Cela pourrait être une nuit comme une autre. Mais en réalité se ressemble t-elles toutes? Non, surtout pas en ce moment où on sent le passage de saison se faire doucement mais surement. Et pour Hiba cela sonne comme le raccourcissement de ses nuits de liberté. Jour qui se lève plus tôt, l'obligeant à prévoir son retour à la maison plus vite. Bientôt les rues seront moins vides, les beaux jours permettront à ceux qui sortent de ne pas braver le froid pour profiter de la nuit, qui se fera selon elle désirer.. Moins de sorties pour la brune pour éviter les rencontres malencontreuses. Alors la jeune femme en profite pendant qu'elle le peut encore.

Fenêtre ouverte. Brise froide qui s'engouffre dans la pièce. Pas la solution la plus écologique mais au moins Hiba éteint son radiateur et ferme les portes. Trop peur de prendre sa forme animal directement dans la rue. Trop de préparations et pas la garantit de ne pas avoir de surprises. Froid du sol sous ses pieds nus, agressant vite sa peau nue quand la robe vient reposer sur une chaise. Bien vite ce désagrément est plus qu'un lointain souvenir quand sa transformation se fait. Douleur légère vite chassée par le battement des ailes. Equilibre retrouvé rapidement. Quelques piaillements, échos pour se familiariser de nouveau avec les sensations. Et là voilà parti. S'en lassera t-elle un jour de cette sensation?

Boum boum. Coeur minuscule qui bat. Vite vite pour assurer le bon fonctionnement. Cuir qui qui claque dans le calme relatif. Partir. Loin loin. Loin de cette bête à l'envie de sang. Trop grosses. Trop dangereuse pour une simple bête. Trop intelligente. Un des siens? Pourquoi alors? Pourquoi? Panique qui lui fait oublier de faire attention là où elle va. Corps qui se cogne, perd sa trajectoire, se rétablit comme il peut. Non. Elle n'est plus dehors. Pourquoi elle n'y est plus? Par où elle est passé? Une entrée? Une fenêtre peut être? Elle tourne et vire Hiba. C'est une pièce. Mais où? Présence qui attire son attention. Il y a quelqu'un. Non non. Elle cherche une sortie la métamorphe. Panique qui brouille toute son analyse des lieux. Qu'est-ce qu'elle détestera l'image qu'elle projette. Pauvre petite bestiole tournant et virant dans la pièce à la recherche d'une sortie manquant meubles et murs de peu.. Enfin presque..