Vendredi 8 mars ⇿ Fin de de matinée ⇿ Bibliothèque universitaire ⇿ Beau, froid et neigeux
Encore une nouvelle journée, avec ses aléas,ses petits bonheurs et ses peines. Les doigts de Sorcha tapent sur son clavier à une vitesse effrénée. Pas du code. Pour le code, elle préfère être chez elle ou en labo pour avoir à disposition ses trois écrans, sa musique, le chat en soutien moral , du thé à volonté ou le chai latte au lait d'avoine du café du coin à emporter et les cookies de sa chère sœur. Quand y'en a. Non, là, c'est la partie "fastidieuse" du rendu, celle de la dissertation qui accompagne le code en question, où elle explique avoir identifier les enjeux du vrai-faux cahier des charges , le travail préparatoire, les liens avec les autres cours, les possibilité d'évolution, la mise en oeuvre, la gestion du client, les potentiels retours , les difficultés rencontrées et comment les surmonter (#stackoverwflowestmonmeilleurami), la partie financièroéconomique (potentiellement combien ça coute évaluation/réalité, tout ça) et quelques blablas convenus pour brosser le prof correcteur dans le sens un poil . En vrai, elle sait pertinemment que dans la vrai vie véritable du monde du travail, elle n'aura jamais, au grand jamais à réaliser toutes les étapes du processus , que c'est un poste un part mais ce prof là a visiblement décidé qu'il était très important que ses chers élèves devaient identifier tous le process. En vrai, le sujet étant relativement libre, elle pu se pencher sur les problèmes d'informatique d'une certaine bibliothèque dont le cher et tendre semble être un clone de grand père. Qu'on ne s'emballe pas, c'est la V1, donc ça gère la gestion des stocks dans une base de donnée stockée à distance dans un NAS sécurisé par ses mimines, ça peut se connecter directement sur le site des grossistes via une API et c'est quand même bien plus joli et ergonomique que celui qu'elle a actuellement. Genre, la prédiction de recherche que les autres avaient complétement zappé chez le logiciel "concurrent"
Sorcha s'étire de tout son long et décide d'une pause. Bien qu'elle pense que cette partie là du rendu est vraiment inutile, cela ne l’empêche pas de le faire sérieusement (Mademoiselle tient à sa position dans le classement de la promo). Et la seule manière d'y arriver , c'est de se poser dans une bibliothèque pour bénéficier , certes, pas de la connexion internet aléatoire mais plus d'une émulation de travail. D'autant que , oh chance (et fait rare), elle ne voit aucun visage connu autour d'elle. Elle réajuste sa jolie robe-chemise blanche, attentive au détail du col , se rechausse correctement dans ses talons à semelles rouge (elle a une légende à tenir ici quand même) et se décide à scruter la salle histoire de voir si l'environnement a changé depuis qu'elle a levé la tête la dernière fois. Puis elle a besoin de papoter et elle ne sait pas trop qui elle va embêter. Elle regarde encore, détecte un point d'accroche et un drôle en plus.
Elle se lève, remonte quelque tables , un œil toujours trainant pour surveiller son ordinateur et son sac à dos laissé en arrière. Le type a l'air "vieux" . A l'échelle de la fac en tout cas, il a plus l'air d'être un chargé de TD qu'un étudiant lambda. Or, le livre qui semble le turlupiner est à destination des premières années qui cherchent à sa familiariser avec le contexte politique et social de la Guerre de Sécession de la manière la plus exhaustive . C'est en tout cas qu'a dit l'auteur la dernière fois qu'elle l'a eu au téléphone entre des potins familiaux et un" Est ce que tu peux me garder Elaine trois jours à la fin du mois s'il te plait s'il te plait s'il te plait." Elle se pose derrière le type, regarde un peu avant de demander avec le niveau sonore qui sied à une bibliothèque ?
"Pas trop barbant le bouquin ? Tu t'en sors ?"
Bon, l'étape d'après, c'est de lui demander combien de fois le nom de Chamberlain est apparu dans le chapitre précédent. Non parce que c'est Ezra qui l'a écrit ce livre, il a forcément réussi à caser son héros quelque part.