Réparations interne et externe
Ft @Elaïa O. Pellerin
Le cabinet est resté vide pendant si longtemps, c'est très étrange d'y revenir aujourd'hui, retrouver cette luminosité douce si particulière, l'absence des plantes habituellement présentes, les odeurs de papier et de poussière d'ordinateur, et de…
… bon, il est temps de changer mes enfants ! J'entre avec les deux jumeaux dans les bras, armé du sac de change. Je deplie tout ça et en un rien de temps, la première est changée et le second ne tarde pas. J'ai une heure d'avance sur le rendez-vous avec Elaia. J'entraîne les enfants dans la salle de soin et hésite à fermer à clé avant de me raviser. Il n'y a rien à voler ici, et je risque de ne pas entendre la masseuse arriver. Sans perdre de temps, je pose Adrien sur la table, un peu étonné de ce nouvel environnement, et gêné par le froid de la surface. Je plisse les yeux, il ne va pas aimer ce qui va suivre. Je prends son épaule et sans attendre qu'il soit d'avantage tendu, je la remets en place. Il est très surpris par la manœuvre mais semble ne pas avoir mal. Il me regarde, comme pour me demander s'il doit pleurer, mais je le repose au sol avec un ballon de massage. Il se met immédiatement à jouer avec. C'est au tour d'Aurora à qui je remets une jambe en place. L'opération est plus facile et elle se met à pédaler en l'air pour jouer. Elle rejoint rapidement son frère sur le sol et envisage de lui piquer sa balle avant que je lui en donne une autre pour elle.
Je les observe se mouvoir, libérés de leur tension dues à la naissance. Ils l'auraient compensé, tôt ou tard, mais ils sont plus à l'aise maintenant. Je n'ai pas osé faire cela à la maison parce que j'aurais eu très peur qu'ils ne se mettent à crier. De plus, pour une raison étrange, je ne me sens pas ‘professionnel’ à la maison. Je devrais ausculter Camélia pour ses côtes et son bassin, mais je ne lui ai ne serait-ce que jamais proposé.
Cette fois, je m'intéresse à leurs mouvements et tout l'apprentissage que cela implique. S'allonger, rouler sur le côté, se redresser… leur étrange façon de mettre tout ce qui est à leur portée dans leur bouche… un jour, je ferai le test avec un brocoli… je secoue la tête. Mes enfants ne sont pas des sujets de tests, même s'ils sont fascinants.
Rapidement, à force de les regarder, je plonge dans une certaine somnolence… puis un vrai sommeil, emmitouflé sur mon siège de bureau.
Fevrier 2024
Le cabinet est resté vide pendant si longtemps, c'est très étrange d'y revenir aujourd'hui, retrouver cette luminosité douce si particulière, l'absence des plantes habituellement présentes, les odeurs de papier et de poussière d'ordinateur, et de…
… bon, il est temps de changer mes enfants ! J'entre avec les deux jumeaux dans les bras, armé du sac de change. Je deplie tout ça et en un rien de temps, la première est changée et le second ne tarde pas. J'ai une heure d'avance sur le rendez-vous avec Elaia. J'entraîne les enfants dans la salle de soin et hésite à fermer à clé avant de me raviser. Il n'y a rien à voler ici, et je risque de ne pas entendre la masseuse arriver. Sans perdre de temps, je pose Adrien sur la table, un peu étonné de ce nouvel environnement, et gêné par le froid de la surface. Je plisse les yeux, il ne va pas aimer ce qui va suivre. Je prends son épaule et sans attendre qu'il soit d'avantage tendu, je la remets en place. Il est très surpris par la manœuvre mais semble ne pas avoir mal. Il me regarde, comme pour me demander s'il doit pleurer, mais je le repose au sol avec un ballon de massage. Il se met immédiatement à jouer avec. C'est au tour d'Aurora à qui je remets une jambe en place. L'opération est plus facile et elle se met à pédaler en l'air pour jouer. Elle rejoint rapidement son frère sur le sol et envisage de lui piquer sa balle avant que je lui en donne une autre pour elle.
Je les observe se mouvoir, libérés de leur tension dues à la naissance. Ils l'auraient compensé, tôt ou tard, mais ils sont plus à l'aise maintenant. Je n'ai pas osé faire cela à la maison parce que j'aurais eu très peur qu'ils ne se mettent à crier. De plus, pour une raison étrange, je ne me sens pas ‘professionnel’ à la maison. Je devrais ausculter Camélia pour ses côtes et son bassin, mais je ne lui ai ne serait-ce que jamais proposé.
Cette fois, je m'intéresse à leurs mouvements et tout l'apprentissage que cela implique. S'allonger, rouler sur le côté, se redresser… leur étrange façon de mettre tout ce qui est à leur portée dans leur bouche… un jour, je ferai le test avec un brocoli… je secoue la tête. Mes enfants ne sont pas des sujets de tests, même s'ils sont fascinants.
Rapidement, à force de les regarder, je plonge dans une certaine somnolence… puis un vrai sommeil, emmitouflé sur mon siège de bureau.