Accompagné d'autres chasseurs, Ben s'avance avec prudence. Officiellement, il y a un jaguar qui semble se promener en liberté dans les alentours de Montréal, et l'expérience du taulier du bar de la Visée peut sûrement aider les forces de l'ordre ; inutile de le faire de façon illégale, car il vaut mieux, pour l'instant du moins, ne pas trop attirer l'attention en jouant les braconniers. C'est donc armés de fusils et de seringues hypodermiques, avec des revolvers dans le même temps histoire de ralentir la bête, que le petit groupe de chasseur couvre la dernière zone où le jaguar a été repéré, Ben à leur tête.

Alors qu'il s'avance, ses camarades un peu plus loin mais toujours à portée de vue et de voix, le chasseur reste attentif à son environnement, tenant son fusil à deux mains pour pouvoir tirer ou se défendre en fonction du besoin, quand un bruissement attire son attention. D'un signe, il fait signe à ses hommes de s'arrêter et se tenir prêts, et lui s'avance avec prudence, armant son fusil pour pouvoir agir en conséquence ; à peine a-t-il fait quelques pas, se rapprochant des fourrés, qu'une forme tachetée bondit sur lui, et il a juste le réflexe de mettre son fusil en guise de bouclier avant de se retrouver au sol, les crocs de la bête à quelques centimètres de son cou, avant qu'il ne hurle :

Merde, à moi !

Il résiste, grimaçant sous le poids du jaguar, et parvient à le repousser suffisamment pour s'écarter et rouler sur le côté, laissant cependant son fusil dans l'opération. OK, ça part mal, cette histoire...