S'il y a bien une chose que Ben déteste, c'est avoir l'impression de ne pas pouvoir agir quand il est persuadé qu'un citoyen s'occupe de ces monstruosités que sont les animorphes, et c'est le cas pour le père Raphael Strano. Le chasseur a bien tenté de le coincer une paire de fois, mais le religieux est quand bien même entouré, et, décemment, Ben ne peut pas s'en prendre à lui sans raison valable ; c'est un prêtre, merde, et s'il n'est pas spécialement croyant, il a quand même le respect pour les autorités religieuses, même si elles se compromettent en aidant les animorphes.
En attendant de pouvoir faire quelque chose, Ben profite d'une piste sur un animorphe et décide de partir en Californie, à quelques jours de la date anniversaire de ce qu'il appelle avec pudeur "l'accident", afin d'aller voir sa famille paternelle, avant de commencer son pèlerinage pour ne pas oublier. Le temps de prévenir que le bar serait fermé pour cause de vacances, de s'organiser, et le voilà sur la route, au volant de sa Chevrolet Impala de 1967. Il lui faut certes plusieurs heures, voire jours, mais peu importe, car quand il arrive, il est chaleureusement accueilli par les siens, heureux de les revoir. Son grand-père, le patriarche des Turner, est encore plus heureux de le voir, le saluant comme un chasseur, qui plus est son petit-fils, et Ben, ravi, profite de quelques heures de repos avant de se mettre en chasse le lendemain.
Lorsqu'il patrouille, Ben est attentif, tenant sa dague bien rangée dans son étui à sa ceinture ainsi que son revolver, même s'il aimerait ne pas avoir à l'utiliser ; le revolver fait du bruit, pas la dague, et la lame est plus rapide à nettoyer de toute trace compromettante qu'un revolver... C'est donc avec détermination et attention que le chasseur avance, le bas de son visage masqué par un cache-nez pour ne pas être reconnu, quand une silhouette attire son attention. Méfiant et intrigué, Ben s'avance sans bruit, et son cœur s'arrête un instant quand il croit voir la silhouette du père Strano : il le provoque, c'est impossible autrement...
Il n'en faut pas davantage pour que Ben se mette en chasse, suivant la silhouette du père Strano sans bruit, prêt à dégainer sa dague à la première occasion. Il finira bien par le coincer, et il regrettera d'avoir quitté la protection de Montréal...
Statut civil : CélibataireMarque : "Carry on my wayward son", à l'intérieur de son bras droit, pas encore visibleAnimal : /Gif : Occupation(s) : Gérant du bar de la Visée, point de rendez-vous des chasseurs
The hunter
Become the beast We don’t have to hide Do I terrify you Or do you feel alive?
Je me suis toujours senti beaucoup plus californien que quoi que ce soit d'autre. Bien avant de venir aux States, je baragouinais déjà un anglais plus que correct bien avant de partir. Même si mon "adaptation" a été longue, très longue et est passée par la case prison, je suis désormais fier de pouvoir dire que je suis non seulement pleinement intégré, mais qu'en plus, j'apprécie particulièrement cette ambiance propre à San Francisco. Oh, bien sûr, je n'y croise pas beaucoup de bestioles, mais je pense que je peux affirmer que je me suis enfin trouvé un endroit où je me sens b...
... Je suis suivi.
Naaah ! C'est juste un effet de mon cerveau ! Ma logique ovine a tendance à me laisser penser cela. Ce soir, j'ai une perm' et je me demande ce que je vais bien pouvoir en faire. Je m'arrête pour commander des chicken wings à emporter et me dirige vers le port. Je trouverais bien un endroit où m'amuser. J'entends de la musique et des rires au loin, une odeur de diverses choses plus sucrées que diététiques me chatouille les narines. Une odeur de beuh flotte dans l'air aussi.
Inévitablement, cet endroit est chez moi, et ce n'est que maintenant que je me fais la réflexion.
Je passe à côté d'un magasin d'articles pour gauchers, passe devant un autre pour "faire soi-même sa propre peluche", et je monte sur un petit étage, juste pour admirer la vue. Il y a quelques touristes en train de prendre des photos. J'attends tranquillement qu'ils s'en aillent pour profiter de ma minute de tranquillité, à moi aussi. Le pont du Golden Gate sort à peine de sa brume, et on peut entendre d'ici les aboiements étranges des lions de mers.
Sans savoir pourquoi, je sens que cela va être une soirée mémorable !
Ben traque sa proie, en silence, veillant à ne pas attirer l'attention, avec méthode. Il sait de quoi il est capable, aucune proie ne lui a échappé jusqu'à maintenant, mais il est certain d'une chose : s'il attrape le père Strano, il va lui faire regretter d'avoir quitté la protection que lui offre Montréal, et il fera bien transmettre l'information auprès des autres chasseurs.
En attendant, il continue de le suivre, ne se préoccupant que peu des techniques de sa proie pour tenter de le semer, le laissant se prendre un paquet de chicken wings avant de se diriger vers le port ; lui-même ne s'arrête pas, continuant de marcher en serrant discrètement le manche de sa dague entre ses doigts, bien déterminé à accomplir ce pourquoi il a été formé toutes ces années.
Continuant sa route, Ben finit par combler l'écart entre lui et sa proie, le Golden Bridge en arrière-plan, les rugissements des lions de mer résonnant dans le port ; pas de doute, il est bien à San Francisco, et s'il n'était pas en train de chasser, il en profiterait probablement pour faire une pause et apprécier le moment. Mais là, ce n'est pas le touriste qui se promène, c'est le chasseur, et il reste concentré jusqu'à ce que sa proie s'arrête. Bien, c'est le moment d'agir...
Personne à droite, personne à gauche ; une fois assuré qu'ils sont bien seuls et qu'il n'y a pas de témoins - notamment des caméras - Ben s'avance sans bruit, puis, une fois à bonne portée, finit par lancer :
Ce serait du foutage de gueule que ça m'étonnerait qu'à moitié. Qu'est-ce que tu fous ici, loin de la protection de Montréal ?!
Et, d'un bond, il le plaque au sol, prêt à lui refaire le portrait. Voilà ce qu'il en coûte, de quitter la protection de Montréal et d'une paroisse...
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The hunter
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Non mais... Si, je suis suivi en fait ! Cependant, je n'ai absolument pas le temps de m'en inquiéter quand le dernier couple s'en va du ponton que quelqu'un me saute dessus. Il s'agit d'un homme, veste en cuir, plutôt bien armé (ou content de me voir). Plutôt que de rester droit et statique, il me plaque au sol, cet enfoiré... Je regarde, affolé, tout autour de nous, mais comme nous sommes en hauteur, personne ne peut nous voir d'ici.
Je déglutis et reporte mon attention sur lui. Je ne le connais pas, j'en suis certain. Chatain tirant sur le blond, les yeux gris-verts, le visage mangé par une barbe entretenue... Et une expression de vive haine sur le visage.
Un instant, je me dis que j'ai fait tellement de conneries que je mérite sans doute un tel traitement, mais cet instant est avalé quand je repense à ce qu'il me dit. Bon, j'ai le choix entre me débattre et me faire le plus inoffensif possible. C'est soit l'un, soit l'autre. Pas le choix. Ou l'un, puis l'autre.
"De quoi tu parles, mec !? J'suis jamais allé à Montréal !"
Enfin, je suis déjà allé jusqu'à la frontière Canadienne, plusieurs fois, pour faire des aller-retour avec un chargement assez spécial sur le dos au retour d'ailleurs... Mais c'était il y a déjà une paire d'années. Je lève les mains, comme pour me rendre. Il me regarde dans les yeux, comme si c'était un de ces tarés qui s'assure que son image est bien imprimée dans ma rétine avant de... faire... quoi ?
"Qu'est-ce que tu me veux ?"
Il a l'air d'un taré.
Non, il est un taré !
Oh, bordel.
Dites à ma maman que je n'empruntais pas l'aspirateur pour nettoyer ma chambre, le soir.
Surplombant sa proie, Ben se tient prêt à lui refaire le portrait, haussant un sourcil lorsqu'il lui dit qu'il n'est jamais allé à Montréal, levant les mains pour montrer son innocence. L'aurait-il confondu avec sa proie initiale ? Possible, d'autant qu'ils ont exactement la même tête... Ils seraient jumeaux que ça n'étonnerait le chasseur qu'à moitié.
Sans se démonter, Ben approche sa lame de la gorge de l'homme et siffle :
C'est marrant... Mais j'ai deux options qui s'offrent à moi. Soit tu mens, soit tu as un frère jumeau qui te ressemble comme deux gouttes d'eau.
Son regard froid se pose sur sa proie, sentant qu'il est tétanisé de peur, et reprend calmement :
Alors de deux choses l'une. Donne-moi une seule bonne raison de te laisser en vie, avec une explication valable, ou bien je m'assure que tu restes là pendant un long moment. Collabore, c'est ta meilleure porte de sortie.
Il se redresse, puis attrape l'homme par le col pour le relever et le plaquer contre le mur, reportant sa lame sur sa gorge, toujours en restant dans l'angle mort des caméras et loin des regards indiscrets. C'est un professionnel, il sait ce qu'il fait, mais il ne peut s'empêcher de se demander s'il a réellement le père Strano en face de lui, ou si ce dernier a effectivement un frère jumeau et qu'il est malheureusement tombé sur lui... Penchant la tête sur le côté, il reprend :
Dis-moi, est-ce que le nom de Strano te dit quelque chose ? Rafael Strano, précisément ?
C'est le moment de vérité, mais Ben reste calme, attendant patiemment une réponse. En espérant qu'elle soit bonne et qu'il ne perd pas son temps inutilement...
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The hunter
Become the beast We don’t have to hide Do I terrify you Or do you feel alive?
What the actual fuckity fuck ?
Je gémis un instant, dans le fond de ma gorge. Qu'est-ce qu'il me veut, ce taré ? J'ai la sensation que ma vie bascule en cet instant. Moi, un frère jumeau ? J'aurais adoré, mais non. Ma mère n'est pas du genre pondeuse du tout. Pourquoi je pense à ma mère ? Ma vie n'est pas supposée défiler devant mes yeux, ou une connerie comme ça ? Si ça ne se passe pas ainsi, soit tous les films du monde m'ont menti, soit il semblerait que je survivrai.
De deux choses l'une ? Je préfèrerai de trois choses l'une !
"Une bonne raison ? Euh... Je... C'est super chiant de planquer un cadavre ? Et le sang sur du bois..." je cogne le ponton sous moi "... c'est encore plus chiant à nettoyer."
Oui, je sais, mais j'aimerais t'y voir, moi aussi !
Il me redresse et je me laisse faire comme un gros sac à patate. Quand je referai la scène dans ma tête, j'aurai l'air plus héroïque, c'est promis !
Il me demande ce que je pense d'un nom, et même si je m'en souvenais, j'avoue que là, tout de suite, je n'en ai strictement aucune idée. Seulement, si je lui dis cela, est-ce qu'il ne va pas me supprimer direct ?
"Je... non, je ne sais pas qui c'est..."
Ça a l'air d'être un pseudonyme qu'on prend sur les internets de la mondialité, ou pour une page FB bidon. Toujours est-il que son image s'imprime sur ma rétine, le visage de l'homme, dans ses moindres détails, sa manière de respirer, la couleur très exacte de ses yeux, ses épaules, son odeur, TOUT. Putain d'instinct grégaire à la con !
"... Ma famille est en Europe, et j'ai personne de ce nom-là !"
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