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A la découverte de nOS origines || Ft Baltazar
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Comme un retour aux sources... Empli de promesses

Ft @Baltazar Pájaro

Le temps que mon épaule se remette correctement et que le vol ne soit plus un soucis, Baltazar et sa soeur avaient pu profiter de ce répit pour se parler, se découvrir et planifier ce voyage. Il était important pour la rousse de se présenter officiellement à ceux qu'elle avait encore du mal à considérer comme ses "parents".. Certes le test ADN le disait noir sur blanc.. Ne les ayant presque jamais côtoyé.. Il lui fallait les voir, les rencontrer pour que cela devienne bel et bien réalité.

Ils avaient décidé de s'absenter de Montréal. Isabella ne le faisait pas de gaieté de coeur, déchirée à l'idée de devoir abandonner le Sanctuaire ces quelques jours.. Et s'il arrivait quoi que ce soit? ... La présence de son amie et Mentor Fauconnière l'assurant qu'elle prenait le relais ne la rassurait pas vraiment.. Leur séjour trop court ne lui permettrait pas d'emmener Flocon des Neiges, l'Harfang qui la suivait partout depuis toute bébé.. Et Anaïs devait laisser derrière elle le jeune Harfang qu'elle apprivoisait...

Pourtant le départ fut maintenant. Isabella préférait se déplacer elle même pour éviter à ces proches de faire la longue route et se fatiguer inutilement... Mais d'un autre côté... Etait-il judicieux d'aller se présenter sur leur territoire? Elle était mitigée là-dessus, mais dans tous les cas de figures rien ne l'aurait satisfaite véritablement.. Il faudrait faire avec (ou sans) ce qu'elle allait trouver...

Depuis que l'osthéopathe avait prit soin et le temps de lui montrer les bons gestes et les échauffements à effectuer pour éviter tout mal lors de la transformation en oiseau et en vol, cela était devenu une routine, et elle sentait qu'elle s'y adaptait, ses postures s'y référaient à présent avec naturel, comme s'il en avait toujours était ainsi. Ses jeunes s'y étaient essayés. S'ils devaient devenir Animorphes, ils seraient soit oiseau, soit mammifère, d'après ce que la Fauconnière avait compris. Plus tôt ils prendront les bons réflexes à suivre, plus vite ils éviteront de se faire mal par ignorance.

C'était de partir qui fut le plus délicat pour la rousse. Elle qui défendait bec et ongle son espace de protection des Rapaces et sa demeure.. S'en éloigner était une première épreuve. Mais elle n'en laissa rien paraître, si ce n'est un soupir en empoignant ses valises et montrant le chemin aux enfants. Ils partaient à quatre, avec Baltazar.

Pour lui aussi, cela devait être compliqué.. Ils ne devaient pas partir longtemps. Une 10aine de jours tout au plus, c'est ce qu'il lui avait dit. Le temps de se présenter, faire connaissance.. Puis ils pourraient rentrer..

Là, l'aéroport.. Ils y étaient vraiment. Plus moyen de reculer, annuler ou autre... Alors la procédure fut menée à terme. Passeports, poids des valises, trouver le bon avion... Direction l'espagne et un pan entier de leur histoire jusque là inconnu...

--------------
Un peu plus de 7h de vol, et voilà déjà l'atterrisage sans encombre en Espagne, direction l'inconnu.

Isabella a pu converser avec son aîné, tentant de s'immerger dans cette langue dont elle a des souvenirs de scolarité qui se révèle être sa langue maternelle... Les membres de la famille s'attendront surement à ce qu'elle la pratique... Elle voulait au moins connaître les usages les plus courants, pour s'en dépatouiller sans trop de difficultés.. Faire honneur à ce qu'elle était, aussi, peut être..

Ethan a passé le temps entre des périodes de siestes, des questions posées aux adultes et des dessins animés regardés sur la tablette qu'Isabella avait pris soin d'emmener pour l'occuper. Anaïs elle, est d'humeur morose et un peu renfermée. Elle craint que son oiseau ne la reconnaisse plus, n'obéisse plus à sa main, à leur retour... Mais si la demande a été faite, sa mère n'a pu recevoir l'autorisation de l'emmener.. Ca devrait attendre leur retour.

Les passagers descendent et la rousse s'étire de tout son long en invitant ses enfants à la suivre. Ils doivent retrouver leurs valises.. Et leur trajet n'est pas terminé, de l'aéroport espagnol, il leur reste encore à rejoindre la demeure des Pájaro.

"-Et maintenant Grand frère? Taxi, voiture de location... Ils nous attendent?... Tu les as prévenu de notre arrivée, d'ailleurs?'

Sans doute a t-elle posé la question, déjà.. Voir même plusieurs fois.. Mais elle sent le stress monter. Rencontrer des inconnus et leur dire "voilà, je suis votre fille disparue bébé".. Ce n'était pas chose aisée.. Là, c'était à Baltazar de prendre le relais, sans doute. Et une chose certaine, le point de non retour était franchi, dans tous les cas.

"-Tu penses qu'ils vont m'accepter?"

Un murmure. Une angoisse qui la taraudait depuis la révélation de leurs liens de sangs.. La reconnaîtraient-ils? C'est bien beau, d'avoir de telles indications sur un morceau de papier.. Mais eux, dans leur âme et conscience.. Lui diront-ils qu'elle était bien cette fille perdue? Ou la verraient-ils en simple étrangère? La rousse gardait en tête les mots de son ainés, le penchant suprémaciste oiseau de cette branche familiale.. Comment tout cela allait-il tourner?

Isabella Pájaro
Isabella Pájaro
Pro-animorphe
Pseudo : Gemini
Faceclaim : Bridget Regan
Crédits : gommeamacher
Multicompte(s) : Kamala & Ismael & Elaïa & Eric & Benedict & Larissa & Thomas
Date de naissance : 28/01/1989
Age : 35
Âme soeur :
  • Je la recherche

Statut civil : Veuve - Mère célibataire
Marque : Elle sera au poignet droit., en un fin bracelet de lettres l'entourant. Illisible pour l'instant. Elle n'ose y croire.
Animal : Elanion Blanc (Faucon)
Gif : A la découverte de nOS origines || Ft Baltazar West-coast-36elanion-1024x613
Occupation(s) : Mère de deux enfants (une fille, Anaïs, de bientôt 12 ans et un fils, Ethan, de 3 ans).. Elle a été sage-femme et bibliothécaire... Et désormais se consacre à la protection des rapaces qu'elle recueille, soigne et relâche autant que possible dans la nature.


Comme un retour aux sources... Empli de promesses

Ft  @Isabella Pájaro

Cela avait été très rapide de me décider à repartir, mais très compliqué également. Abandonner ma femme enceinte pendant 10 jours me paraît pratiquement insurmontable, cependant, si je ne le fais pas maintenant, je ne pourrai pas le faire avant neuf mois. De plus, les enfants d'Isabella ont le droit de connaître leurs grands-parents du côté de leur mère et les vacances scolaires ne sont pas éternelles. J'ai donc fermé le cabinet et prêté ma secrétaire à l'hôpital en attendant. Pour ce qui est de ma petite sœur, je sais que cela doit être compliqué de laisser son sanctuaire. J'espère pour elle que tout se passera bien pendant notre absence. Durant les quelques heures de vol, j'ai pu avoir une petite discussion avec chacun de mes deux neveux.

Pour ce qui est d'Ethan, il m'a posé tout un tas de questions sur l'Espagne et ses grands-parents. Il a eu l'air assez intéressé par leur fortune, mais plus encore par la taille de leur maison. Je lui explique le principe de l'hacienda, qui fournissait, à la base, des taureaux de corrida, puis qui s'est reconvertie en élevage de bison pour les films. Je lui explique que l'Andalousie où nous allons est un endroit où beaucoup de films de western ont été tournés, que les paysages s'y prêtent et qu'il fallait juste rapporter des virevoltants d'Amérique, ces espèces de buissons tout secs qui roulent en fonction du vent et qui sont devenus presque clichés dans les films de cow boy ou pour illustrer le terrain aride ou parfois la solitude.

Anaïs est, pour sa part, beaucoup plus renfermée. Je prêterais bien cette attitude à son âge adolescent, mais j'ai l'impression qu'il y a quelque chose en plus. Elle a l'air de tenir à ce voyage sans le vouloir réellement. Est-ce qu'elle se pose des questions sur l'abandon de sa mère ? Oui, moi aussi, beaucoup. J'avais commencé avec elle mon éducation aviaire en lui expliquant le principe du vol, les ailes, le bec, tout ce qu'elle a besoin de savoir au cas où elle se transformerait inopinément. Elle m'avait confié vouloir être un oiseau à tout prix. Dans l'avion, je lui propose donc de s'adonner à l'introspection, voire à l'auto-hypnose. C'est quand je parle de la piscine qu'il y a dans la maison familiale que je parviens enfin à avoir un peu plus d'attention de sa part.

Pour ce qui est de ma sœur, je me sens beaucoup plus maladroit. Je lui apprends des rudiments d'espagnol tout en lui assurant que la famille parlait l'anglais à la perfection. Je ne sais absolument pas comment la rencontre va se passer ni ce que je vais découvrir sur ma famille. Les sept heures d'avion ont été beaucoup trop courtes, je laisse Isabella et ses enfants passer, hésitant à me pourvoir en bouchons d'oreilles. Les gens sont trop bruyants, les bruits de pas, les interpellations, les éclats de voix et le roulement des valises sur le sol. Je me mets à trembler, j'aimerais que Camélia soit là pour me protéger.

Les questions d'Isabella sont ignorées pour le moment, je ne peux pas me concentrer sur une quelconque conversation pour le moment. Une fois les valises récupérées, je nous dirige sans doute un peu trop abruptement vers la sortie où un chauffeur nous attend. La voiture est grande, fraîche, spacieuse, avec des boissons dans les portières et des poches à bonbons.

"Alors..."

Je regarde vers le chauffeur et me demande si c'est un employé de la famille ou non. Peu importe.

"J'ai dit que je ne rentrais que pour quelques jours, et que je rentrais accompagné. La dernière fois que j'ai parlé avec mes parents était il y a plusieurs années et si nous ne nous sommes pas disputés, cela fait longtemps que je n'avais pas demandé de nouvelles. Ma mère et moi avons parlé un peu au téléphone, mais je sentais que... Ça se passera mieux de vive voix, je pense."

Au bout de 45 minutes de route, nous arrivons en vue de la maison que je reconnaitrais entre toutes. D'un rouge carmin sous le soleil andalou, une grande hauteur sous plafond. Ce n'est que maintenant que je repère quelques oiseaux venus nous saluer. Je ne connais pas les individus, mais je devine deux ou trois cousins ou cousines.

A la découverte de nOS origines || Ft Baltazar Hotel-hacienda-ticumA la découverte de nOS origines || Ft Baltazar 296653896

La voiture se gare devant l'entrée de la maison et le chauffeur s'occupe de nos bagages sans se poser de questions. Sur le seuil, sans pouvoir les manquer, il y a mon père, et ma mère, qui nous attendent. Ils sont là comme s'ils posaient pour une photo, ou comme pour compléter le tableau. C'est seulement à cet instant que la ressemblance entre Isabella et ma mère me frappe de plein fouet.

Mon père, pour sa part, optimiste comme toujours, viens me serrer chaleureusement dans ses bras et me fait la bise. Ses yeux vont immédiatement vers femme à mes côtés. Je lui parle en anglais, pour éviter toute confusion possible.

"Papa, je te présente Isabella... Isabella Pájaro..."

Il a un sourire étrange et me félicite sans que je comprenne pourquoi.

"...Mi hermanita..."

Ma mère, qui avait commencé par saluer et accueillir les enfants en attendant son tour de pouvoir s'approcher de moi se redresse soudainement. Elle avance jusqu'à Isabella et pose ses mains sur ses joues, comme si elle pouvait lire dans son visage toutes les réponses possibles. Finalement, elle la prend par la main et nous fais signe d'entrer.

"Mi hija... Venez, nous avons à nous parler."

Ne pas faire d'esclandre en public, je les reconnais bien là. Mes parents prennent place dans un canapé, l'un à côté de l'autre, et nous font face. Oui, nous avons à parler.

"Dis-nous tout, ma fille."

Baltazar Pájaro
Baltazar Pájaro
Pro-animorphe
Pseudo : Shenzy
Faceclaim : Adrien Brody
Crédits : CelestialThunder TheBest
Multicompte(s) : Rafibouc / Jakemouton / Kokolanthes
Date de naissance : 14/04/1974
Age : 50
Âme soeur :
  • Je l'ai trouvée

Statut civil : Epris
Marque : Sous la plante des pieds, "Believe in the dreams you got"
Animal : Gypaète barbu
Gif : A la découverte de nOS origines || Ft Baltazar Wala
Occupation(s) : Osteopathe


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Ft @Baltazar Pájaro
Le voyage en avion a été assez court, niveau durée. Un petit 7h, ça allait pour que ce ne soit pas trop fatiguant pour les jeunes...

Ethan a posé beaucoup de questions à son oncle, sur cette famille inconnu que nous allons découvrir.. A son âge, cela peut être complexe à se représenter, mais Baltazar prend le temps de tout lui expliquer, sous les yeux remplis d'étoiles du jeune garçon.

Anaïs.. Est plus réservée. Elle parle à peine à l'osthéopate, semble ne pas s'intéresser à ce qu'il se passe autour d'elle... Certes elle craint d'atténuer le lien entre son jeune oiseau, le premier dont elle a la charge entière.. Autant.. Il se pourrait bien qu'il y ait autre chose en latence. Elle semble avoir une envie très importante de devenir une oiseau.. Et Baltazar à l'écoute avait entreprit de lui enseigner ce que tout jeune de leur famille apprenait avant ce passage délicat. Isabella tentait de rattraper un peu son propre retard en la matière en découvrant ce qu'elle ignorait jusque là.. Il était bon d'avoir croisé la route du Gypaète. C'était bénéfique autant pour la rouquine que pour ses enfants, du moins de l'avis de la Fauconnière. Et il arrive même l'exploit de faire finalement sourire Anaïs en parlant d'une piscine...

Il savait y faire avec les enfants. Aucun doute là-dessus.

Et le reste du trajet fut ponctué de discussions diverses.. Arrivés à l'aéroport, Isabella posa quelques questions, mais l'endroit était visiblement trop bondés, et une fois les valises remises à chacun de leurs propriétaires, elle ne se formalisa pas quand il leur fit presser le pas pour arriver vers une voiture les attendant, de ce qu'elle en voyait. Spacieuse et confortable... Limousine? Quelque chose comme ça. Ca sentait la famille aisé, voire riche... Au moins était-ce calme, et bien plus silencieux à présent. Ici, on pouvait s'entendre parler, et Baltazar répondit seulement aux questionnements de sa soeur.

"-Oui. Au téléphone, je pense que ça pourrait ne pas être bien perçu.. Donc tu ne les as pas revu depuis un moment...Tu n'es pas inquiet? Ces retrouvailles vont bien se passer, tu penses? Au moins.. Je serais là pour faire diversion s'ils te tournent un peu trop autour.. J'imagine qu'ils ne sont pas encore au courant pour ton âme liée?"'

Hors de question de vendre la mèche le cas échéant. Normalement les deux jeunes n'en diront rien non plus.. C'était une affaire d'adultes, et tous deux savaient ce que cela signifiaient quand Isabella leur donnait cette explication.

"-Allons-y alors."

Une voiture luxueuse, un chauffeur.. Le trajet fut assez bref, la petite famille observant le paysage à mesure qu'il défilait jusqu'à arriver à leur destination.  De son sens de l'observation, Isabella peut voir des oiseaux dans les environs, du genre à ne pas avoir à traîner dans le coin...


"-De la famille?

Elle les pointe du doigts, questionnant Baltazar au passage, sourire aux lèvres. Il n'avait peut être pas dit la raison exacte de sa venue.. Mais le savoir lui de retour semblait avoir attiré des curieux.. Combien de temps avant que la nouvelle qu'ils apportaient ne se répandent dans tout l'arbre familial? ..

Là, la voiture s'arrête et tout le petite monde sort de la voiture, le chauffeur venant même leur amener leurs valises.. Et deux personnes sont sur le seuil d'une maison aux tons rouge clairement voyante... Hacienda, avait dit son aîné... Elle l'observa sans un mot qui venait à la rencontre du couple..

Et à la précision de Baltazar sur le "Hermanita", petite soeur... La femme tout aussi rousse que la Fauconnière vient vers elle, ses paumes sur les pomettes de sa fille, scruptant ses traits. Isabella ne peut que la fixer, souriant doucement, d'un sourire tremblant...

Ils sont rapidement invités à entrer, et une fois installés au salon, leur mère est directe, sans chercher à tourner autour du pot. Ni à renier ce qu'ils leur annoncent. Baltazar leur dit que c'est leur fille.. Alors c'est elle.. Cela enlève un poids sur le coeur de la Fauconnière qui prend Ethan sur ses genoux, le voyant se rapprocher d'elle. Elle l'enveloppe d'un bras protecteur, son autre main cherchant celle de sa fille..

Par où commencer?

"-Je.. Cela fait des années que je cherche ce qu'il s'est passé. J'ai appris que j'avais été adoptée quand j'étais toute bébé, et depuis, savoir ce qui avait pu se passer me tarauder sans cesse. Jusqu'à rencontrer Baltazar, il y a de cela.. 3 ou 4 mois maintenant. Désolée d'avoir tardé à vous contacter, ou même venir que maintenant. J'ai été blessé à l'épaule en avril, le temps que ça se remette.. Et que les enfants aient des vacances suffisamment longues pour voyager... Je.. Devrais peut être commencer par les présenter. Car si vous retrouvez votre fille jusqu'alors disparue.. Je vous annonce aussi que vous êtes grands-parents. Anaïs est née fin Février 2010. C'est de la tenir entre mes bras ce jour là qui a ravivé ce besoin de comprendre d'où je venais. De savoir si on me cherchait, quelque part.

Ethan est né en Août 2018. Leur père était Gabriel Farrell, mon âme soeur et Animorphe renard charbonneux. Peut être connaissaient vous les Farrell.. J'ai apporté des photos, sinon. Je..


Il y avait temps à dire.. Autant dérouler par le début? Oui, autant suivre le fil du commencement.

"-J'ai été découverte seule, dans une couverture en janvier 1989, dans un parc du nord de la France. Aucun médaillon, aucun message permettant de savoir qui j'étais, pourquoi j'étais là.. Rien. Mon dossier d'adoption ne montre rien non plus, il est juste accompagné d'une photo de moi datant de ma découverte par un couple. Après les 2 mois réglementaires pour le droit à la reconnaissance, personne ne venant me chercher, on m'a mise à l'adoption et des humains m'ont choisie.

La rousse prend sa sacoche et en sort les albums photos préparés pour cette rencontre et les divers dossiers et papiers importants. Attrapant ledit dossier d'adoption, que Baltazar avait pu visualiser, elle le tendit à ses interlocuteurs, qu'ils puissent le feuilleter à leur tour.

"-J'ai appris en grandissant qu'ils ne connaissaient rien à ce que nous sommes. A 15 ans, je me suis révélée Animorphe.. Et s'ils avaient été plus ouverts.. Peut être aurais-je pu m'en confier à quelqu'un. Ca s'est passé dans un espace où exerçait une Fauconnière qui m'avait prise en stage. Ce sont mes cris quand je suis redevenue humaine qui l'a alerté.. Mais j'ai rien dit. J'avais peur qu'elle en parle à mes adoptants, je crois.. Elle est changeforme belette et je suis toujours en contact avec elle. Elle est à Montréal en ce moment, je l'ai appelée en renfort autant que lui parler du résultat de mes longues recherches. Il se pourrait que vous la connaissiez.. Tenez, c'est elle.

Une autre photo, représentant Isabella et la Fauconnière Mentor et de leurs oiseaux aux poings. Un Elanion pour la demoiselle rousse.. un Hibou pour l'Adulte..

"-Elle m'a enseigné le goût d'apprendre, à connaître les rapaces. Baltazar me disait quand on en parlait qu'elle m'a partagé les rudiments de ce que vos jeunes apprennent, en préparation d'une transformation. Mais si elle a soupçonné que j'étais une oiseau, je n'ai rien dit.. Je suis une Elanion Blanc. Pendant des années je me suis pensée seule ainsi.. Je n'avais rencontré aucun animorphe oiseau jusqu'à il y a quelques mois.. Alors j'ai préféré le silence. Le vol, la chasse.. J'ai appris ça seule, en observant mes congénères Elanion Blanc, en expérimentant à leurs côtés. Si ma Mentor m'a alors guidée, devinant ou m'ayant observé .. Je ne l'ai pas su. Les années passants, je m'en suis rapprochée, elle était pour moi bien plus qu'une formatrice, bien plus aimante que mon adoptante. Si je devais avoir une maman de coeur, en qui j'avais alors toute confiance, c'était en elle, non en la femme m'ayant adopté. Les humains.. Etaient rigides et durs. Pas sûre qu'ils m'aient aimés comme on pourrait s'y attendre. Ils.. Ils ont eu des soupçons, je ne devais pas être si discrète que cela, ou bien étaient-ils eux trop à l'affut.

Un des albums fut ouvert, avec un jeune homme brun et parfois un renard au pelage sombre accompagnant la rouquine ou l'Elanion...

"-J'avais 20 ans quand ils ont décrété que je devais être folle ou dérangée. Ils ont tenté de m'enfermer dans un hôpital psychiatrique... Mais j'avais des alliés. Voici Gabriel, mon âme soeur. Je me suis barricadée dans ma chambre d'alors.. Et j'ai fuis en prenant mon envol, j'étais à l'Etage. Les infirmiers devant m'emmener n'ont rien vu d'autre qu'un tas de vêtements à terre et des plumes. J'ai rejoins mon renard d'amoureux et nous avons fuit avec l'aide de ses proches en direction de l'Amérique. Peu après Anaïs est née.. Et nous nous sommes mariés alors qu'elle avait 6 mois environ. Ensuite, nous avons vécus ensemble 8 ans de mariages. Et un nouveau voyage vers la Finlande, pour le travail et le besoin de bouger. Ethan a été conçu là-bas... Mais ne connaît pas son père. J'étais enceinte de 5 mois, on venait d'apprendre que j'attendais un garçon.. Quand Gabriel a été tué en tentant de venir en aide à une personne en danger. J'ai donc accouchée seule, de sage -femme je suis devenue Bibliothécaire... Et j'ai attendu qu'il soit en âge de voyager pour reprendre la route.

Isabella tentait de condenser, de résumer ces trentes et quelques dernières années.. Mais il était délicat de faire court. Alors elle faisait des pauses, illustrant la présentation d'une personne via les photos, qu'ils les découvrent. Ces archives étaient autant à l'intention de leurs parents que de Baltazar... Parents. C'étiat étrange d'être enfin devant eux. Mais sa mère avait bien demander "tout", non? .. Alors le récit se poursuivit. S'il y avait des lacunes, ils poseront sûrement des questions et pourront peut être même y apporter des éclaircissements de leurs côté?

"-Nous nous sommes installés à Montréal en avril 2021, j'y ai ouvert un Sanctuaires pour rapaces blessés, malades etc que je tente un maximum de relacher dans la nature. Depuis quelques mois, j'ai rencontré .. Deux.. Non, trois animorphes oiseaux, en comptant Baltazar. Je sais que pafois les jeunes ont des difficultés avec leur nature.. Je vais tâcher de les y aider, qu'ils n'aient pas à surmonter les difficultés que j'ai pu avoir durant mon propre apprentissage en solitaire. Et si nous avions déjà travaillé ensemble avec Baltazar pour permettre à l'un de mes protégés rapaces de reprendre le vol.. En Avril dernier j'ai tenté un vol au dessus de Montréal malgré une douleur à l'épaule, et un rayon de soleil m'a éblouit, me faisant percuté la vitre de son cabinet d'ostéopathe. Il m'a remis l'épaule en place, elle n'était pas loin de se déboîter, et il a pu remarquer ma marque de naissance, sur l'omoplate, en forme de plume. Ca a attiré sa curiosité et on a fait un test ADN entre nous deux. Si cette tâche était présente sur ma peau, nous étions au minimum cousins... Et les résultats ont révélés que nous étions surtout frère et soeur. Ils sont là."

Le papier fut mis en avant, qu'ils le consultent si souhaité. Que dire de plus?

"-J'ai dû attendre que mon épaule soit remise pour reprendre le vol.. Et mes enfants ne pouvaient pas partir longtemps avant les vacances d'été. Le temps de tout mettre en place avec les visas et passeports, que ma Mentor ne vienne me remplacer au Sanctuaire.. Nous ne sommes venu que maintenant."

Isabella Pájaro
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Ft  @Isabella Pájaro

Je secoue la tête. Je ne suis pas inquiet. Dans le pire des cas, nous allons simplement repartir plus vite après s'être pris un hôtel.

"Je pense que les retrouvailles vont bien se passer. Il va y avoir tout un tas d'émotions qui vont un peu me passer au-dessus. Je risque de te paraître affreusement... neutre. Et non, ils ne sont pas au courant pour Camélia, je ne leur en ai rien dit. Tu sais, ce genre de famille qui se sépare et qui se retrouve plusieurs années après, c'es. "

Vu le traitement qu'ils réservaient aux "pièces rapportées" de la famille qui n'avaient pas été convenus en amont, j'admets que je n'y tiens pas. Après, peut-être ne suis-je plus concerné, n'étant plus le mâle reproducteur de la famille. Les oiseaux qui nous tournent autour aux abords du domaine fascinent un peu Isabella et je hoche la tête.

"Oui, l'aigle brun est un cousin, le milan est une de mes tantes et un que je ne connais pas, l'épervier."

Je ne pensais pas que nous aurions un tel commité d'accueil. Cependant, je connais les membres de ma famille, ce ne sont pas des gens bruyants ou qui ont tendance à extrapoler leurs sentiments. Comme des oiseaux, leur démonstration d'affection sont simples. Quand nous arrivons, cela ne loupe pas. Si mon père me prend dans ses bras "à l'européenne", il faut bien admettre que nous sommes très loin des retrouvailles larmoyantes qu'on serait en droit de s'attendre. De plus, alors que j'amorce fermement l'idée que cette jeune personne puisse être ma sœur, nos parents nous emmènent à l'intérieur, où nous sommes seuls tous les quatre. Je pense que les enfants ont eu le droit d'aller choisir leur chambre.

Isabella raconte patiemment son histoire devant les parents qui s'absorbent dans son récit. Au moment précis où elle parle de sa mentor et qu'elle précise sa forme animale, mon père se redresse et regarde ma mère comme s'il lui posait une question silencieuse. Resté debout près de ma sœur qui commence à étaler des albums de famille, je dois admettre que j'aimerais beaucoup savoir ce qui se passe en cet instant, savoir décrypter les visages et comprendre. Ma mère regarde à peine la photo de son amie, parce que c'est bel et bien elle, une femme qui a eu un fils qui aurait dû être lié à la famille, fils décédé rapidement, mais dont le lien d'amitié est resté.

En tout cas, mes parents sont très intéressés par les enfants d'Isabella, ils regardent les photos avec une quasi-adoration. Ils écoutent la rencontre avec Gabriel avec beaucoup d'attention, se sentant visiblement coupable que leur fille ait pu aller dans un hôpital psychiatrique pour sa propre nature. Au moment de la fin de son histoire, ma mère se lève et fait descendre son haut jusqu'à sa marque de naissance, celle en forme de plume au bord de l'omoplate. Chez elle, elle est presque marron alors que chez moi et Isabella, elle est plutôt rouge.

"C'est cette marque-là. Oui. Nous avons la même."

Ma mère se relève pour aller prendre Isabella dans ses bras et la serrer fort contre elle. Elle lui présente ses excuses, et mon père la rejoint, un homme que j'ai toujours vu souriant et qui, pour une fois, a l'air d'arborer un vrai sourire.

"Nous avons des choses à dire aussi." ma mère parlant mieux l'anglais que mon père, c'est elle qui prend la parole. "Notre famille commençait à être trop sous la coupe de... Tu sais ce que sont les suprémacistes prédateurs ?" mon père remonte le bas de son pantalon, révélant un tatouage à l'effigie d'un griffon qui a toujours été le symbole des suprémacistes prédateurs. "Quand nous avons demandé à être libres et indépendants, les choses se sont mal déroulées. Ils voulaient un membre de notre famille apte à se reproduire et à donner de bons gènes de prédateurs du ciel. Nous étions fiers de Baltazar quand il est venu au monde, et sa première transformation a été un évènement. Nous n'avions jamais eu d'oiseau aussi gros... Mais il ne tuait pas, ce qui déplaisait aux autres grandes familles. Nous avions cru pouvoir échapper à leur joug par ce moyen-là." cela me fait du bien d'entendre la voix de ma mère autant que de savoir qu'elle a toujours été fière de ma forme. C'est vrai qu'elle a toujours nourri plus de fierté à sa nature d'oiseau que n'importe qui d'autre. "Nous ne voulions pas d'autres enfants, nous voulions être tranquilles, et libres. Mais nous t'avons eu. Quand la naissance a été annoncée, tu étais fiancée plusieurs fois avant même d'avoir rempli ta première couche. Nous avons dû agir et nous séparer de toi. Nous ne savions pas quoi faire. Te confier à une de nos connaissances pour ne plus avoir de compte à rendre était la seule et unique solution tout en pouvant accuser les prédateurs mammifères de ne pas avoir fait leur travail de protection. La famille française qui t'a adoptée, ce n'était pas prévu. Ta mentor, par contre, était la femme que nous avions envoyée quand nous avions enfin retrouvé ta trace. Nous ne pouvions pas te ramener à la maison... Baltazar t'as dit ce que nous réservions à nos jeunes ? Et s'ils ne se transforment pas, ou pas à temps, c'est l'accident assuré, voire la mort. Nous ne voulions pas te perdre..."

Nouvelle étreinte.

"Nous sommes désolés pour tout cela, nous ne savions pas. Ta mentor avait ordre de ne pas nous donner de tes nouvelles à moins que... enfin... à moins pour nous annoncer ta disparition."

Mon père prend enfin la parole.

"Aujourd'hui, grâce à toi, nous sommes une famille d'oiseau, libre et indépendante. Peu nous importe si nos jeunes peuvent tuer ou non."

Il lève la main pour m'ébouriffer les cheveux. Je lui fais un sourire un peu amusé. Les enfants reviennent à ce moment-là, surexcités. Ils montrent la piscine du doigt et demandent s'ils peuvent aller piquer une tête. Mon père opine de la tête et garde un œil sur eux tandis qu'ils s'éloignent. Son regard est de l'un de ceux que je n'avais jamais vu, brillant, attentif, avec la pupille vive. Quand les enfants montent dans leur chambre, mon père se recentre sur Isabella.

"Pouvons-nous fêter ton retour ce soir, ma fille ? Nous avons de la famille qui est venue pour le retour de Baltazar, mais nous annoncer ton retour dans la famille sera un cadeau magnifique !"

Baltazar Pájaro
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L'arrivée du véhicule n'est pas passé inaperçu, trois oiseaux venant visiblement saluer Baltazar... Et peut être bien simplement aux nouvelles, attentifs à ce qu'ils apprendre... Isabella retient les informations que lui indique son ainé. Un cousin, une tante, un inconnu de lui.. Qui risquaient de parler et d'attirer encore plus de curieux... Et les parents, la famille en générale n'étaient pas au courant pour Camélia. Ce ne serait pas la Fauconnière qui irait le leur annoncer..

Les retrouvailles tant attendues arrivèrent.. Tout en retenue. La rousse ne savait trop à quoi s'attendre, craignant surtout qu'on lui ferme la porte au nez.. Elle n'avait ainsi pas d'espérances en la matière mais quand sa mère lui demande de tout raconter.. Une digue se rompt, et si Isabella résume à grands traits et demeure succincte sur ses trentes et quelques années passées loin des siens... Une petite voix lui dit qu'elle parle beaucoup trop et donne trop d'éléments pouvant se retourner potentiellement contre elle.. Mais tant pis. Elle a besoin de savoir, d'échanger, de faire le lien avec cette famille dont elle ne sait rien à vrai dire, si ce n'est ce qu'en a précisé Baltazar.

Elle éteille son récit de ses photos et documents, et ainsi leur idée que la Mentor Fauconnière n'était pas là par hasard fut confirmée. Ainsi c'était bien à elle qu'était revenue la charge de veiller sur la demoiselle.. Il y avait certes eu des ratés.. Mais elle ne s'en tirait pas si mal. Isabella jetait un regard fréquent vers l'escalier, les enfants étant allé choisir une chambre. Il n'y aurait sans doute pas d'hôtels pour la durée du séjour.. Ils s'acclimataient avec la facilité des enfants.

Quand vint l'annonce d'une marque de naissance, Isabella pu voir que a génitrice en portait une semblable sur la peau.. Au même endroit ou presque que la sienne.

"-Je ne savais pas que c'était génétique. Si Baltazar ne l'avait pas remarqué.. Je vous chercherais encore, je pense."

Visiblement cela les convainc bien mieux qu'aucun papier officiel. C'est une embrassade chaleureuse qui y fait suite alors qu'à leur tour leurs parents exposent certains faits venant compléter le tableau.

"-Oui j'en ai entendu parlé. Il y a des suprémacistes prédateurs mais aussi proies à Montréal, de ce qu'on m'a dit. Vous étiez lié à des suprémacistes oiseaux prédateurs, si j'ai bien suivi?"

La Fauconnière observe le griffon tatoué, qui semble être une marque d'appartenance. Elle écouta les renseignements échangés avec grande attention, souhaitant découvrir cette facette de ce passé mouvementé et de ce qui les avait amené à prendre une telle décision.

"-Pourtant il est prédateur. Ca ne veut rien dire... Tant que ces gênes se transmettent.. Ca leur importait tant que ça?

Ils avaient dû subir une pression énorme de la part de leurs pairs pour en arriver là. Et cette idée d'oiseaux tueurs... Que dire d'elle et de ses modestes rongeurs et petits lapins? Quelle idiotie... Visiblement, ils avaient réussi à s'en éloigner, retrouvant ainsi une certaine liberté de vie... Ca aura au moins eu cette petite victoire... Mais à quel prix...

"-L'escalade et le saut dans le vide? Oui, il m'en a parlé un peu. Je ne me souviens plus de ma transfo, j'ai le vague souvenir d'un arbre, je crois que l'un de mes oiseaux s'était pris les entraves dans des branches ou quelque chose du genre et j'étais allé le libérer... Mais c'est flou. Ca a dû être plus ou moins semblable à vos épreuves de transformation, sans le vouloir."

Isabella leur rendit leur étreinte, alors qu'ils se disent heureux de voir leur famille réunie à nouveau. Elle se tourna vers sa mère tout juste retrouvée:

"-Je suis mère, j'ai été longtemps sage-femme... Je sais à quel point c'est douloureux d'être privé d'un enfant, j'ai pu le voir. J'ai dû annoncer à des mères que leur enfant tout juste né ne survivrait pas. J'en ai vu d'autres faire le choix qui a été le vôtre. Il a dû vous falloir un courage immense, pour cela. Et ne pas renoncer. Et merci. Si vous ne l'aviez pas fait.. Je n'aurais peut être pas rencontré mon âme soeur. Ni eu mes deux enfants.. Qui semblent arriver vu la cavalcade...

La rouquine a tout juste le temps de se retourner pour voir débouler les deux jeunes survoltés qui demandent s'ils peuvent aller faire trempette... Il était vrai que Baltazar avait mentionné une piscine..

"-Si ça ne dérange pas , oui. Ethan, tes brassards, par contre. Allez, Filez.

Elle avait confiance en sa grande qui savait nager avec aisance, mais Ethan  allant sur ses 5 ans... Avait encore besoin d'un petit coup de pouce. Et leur mère ne connaissant ni la surface ni la profondeur de ladite piscine, autant demeurer prudent.. Ils remontèrent rapidement vers les chambres et vint une demande que la Fauconnière ne pouvait refuser..

"-Avec plaisir.. Surtout qu'on a croisé plusieurs des vôtres en arrivant. Un épervier que Baltazar n'a pas su identifier.. Une tante.. milan? Et un cousin aigle brun, si je ne dis pas de bêtises... S'ils m'ont vu... Ca risque de jaser.. Et pendant que l'on discute, mon intuition me dit que tout le monde ou presque doit être au courant que vous avez au moins des visiteurs. Je serais ravie de rencontrer notre famille.

Elle avait vu l'intérêt du père Pajaro concernant les enfants, et son regard brillant en les suivant dans leurs déplacements... Que... Des éléments se mirent en place et elle tourna son attention vers Baltazar, puis vers leurs parents...

"-Grand frère? J'ai l'impression que vous avez saisi quelque chose qui m'échappe encore.. Ou bien .. Anaïs va pas tarder à se révéler? Son air taciturne, ses questions sur les gênes de la famille.. Je me fais un film ou bien... Cela fait partie des signes annonciateurs de changements et je n'ai rien vu?

Il n'y avait pas que la contrariété d'être séparée de son jeune Harfang, l'idée taraudait à présent la Fauconnière dont l'instinct à présent se réveillait.. Son retour ne serait peut être pas la seule chose à fêter... Mais..

"-Si elle devenait potentielement comme son père, un mammifère prédateur.. Cela choquerait la famille? "

Il existait autant de chance pour qu'elle soit comme lui que comme sa mère... Elle semblait se focaliser sur les oiseaux.. Pour une raison échappant à la rousse... Mais comment le prendrait sa fille si au final, elle se révélait d'un animal de la branche de son père? Mal, peut être.. Il n'y avait plus qu'à attendre et voir si cela se concrétisait..

Isabella Pájaro
Isabella Pájaro
Pro-animorphe
Pseudo : Gemini
Faceclaim : Bridget Regan
Crédits : gommeamacher
Multicompte(s) : Kamala & Ismael & Elaïa & Eric & Benedict & Larissa & Thomas
Date de naissance : 28/01/1989
Age : 35
Âme soeur :
  • Je la recherche

Statut civil : Veuve - Mère célibataire
Marque : Elle sera au poignet droit., en un fin bracelet de lettres l'entourant. Illisible pour l'instant. Elle n'ose y croire.
Animal : Elanion Blanc (Faucon)
Gif : A la découverte de nOS origines || Ft Baltazar West-coast-36elanion-1024x613
Occupation(s) : Mère de deux enfants (une fille, Anaïs, de bientôt 12 ans et un fils, Ethan, de 3 ans).. Elle a été sage-femme et bibliothécaire... Et désormais se consacre à la protection des rapaces qu'elle recueille, soigne et relâche autant que possible dans la nature.


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Ft  @Isabella Pájaro

J'écoute ce qui se dit sans prendre réellement part à la conversation. Je ne savais pas que ma famille cherchait à s'extraire des griffes des suprémacistes prédateurs pour devenir indépendante. La question que je me pose est s'ils arrivent à voler de leurs propres ailes, que deviendront-ils ? Des suprémacistes oiseaux ? Ou juste une famille qui recherchent leur membres passés et potentiels à travers le monde en assemblant un maximum d'oiseaux, proies comme prédateurs, ou autres, comme moi.

"Nous n'étions pas liés, nous étions eux. Mais les suprématistes prédateurs ont des méthodes trop violentes, et les oiseaux aimeraient ne plus vivre dans une cage."

Mon père me regarde un instant, son regard se fait indescriptible. Puis, il répond à leur question.

"Les membres suprématistes ne sont pas là que pour donner des gènes. Ils sont aussi là pour prendre part à certaines actions. Sans le goût du sang, c'est impossible."

Voilà donc pourquoi je ne convenais plus… Que se serait-il passé si j'avais donné le change ? Si le patriarche Thua s'était servi de moi et de ma capacité à faire disparaître les os ?

Si je ne sais pas lire les visages, je vois un profond et singulier soulagement dans les yeux de ma mère quand non seulement Isabella comprend, leur pardonne, et les remercie. Ma mère s'avance pour la reprendre dans ses bras mais l'arrivée des enfants met fin à notre discussion. Les enfants sont autorisés à aller à la piscine et notre tante accepte d'aller les surveiller.

Mes parents proposent un repas où plusieurs des nôtres seraient conviés pour faire des présentations correctes. Pendant le temps des vacances, c'est rarement calme ici.

"Jaser ? Non, nous n'avons pas d'oies encore dans la famille…" ma mère pouffe à la remarque de mon père, encore sous le coup d'une émotion qui allait durer.

À l'inquiétude d'une mère, mes parents me laissent répondre. Le terme 'grand frère' ayant éveillé en moi un instinct de protection que je ne pensais pas avoir.

"Il faut que tu saches qu'il n'y a aucun moyen sûr de prevoir une première transformation. Tu as été sage-femme, c'est exactement comme pour la grossesse et le déclenchement de la naissance. Il peut y avoir des signes, mais ça peut subvenir sans prévenir, ou ne jamais venir."

Je préfère énoncer cette règle fondamentale avant de poursuivre. Il faut s'y préparer sans s'y attendre, les faux espoirs sont terribles à gérer pour les membres de la famille ainsi que pour Anaïs.

"Cependant… elle a le bon âge, et surtout, elle semble se mouvoir plus précautionneusement. De plus, ses yeux repèrent le moindre petit mouvement, comme beaucoup de membres de la famille, tu le constateras par toi-même. Chez nous, c'aurait été le bon moment pour tenter une première chute, mais cela ne se fait plus. Il faudra juste éviter de la laisser seule en public pendant un temps. Ici, elle ne risque rien."

Ma mère prends la main de mon père et lui dit qu'elle va avoir des choses à préparer pour ce soir, les invitations, ce genre de choses. Puis, elle s'éloigne.

Mon père, pour sa part, nous annonce que nous avons la journée pour nous préparer pour le soir, acheter des vêtements, ce genre de choses. Il préconise cependant de laisser les enfants dans l'enceinte de la maison et ne pas parler à Anaïs de ce qui pourrait lui arriver. Une tension supplémentaire est inutile.

…décidément, cela a bien changé ici…

"Alors, que veux-tu faire, Hermanita ?"

Baltazar Pájaro
Baltazar Pájaro
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Pseudo : Shenzy
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Date de naissance : 14/04/1974
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Statut civil : Epris
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Ft @Baltazar Pájaro

"-Les oiseaux ne sont pas fait pour vivre en cage, en effet. Je crois savoir qu'ils sont présent à Montréal, comme l'inverse, des suprémacistes proies.. Mais je n'ai pas entendu parlé de heurts ou d'actions de l'un ou l'autre. Uniquement des attaques de Chasseurs.. Qui s'en prennent aux nôtres. Avez-vous de telles actions par ici?."

Elle ouvrirait l'oeil et les oreilles concernant ces suprémacistes ... Si l'un ou l'autre de ces mouvements voulait prendre le pas sur l'autre.. Ca risquait de dégénérer.. La preuve, une mère avait pris la décision de laisser son enfant à l'abandon et ne jamais en avoir nouvelles, si ce n'était les pires.. Pourtant ce qui inquiétait Isabella, c'était bien les exactions des Chasseurs se faisant plus présents, plus pressants. Ils se rapprochaient dangereusement des changepeaux... Elle devrait en parler à Raphael à leur retour.

Si elle pouvait apporter son aide...

C'était là l'une des causes principales de son inquiétude à partir si loin pendant plusieurs jours. Certes elle laissait le Sanctuaire entre des mains compétentes en qui elle avait pleine confiance.. Mais avec la situation et cette chappe de plombs... Non elle était loin d'être sereine à cette perspective. Comme ci.. Quelque chose allait se produire, tôt ou tard..

La Fauconnière écoute les explications et les mémorise. Elle en comprend que beaucoup de choses lui échappent encore, sur les Animorphes, les prédateurs.. Ces suprémacistes et ces décisions qui avaient été prises pour aspirer à une liberté salvatrice.. Doucement elle reconstituerait le puzzle.

"-Je suis à Montréal depuis bientôt 2 ans. Je n'ai croisé avec Baltazar que 3 animorphes oiseaux. Une femme cygne, qui est resté bloquée sous sa forme aviaire pendant des mois, je crois. Il me semble qu'elle a réussi à retrouver son humanité depuis que je l'ai soigné.. Un cacatoès noir, également, qui s'était retrouvé piégé par les vents glacés d'un blizzard en début d'année... Et la seule aspiration que je peux avoir, c'est d'aider tous les oiseaux, tous nos semblables, proies comme prédateurs. Si cela s'apprend, que je suis Pajaro, même là-bas, va t-on me chercher des ennuis? Dois-je m'attendre à de la visite?"

Sans doute. Isabella saura ouvrir l'oeil et répondre aux inquiétudes ou attaques, le cas échéant.. Elle savait le danger représenté par les hommes.. Devrait-elle s'inquiéter de ses semblables? Ce ne serait pas improbable.. Elle espérait pouvoir garder sa ligne directrice, neutre et ouverte à tous ceux qui possédaient des plumes et un bec. Tous étaient et seront les bienvenus dans son Sanctuaire, et si cela dérangeait ma foi.. Tant pis pour les mécontents. Qu'ils osent donc la menacer.. Elle n'était pas sans défense ni détermination.

Et quand on lui propose un repas familial... La répartie du père vient avec un tel naturel qu'elle les observe son fils et lui tour à tour... Avant d'entendre le gloussement de leur mère... Une plaisanterie donc.

"-La famille compte combien de membres?

Curieuse? Oui, complètement. Et comme ils étaient pas si loin de la frontière... Peut-être pourrait-elle convenir d'un moment de retrouvailles avec les Farrell également. Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient plus vu. Si Gabriel n'était plus.. Anaïs et Ethan n'en restait pas moins des leurs. Ces liens étaient importants à maintenir..

Mais certains éléments s'imbriquaient dans l'esprit de la rousse qui émis une hypothèse, demandant possible confirmation à son frère, à leurs parents.. Le moment était-il venu?  

"-Je sais. Elle a 4 chances sur 10 d'être oiseau, autant d'être mammifère et 2 autres possibilités de n'être qu'humaine. Je connais les chiffres. Mais.. Je ne sais pas. J'ai l'impression d'un changement, d'une imminence sans pouvoir savoir de quoi il s'agit.. Je m'inquiète pour Anaïs, je m'inquiète pour Montréal.. Peut-être à tord."

Pourtant.. Pourtant Baltazar poursuit et annonce certains changements qu'il a pu voir. Les éléments concordaient.. Ce n'était peut être qu'une éventualité.. Mais cela n'était pas à négliger.

"-Au moins est-elle en sécurité. Entourée d'autres oiseaux, contrairement à moi.. Et loin des Chasseurs et autres individus douteux. Mieux vaut que ça se fasse maintenant qu'à ses cours ou ailleurs. Je ne lui en parlerais pas. Elle pourrait se mettre en tête de se prouver qu'elle en est capable et se carapater pour le faire seule. Le début de l'adolescence la rend parfois téméraire."

Que faire du reste de leur journée?

Bonne question..

"-Je l'ignore mon frère. Je répugne à laisser les enfants ainsi seuls.. Enfin.. Sans que je ne sois là. Quelque chose m'inquiète et m'empêche de me concentrer ou même de profiter vraiment.. Et toi, tu reviens après une longue absence.. As-tu des lieux à visiter? Des contacts à contacter? Des occupations lorsque tu es de passage? Nous pourrions commencer par aller poser nos valises et dégager le passage  de nos affaires? Ensuite.. Je ne sais pas. Si tu as un endroit à me faire découvrir ou autre, je suis partante.

Laisser le Refuge était déjà difficile.. Laisser ainsi les enfants à des personnes qu'elle sait être sa famille mais dont elle ne connait pourtant pas grand chose encore.. C'était tout aussi dur. Mais ils semblaient s'adapter vite au changement et à cette foule de nouveautés. Alors.. Elle pourrait peut être en profiter de son côté sans culpabiliser? Elle pouvait faire confiance en sa famille, non?

Sans doute, oui.
Isabella Pájaro
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Ft  @Isabella Pájaro

Mon père et ma mère me regardent. Bon, il va falloir que je réponde à leur place, au moins pour la partie Montréalaise.

"En fait, il y a eu des attaques de suprémacistes sur l'autre camp. Quand il s'agit de suprémacistes prédateurs, ils arrivent à maquiller cela facilement en accident. Pour les proies, c'est plus facile, car ce sont souvent des gens assez inconnus qui œuvrent dans l'ombre."

Beaucoup de choses se passent sans que nous n'en sachions rien, après tout. C'est sans doute ce qui est le plus dangereux : la gestion des médias "sérieux" par les prédateurs, et celle des réseaux sociaux par les proies. Après une certaine hésitation, ma mère répond, un peu sur la défensive.

"Il y a eu des chasseurs, peu, mais nous avons été trahis par les prédateurs aussi. Je pense que nous sommes en train de nous détacher de cette branche, que nous le voulions ou non."

Et à mon sens, il vaut mieux s'en détacher. Les oiseaux ne sont pas faits pour vivre en cage, et les animorphes ne sont pas faits pour s'entre déchirer.

"Non, notre famille est tombée déchue après m... après... ma propre forme. Personne n'ira te chercher des ennuis à Montréal..."

Le silence de mes parents est éloquent. Ils n'y sont pour rien, je n'y suis pour rien. Je ne voulais pas tuer, et je ne le veux toujours pas, d'ailleurs.

"Je pense que nous n'allons pas tarder à devoir nous unir, quoi qu'il arrive."

Nous parlons d'un repas familial pour détendre l'atmosphère et Isabella pose une question à laquelle je n'ai plus la réponse. C'est ma mère qui se décide à prendre la parole.

"Alors, nous quatre, les deux enfants, ma sœur et ses enfants à elle qui sont grands maintenant, mon frère n'est pas animorphe. Il y a le frère de votre père et sa femme, ses enfants, et ses petits enfants. Cela nous fait une vingtaine d'invités. La plupart sont arrivés quand Baltazar a annoncé son retour."

Notre mère s'approche d'Isabella.

"Tu n'as pas à t'inquiéter pour Anaïs, c'est une grande fille, elle s'en sortira à merveille."

À la phrase de ma sœur, un éclat de rire parental se fait entendre.

"Je pense que nous avons tous connu le ou les enfants qui se pensait au-dessus de la nécessité de la protection parentale. C'est pour cela que nous provoquions la transformation avant."

En tout cas, nous avons à présent l'après-midi de libre. Je prends aussitôt nos affaires à la suggestion d'Isabella.

"Tu as raison, faisons cela. Ensuite, je te proposerais bien d'aller nous balader en attendant le repas. Au moins, nous resterions près de la maison."

Je m'installe dans ma propre chambre d'adolescent où rien n'a changé.

"Ta chambre, c'était celle-ci." J'ouvre la porte à côté de la mienne sur une pièce qui s'avère être une chambre d'amis, sobre, comme si elle attendait que quelqu'un en prenne possession. "Parfois, je t'entendais babiller la nuit. Mère m'avait formellement interdit de venir te voir, parce qu'elle craignait que je ne te réveille davantage."

Je n'ai pas le temps d'ajouter quoi que ce soit d'autre que la voix de ma mère raisonne dans le couloir.

"Isabella ? Est-ce que je peux me permettre ? J'aimerais te prêter une robe pour ce soir... une robe à moi qui mets particulièrement bien nos cheveux roux en valeur."

Je laisse les deux femmes aller ensemble, entre dans ma chambre et m'effondre sur le lit.

Baltazar Pájaro
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Ft @Baltazar Pájaro

"-Ils se tirent dans les pattes entre eux? Mais.. C'est de la folie bon sang. J'ai déjà plus de pensionnaires sauvages à soigner par  tirs de balles et autres malveillances d'hommes peu scrupuleux.. Si on ajoute des coups foireux des Animorphes entre eux.. En gros les Chasseurs ont rien à faire, juste à compter les points? J'ai certes été âme soeur d'un prédateur renard.. Ca ne m'empêche pas de soigner les proies quand j'en croise. C'est.. Crétin.."

Des coups foireux entre eux.. N'importe quoi. Et ils devaient faire ça bien discrètement pour que rien n'en transparaisse. A moins que les faits relatés soient maquillés? Elle lirait les journaux et autres réseaux avec bien plus d'attention. De toute façon, elle faisait déjà une veille médiatique au vu des exactions contre la faune sauvage. Peut être pourrait-elle grapiller là aussi des informations pertinentes pour s'en faire un état des lieux.

Leur mère donne de plus amples renseignements. Ils ont eu la visite de Chasseurs.. Et ont été dénoncés. C'est du propre, vraiment. Isabella se rendait compte que même si ses débuts avaient été chaotiques.. Toute son expérience avec Gabriel l'avait épargné vis à vis de tout ça. Elle avait sû se construire et développer son propre jugement, loin de certains dictats et autres motivations familiales ou endoctrinements potentiels. Ce n'était pas parce qu'elle était Elanion qu'elle allait prendre de haut tous ls Animorphes lapins ou rongeurs qu'elle pourrait croiser et identifier comme tels sous prétexte qu'elle était apte à les manger dans la chaîne alimentaire. Où était donc passé leur humanisme..

Et par les temps qui courraient.. Il leur faudrait réussir à mettre leurs différents de côtés, se trouver des objectifs communs pour surmonter ça ensemble. Survivre.. Serait-ce un challenge suffisant pour qu'ils acceptent de se côtoyer sans être à couteaux tirés à longueur de temps? Folie. Mais ce n'était pas le lieu ni le moment de s'en inquiéter.

"-J'ouvrirais l'oeil quand même. Vis à vis des humains surtout. Il y a un peu trop de blessures par balles et filets sur mes protégés ces derniers temps. Je vais forcément avoir de la visite à un moment ou un autre. Ce sont les humains et leur proportion de dégâts quand ils ont peur qui me turlupine le plus, je t'avoue. Espérons qu'il n'arrive rien pendant notre séjour ici. Je serais avertie le cas échéant, et un protocole d'urgence a été mis en place si on tente de mettre le Sanctuaire à sac. Mais il n'y a pas de raison de craindre quoi que ce soit."

La survie des oiseaux avant tout. Les bâtiments et volières pourraient être rebâties au besoin, ce n'était que du matériel, donc remplaçable. Les dossiers d'identifications étaient scannés sur plusieurs supports numériques, en plus du papier.. Ca ne risquait pas la destruction complète non plus. Il n'y avait pas à s'inquiéter.

"-Je pense aussi que nos deux camps devrons réussir à toruver un terrain d'entente. Encore faut-il réussir à parler à chacun et les convaincre, ça risque de ne pas être une tâche facile. Tu crois que c'est plausible, toi? Que Prédateurs et Proies arrêtent de se faire des coups foireux pour s'allier contre quelque chose qui veut tous nous détruire? Il faudrait être un sacré médiateur pour cela. Ca a déjà dû être tenté dansl le passé j'imagine?"

Un repas de famille est proposé.. Belle diversion plus que bienvenue et la rousse demande quelques précisions. Ah, en effet, ça fait un peu de monde et en majorité Animorphe, donc, avec quelques humains. Des jeunes aussi... Bien, Anaïs et Ethan ne seront donc pas les seuls. Des cousins supplémentaires, ils en seront ravis.

"-Je m'inquiète pour elle parce que c'est l'aînée, je pense. Pour Ethan ça sera déjà plus simple, je l'aurais déjà vécu. Je suis heureuse de vous avoir retrouvé. Si elle devient oiseau, je sais maintenant qu'elle sera entourée et correctement éduquée. J'ai provoqué des dégâts sur mon ossature en apprenant seule. Je ne veux pas que ça lui arrive. Elle est tenace oui. "

Entourée comme ils  le sont, que pourrait-il bien leur arriver. Isabella soupire brièvement.. Elle sent toujours ce sentiment d'urgence, que quelque chose arrive.. Mais sans mettre le doigts sur ce que ça pouvait bien être. Son instinct l'avertissait-il de quelque chose? Peut-être. En tout cas, les parents Pàjaro semblent attentifs et rassurent leur fille nouvellement retrouvée comme ils le peuvent. Si ça devait arriver, ici.. Ce serait bien. Et en effet plus confortable et sécurisé qu'à Montréal.. Ici ils étaient entourés de semblables. Une part de chez eux à découvrir.

Une après-midi de libre donc, avant le saut dans le grand bain et découvrir les oncles, tantes, neveux et cousins officiellement. Baltazar ne laisse pas Isabella agir qu'il a déjà leurs valises en main. Les enfants ont déjà installé les leurs.. Et bien il n'y avait plus qu'à se laisser porter. Elle suivit son aîné jusqu'aux étages où il lui ouvrit une chambre d'amis. La.. Sienne?

Sourire maladroit aux lèvres, Isabella observe les lieux alors qu'il lui transmet des souvenirs. Jusqu'à entendre la voix de Madame Pàjaro qui arrive près d'eux.

"-Oh, oui, bien sûr. Avec plaisir.."

Une robe? Elle comprenait ainsi que ce serait un repas où tous seraient sans doute sur leur 31. La venue d'une fille perdue.. Le retour de l'aîné.. Ca devait en faire des occasions de tous se retrouver. Isabella sentit la tension s'accroître un peu, entrant dans cette chambre qui avait été sienne durant ses premiers mois pour y poser sa valise.

"-Quand j'ai entrepris les démarches ADN.. Quand on a eu les résultats avec Baltazar.. J'ai voulu prendre contact, vous retrouver.. Faire savoir que j'étais en vie.. Mais j'ignorais à quoi m'attendre. L'accueil que je reçois ici.. Je craignais qu'on ne me claque la porte au nez, je crois. Si vous avez des questions, de votre côté. Ou même.. La famille tout à l'heure. N'hésitez pas.."

Ca avait été un soulagement qu'on lui ouvre ainsi les bras. Et le sentiment de rentrer au bercail après bien des années d'errances et de recherches. Que de temps perdu... Elle en avait un peu voulu à sa Mentor Fauconnière qui savait tout cela depuis le début.. Mais en comprenait l'importance et la grande responsabilité à présent. Sa survie n'avait tenu qu'un un mince fils. Ils l'avaient préservée. Et elle ignorait comment les en remercier.. Comment s'adresser à eux, dans un premier temps? Leurs prénoms? "Maman" et "Papa"? C'était.. Etrange, peut être un peu trop tôt.

"-Je.. Ma question va paraître étrange mais.. Comment souhaiteriez vous que je.. En espagnol, c'est.. "mamá"? "Madre"? Je découvre que c'est ma langue maternelle mais je n'en ai qu'un enseignement de base durant mes études. Je vais avoir besoin de cours de rattrapage."
Isabella Pájaro
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Ft  @Isabella Pájaro

"Je pense qu'il faudrait... essayer de couper les ponts avec les suprémacistes prédateurs. Ils n'ont aucune limites."

Si cela peut permettre à notre famille d'être libre, je pense que ce serait pour le mieux. Je sens Isabella commencer à s'agacer à côté de moi. J'imagine qu'elle a toujours eu un faible pour les oiseaux et que sa famille doit faire désormais partie de ses protégés. Oui, pour sa part, ça a dû se passer dans ce sens-là. Je la sens se plonger dans une introspection et je vois mes parents se redresser devant nous, comme s'ils avaient compris quelque chose d'important. Pour ma part, tout cela m'échappe totalement.

"Tu es une vraie Pájaro, ma fille ! Je suis impressionné. Je pense que nous aurions bien besoin de quelqu'un qui ait ta poigne pour nous représenter à Montréal !"

Ah oui, le conseil, le fameux... Dire que mes parents étaient persuadés que j'étais allé à Montréal dans le but de siéger au conseil. Isabella est peut-être un peu jeune pour le faire, encore que je pense qu'elle y aurait tout à fait sa place, encore faudrait-il que cela l'intéresse. Pour asseoir notre volonté de nous détacher des prédateurs, je pense que ce serait très bien.

"Anaïs sera bien entourée, oui. N'hésite pas, si elle souhaite passer des vacances ici, notre porte est toujours ouverte. Nous pourrons toujours appeler un professeur de vol pour toi aussi, ma fille."

La discussion s'éclipse au profit de la soirée à venir. Les invités sont prévenus du retour d'Isabella, mais peu y croient réellement. Je pense que ce sera l'effluve, ce soir. Je laisse les deux femmes, me demande comment mes jambes me portent encore, et je m'endors avant même d'avoir touché le lit.

***

La mère conduit Isabella avec elle dans sa propre suite parentale. Elle ne se sent plus et ouvre son placard avant de poser ses yeux sur sa fille avec un air songeur.

"Pour rien au monde, nous ne vous aurions fermé la porte au nez... Mais je comprends que vous ayez pu le croire."

Sa voix est celle d'une femme qui se pose toujours beaucoup de questions. Elle semble pétrie de trop de regrets pour avoir encore le temps d'en nourrir d'autres. Elle veut rattraper cela, rassembler cette famille, ainsi qu'elle a toujours voulu le faire. Miss Pájaro n'est pas une femme de l'instant et cela se voit, ses décisions, elle les pense et les pèsent pendant très longtemps.

Elle sort la tête du placard à la question. Elle a à présent l'air de retenir des larmes avec difficulté.

"Baltazar nous appelle Madre et Padre, mais tu peux nous appeler Mamá et Papá, avec plaisir ! Si tu te sens à l'aise. Tu vas pouvoir mener ton père par le bout du nez, j'en ai peur. Bon... Alors..."

Au bout de son bras pend une robe légère de couleur verte.

"Je pense que celle-ci t'ira à ravir. Il y a la ceinture qui va avec, que tu peux nouer comme tu veux. C'est un voile, donc tu peux aussi le porter sur tes épaules quand tu as trop froid ce soir. Je t'en prie, regarde si tu vois quelque chose qui pourrait te faire plaisir. Je pense que tes enfants vont être accaparés par leur grand-père d'ici peu. Il est à la cuisine en train de tout préparer."

D'une manière un peu plus réservée, elle ajoute.

"Si toi-même, tu as des questions, sur nous, ou même sur Baltazar, n'hésites pas."

Baltazar Pájaro
Baltazar Pájaro
Pro-animorphe
Pseudo : Shenzy
Faceclaim : Adrien Brody
Crédits : CelestialThunder TheBest
Multicompte(s) : Rafibouc / Jakemouton / Kokolanthes
Date de naissance : 14/04/1974
Age : 50
Âme soeur :
  • Je l'ai trouvée

Statut civil : Epris
Marque : Sous la plante des pieds, "Believe in the dreams you got"
Animal : Gypaète barbu
Gif : A la découverte de nOS origines || Ft Baltazar Wala
Occupation(s) : Osteopathe


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