D’après ce qu’ils avaient défini ensemble, Raphaël ne pouvait évidemment être son père biologique, mais il était plus que probable que son frère jumeau le soit. Cela ne donnait à la jeune fille qu’une partie des réponses. Malheureusement, l’autre partie était détenue par sa mère et par cet homme. Jake, s’il était vraiment son père. Raphaël était resté très évasif sur la question exacte, mais elle supposait que c’était normal, il ne voulait pas briguer l’honneur de cette annonce, si c’était lui qui l’était. En bref, il lui avait dit qu’elle pourrait le trouver à la caserne des pompiers et qu’il aurait des réponses.
Elle savait que Raphaël devait être nerveux de risquer de la perdre au profit de son frère. Bien entendu, ils étaient jumeaux, mais à priori, ils ne se connaissaient pas vraiment pour autant et il ne pouvait pas savoir si Jake ne voudrait pas garder exclusivement sa fille biologique pour lui. Alice n’avait aucun doute sur la question. Il n’était pas né celui qui la séparerait du père qu’elle avait choisi. Cela dit, Jake était une porte ouverte sur son passé et elle était certaine de vouloir l’ouvrir. En entrant dans la caserne, elle avait fait son choix. Elle voulait savoir.
« Je suis venue voir Monsieur Yakov Kürt, s’il vous plaît », dit-elle à l’accueil, le nez sur le papier où elle avait noté le nom. « C’est personnel. »
Elle était particulièrement tendue en approchant de l’endroit où on lui avait dit qu’il était. Elle ne savait pas vraiment si elle allait être bien accueillie ou pas. La cherchait-il ? Raphaël n’avait rien dit en ce sens, mais pas non plus dans le sens contraire d’ailleurs. Et elle avait bien retenu qu’il ne savait pas énormément de choses au sujet de son frère. Elle verrait bien, mais elle tremblait un peu en frappant à la porte derrière laquelle son géniteur se trouvait peut-être. Elle ne savait pas s’il allait vouloir d’elle, ou même s’il saurait qui elle était. Elle était nerveuse mais elle devait se lancer.
Pseudo : Kathleen Faceclaim : Olivia Newton-JohnCrédits : KathleenMulticompte(s) : /Date de naissance : 20/05/2003 Age : 20Âme soeur :
Je la recherche
Statut civil : CélibataireMarque : Ensemble... Ensemble... Ensemble... Au niveau du cœur. Animal : LapinGif : Occupation(s) : Assistante administrative - Etudiante en informatique
Petite fille
Non non non Non non non Non non non
Bon, ça, c'est fait.
Je salue le monsieur, ainsi que la madame.
Sincèrement, je ne pensais pas qu'on pouvait être aussi souple à cet âge de 73 ans pour elle, 71 ans pour lui, ni qu'une bougie de massage pouvait être aussi chaude, ni qu'un vibromasseur pouvait ressembler à ce point à un micro, ni que des pinces à seins soient si...
Bon, tout le monde va bien, tout le monde est décoincé (enfin, décoincés, ils l'étaient déjà avant). Mes collègues sont obligés de me tirer par le bras pour ne pas assommer le couple de questions sur "depuis quand ?" et "quand avez-vous commencé ?" ou encore "est-ce que vous achetez certains de vos articles en boutique non spécialisée, comme la cravache, par exemple ? Parce que ça coûte quand même beaucoup moins cher."
Nous arrivons à la caserne, fatigué, mais ravi. Je m'étire le dos, retire tout mon encombrant équipement, hésite un instant sur la marche à suivre avant de rejoindre le hall d'entrée.
"En vrai, tu t'appelles Yakov ?"
Hein ?
"Y a une femme qui te cherche, elle t'a appelé Yakov."
Oh putain, ma mère !
J'inspire et expire, tout va bien se passer. Je monte vers la salle de pause où je trouve... une jeune femme. Non, c'est pas Ellen, définitivement pas... Quoiqu'elle lui ressemble. Quelque chose en elle me fait penser à ma génitrice, mais en beaucoup plus jeune. Inutile d'attirer son attention, elle me regarde déjà avec une certaine insistance. Nope, inconnue au bataillon ! Me voilà rassuré. Je lui souris et je sens une certaine appréhension émaner d'elle.
"Attends, je vais t'ouvrir. Tu me cherchais ?"
J'ouvre la salle de pause où deux collègues sont en train de boire du café. Ils nous regardent et avant qu'ils me balancent quoi que ce soit avec leur sourire en coin à la con, je continue mon chemin.
"Viens, on sera plus tranquille dans ma tanière."
Ma tanière est une sorte de toute petite pièce façon débarras où il y a écrans, ordinateurs, composants électroniques et fils qui pendent. Il y a un sofa dans un coin. Au milieu de tout cela trône fièrement un siège de gameur, apporté par moi-même. Personne n'en voulait de ce local, alors il est à moi. Je repousse un ordinateur du canapé et invite... la miss... à s'asseoir.
Si elle avait dû avoir le moindre doute sur l'identité de la personne vers qui on l'avait orientée, son doute aurait disparu à la minute même où elle croisa le regard de cet homme. Il ressemblait beaucoup trop à son père pour que ce ne soit pas lui. Évidemment, ça ne marchait pas dans l'autre sens. Même dans le cas où Raphaël aurait parlé d'elle à son frère, ce dont elle n'était pas sûre, il n'avait aucun moyen de savoir que c'était elle. Elle était extrêmement nerveuse au moment où il lui demanda confirmation qu'elle avait besoin de lui parler, mais elle savait bien que c'était à elle de prendre les devants.
« Oui, je… »
Elle n'eut pas le temps de lui expliquer pourquoi elle était là qu'il lui ouvrit la porte de ce qu'il appelait sa tanière. La demoiselle fut coupée dans son élan et se retrouva bête à ne pas savoir quoi dire, mais elle entre à derrière lui en se disant qu'il serait, de toute façon, plus facile d'avoir cette conversation en privé. Cela dit, elle n'avait même pas remarqué les regards portés sur eux par les personnes autour. Elle était tellement concentrée sur celui à qui elle était venue poser toutes ses questions qu'elle ne se rendait compte de rien de ce qui se passait autour. Il était difficile de savoir si c'était une bonne ou une mauvaise chose.
Mais en entrant dans la pièce, elle oublia momentanément ce qu'elle était venue faire ici. Son regard se porta aussitôt sur toutes les installations qui se trouvaient dans la tanière. Elle avait commencé à reprendre l'étude de l'informatique et elle s'était rapidement aperçue, à la fois de la facilité que cela représentait pour elle, et en même temps, du plaisir qu'elle avait à dialoguer avec un ordinateur. C’était clairement à la fois un don et une passion et du fait de cette passion, la tanière de Jake ressemblait à un paradis pour elle.
« Ouah ! C'est à vous, tout ça ? C'est tellement incroyable ! Que vous êtes doué en informatique ? »
Clairement, elle avait envie de se trouver des points communs avec lui, comme si le fait que son ADN soit en elle devait avoir une quelconque influence et qu'un lien devrait obligatoirement se créer entre eux. Ce n'était pas forcément logique, mais il n'empêchait que Alice avait envie de tout son cœur que ce soit vrai. Il lui fit signe de s'asseoir mais il lui fallut une minute pour détacher son regard de cet endroit impressionnant pour en revenir à ce qu'elle était venue faire ici.
« Je… oui… excusez-moi. C’est que… je n'avais jamais vu une telle installation avant. Enfin pas que je me souvienne… voilà… je m'appelle Alice Miller. Je viens de la part de Raphaël Strano. Il m'a dit que vous pourriez peut-être m'aider par rapport à certaines questions que j'ai. »
Au sujet de mon père, songea-t-elle sans pour autant le dire, de peur de l'effrayer en y allant trop vite.
Pseudo : Kathleen Faceclaim : Olivia Newton-JohnCrédits : KathleenMulticompte(s) : /Date de naissance : 20/05/2003 Age : 20Âme soeur :
Je la recherche
Statut civil : CélibataireMarque : Ensemble... Ensemble... Ensemble... Au niveau du cœur. Animal : LapinGif : Occupation(s) : Assistante administrative - Etudiante en informatique
Petite fille
Non non non Non non non Non non non
Bordel, qu'est-ce que je suis fatigué... C'est pas que j'ai fait grand-chose aujourd'hui, mais mon état de fatigue quasiment constant a tendance à me bouffer un peu. En plus, j'ai maigri, beaucoup, tant et si bien qu'on me confond de plus en plus avec mon prêtre de frangin. J'essaie de me demander où j'ai déjà vu cette jeune personne, mais elle ne me dit rien, et en même temps, j'ai l'impression de connaître ses traits du visage.
Bon, première étape, l'isoler du reste de mes idiots de collègues. Bien sûr, je reçois des regards en coin, certains intrigués, d'autres un peu plus appuyés. Mais bon, je m'en fiche un peu, au point où j'en suis. En tout cas, je lui ouvre mon antre, et c'est une des seules qui l'a vu jusqu'à maintenant... D'accord, c'est LA seule. Les autres ne veulent pas y entrer et/ou je n'ai pas envie d'être jugé sur ce qu'ils pourraient y trouver.
Dans le cas de la jeune femme, elle a l'air plutôt émerveillée. Je me retourne vers elle, un peu étonné. Je lui souris, passe une main dans ma nuque.
"Ho, et bien... Doué, je sais pas... En fait... ça fait un bail que j'ai pas pratiqué. Tu t'y connais en informatique ?"
Doué en informatique, je l'étais, mais je ne suis plus réellement à la pointe des connaissances à présent. C'est que ces machins, ça prend du temps et de l'énergie.
Je m'assois face à elle. Elle est préoccupée, je le sens d'ici.
"Déjà, on va se tutoyer, s'il te plaît. Je suis pas réellement très à l'aise avec le fait qu'on me vouvoie."
Ensuite, c'est mon frère qui me l'envoie. Je ne pensais pas qu'il me portait si haut dans son estime pour m'envoyer qui que ce soit. Au moins, c'est un début, on va dire ! Yepee ! Mère serait fière !
"Dis-moi tout. Je ferais de mon mieux pour t'aider."
Bon, il s'agit d'un souci que Raphael ne peut pas résoudre. C'est soit de l'informatique, soit du sexe. J'ai un demi sourire en imaginant cette éventualité. "Pardonnez-moi, mon père, car j'ai péché..." "Ah oui ?" "Je ne sais pas faire de fellation, pourriez-vous me dire quelqu'un qui serait apte à m'enseigner quelques techniques ?"
Cependant... non. Même si l'idée est très amusante, ce n'est pas ce que cette jeune femme vient chercher ici, je le sens. Je continue à chercher. Souhaite-t-elle devenir pompière volontaire ? Ou standardiste pour notre caserne ?
Évidemment, ses yeux brillants impliquèrent aussitôt cette question qui la mettait toujours autant mal à l’aise, celle de savoir ce en quoi elle était douée ou pas. Pour le savoir, il aurait encore fallu qu’elle ait tous ses souvenirs, ce qui n’était pas le cas. Elle pouvait faire des suppositions au vu des facilités qu’elle avait eues à aborder certaines choses depuis le plus lointain souvenir qu’elle possédait, la rencontre avec Julian, mais c’étaient les seuls indices qu’elle possédait, du moins, pour l’instant. Malgré les rencontres qu’elle avait faites, il y avait toujours des choses, la majorité, en fait, de son passé qui demeuraient nébuleuses.
« Je ne sais pas… Je pense oui. Disons que j’ai l’impression d’avoir un bon instinct pour dialoguer avec un ordinateur, mais je ne sais pas encore à quel point. »
Ce devait paraître quelque peu confus, mais elle allait finir par clarifier la situation. Il le faudrait bien si elle voulait que l’homme lui réponde, si elle voulait découvrir d’où elle venait et ce qu’elle avait fait pour en arriver là. Il n’avait jamais vu sa version adulte, elle en était sûre, car sinon, il l’aurait reconnue au premier instant. Mais ça ne voulait pas dire qu’il ignorait tout de sa conception et de son passé. Elle gardait l’espoir d’avoir un peu plus de lumière sur sa vie. Elle sortit de ses pensées quand il lui suggéra le tutoiement. Elle hocha la tête. S’il était plus à l’aise avec ça, ce n’était pas elle qui allait dire le contraire.
« Entendu, comme tu voudras. Pour faire simple, il y a eu un incident. Je ne connais pas tous les détails, je ne sais pas grand-chose en fait, ni sur l’incident ni sur ce qui s’est passé avant. Mon plus vieux souvenir remonte au moment où on m’a trouvée. »
Et c’était là que c’était compliqué. L’ADN l’indiquait fille d’un homme qui avait voué sa vie à une cause plus grande que tout, une cause qui lui avait interdit tout enfantement. Elle n’avait pas pu être sa fille, mais cet homme était son frère jumeau. Ils avaient le même ADN, il devait donc être son père. Mais elle ne savait pas si ce mot avait un sens de son point de vue à lui. Elle ne savait même pas pourquoi elle était si intimement liée à lui, mais c’était ce que le laboratoire avait affirmé. Alors, ils devaient savoir de quoi ils parlaient. Restait à savoir s’il allait encaisser.
« Ils ont fait une recherche avec mon ADN. Ca a identifié Raphael Strano. Mais… il ne peut pas être mon père. Il n’a jamais… bref, c’est impossible. Mais il pense que tu en sais peut-être plus. Et je me demandais si tu pouvais m’aider au sujet de mon passé… »
Pseudo : Kathleen Faceclaim : Olivia Newton-JohnCrédits : KathleenMulticompte(s) : /Date de naissance : 20/05/2003 Age : 20Âme soeur :
Je la recherche
Statut civil : CélibataireMarque : Ensemble... Ensemble... Ensemble... Au niveau du cœur. Animal : LapinGif : Occupation(s) : Assistante administrative - Etudiante en informatique
Petite fille
Non non non Non non non Non non non
Cette fille est cheloue. Elle a très clairement un regard intéressé pour l'informatique, mais je trouve cela assez étrange qu'elle ne sache pas encore à quel point. C'est un genre de génie, ou un truc comme ça ? Toujours est-il qu'elle ne me donne pas beaucoup d'infos ou d'indices sur sa présence. J'ai pas envie de me faire appeler en urgence et de l'abandonner ici sans savoir moi.
Amnésique alors ?
Elle me parle d'un accident et je commence à me dire que j'y suis lié, d'une façon ou d'une autre. Veut-elle mon témoignage ? J'hoche la tête, pour l'inciter à poursuivre... Et elle poursuit.
Une recherche ADN... genre pour savoir qui elle est ? C'est étrange comme manière de procéder, il suffit de demander à ses parents. Et ils désignent Raphael, mon frère, comme son père ? J'ai un sourire d'où un rire m'échappe. Oh non, il est trop pur et innocent pour cela.
"Ouais ! Je peux t'aider ! Comment tu t'appelles et tu as quel âg..."
Lentement, les rouages se mettent en marche dans ma tête.
Attends...
On parle d'une recherche ADN... Et s'il a été question que Raphael soit son père, c'est que ce test l'a reconnu comme tel. Et naturellement, comme nous partageons 99.9 % de notre ADN (oui, je tiens à ce petit 0,1 % !), je suppose que l'autre père est... moi ? Je déglutis.
"Regarde-moi, s'il te plaît."
J'essaie de me concentrer sur ce que je vois, et non sur ce que j'ai envie de voir, ou de ne pas voir. A part une ressemblance flagrante avec ma mère, je ne reconnais pas cet autre partie de traits que je devine. Contrairement à ce que tout le monde semble croire, des femmes dans ma vie, j'en ai pas eu des 1000 et des 100. Je la regarde, longuement, tandis que j'attends la réponse à mes questions, un peu fébrilement.
Alors qu'il lui demandait des informations personnelles, elle songea qu'elle était à peu près sûre de lui avoir déjà dit son nom. Mais il n'avait peut-être pas fait attention. Elle ne lui en voulut pas. Et le plus important, c'était qu'il était prêt à lui donner un coup de main et elle n'avait pas le choix, il fallait qu’elle lui pose la question. mais pour ça, il fallait surtout qu'ils coopèrent et il avait bien le droit de connaître les détails de la situation qu'elle souhaitait explorer. Elle se demandait quand même s'il y avait une raison pour qu'il n'ait pas fait le lien tout de suite avec son nom. Elle se souvint alors des propos de Raphaël qui lui avait dit de ne pas avoir trop d'espoir.
« Alice Miller. J'ai vingt ans. Je sais bien que ça fait longtemps et peut-être que ce sera difficile de trouver des réponses, mais il était possible que tu puisses m'aider et… »
Elle s'interrompit avant de croiser son regard, à sa demande. Elle ne savait pas pour quelle raison il voulait absolument qu'elle le regarde de près mais elle supposa qu'il devait y en avoir une. Elle avait un peu peur qu'il ne la croie pas et qu’il lui dise de partir. Mais au pire, elle ne serait pas plus avancée qu'avant. Elle resta néanmoins silencieuse, le temps qu'il l'observe. S’il avait la moindre piste, il allait peut-être falloir un peu de temps pour qu'il se souvienne de quelque chose. Mais s’il y avait quoi que ce soit pour l'aiguiller, cela lui permettrait peut-être d'avoir des indices sur son passé, ou de se rappeler quelque chose.
Elle n'était pas spécialement surprise qu'il ait besoin de boire quelque chose. Ce n'était pas évident tous les jours de croiser quelqu'un qui était biologiquement de sa famille. Les caractéristiques exactes de cette filiation restaient encore à établir, mais elles existaient et cela voulait forcément dire qu'il y avait un lien entre eux. Alice n'avait pas la prétention de s'imposer à quelqu'un qui ne voulait pas d'elle, même si la génétique était une chose, il n'était pas question d'imposer à cet homme de s'occuper d'elle d'une manière ou d'une autre. De toute façon, Raphaël le faisait déjà et ce n'était pas quelque chose qu'elle avait envie d'offrir à quelqu'un d'autre que lui. Il serait toujours son père.
« Je veux bien un peu d'eau, oui, s'il te plaît. Je peux aussi te donner quelques informations sur le peu que j'ai appris. Je sais que j'ai deux mamans mais je ne sais pas ce qu'elles sont devenues alors je ne peux pas leur demander quel est le rapport avec toi ou ton frère. Je n'ai aucun détail sur la façon donc j'ai été conçue, peut-être que je l'ai su par le passé mais ça fait partie des choses que j'ai oubliées. J’ai cru comprendre que mes mamans avaient un lien avec les animaux et la préservation de certains endroits naturels, mais je ne sais pas vraiment de quelle façon. Je n'ai réussi à obtenir que des informations éparses pour le moment, même si ton frère a fait beaucoup pour m'aider. Il a été vraiment gentil avec moi. »
Pseudo : Kathleen Faceclaim : Olivia Newton-JohnCrédits : KathleenMulticompte(s) : /Date de naissance : 20/05/2003 Age : 20Âme soeur :
Je la recherche
Statut civil : CélibataireMarque : Ensemble... Ensemble... Ensemble... Au niveau du cœur. Animal : LapinGif : Occupation(s) : Assistante administrative - Etudiante en informatique
Petite fille
Non non non Non non non Non non non
Ok, Jake, on se calme. Tout va bien. Ton monde n'est pas en train de s'écrouler. Tu peux respirer. Respire ! Tu te souviens comment on fait. Voilà. One step at a time, no need to rush, it's like learning to fly, or falling in love…
SUPER, j'ai une musique dans la tête, maintenant. Rhaaaa !
Je réalise alors que je suis en situation de cycle de maintenance. C'est chouette comme nom. On dirait la nouvelle application mobile pour gérer un lave-linge… sauf que c'est pas DU TOUT ça. Je suis en pleine crise en fait. Un truc que je sais parfaitement gérer… quand il s'agit des autres… moi je sais pas faire pour moi-même. Attends. On respire à nouveau. On pense à l'espace. La planète terre qui s'éloigne. Le silence. Les étoiles. Les astres. Les comètes et les divers objets spatiaux.
Ava mieux.
Je suis certain que c'est cette connasse de Nisha qui m'a fait un enfant dans le dos. Non. Pas possible. Elle voulait coucher avec moi pour me payer pour un service informatique. J'ai refusé justement parce qu'elle allait probablement me faire un enfant dans le dos. Et aussi parce que j'en avais pas envie parce que je ne suis pas une croustipute.
Ok
Cycle terminé.
Bon. Elle s'appelle comment ? Miller ? Ça ne me dit rien. Mais ça ne veut rien dire. Son visage ne me dit rien non plus.
Deux mamans. 20 ans. On recolle les wagons. Il y a 20 ans, je faisais quoi, moi ? Je cherchais un taf. Oh… merde…
”Euh… Alice ?”
De l'eau !
Je lui sers un verre d'eau avant de boire moi-même directement à la carafe. Merde. Et elle n'a plus ses parents avec elle. Enfin. Presque plus. Je bois trop rapidement et m'étouffe. Au moment où elle parle de Raphael, je lève les yeux au ciel. Ça m'aurait étonné qu'il ne se soit pas mêlé de ça. D'ici deux jours, il est à ma porte en train de me parler de mes responsabilités. On pari combien ?
”... autant crever l'abcès tout de suite. J'ai vendu mon sperme quand j'avais l'âge. C'était bien payé et théoriquement, nous n'aurions pas dû nous rencontrer, tu as l'air d'être une fille formidable, mais je ne suis pas prêt à assumer une paternité. J'suis désolé. Je pense que je ne le serai jamais…”
Ma jambe se met à trembler avant que j'ai une idée
”Mais… parle moi de ton amnésie. De l'accident. Je peux peut-être t'aider à retrouver tes mamans. Après tout, t'es dans une caserne de pompier, c'est pas impossible qu'on en ait entendu parler.”
Je grimace, me rendant compte que je vais peut-être lui annoncer leur mort. Je gère mieux quand c'est une situation de crise professionnelle. Infiniment mieux.
”Je peux faire quelque chose pour toi, en attendant ?”
Alice regrettait un peu d'être venu voir le jeune homme, étant donné le stress que son annonce semblait lui faire. Elle voulait avoir des réponses, mais pas au point de traumatiser une personne avec une nouvelle qu'il n'était pas en mesure de supporter. Évidemment, elle ne pouvait pas être sûre que c'était le cas, mais il avait l'air de le prendre assez mal. Elle pouvait presque sentir ces pensées fuser et son cerveau chauffer comme la mémoire centrale d'un ordinateur. Il réfléchissait, mais elle ne savait pas à quoi exactement ni s'il allait pouvoir tenir le choc.
Raphaël l'avait prévenu que tout ne serait probablement pas simple avec lui, mais elle avait simplement supposé qu'il n'aurait peut-être pas d'informations et pas qu'il allait paniquer comme il était en train de le faire. Elle attendit patiemment qu'il se calme. Il n'était pas question de devenir une source de stress pour lui, même si elle savait bien qu’elle ne pourrait pas totalement lui éviter de penser à ça désormais. Elle aurait peut-être dû éviter de venir finalement. Heureusement, il semble finir par reprendre le contrôle de ses émotions avant de faire le point pour lui donner quelques éléments de réponse.
Elle aurait dû y penser. Un père inconnu qui ne la recherche pas et qui ne sait même pas qu'elle existe et deux femmes qui étaient des conjointes. La logique du donneur de sperme prenait tout son sens, surtout avec quelqu'un comme Jake qui ne semblait pas désireux de prendre la responsabilité d'un enfant. En restant anonyme, il avait la certitude qu'on ne viendrait pas le chercher pour assumer une paternité et il était quand-même rémunéré pour le don qu'il faisait. C’était tout bénéfice. Et il avait peur, maintenant, qu'elle vienne lui demander des comptes. Mais ce n'était pas du tout son intention.
« Non… rassure toi ! Je ne suis pas à la recherche d'un père et, pour être tout à fait honnête, j'en ai déjà un en la personne de ton frère. Ce sont des réponses que je cherche. Je n'étais pas réellement sûre de pouvoir en trouver ici mais la possibilité que tu aies connu l'une de mes mères faisait que j'aurais pu avoir des réponses, alors je devais essayer. Bien sûr, je suis proche de Raphaël et cela me ferait plaisir d'être proche de toi aussi, mais on pourrait apprendre à se connaître sans forcément être père et fille enfin, sans se voir comme ça non ? »
Il était tout-de-même gentil, lui proposait son aide. En tant que pompier visiblement. Il était vrai que les pompiers pouvaient peut-être avoir des informations sur certaines choses mais elle était convaincue que la police les aurait aussi. Mais comme elle ignorait le plein potentiel de son géniteur en ce qui concernait les recherches identitaires, elle se dit qu'il était bon de lui donner sa chance et de voir s'il pouvait on apprendre plus sur la disparition de ces mamans. Cela dit, sans avoir leur nom, ça pourrait être compliqué.
« Je ne sais pas grand-chose. Mais j'aimerais bien savoir d'où je viens et aussi comprendre qui je suis et retrouver mes buts dans la vie. Vaste programme, mais grâce à Raphaël, j'ai au moins réussi à redonner du sens à ce que j'ai actuellement. »
Il semblait vraiment décider à lui donner un coup de main mais elle était à peu près certaine qu’il ne pouvait pas faire grand-chose de plus, étant donné qu'il n'avait aucune information sur son passé. Il y avait peu d'espoir qu'il en ait, mais maintenant c'était tout à fait sûr. Alice avait d'autres choses auxquelles se raccrocher, mais elle savait pertinemment qu’il lui faudrait de la patience et elle n'en avait pas beaucoup.
« Je crois que vous faites votre maximum. C'est déjà beaucoup. »
Pseudo : Kathleen Faceclaim : Olivia Newton-JohnCrédits : KathleenMulticompte(s) : /Date de naissance : 20/05/2003 Age : 20Âme soeur :
Je la recherche
Statut civil : CélibataireMarque : Ensemble... Ensemble... Ensemble... Au niveau du cœur. Animal : LapinGif : Occupation(s) : Assistante administrative - Etudiante en informatique
Petite fille
Non non non Non non non Non non non
Oh merde oh merde oh merde.
Elle est bouleversée.
Nooooon !
Malgré tout, elle fait la courageuse et me dit qu'elle n'a pas besoin d'un père, ou du moins, pas de moi comme père. Je devrais en être affecté, être jaloux, dire que c'est injuste et tout le titouim, mais je suis rassuré. Je ferai un père de merde. Mais... attends...
"Du coup, ça fait de moi ton... oncle ?"
Oncle, je sais faire, oncle, je peux !
"Je vais essayer de me renseigner sur mon ancien dossier. Normalement, avec un peu d'habileté, ils devraient pouvoir me dire qui a fait appel à mon... ma contribution."
Sincèrement, je n'avais pas DU TOUT pensé à ça quand j'ai vendu mon sperme. Oui, bien entendu, je savais que j'aurais sans doute des enfants dans la nature, mais si j'avais envisagé une réunion, je pensais que la maman serait avec, qu'on se serait bien entendue, qu'on se serait plu, et qu'on aurait plaisanté sur nos vieux jours à propos du fait que je sois un père sans l'être.
Avoue que tu irais voir ce film !
"Pour ce qui est de tes buts dans la vie, ton origine ne te servira à rien. C'est à toi de te les forger. Et suis tes rêves, toujours."
Je reste avec un goût amer dans la bouche, surtout quand elle repasse au vouvoiement. Je m'apprête à lui répondre quand on se fait grossièrement interrompre.
"Jake ? À l'aérodrome, une urgence."
Dekwa ? J'ai pas entendu l'alarme.
"Je ne suis pas en service."
Je grommelle entre mes dents. Ma collègue arrive, l'air mi-affolé, mi-désolée.
"C'est... Tu es demandé personnellement."
Ah ? Je me lève et commence à remettre ma veste rapidement. Du même mouvement, je tiens la porte pour sortir et m'apprête à partir quand je me retourne vers Alice.
"Viens, on va finir cette discussion après."
Malheureusement, je ne suis jamais certain de mes disponibilités. Je prends une voiture spéciale, j'invite Alice à s'assoir à côté de moi et attends qu'elle ait mis sa ceinture avant de commencer à accélérer. Griller les feux rouges en toute légalité est très amusant et j'essaie de ne pas trop montrer le fait que j'adore cela. J'appelle l'aérodrome, me présente, et un contrôleur aérien me prend immédiatement.
"Alors, voilà le topo : une pilote a une défaillance à son train d'atterrissage. Il reste bloqué à l'intérieur."
"Ouch..."
Je serre les dents. Ce n'est pas une manœuvre d'atterrissage très facile.
"OK, préparez trois personnes sur la piste, armés d'extincteurs. N'appelez pas d'ambulance, ou rien avec des loupiottes. Un rien pourrait l'affoler."
Nous arrivons en trombe près de l'aérodrome et je fais signe à Alice de me suivre. Nous courrons jusqu'à la tour de contrôle où quelqu'un (probablement le même type que celui que j'ai eu au téléphone) me donne les dernières informations : le type d'avion que c'est, combien il reste d'essence dans le réservoir.
"Laissez-moi parler avec la pilote."
Une voix féminine raisonne dans les haut-parleurs, elle est visiblement terrifiée, mais essaie de se contenir avec peine.
"Salut, comment tu t'appelles ?"
"Aicha"
"Enchanté, Aicha. Moi, c'est Jake. On va commencer par vérifier deux-trois choses pour essayer de débloquer ton train d'atterrissage. D'accord ? Déjà, est-ce que le bouton d'anomalie clignote, ou il est fixe ?"
"Il est fixe."
Ah oui, bloqué de chez bloqué, alors.
"Tu sais, j'étais pilote pour l'armée de l'air. J'ai fait plusieurs atterrissages sans train d'atterrissage... La plupart du temps parce que j'avais oublié de le sortir." Un petit rire raisonne. "Tu vas voir, c'est tout simple. C'est comme un atterrissage normal. Tu voles depuis longtemps, Aicha ?"
Je lui fais la conversation, l'encourage et la guide. Elle répond à chacune de mes questions. Finalement, elle se présente sérieusement pour atterrir.
"Tu te débrouilles très bien. Ralenti au maximum, jusqu'aux 30%, ensuite, tu baisses, tranquillement, le manche, et tu donnes un petit coup vers le haut au moment où tu entends le 'bip' qui te signale que tu vas toucher le sol. Parfait..." On entend un cri affolé, elle est en train de paniquer. "Aicha ? T'es avec moi, tout va bien. D'accord ? Voilà, tu vas commencer à toucher la piste. Tu es une très bonne pilote."
Le fait est qu'après un sanglot étranglé, on voit son avion effleurer la piste, puis glisser sur quelques mètres avant de s'arrêter devant les personnes aux extincteurs. Les gens derrière moi se mettent à applaudir alors que la pilote fond en larmes de soulagement.
"Tu vois ? Tu as fait cela à la perfection. Allez, sors de ton cockpit et viens offrir une tournée générale aux gars de la tour de contrôle."
Quand je coupe la communication, ma main tremble. Je déteste ce métier autant que je l'adore. Je m'affale sur un siège plus que je ne m'assois. Cette manœuvre n'était pas simple du tout, je ne l'ai jamais performé moi-même. Cette pilote aurait pu se tuer. Je souffle, et je me rappelle la présence d'Alice.
"Est-ce que je peux t'inviter à prendre une glace ? En tant que tonton."
Accueil
![Window to the past [PV Yakov Kürt,] 5x0j](https://www.zupimages.net/up/23/32/5x0j.jpg)
![Window to the past [PV Yakov Kürt,] 20ab5177cf32d22dff239b287b592e0c_w200](https://i.gifer.com/origin/20/20ab5177cf32d22dff239b287b592e0c_w200.gif)
