses, ce qui m'a fait craindre le pire pour Raphael. Mais il est en vie. Mal en point et sonné, mais en vie. Et je devrais le prévenir lui.. Ou d'autres Animorphes avec lesquels il est en contact, mais je n'ai pas accès à leurs coordonnés.. Je ferais tout ce qui est en mes capacités pour aider nos semblables. Peu importe les risques. J'ignore comment faire.. J'enrage de ne pouvoir faire plus.. Mais je les aiderait au mieux.

A voir comment Marcus réagirait sur lesdits contacts.. Autant éviter de se jeter directement à l'eau et de révéler que j'étais carrément membre de la Guilde... Mon point de vue là dessus n'avait jamais été celui de mon cher père ni de mes comparses.. Et Raphael m'avait donné un but, une voie à suivre certes difficile et périlleuse, en me parlant du Conseil Animorphe... Mais quel engagement c'était. J'aiderais les nôtres, envers et contre tout. Avec ce que j'avais découvert en compagnie de Dagmar... L'enjeu était trop élevé pour que je ne fasse rien et ne prenne pas position. J'observais mon interlocuteur. J'avais ressenti son aura Animorphe et reconnu la signature d'un prédateur.. Notre discussion allait-elle tourner à la confrontation? Il faudrait bien que d'autres le sachent, si l'on voulait aider Raphael.. Non?

La surprise se lit sur mon visage quand l’homme s’adresse à moi en allemand, mais cette émotion laisse bien vite place à du soulagement. Cela aidait vachement contre les oreilles indiscrètes. Hochant la tête je suis l’homme et nous rentrons dans la maison. Ismaël évoque certains effets personnels et je hoche la tête. Les plantes je n’y avait pas pensé, mais le violon oui. Son instrument fétiche. Je hoche la tête quand mon allié par de distribuer les tâches. Le violon, posé avec précautions dans son étui, se retrouve à côté du sac à dos où de précieuses informations étaient rangées. Ismaël reparle des chasseurs, et souligne le danger qu’ils représentent. Je repense à cette femme que j’ai aidée… Il faudra que je soie sur mes gardes quand je la reverrais. Je relève le visage vers Ismaël et secoue la tête.

« Nein. Je suis ici depuis trop peux de temps, je n’ai pas vraiment de liens avec le sanctuaire et son fonctionnement. Mais … je crois que je connais quelqu’un qui saura aider. »

Camélia. Cette amie de Raphaël semblait fortement impliquée dans la vie des animorphe. J’enverrais surement Ismaël vers cette librairie. En attendant on s’affaire : on emballe les affaires de Raphaël chacun de notre côté. Je prends toutes les choses qu’Ismaël a récolté, en plus des miennes. Je hoche la tête quand il dit qu’il restera là. Oui quelqu’un devait rester. Et il me donnait assez bonne impression. Et puis il avait pris soin de Charlie. Il me propose des vêtements secs que je refuse, j’avais toujours mon imperméable et il me suffisait de l’enlever ce que je fis, pour l’accrocher à un porte manteau pas loin. Je tourne un peu en rond, en profitant pour vérifier que les fenêtres sont toutes fermées. Et je jette aussi un coup d’œil pour vérifier s’il n’y avait pas des comportements suspects à l’extérieur. Les forces de l’ordre quittent petite à petit les lieux, laissant derrière eux une église détruite et une vue désolante. Finalement je rejoins l’autre animorphe dans le salon et m’assied à sa demande.

J’écoute Ismaël, les sourcils froncés et l’air grave. Ainsi il fournit des informations sur les chasseurs à Raphaël. Une relation capitale. Je hoche la tête quand il finit. Je reprends en allemand.

« Je peux vous mettre en contact avec quelqu’un. Elle aide Raphaël si je peux dire ainsi. Moi je n’ai aucune implication dans tout cela. Je n’ai aucun lien ou autre, je ne suis pas là depuis assez longtemps. »

Je lève les mains dans un geste d’impuissance avant de reprendre.

« Je viens d’Allemagne et Raphaël est un ami de très longue date. Je suis extrêmement loyal envers mes amis. Je ne suis pas sûr que m’impliquer dans la politique des gens comme nous soit utile, je ne sais pas encore si je vais pouvoir rester. Mais je veux aider mon ami. Si vous avez besoin de moi je serais là. Vous allez rester ici du coup ? C'est dangereux... »

Que s'est-il passé?

Ft @Marcus H. jones

"-Toute aide sera la bienvenue, croyez moi. Quand Raphaël sera remis sur pieds, je verrais avec lui, s'il peut m'indiquer un ou des contacts à prévenir, en cas de soucis comme maintenant. Les Animorphes sont en danger. Et j'ai l'impression d'être.. Coincé, par un manque d'alliés sur qui compter."

L'on rentre dans le Refuge.. Qui n'en est plus vraiment un. Si Gabriel était ici.. Ca sentait pas bon du tout pour les change-formes.. En avait-il donc après le Prêtre? Ca tournait dans ma tête et seule le fait de m'activer m'empêchait de ressasser tout ça de manière inquiétante. Plus tard. Pour l'instant, l'important était de rassembler les documents délicats, les plus précieux pour les mettre à l'abri.

"-Je veux bien, oui. Dans tous les cas, l'alerter ne fera pas de mal. Et vous, soyez prudent. Que vous ne soyez pas impliqué est une bonne chose. Faites attention à vous, à vos proches et amis, si vous en avez."

Il ne fait pas bon d'être Animorphes ces derniers temps.. Et avec ce que j'avais découvert plus tôt aux laboratoires.. Je sentais comme un danger imminent qui allait nous fondre dessus... Nous allions sans doute avoir besoin de nous serrer les coudes, et les conseils, le calme de Raphaël me manquaient en cet instant.. Mais l'on devrait se débrouiller. C'était lui aujourd'hui, qui avait besoin de l'aide des autres.. Quoi qu'il puisse en dire ou en penser. Nous pouvions bien lui rendre tout ce qu'il prodiguait en soins, conseils et aide pour tant de gens..

Bientôt, les effets importants sont rassemblés. Et sa question me fit sourire..

"-Je reste. Il faut quelqu'un ici pour qu'on ne pille pas l'Eglise. Je ne laisserais pas les plantes de Raphaël dépérir... Dangereux.. Si on veut."

Je retirais mon bracelet large, pour montrer mon poignet à l'homme, présentant un tatouage que je gardais en général sagement cachée derrière du cuir.

"-Comme je vous le disais, j'ai des contacts avec les Chasseurs, et j'aide Raphaël.. Ca.. C'est un Héritage familial. Je reste, et je tâcherais de gagner du temps et de leur en faire perdre à eux, le temps que Raphaël se remette sur pieds. Je ne l'abandonnerais pas, après tout ce qu'il a pu faire pour moi et tant d'autres. Il faut bien que quelqu'un soit là pour dire aux autres Animorphes de se tirer des environs. Surtout maintenant."

Je remis mon bracelet en place, camouflant ce tatouage dont mon père avait été si fier de voir apposé sur ma peau.. Ca avait ses avantages... J'ignorais comment les choses allaient tourner à présent.. Mais entre cette chasse, le sérum, la destruction de l'Eglise... Ca faisait beaucoup pour une soirée. Trop certainement. Je craignais des débordements... Ca allait être la curée, je le sentais..

"-Alertez vos amis que les choses vont mal. Et prévenez Raphaël que je reste ici. J'ai prévenu l'un de ses meilleurs amis qui est en route pour le rejoindre à l'hôpital. Je ne peux rien faire d'autre que monter la garde ici... Mais il faut prévenir le plus grand nombre d'Animorphes, sans vous mettre en danger. Il faut rester discret sur nos transformations, voir ne pas sortir seuls.. J'en sais rien. J'enrage de ne pouvoir mettre de plan en place.. Je ne peux rien faire d'autres.. Prenez soin de vous, surtout."

Je hoche la tête quand l’homme évoque un manque d’alliés. Je voyais très bien ce qu’il voulait dire, même si à Montréal les opportunités n’étaient pas réduites. Il y avait Camélia… Et … Un tas d’autres animorphes prêt à aider ? Bon, je n’étais pas d’une grande aide, préférant rester dans ma bulle. Je hoche à nouveau la tête quand il me dit bien vouloir les coordonnées de Camélia. Je pouvais au moins déjà mettre ces deux là en contact. J’eu un sourire ironique :

« Mes proches sont de l’autre côté de l’Océan en Allemagne. Pas d’inquiétude à ce niveau-là ! »

En attendant la question est de savoir s’il va rester. Je hoche la tête, plus doucement et hésitant. Mais il reprend la parole et m’explique un peu. Je hausse un sourcil, mais ne pose pas de questions. Ce n’est pas à moi de le faire.

« Je peux passer vous aider en cas de besoins. »

Sous forme humaine, ou animale. Ses recommandations viennent s’ajouter à mes propres précautions mentales. Je hoche à nouveau la tête, serrant le sac avec le carnet de Raphaël dedans.

« Je vais essayer de faire passer le message. Et voici les coordonnées de l’amie qui pourra vous aider. »

Je m’empare d’un bout de papier et y recopie le numéro de Camélia ainsi que son prénom. Puis je me ravise et garde ce papier, avant d’en prendre un autre et de noter un autre numéro. Cellui de la librairie. Si jamais quelqu’un tombe dessus, on pourra toujours dire qu’on avait juste noté cela pour commander des livres ou autre. C’était plus sûr. Puis je rajoute mon propre numéro.

« Si jamais vous voyez un loup gris rôder dans les alentours… Bitte, nicht schießen (ne pas tirer s’il vous plait). Et prenez soins de vous aussi, n’hésitez pas si besoin. Je vais aller voir Raphaël. »

Je lève le sac brièvement, avant de le passer sur mon dos. Une poignée de main plus tard et je prends congé d’Ismael. En espérant le revoir, car en effet tout allié sera bon à garder.