Paré pour ouvrir vos cadeaux ?
Hellooow
C'EST NOËL ! DEBOUT ! C'EST L'HEURE ! C'EST NOËL ! FAUT OUVRIR LES CADEAUX ! VITE ! MAIS VIIIIIIIIITE !!!! SI ON TRAINE Y A UN RATON-LAVEUR QUI VA NOUS LES PIQUER !
Bon. Tu as participé au Secret Santa, ce qui veut dire que tu as offert un cadeau à quelqu'un, MAIIIIIIIIIS ça veut aussi dire qu'il y a quelqu'un qui t'a offert un cadeau ! Et c'est l'heure de le découvrir ! Alors ouvrons tout ça (précautionneusement) et admirons ce qui a été préparé ! À la suite, tu pourras essayer de deviner qui t'a offert le cadeau en question !
Surprise Santa !
Pour Julian :
- Cadeau !:
- Noël Suédois a écrit:
- Noël Suédois
Tu dors, épuisée par les émotions. Autour de toi, le salon est jonché de papiers et de tissus mêlés d’écorces de clémentines et de quelques noyaux de litchis. Le sapin de guingois penche sous la multitude de boules et de guirlandes que nous avons passé la semaine à découper, coller, poser. La lumière est éteinte et je te vois, belle, innocente, dans la demi-lueur du poêle. Tu as trois ans. Tu voulais attendre le Père Noël. Mais la fatigue a eu raison de ta volonté pourtant farouche de ne jamais bouger d’ici. Déjà, le chat ronronne. Je devrais te porter dans ton lit. Je n’en ai pas envie. Je me sens épuisé. Vide. Et le silence orné de craquements répond à la neige qui tombe sans discontinuer depuis plusieurs jours.
Je n’ai pas connu de Noël qui ne soit pas blanc. La neige est pour moi le symbole de cette fête, ce moment de ténèbres où l’on dissimule les doutes, les peurs et les dissonances sous un manteau de concorde et de générosité. J’y vois l’orchestre de l’hypocrisie. Chaque fausse note perdue dans le tumulte des autres instruments qui l’assomment pour ne plus y revenir. Une harmonie qui n’en est pas une, chaque violon voulant dépasser le précédent, les cuivres volant la vedette aux cordes, les percussions cherchant à prouver qu’ils sont plus qu’une simple grosse caisse.
Mon verre est vide. J’ai du réduire ce mois-ci, car tu voulais un train électrique, une petite étoile, un chocolat et s’il te plait papa, on dirait qu’on mange du caviar. Alors j’ai été à la boutique pour le train en bois et en métal le plus beau du monde, peint à la main, qui fait de la vraie fumée quand il passe sous le tunnel. Alors j’ai acheté une étoile dans le ciel pour toi, que j’ai appelée comme ta mère, pour qu’elle veille sur toi et j’ai fait monter un bout de météorite en pendentif. Alors tu as une boite de chocolats belges. Et on a mangé des œufs de lympe. Tu ne connaitrais jamais la différence.
Mon cadeau à moi, je me le suis fait à moi-même. C’est une bouteille de bonne vodka et un livre de partitions. Je n’aurais pas du, la vodka. Je ne l’avais pas prévue. Elle était en promotion, que puis-je dire d’autre.
Doucement, je me relève et range les papiers dans le sac de recyclage. Je suspends les écorces de clémentines sur le sapin. Je prépare les bougies. Nous avions fait des biscuits pour le Père Noël. J’en mange deux. Je donne le lait au chat. Il est ravi. Je croque dans la carotte. Pour le renne, papa.
Tu bouges parfois dans ton sommeil, alors je m’arrête. Tu rêves. Tes mots sont encore plus incompréhensibles qu’ils ne le sont quand tu es éveillée. Je te couvre d’un plaid, je mets un coussin sous ta tête. Je t’aime si fort, Irina. Si tu savais juste à quel point je donnerais tout pour que tu aies la vie dont tu rêves.
Le parquet est propre. Nos chaussons sont sous l’arbre, couverts des cadeaux que tu n’ouvriras que demain. J’ai acheté le papier en cachette pour que tu ne le reconnaisses pas. Vas-tu aimer ce que tu recevras ? J’ai ajouté à ta liste des classiques en CD et la machine pour l’écouter. J’ai dû prendre un crédit. Je ne te l’avouerai jamais, évidemment. Ce sont les lutins qui font tout ça. Pas moi.
L’aube ne se lève pas en hiver à Stockholm mais les heures passent. J’ai préparé des crêpes, une salade de fruits, un yaourt avec du muesli, du pain de seigle, du bacon, de la crème. Des muffins sont dans le four. Il n’y avait presque pas de grumeaux dans la pâte. Je m’améliore. Je vide un nouveau verre. Je suis fatigué. Cet après-midi, une voisine viendra te prendre pour t’emmener à un marché avec d’autres enfants où tu pourras embrasser un homme payé pour. Moi, je dormirai enfin.
Ce sera mon plus beau cadeau.
Pour Frank :
- Cadeau !:
Pour Constance :
- Cadeau !:
Pour Oskari :
- Cadeau !:
- Le Lutin a écrit:
- Bonjour par ici !
Oula, il y a du monde dans cette caboche ! C’est beau un esprit créatif comme ça. Et oui, c’est moi ton Secret Santa ! Et je t’offre… *Roulements de tambours…* Un bon pour un rp avec moi !
Ce rp aura la particularité que tu auras le droit de choisir les circonstances de notre rencontre et de me mettre une contrainte, ou un défi à réaliser pendant ce rp.
À très vite !
Le Lutin A.
Pour Alice :
- Cadeau !:
Pour Eadaouin :
- Cadeau !:
Pour Elaïa :
- Cadeau !:
Pour Arthur :
- Cadeau !:
- L'attaque de Bertha la poule a écrit:
- L’attaque de Bertha la poule
L'œil à l'aguet, le bec affuté, la plume au vent, la grosse Bertha se tenait prête. Cela faisait plusieurs fois qu'elle voyait passer ce petit humain bruyant qui semblait fouler son territoire avec une insouciance éhontée. La grosse Bertha en frémissait d'indignation. Il ignorait qu'il avait affaire à la terreur du poulailler, l'Attila des Gallinacée, la Gengis Khan du poulailler. Arrivée encore toute poussin dans cette basse-cour, elle avait dû faire sa place à coups de bec rageurs et bien placés. Elle avait griffé, pincé, bousculer pour imposer sa loi. Les poules, le coq, mais aussi les autres animaux, tous frémissaient et courbaient la tête devant elle. Le chat avait encore la marque sur la queue de son bec légendaire. Elle ne reculait devant rien, ni herbivores, ni carnivores, ni quadrupèdes...ni bipèdes.
Bien sûr, les humains pouvaient bien la prendre de haut, mais elle voyait comme ils prenaient garde à rester loin d'elle quand ils passaient, ou à la nourrir en premier à la distribution de grains. À force d'intimidation et de battement d'ailes, Bertha avait obtenu la victoire suprême. On avait décrété "Celle-ci est trop coriace, elle doit être immangeable !". Quel triomphe ! Ainsi, elle échapperait au sort misérable réservé à ses sœurs. C’était là une preuve incontestable de ce qu’elle savait déjà : elle n’était pas comme les autres poules, une proie vulnérable. Bertha était une chasseuse. Et elle allait le rappeler.
Ce n’était pas qu’une question de fierté. Ses humbles sujets de la basse-cour risquaient de se poser des questions (si tant est qu’ils en soient capables) en voyant ce petit bipède la défier ainsi. Et Bertha tenait à son trône, il n’était jamais bon de laisser le petit peuple rêver. Sans le savoir, ce gosse risquait de lui déclencher rien de moins qu’une révolte à la basse-cour. Et ça, hors de question. Il ne restait à Bertha qu’une seule option : le châtiment. Il allait comprendre qu’on ne l’appelait pas Bertha la sanguinaire pour rien. Enfin, chez les animaux. Les humains, eux, l’appelaient juste la grosse Bertha, ce qui entretenait quotidiennement chez elle un état de rage fort utile pour faire régner l’ordre (la terreur) sur le poulailler.
Elle regardait d’un œil luisant de malice et de brutalité les petits mollets dodus qui s’agitaient dans tous les sens. Elle avait hâte d’y enfoncer son bec. Autours du petit garçon, elle entendait les autres humains s’étonner : « Tiens, Bertha a l’air calme aujourd’hui. » Calme comme le ciel avant la tempête, comme la mer avant le tsunami, comme la savane avant la charge du troupeau. Elle guettait l’instant propice ; il suffisait que sa proie s’approche un petit peu plus et il lui serait presque impossible de sortir de l’enclos des poules sans aide extérieure. Bertha aurait tout le loisir de lui apprendre la politesse.
Sans paraître s’offenser des réflexions d’ignorants humains, elle laissa le petit garçon s’approcher doucement. Pour un observateur extérieur, ce n’était qu’une poule tranquille profitant du soleil et picorant. Mais il s’agissait en réalité d’une bête fauve qui prenait des forces pour le combat sans merci qui s’annonçait. Elle en tremblait d’impatience. Les autres poules qui, elles, avaient l’intelligence de se méfier, s’étaient attroupées dans un coin, histoire de se rassurer les unes les autres. Si le petit garçon avait prêté attention aux signes, il ne se serait jamais approché. Tant pis pour lui, il allait regretter amèrement son ignorance.
Quand il se décida enfin à faire le pas de trop, Bertha bondit en un clin d’œil et chargea sans pitié sur le bipède avec toute la détermination d’un taureau dans une arène. Elle accompagna son attaque brutale d’un cri glaçant : « À MORT! ». C’étaient les vikings fondant sur un monastère, les huns traversant et saccageant l’Europe, les vandales, les wisigoth et autres, tout cela réuni en une seule charge. Les humains, eux, n’entendirent que « COOOOT COOOOOT », et ne virent qu’une poule rousse foncer sur un enfant, ce qui produisit tout de même l’effet escompté, alors que des coups de becs s’abattirent sur les mollets du bipède. Pendant de longues minutes, Bertha poursuivit sans relâche sa proie innocente qui tentait par tous les moyens de sortir de l’enclos sans succès. Les coups de becs pleuvaient et Bertha ne laissait aucun répit à sa victime. Devant tant de violence, plusieurs de ses compagnes s’évanouirent tandis que les humains eux-mêmes semblaient hésiter à entrer dans l’enclos. On parlerait encore de ce combat épique pendant des semaines, et même des années dans la basse-cour. On se raconterait comment un contingent d’humain armés avait été dépêché pour délivrer l’enfant, c’est-à-dire deux humains équipés de balais pour tenir à distance la furie.
Tenue en respect par les brosses, Bertha vit s’éloigner avec satisfaction l’enfant s’éloigner en chouinant. Une fois l’ennemi parti, elle reprit calmement son repas, ainsi elle fut récompensée par cette remarque faite à l’enfant : « Tu vois, elle s’est calmée. Il ne fallait pas entrer sur son territoire, on te l’avait dit. » Et désormais, grâce à cet exemple, ils y réfléchiraient à deux fois avant de l’approcher. Bertha irait déposer à l’entrée de la basse court quelques fils qu’elle avait arraché au short de l’enfant. Les humains comprendraient l'avertissement, certainement. Quant au garçon, il ne risquait pas de l’oublier de sitôt.
Pour Raphael :
- Cadeau !: