Cela fait bien longtemps qu’elle n’a pas été autant stressée. Ce doit être la troisième fois qu’Eris fait l’aller-retour entre aller chercher un café et venir s’asseoir sur ce foutu banc, en face de cette foutue adresse. Ça fait des jours qu’elle s’y prépare, elle s’est même entraînée devant son miroir avec un discours foireux. Elle a posé sa journée pour venir ici et ne pas être stressée par des appels et ainsi avoir l’esprit tranquille. Résultat : elle n’a toujours pas vu l’homme en question. Elle ne s’avance pas plus du bâtiment. Ses yeux n’arrêtent pas de se poser sur son portable. Oui, elle est au bon endroit, il n’y a aucun doute possible. Alors pourquoi elle ne traverse pas la rue pour aller pousser cette foutue porte ? Parce que malgré son envie d’en apprendre plus sur son passé, ça lui fout quand même vachement la trouille ! Finalement, peut-être qu’elle aurait dû dire à Jake de venir avec elle. Il est certain qu’avec lui dans les parages, elle serait déjà en train de parler avec cet homme. Est-ce qu’elle peut lui passer un appel pour lui dire de se ramener rapidement ? Elle pourrait, mais elle ne le fera pas. C’est une démarche qu’elle doit faire seule… Comme une grande !
La tatouée vide son troisième gobelet de café, se promettant de ne pas aller en chercher un quatrième, sinon elle va être intenable. Elle inspire profondément et sursaute quand son portable vibre dans sa main, manquant de peu de le faire tomber sur la chaussée. Merde ! Fallait qu’elle pense à lui deux secondes avant tient ! C’est un sms de Jake, qui lui demande, sans aucune finesse, comment se passe la rencontre. Elle grimace, comme s’il pouvait la voir mais elle n’ose pas lui dire que ça fait maintenant deux heures qu’elle se trouve sur place et qu’elle fait simplement les cent pas sur le trottoir. A tous les coups, il va se foutre d’elle. Ou l’encourager. Ou les deux. Ou l’encourager en se foutant d’elle. Ouais, sûrement davantage cette nouvelle option. Elle jure un peu et range son portable dans sa poche.
Ok. Cette fois, j’y vais !
Elle regarde des deux côtés de la rue, attend qu’il n’y ai plus de voitures -espérant presque voir un cortège interminable…- qui passent et elle aterrit de l’autre côté. Première victoire. Elle commence à faire demi-tour avant de soupirer. De petits picotements se font sentir au bout de ses doigts, signe qu’elle a davantage envie d’aller faire un tour dans le ciel que de rester les pieds sur terre. Oh oui, elle a envie de s’en aller d’ici. Mais le fait que sa nature se rappelle à elle l’incite à reprendre courage. Si elle est ici, c’est bien pour comprendre ce qui a pu pousser sa famille à l’abandonner. Elle veut savoir pourquoi elle a passé son enfance seule et sans savoir ce qu’elle était avant l’âge de 20ans. Oui, elle n’a pas vécu de famille d'accueil en foyer pour rien ! Alors finalement, elle pousse la porte et s’engouffre ensuite dans la salle d’attente du cabinet d’ostéopathie de ce cousin inconnu. Peut-être qu’elle aurait pu prendre rendez-vous ? Ça aurait pu être une bonne idée, en effet. Qu’importe, Eris va attendre la fin de ses consultations avant de l’aborder.
La pièce est cependant atrocement vide. Pas un patient. Elle se serait plantée d’endroit ? Non. D’après les affiches, c’est bien ici. Finalement, pensant qu’il n’y a peut-être personne de prévu aujourd’hui, elle se paie le culot d’aller frapper à la porte du bureau ou elle ne sait quoi. Quand elle s’ouvre, elle recule d’un pas, un peu confuse avant de sortir le document qui atteste de leurs gènes et de le lui tendre.
« Bonjour. Y’a eu une correspondance… Vous auriez quelques minutes à m’accorder ? »
Et s’il refuse ? Alors il se pourrait qu’elle fasse un sitting dans sa salle d’attente…
Pseudo : kyalemaFaceclaim : Ryan ashley MalarkeyCrédits : All soulsMulticompte(s) : Annasta de RuneDate de naissance : 11/05/1987 Age : 37Âme soeur :
Je la recherche
Statut civil : CélibataireMarque : felt like i'd been wasted, autour de la cheville gaucheAnimal : Pie bavardeGif : Occupation(s) : Standardiste à la caserne de pompier
J'ai repris, mais mon travail ne m'apporte que très peu de réconfort. L'avantage est que j'ai peu de clients et que cela me permet de me reprendre entre chaque rendez-vous. J'ai toujours une peur panique du téléphone et le fait que je ne réponde pas aux mails contribue sans doute au fait que je suis sévèrement en train de frôler la faillite. Heureusement, j'ai toujours mon travail à l'hôpital, mais les demandes ne sont pas aussi nombreuses que j'aurais aimé... Enfin si, j'aime personnellement qu'il y ait peu de demandes, mais pour mon compte en banque, ce n'est très clairement pas suffisant. Il faut que je me trouve une secrétaire au plus vite, au moins pour qu'elle puisse prendre mes rendez-vous.
Allongé sur la table, confortablement, je m'autorise à fermer les yeux. Mon prochain rendez-vous n'est que dans l'après-midi, et je n'ai absolument pas faim. Je pourrais rentrer chez moi, mais la simple idée de prendre le bus, de montrer mon abonnement, et de devoir croiser tout ce monde, me réduit à rester caché ici, tranquillement, et seul. Je pense à mes enfants, et je me déteste d'être un père aussi... différent. Je crois que personne n'est comme moi, à se dire que sans les enfants, c'est mieux. Parfois même, je me prends à regretter les avoir, parce qu'entre moi et mon âme-sœur, cela a absolument tout changé, et ce n'est pas un bon changement. Il faut que j'arrête de penser à ma propre vie, il faut que j'arrête de penser tout court. Je ferme les yeux.
Je les ouvre immédiatement, le corps entièrement tendu. Quelqu'un est entré dans le cabinet. Je n'avais pas fermé ? Je n'avais pas fermé. Mes yeux vont interroger l'horloge qui m'indique presque fièrement que j'ai dormi 90 minutes. J'approuve, j'aime bien avoir dormi 90 minutes ! C'est un nombre rond, précédé d'un neuf qui ajoute un genre de complément à l'ensemble, comme deux opposés qui s'assembleraient. Je m'étire de tout mon long, faisant craquer mes os les uns aux autres afin d'accueillir la nouvelle personne. Je préfère qu'elle soit venue en personne prendre rendez-vous, si elle avait appelé, j'aurais détesté.
Mon regard interroge la porte quelques secondes avant qu'elle ne frappe. Sa démarche a été un peu hésitante, comme si elle s'était attendue à autre chose, mais ferme, comme muée par une urgence étrange. J'ouvre sans spécialement la faire attendre et elle recule d'un pas.
"Vous êtes nerveuse."
Ce n'est pas une question... Puis je ferme les yeux, me fustigeant à l'intérieur. Elle a dit bonjour, et je n'ai même pas dit bonjour moi-même. On m'a dit plusieurs fois qu'il fallait que je sois plus avenant, mais je suis si fatigué que j'ai oublié comment faire. Sans rien ajouter, je prends le document qu'elle me donne. Je le reconnais, c'est un des documents des labos de recherche ADN. Une correspondance ? Je la regarde par-dessus la feuille sans réellement reconnaître des traits familiers, mais en même temps, je n'ai jamais été spécialement doué pour cela. J'ouvre le courrier qui nous indique une probabilité familiale par ADN très élevée, probablement cousins du premier degré, demi-frères et sœur, ou autre. Je sais que le fait que nous soyons issus d'un même parent n'est pas possible. Mon père n'aurait pas pu tromper ma mère étant donné le caractère de cette dernière, et le contraire m'étonnerait également, ma mère a eu beaucoup trop de mal avec ses deux grossesses pour en cacher une troisième. Tout à mes pensées, éliminant toutes les possibilités impossibles, j'entre dans mon bureau, le papier en main, lisant, pour me distraire, tous les petits paragraphes du courrier, relevant une ou deux erreurs typologiques.
Ce n'est que quand j'arrive à mon bureau sur lequel je m'appuie que je réalise alors que je n'ai pas adressé la moindre parole à ma non-patiente.
"Entrez. J'ai effectivement quelques minutes à vous accorder."
Je regarde l'horloge et fais un rapide calcule.
"187 minutes, exactement."
Je ne compte pas les secondes, d'une part parce que cela dépendra de l'arrivée de mon futur patient, mais si on admet qu'il arrive à l'heure, on m'a souvent dit que c'était assez étrange que de compter les secondes, et que les heures pouvaient largement suffire. Je ne suis pas d'accord avec cette dernière idée, alors j'ai compromis en ne comptant que les minutes.
"Dites-moi ce que vous savez au suj..."
J'inspire d'agacement. Un téléphone, quelque part, a émis une sonnerie. Je souffle, et reprends, en ignorant royalement cette sonnerie des plus agaçantes.
"Dites-moi ce que vous savez au sujet de vos parents biologiques, s'il vous plait."
C’est absolument pas comme ça qu’elle devait procéder. Elle met les pieds dans le plat de façon tellement peu subtile qu’elle aurait même pu sauter dedans, à pieds joints. Mais étrangement, l’homme ne semble pas s’en offusquer. Oh ? Bon, en même temps, puisqu’il a donné son ADN à cette base de données, c’est bien qu’il s’attendait un jour à avoir ce genre de visite, non ? Nerveuse ? Est-ce qu’elle est nerveuse ? Bien évidemment ! Et il n’a pas franchement besoin de le lui rappeler, les picotements au bout de ses doigts le lui soufflent bien assez. Elle s’attend presque à ce qu’il lui ferme la porte au nez mais c’est tout le contraire qu’il se passe. Non, il prend le document qu’elle lui tend et il prend même le temps de le lire ! Ou de faire semblant de le lire…
Sans attendre d’être invitée à entrer, elle le suit et referme la porte derrière elle. S’il voulait qu’elle reste dehors, il fallait le dire clairement et ne pas se barrer avec son document, seule preuve -ok, elle l’a prise en photo avec son portable- qu’elle a de la famille. Qu’il est de sa famille. En tout cas, elle ne sait pas de quel animal il est mais elle sent bien quelque chose chez lui, subtile mais bien présent. Y a-t-il une chance pour qu’il soit un oiseau aussi ? Est-ce que ça changera vraiment quelque chose ? Elle ne sait pas.
Une fois dans le bureau, elle vient prendre appuie sur le haut d’un fauteuil sans pour autant s’asseoir dessus et elle observe la pièce, ne sachant pas trop par où commencer. Est-ce qu’elle lui demande pourquoi il a donné son ADN ? Est-ce que ce serait possible qu’il ait fait ça dans le but de retrouver sa fille ? Non. Ce serait bien trop beau pour être vrai. Et Eris a passé l’âge pour les histoires qui se finissent bien.
187 minutes. Précis. Mais elle hoche la tête. Ok. Ça lui donne le temps d’essayer de trouver quoi dire. Elle se trouve réellement stupide de ne pas l’ouvrir, elle qui parle toujours trop ! Mais pour le coup, le sujet la touche d’un peu trop près pour qu’elle ait les idées vraiment claires. En fait non. Son cerveau est surtout en train de refaire tous pleins d’hypothèses de merde. Et elle ne sait pas vraiment ce qu’elle espère. Une vérité pas trop dure à encaisser ? Boarf. Elle a déjà prévenu Jake qu’elle allait sans doute débarquer avec un énorme pot de glace à la vanille si jamais ça se passait mal. Et qu’elle allait débarquer, dans tous les cas, si ça se passe bien, pour tout lui raconter. Oui, il est prévenu. Enfin. Normalement ? Tant pis. Ca ne sera pas la première ni la dernière fois qu’elle se ramènera dans ses pattes.
Il ne va pas décrocher ? C’est pas pour son boulot ? Elle peut attendre s’il a besoin de quelques minutes pour… Non ? Pourtant, elle note que ça l’agace. Qu’elle soit présente et donc qu’il ne peut pas la laisser seule dans son bureau ?
« Si vous voulez que j’attende dehors pour prendre l’appel… » Qu’elle propose avant d’entendre la fin de sa phrase.
Aïe. Les parents biologiques. C’est bien là tout le soucis ! La tatouée se passe une main sur la nuque et hausse les épaules comme première réponse.
« Je n’ai jamais connu mon père. Je ne sais pas comment il s’appelle. Quant à ma mère, elle s’appelle Elizabeth Rellana. D’après ce qu’on m’a dit, elle m’a abandonné dans un foyer quand j’avais deux ans près d’Oakland… J’ai jamais pu retrouver sa trace. Ou comprendre pourquoi elle a fait ça. » Elle inspire profondément et ajoute. « J’comptais sur ce résultat pour en apprendre un peu plus sur moi. » Elle montre d’un signe de main la lettre qu’il tient dans ses mains. « Savoir si c’est parce qu’elle savait que je serais une pie qu’elle a fait ça. » Ok… Est-ce qu’elle vient réellement de donner son animal ? Oui. Ca lui a un peu échappé. « Une piplette. Je parle tout le temps, je saoule tout le temps. J’sais que ça peut paraître con comme argument mais ça a p’tre pu jouer. »
Est-ce qu’elle est crédible ? Elle en doute vraiment mais elle rattrape le truc comme elle peut. Au pire, elle peut peut-être aller lui arracher le document des mains et se barrer en courant ? Oui. Elle met une option sur cette possibilité s’il ne tombe pas dans le panneau…
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Je déteste le téléphone... Pourquoi les gens ne peuvent-ils pas prendre tout leur rendez-vous par mail ? C'est facile, les mails, c'est simple. Il n'y a pas d'intonations à décrypter, il y a les horaires, il n'y a pas d'interprétation à avoir... Je ne leur demande pas même de me dire ce qui ne va pas. C'est mon métier, ça. Juste d'indiquer une horaire, de s'y tenir, et d'être à l'heure. Un mail. De plus, je peux toujours répondre aux mails en ayant pensé à ce que j'avais à dire. Avoir une trace écrite permet de m'éviter les répétitions, et les mêmes questions. Cette sonnerie à elle seule me déraille de ma pensée et j'ai du mal à me remémorer ce que j'étais supposé faire, je sais juste qu'elle a besoin de mon aide pour quelque chose.
"Non." Je secoue la tête, navré "Je n'aime pas le téléphone."
Camélia m'a bien réconciliée avec ce dispositif, mais elle ne m'a fait accepter que ses innombrables SMS rassurants déterminés à la renseigner sur mon état général à chaque instant T. Les appels sont toujours immensément stressants. Même si c'est elle qui m'appelle, cela signifie forcément que quelque chose de très grave est arrivé.
Elizabeth ? Je hoche la tête. Oui, je connaissais cette femme, évidemment. La petite sœur de mon père sur qui la famille ne comptait plus depuis un sacré moment. Toujours rebelle dans ses choix, elle n'était pas un oiseau très prisé pour un éventuel partenaire masculin, mais cela se négociait cependant, surtout depuis que j'avais moi-même déçu ma famille par mon propre volatile impressionnant, mais inoffensif. Paradoxalement, les Gypaètes n'ont absolument pas le goût de la chasse... Mais le Martin Pêcheur que constituait la forme d'Elizabeth, si.
Une pie ? Je lève les yeux vers mon interlocutrice. Je l'ai sentie proie, donc j'ai supposé qu'elle avait tout pris de son père concernant sa forme, mais jamais je n'aurais pu imaginer qu'elle ait pu être une pie ! Je secoue la main quand vient le reste de ses explications. C'est inutile d'essayer de le cacher ici.
Non, elle n'est pas crédible, j'ai trop l'habitude de personnes qui essaie de faire passer certains messages pour d'autres... Dans mon métier, ça arrive assez souvent.
"Je suis un gypaète, c'est un genre de grand vautour."
J'inspire et reprends.
"Ce n'est pas étonnant que tu n'aies pas pu retrouver la trace de ta mère. Elle est morte." Je me rends-compte que ce n'est sans doute pas quelque chose qu'on annonce comme ça, d'emblée. "... Décédée, pardon." Naturellement, je n'attends absolument pas qu'elle se remette de la nouvelle pour continuer. "Notre famille a toujours été prise en étau entre leur envie de liberté, et leur lien avec les suprémacistes prédateurs. Malheureusement, à cause de cela, notre famille était obligée de se rapprocher d'animorphes prédateurs pour la reproduction, pour ne faire que des prédateurs, oiseaux ou non. Cela a continué vers des abus et des déviances. Elizabeth est... était la petite sœur de mon père. Elle aurait dû épouser un plutôt bon partit, mais elle a toujours refusé avant de partir. Je pense que son départ, et quand on a appris sa mort, par après, a changé les choses. Notre famille est devenue plus l..."
Le téléphone reprend et je sursaute tellement que j'en fais tomber la chaise. J'en avais presque oublié l'agressivité de la sonnerie. Cette fois, je ne peux plus rien faire, rendu muet par ce cri électronique qui me hurle de décrocher, j'en reste apathique de peur.
Il n’aime pas le téléphone ? Alors pourquoi il le laisse branché ? Pour le coup, Eris ne comprend pas trop… avant de se souvenir qu’elle se trouve dans un cabinet d’ostéo-machin. Ah. Peut-être que sa secrétaire est en congé et qu'elle a oublié de mettre le répondeur ? Ca lui est arrivé tellement de fois quand elle a bossé dans le salon de tatouage à San Francisco… Mais elle note malgré tout que ce n’est pas juste “ne pas aimer”. Y’a une sorte de fuite dans son regard qui lui fait penser que c’est plus que ça. Mais bon, elle est qui pour se permettre ce genre de supposition ? Personne. Juste une emmerdeuse qui vient le déranger sur son lieu de travail avec un test ADN en bonne et due forme en guise d’entrée en matière.
La tatouée écarquille les yeux quand elle le voit hocher la tête au nom de sa génitrice. Merde. Alors il l’a connait ? C’est bien non ? Elle va sûrement pouvoir en apprendre plus sur elle. Peut-être même sait-il où elle habite en ce moment ? Voire il pourrait déjà lui dire qu’elle a toujours regretté son geste de l’abandonner ? Quelque part, c’est ce qu’espère Eris. Mais avant ça, il faut qu’elle voit comment il réagit au fait qu’elle ait été littéralement stupide pour lui balancer être une pie. Bon. Elle sent bien ce truc entre eux, signe qu’il est thérian aussi mais… Jake lui a aussi toujours dit de faire gaffe.
Elle laisse échapper un soupir de soulagement quand il lui annonce, de but en blanc qu’il est un oiseau aussi. Cool ! Elle n’a pas fait de gaffe trop énorme. Est-ce qu’elle s’offusque qu’il se mette à la tutoyer d’un coup ? Absolument pas. C’est même pas plus mal ainsi. Par contre. Sa déclaration la choc avec une intensité à laquelle elle n’était pas préparée. Morte ? Comment ça, morte ? Comment se fait-il qu’il le sache et pas Andy, son père adoptif, flic ? Eris l’écoute parler mais elle n’est pas certaine de tout comprendre. Ou alors, c’est son cerveau qui ne semble pas vouloir mettre les mots dans le bon sens et lui donner la signification. Comment ça, pour la reproduction ? Ok, ils sont en partie animaux mais de là à parler ainsi, c’est carrément pas normal. Une histoire de préservation de gènes ? Mais qui fait ça ?! La petite sœur de son père… Alors… Ils sont cousins ? Eris ne sait pas comment réagir à cette annonce. Alors oui, elle est heureuse de savoir qu’elle a visiblement de la famille mais la mort, visiblement officielle de sa mère lui en fout un putain de coup. Non, elle ne va pas parler une femme qu’elle n’a jamais connu mais… Ça lui amène encore plus de questions. Comment est-elle morte ? Avant ou après l’avoir abandonné ? Pourquoi est-ce que personne n'est venue la chercher alors qu’elle a visiblement de la famille ? En cet instant et sans trop savoir pourquoi, elle ressent une très forte envie de pleurer. Est-ce que chercher des réponses était vraiment une bonne idée ? Quand elle entend ces mots, elle se dit que c’était la pire idée.
La sonnerie du téléphone. Merci. Ca coupe son cousin dans ses explications. Ca lui évite d’en recevoir encore dans la tronche alors qu’elle n’a encore rien digéré. Elle pense utiliser ce temps de pause bienvenu pour essayer de mettre de l’ordre dans son esprit. Ou du moins, se reprendre pour ne pas se mettre à chialer. C’est ce qu’elle prévoit de faire jusqu’à voir l’état dans lequel est son interlocuteur à chaque changement de tonalité dans la sonnerie. Ok. Ce n’était vraiment pas juste “j’aime pas le téléphone”. Il lui fout carrément la trouille !
Eris inspire et quitte le haut du fauteuil pour aller trouver l’origine de ce bruit. L’espace d’un très court instant, elle se demande si elle ne pourrait pas tout simplement quitter les lieux et s’enfoncer dans un putain de gros déni. Mais non. Elle ne peut pas faire ça. Tout comme elle ne peut pas le laisser dans cet état. C’est plus fort qu’elle.
Il finit par trouver un autre bureau, avec le fameux fauteur de trouble bienvenu. Du coin de l'œil, elle voit un agenda ouvert à la page d’aujourd’hui.
« Cabinet Pájaro, j’écoute. » Oui, elle a décroché alors qu’elle aurait simplement pu débrancher le téléphone. Mais en vérité, ça lui permet surtout de mettre un stop à ce flot d'émotions qui la submerge et lui permet de se concentrer sur autre chose. « Aucune idée. C’est pas moi l’ostéo. J’prends juste l’appel. » Déformation professionnelle, sa voix est posée et calme malgré l’impatience de son interlocuteur. Visiblement, c’est lui qui a dû appeler il y a quelques minutes. En fait non. Ça fait plusieurs jours qu’il essaye de joindre quelqu’un à ce numéro. « Ok j’vois. Ecoutez, si vous êtes dispo demain à 14H30, le créneau est à vous. » Ca semble calmer le patient visiblement très douloureux et il accepte. « Parfait. J’mets à quel nom ? » Parce que c’est bien beau de gueuler au téléphone, faut aussi savoir se présenter. Mais comme elle est habituée à gérer des personnes en panique, elle reste calme. « Bonne journée à vous également Monsieur Morley. » Elle griffonne le nom -probablement en y faisant une faute d’orthographe- sur l’agenda à l’heure indiquée. Et elle reste dans le bureau encore quelques instants. C’est con, mais prendre cet appel lui a fait du bien. Est-ce qu’elle ne pourrait pas temporiser encore un peu ? Sans doute. Elle reprend le téléphone et appuie sur quelques touches pour déclencher l’enregistrement du répondeur. « Vous êtes au Cabinet Pájaro. Le standard étant momentanément fermé, merci de vous présenter directement au cabinet pour toutes demandes de rendez-vous. » Et hop, elle le met en fonction.
De quoi elle se mêle ? De ce qui ne la regarde pas visiblement. Elle se met des claques sur les joues, pour se donner du courage et envoie un sms à Jake avant de retourner vers… son cousin.
« Tu devrais plus être emmerdé par le téléphone jusqu’à ce que ta ou ton secrétaire revienne. Mais tu risques d’avoir de la visite. » Oui, elle temporise toujours pour éviter de reprendre là où il s’est arrêté. Mais elle sait qu’elle n’y coupera pas… « J’comprends pas. Si vous avez appris sa mort. Pourquoi personne n'est venu me trouver ? Parce que j’suis une proie ? » Elle n’est pas certaine de vouloir la réponse à cette question mais elle ne peut pas s’empêcher de la poser. « Tu sais de quoi elle est morte ? » Oui, Andy va avoir le droit à un appel. Elle ne peut pas croire qu’il ne le savait pas…
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Alors que je raconte ce qu'elle veut savoir, je ne remarque absolument pas qu'elle a besoin de respirer, que j'aurais dû faire une pause, que... quoi que ce soit. Elle m'a demandé, j'ai répondu, je ne me pose absolument pas d'autres questions. D'ailleurs, je ne me rends pas compte que je ne donne que l'avis de ma famille, pas le mien personnellement. Le tout est factuel, il n'y a même pas l'effet d'horreur qu'on pourrait trouver dans un programme télévisé. Je raconte cela comme je dirai la recette des gyozas.
Je suis grossièrement interrompu par le téléphone, à nouveau. Cette fois, je suis tellement sur les nerfs que ça ne passe pas. Je n'arrive pas à me reprendre, ni ma phrase, ni mes pensées, ni rien du tout. En fait, je suis juste... muet... et tétanisé.
La personne se lève et va décrocher, naturellement, comme si le téléphone était un objet tout à fait normal et qu'il ne te mettait pas en contact avec un inconnu. Sa voix est curieusement claire, nette, je la regarde faire, toujours sans rien dire, prendre le rendez-vous, calmer la personne et raccrocher. Donc... demain... j'ai un rendez-vous. D'accord. C'est prévu. C'est parfait.
Qui qu'elle soit, elle me fait même un répondeur qui serait absolument impeccable à un détail près, mais cela me va. Je ne peux décemment pas lui demander de rectifier par "écrivez plutôt des mails". Le fait d'avoir des clients ici m'aidera, à coup sûr.
"Merci beaucoup. Je ne l'oublierai pas."
Non, jamais. C'était un vrai service qu'elle m'a rendu, quelque chose qu'elle n'avait pas à faire, et qui va me permettre d'être infiniment plus serein dans mon travail.
"Ma secrétaire est partie au Japon. Je ne m'en sors plus sans elle."
Ses questions me raccrochent à notre conversation initiale et je hoche la tête.
"Elizabeth est partie de notre famille. Elle a changé de nom, je viens de l'apprendre de ta bouche. Nous avons appris sa mort par des moyens détournés, sans doute qu'elle a eu un amant que son futur fiancé n'a pas apprécié. Nous ne savions pas qu'elle avait eu un enfant."
Je secoue la tête.
"Être une proie, dans notre famille, c'était quelque chose de répréhensible. Ta question est légitime... Mais non. Mes parents ont été obligés d'abandonner leur fille pour éviter les représailles, éviter d'avoir à la marier de force..." Maintenant que j'y pense. "... Sans doute suite à la mort d'Elisabeth, d'ailleurs. Nous savions que les suprémacistes prédateurs pouvaient aller assez loin, mais nous ne savions pas jusqu'à quel point." Je déglutis, l'émotion m'a gagné depuis longtemps, mais ça ne se perçoit que maintenant. "Aujourd'hui, les oiseaux ont bien l'intention de se détacher des suprémacistes prédateurs."
"Leur couper les ailes", comme dirait mon père. Je trouve que c'est une belle manière de voir les choses. Leur logo étant un griffon, cela va sans doute leur faire tout drôle.
"Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi, maintenant que tu m'as sauvé de mon téléphone ? Est-ce que tu pourrais m'aider à trouver une secrétaire ? Je te payerai si tu veux. Passer les entretiens, ce n'est pas mon... enfin cela me stresse aussi beaucoup."
Au fait...
"Est-ce que tu as d'autres questions ? Tu as l'air toute... étrange."
Eris hoche simplement la tête face à son remerciement. Au moins, il n’a plus la tronche du mec qui a peur de se faire bouffer par son téléphone et ça, c’est déjà une bonne chose. Elle n’est pas du genre à laisser quelqu’un dans la merde quand elle peut lui venir en aide. Et encore moins maintenant qu’elle sait qu’ils sont de la même famille… Elle ouvre les yeux tout grand quand il parle du Japon ? Effectivement, sa secrétaire va avoir beaucoup plus de mal à répondre au téléphone… N’a-t-elle pas prévu son départ ? Parce qu’il a vraiment l’air mal face à cet objet du quotidien… Mais Eris reprend sur le sujet qui l’a amené ici, parce qu’elle a besoin de savoir.
Son futur fiancé n’a pas apprécié …? Elle va carrément s’asseoir dans un fauteuil pour écouter ce qu’il lui livre. Elle n’aime pas vraiment ce que son esprit semble vouloir lui faire comprendre. Pourquoi avoir besoin de changer de nom ? Déménager n’était donc pas suffisant ? C’est quoi cette famille ? Être une proie c’est, c’était, répréhensible ?! Elle le regarde, un peu horrifiée à cette annonce. Tout comme le fait d’entendre que sa sœur a été abandonnée pour ce qu’elle était aussi. Ça résonne beaucoup trop fort en Eris pour qu’elle arrive à gérer les émotions qui l’assaillent. Est-ce qu’il est vraiment en train de dire que… Sa mère a pu être tuée par la famille, parce qu’elle a fui ? Pourquoi ne l’a-t-on pas tué en même temps ? Elle lève les yeux vers son cousin, Baltazar, et elle remarque qu’il n’est visiblement pas mieux qu’elle émotionnellement parlant. Mais elle n’a pas le temps de se poser plus de questions, qu’il enchaîne avec d’autres informations. Elle n’a qu’une envie, c’est d’aller retrouver Jake, de l’attraper dans ses bras et de ne plus bouger. C’est possible, sivouplait ?
« Tu l’as retrouvé, ta sœur ? » Qu’elle demande, réellement inquiète à ce sujet. Pour avoir passer sa vie à se poser des questions, elle espère que ça s’est mieux passé pour cette cousine inconnue.
Ce qu’il peut faire pour elle ? Est-ce que lui demander un câlin, de suite, maintenant, histoire d’essayer de se sentir un peu mieux, ça peut rentrer en ligne de compte ? Avant qu’elle ne se décide vraiment, la suite de ces paroles la prend un peu de court. L’aider à trouver une secrétaire ? Carrément ?
« J’suis standardiste à la caserne de pompiers, de nuit. Ça me laisse du temps en journée… » Est-ce qu’elle a vraiment envie de proposer ce qui va suivre ? Quand elle le regarde, vraiment pas à l’aise avec cette histoire, elle se dit qu’elle ne peut pas le laisser dans sa merde. Et puis… Il a été foutrement honnête avec elle. Alors oui, elle a toujours envie de chialer avec ce qu’elle a appris, mais en même temps, il ne pouvait sans doute pas faire plus rapide pour la mettre au parfum. C’est comme s’il venait d’arracher un pansement, vite et fort. « J’peux être ta secrétaire si tu veux tenter le coup ? Fin’, si tu me dis ce dont tu as besoin… Ca … Me permettra de te connaître un peu, aussi… » Elle n’est pas certaine qu’il accepte mais ça peut être un début ? Elle rit un peu, quand il lui dit qu’elle a l’air étrange.
« J’vais arrêter là pour ajourd’hui, avec mes questions. C’est déjà beaucoup à encaisser. C’est pas vraiment ce à quoi je me suis préparée en venant te trouver… Et ouais… j’suis p’tre étrange parce que j’ai besoin qu’on me prenne dans les bras. » Elle est peut-être un peu trop franche pour le coup, elle aurait pu ne pas dire cette dernière phrase. Tant pis.
Pour un peu, sa mère n’a peut-être même pas cherché à l’abandonner mais elle a tenté de la protéger… Et pendant toutes ces années, Eris lui en a voulu… Non, clairement, elle a besoin de réconfort pour arrêter de culpabiliser. Eris lève les yeux vers lui et tente. « Si j’me mets pas à sonner, t’acceptes un câlin ? » Oui, c’est de l’humour un peu foireux. Et oui, elle suppose qu’il va refuser.
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Elle voit ? Vraiment ? Pourtant je suis assez loin d'avoir fini. Après tout, j'ai fui aussi ma propre famille. C'était certes moins flagrant que ma tante, mais c'était tout de même une fuite. J'ai vécu avec cette idée que je n'aurais pas le choix de mon avenir, de ma profession, et de ma femme... Quand j'ai été dépossédé de cet avenir, je me suis senti tout simplement perdu, comme un chien qu'on abandonne. Il est libre, oui, mais il est perdu et il n'a qu'une seule envie : retourner à son foyer, même s'il était promené en laisse.
"J'ai retrouvé ma sœur l'année dernière... Il faut... Il faut que tu saches que les suprémacistes prédateurs sont prêts à tout."
De même que les suprémacistes proies, ou les chasseurs. Dès l'instant où on plonge dans les extrêmes, ce n'est vraiment pas bon.
"Elle a refait sa vie, loin de notre famille, et paradoxalement, en se mariant avec un prédateur. Ils ont eux deux enfants ensemble dont l'une est une harpie féroce... c'est l'animal assez emblématique parce que c'est un super-prédateur. Il s'attaque aux singes, aux autres rapaces, et même aux félins de taille moyenne. Je ne sais pas ce qu'il va advenir de la famille, alors je préfère te mettre en garde. Pour le moment, les prédateurs ne se montrent plus vraiment hostiles depuis que notre famille s'est détachée d'eux."
La jeune femme ne me propose pas son aide, pas vraiment, et je ne suis réellement pas en état d'essayer de discerner ce qu'elle veut dire au-delà de ce qu'elle dit. Mais elle revient à la charge et me propose quelque chose qui me stupéfie.
"V...vraiment ?"
Je déglutis, l'émotion m'envahis soudainement. Le soulagement que j'éprouve est sans précédent. Enfin je vais pouvoir me concentrer exclusivement sur mon travail et ne pas paniquer à chaque sonnerie de téléphone.
"Oh oui, avec plaisir ! Ce que j'aimerais, c'est juste un transfert d'appel qui me permet d'avoir des rendez-vous. Je ne suis absolument pas pénible sur les horaires, je t'expliquerai tout cela. J'ai uniquement un créneau journalier pour les urgences, et deux jours par semaines où je travaille à l'hôpital. Tu... ne sais pas ce que ça représente pour moi..."
Je secoue la tête, bien conscient que mes yeux se sont humidifiés.
"C'est idiot, mais... est-ce que tu souffres de maux de dos, ou d'une douleur quelconque que je pourrais regarder ?"
Plus de questions alors. Elle veut être prise dans les bras ? Je me redresse, j'apprécie beaucoup qu'elle me dise ce dont elle a besoin de manière nette. J'écarte les bras avec un sourire et la prends contre moi. Mes mains se resserrent sur son dos, ses côtes, et malgré moi, je note qu'elle a une certaine souplesse. Elle ne s'est rien cassé de récent sur la partie supérieure du corps et...
... Non, il faut que j'arrête de faire fonctionner ma tête, au moins pour le moment.
Les suprémacistes hein ? Rien que le nom, ça ne lui donne absolument pas envie de les approcher. Ça sonne beaucoup trop extrémiste à ses oreilles. Avec ce qu’il lui a raconté -et elle est certaine que ce n’est qu’une infime partie-, ça donne le ton, même au sein d’une famille. Eris ne comprend absolument pas ce genre de comportement et de logique. Peut-être parce qu’elle n’a jamais vécu au sein d’une famille pareille ? Mais comment peut-on aller jusqu’à tuer des personnes -de son sang qui plus est- pour une histoire d’idéologie ? C’est n’importe quoi ! Visiblement, les animorphes n’ont rien à envier aux humains sur ce point.
« S’ils s’en sont pris à ma mère biologique, effectivement… Sont prêts à tout… » Y a-t-il un moyen de remonter jusqu’à eux ? Andy a-t-il déjà travaillé sur le sujet ? Y a-t-il eu une enquête ? Est-elle toujours en cours ? Ou a-t-elle était classée ? Les quelques mois de formation de police d’Eris lui reviennent un peu en tête et pour un peu, elle pourrait presque regretter de ne pas avoir poursuivi dans cette voie. Peut-être aurait-elle pu trouver des informations sur ce qui est arrivé à Elizabeth. Elle sort de ses pensées quand il reprend pour lui parler de sa sœur. Elle est heureuse pour eux, s’ils ont pu se retrouver. C’est quelque chose de positif. Mais la suite l’est toujours un peu moins. Ses mises en garde répétées ne lui plaisent vraiment pas. « A vrai dire, si la famille est aussi dangereuse que tu la dépeint, j’ai pas des masses envie de la connaître plus que ça. » Ou alors si, mais pour éviter que des drames comme le sien se reproduisent un jour ? « La police ne peut rien faire contre eux ? Si on sait qu’ils représentent un risque pour autrui ? » Quelqu’un a-t-il déjà essayé de les faire enfermer ? De les punir, tout simplement, pour ce qu’ils font ou ont fait ? Elle calme ses envies de justice en se disant qu’en étant une proie, elle ne pourra pas faire grand chose… Est-ce qu’elle va mettre l’idée de côté ? Certainement pas.
Mais dès qu’elle éloigne de son esprit l’envie de leur faire payer, elle sent l’émotion revenir à la charge. Eris va avoir toutes les peines du monde à rester seule pour le reste de la journée et de la soirée. Et si Jake n’est pas dispo ? Il se peut qu’elle aille se fondre dans la masse d’un bar jusqu’à ce qu’elle prenne son poste. Mais avant : elle ne peut pas laisser Baltazar dans le mal sans lui proposer a minima son aide. Et elle doit avouer qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il accepte si rapidement et surtout avec une expression de sincère soulagement sur le visage. C’est à ce point ? Elle hoche la tête sur ce qu’il devra lui expliquer mais elle note déjà dans un coin de son esprit les quelques informations qu’il lui donne.
« Je ne sais pas non mais je vois combien ça te touche. J’vais te gérer ça. » Qu’elle lui assure avec une certaine assurance. Elle lui a donné sa parole, alors elle fera en sorte de la respecter. Et si au final, ça ne se passe pas bien entre eux, elle lui trouvera quelqu’un pour la remplacer. Elle réfléchit à sa question et secoue la tête. « Non mais je retiens que j’ai maintenant un osthéo dans mon entourage et j’ferais appel à toi en cas de besoin. »
Si elle ne l’imagine pas trop se moquer d’elle pour ce qu’elle vient de lui sortir, Eris doit reconnaître qu’elle ne s’attendait pas non plus à ce qu’il lui ouvre les bras aussi naturellement. Oh toi. Je t’aime bien cousin ! Elle ne se fait pas prier et se lève aussitôt pour ce câlin improvisé. Elle le serre contre elle, bien contente de sentir une chaleur amicale pour la réconforter. Elle souffle alors un « Merci. » simple mais terriblement sincère. Est-ce qu’elle peut abuser et rester comme ça jusqu’à ce que son client arrive ? Si elle ne dit rien, peut-être que ça peut passer ? Oui ? Non ? Elle inspire et finit par reprendre la parole. « J’suis contente de voir que tu n’as pas l’air d’être un gros con de suprémaciste. » Elle marque une courte pause avant d'ajouter. « Quand j'aurai un peu digérer tout ça... Tu voudra bien m'en dire plus ? »
Pseudo : kyalemaFaceclaim : Ryan ashley MalarkeyCrédits : All soulsMulticompte(s) : Annasta de RuneDate de naissance : 11/05/1987 Age : 37Âme soeur :
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Je hoche la tête. Prêts à tout est un euphémisme pour caractériser les suprémacistes... Et le pire étant qu'il n'en suffit que d'un pour provoquer une catastrophe. Un seul assassin, un seul extrême, un qui parle plus fort que les autres, un seul coup de couteau ou de feu...
N'en parlons plus, de ce passé révolut. Elle est là aujourd'hui, et c'est tout ce qui compte. Je suis triste pour elle qu'elle n'ait pas connu ses parents qui sont probablement disparus pour lui laisser une chance de respirer encore.
"Notre famille s'est débarrassé de ces derniers carcans suprémacistes. Mais si tu ne souhaites pas les rencontrer, je te comprends. Il y a ma sœur Isabella qui a un refuge pour oiseau, elle est restée loin de ces enseignements, je te donnerai l'adresse. J'espère que je ne te fais pas cette impression, parce que je ne juge personne sur sa nature. Ma femme est humaine, et je n'ai pas eu d'autre choix que de tomber amoureux d'elle."
Cette fois, mon regard se perd un peu dans l'ombre d'un de ses tatouages, une boucle, comme si tout allait nécessairement se répéter, quoi qu'il arrive.
"Ils font... ce qu'ils font... dans différents pays. Ils sont les juges, les avocats et la police, parfois. Non, dans cette histoire, nous sommes seuls."
Mais nous sommes seuls ensemble. C'est ce que je pense, et de plus en plus fort, alors que je la vois s'occuper de mes affaires. J'en suis réellement ému, soulagé, que je pourrais sans doute lui proposer un double salaire de secrétaire si j'en avais les moyens.
"N'hésite pas. Je peux te faire un examen quand tu le souhaites."
Pour elle, ou pour qui elle voudra. Je lui dois cela, et bien davantage encore.
Nous nous prenons dans les bras et à mon grand déplaisir, je me rends compte qu'il y aurait pas mal à faire dans ses os, une petite articulation à remettre en place ici, un genou à consolider là, une côte à peine biaisée... mais j'essaie de me concentrer sur notre câlin pour ne pas penser à tout ce qui me traverse la tête. Je la serre dans mes bras autant qu'elle en a besoin... Et j'échappe un rire quand elle dit que je ne suis pas un gros con de suprémaciste, logique imparable : je ne suis pas gros. Vu ce qu'ils m'ont fait subir, ça me ferait un peu mal. Je sais qu'ils nous reprochent notre prise de distance actuellement, et qu'on n'a pas le droit de faire cela étant donné qu'ils "ont accepté de mêler leur sang au nôtre". On attend naturellement de moi que j'y comprenne quelque chose, alors que mes pensées restent définitivement et imperméablement vierges à ces idées.
"Quand tu veux, je t'en dirai plus... mais un pas à la fois, c'est important."
Je secoue la tête quand il se demande si je le range dans la même catégorie que ces suprémacistes. Bien sûr que non ! Ok, j’en ai jamais rencontré donc je ne pourrais pas vraiment dire comment ils sont réellement mais je doute sincèrement que Baltazar en fasse partie alors qu’il n’a pas pu grandir avec sa sœur à cause de ces gens.
« Avec plaisir ! Je ne vais pas refuser d’apprendre à connaître le bon côté de ma famille. »
Et pour qu’elle s’occupe d’un refuge pour oiseaux, c’est forcément quelqu’un de bien ! On ne voue pas une partie de son temps à s’occuper d’autres êtres vivants quand on est une saloperie. Donc c’est noté : les deux cousins sont des gens cools. J’avoue que ça me rassure un peu. Je ne pourrais sans doute pas apprendre grand-chose sur ma mère biologique, du moins, après sa fuite, mais au moins, je sais aujourd’hui que j’ai une famille et c’est vachement important.
« C’est ton âme sœur ?! » Que je demande, quand il parle de sa femme.
Qu’elle soit humaine ou non, c’est pas très important, ce serait comme savoir si elle est blonde ou brune, ce n’est qu’un détail à mes yeux. J’aimerai beaucoup lui demander comment elle a réagi quand elle a appris qu’il était un animorphe mais… c’est sans doute une question un peu personnelle pour deux personnes qui viennent tout juste de se rencontrer. Je vais la garder pour plus tard.
Je sais que ça existe partout, des sales types comme les suprémacistes mais ça me fait toujours autant chier quand c’est aussi évident qu’ils possèdent des postes aussi hauts placés dans la société, de n’importe quel pays d’ailleurs. Faut leur reconnaître qu’ils sont doués et c’est ce qui est le plus rageant. Ils font ce qu’ils veulent -faire du mal aux autres- et ils peuvent continuer leur vie, comme si c’était tout à fait normal.
« P’tre à ma prochaine visite ? » Que je propose quand il me parle d’un examen. J’avoue que comme je ne connais pas du tout cette discipline, ça m’intéresse un peu de voir ce que ça donne. C’est comme l'acupuncture, ce sont des domaines sûrement utiles mais il faut un minimum de confiance en la personne pour le pratiquer. Du moins, à mes yeux.
On attend l’arrivée de quelqu’un et en jetant un œil à l’horloge, je comprends qu’il s’agit sûrement de son client. Je serre une dernière fois Baltazar dans mes bras avant de le lâcher. Oui, ce contact m’a fait un bien fou. Même si je vais quand même devoir tout raconter à Jake. Avant de disparaître, je vais voir son agenda et dessine une rapide petite pie à la journée d’après-demain, et je note également mon numéro de téléphone, au cas où.
« Comme tu n’as rien de prévu, jeudi, je reviendrais te voir si ça te va ? Je mettrai un autre système en place pour ton téléphone et tu me feras un petit examen ?
Je suis à deux doigts d’aller lui faire un bisou pour lui dire au revoir mais je m’en empêche de justesse. A la place, je le salue plutôt et disparaîs.
***
Baltazar est toujours là et vu qu’il m’accueille avec un sourire, je n’ai pas rêvé notre rencontre d’il y a deux jours. Oui, pour un peu, j’avoue que ça m’a traversé l’esprit. L’idée de trouver un membre de ma famille après tout ce temps, c’était presque trop beau pour être vrai. Mais non ! C’est bien réel. Et comme prévu, me voici dans son bureau, en train de mettre en place ce nouveau standard, avec un logiciel qui permet de contrôler à distance les appels reçus et d’écouter les messages sur le répondeur. Je regarde si tout fonctionne sur ma tablette en appelant le numéro du cabinet. La sonnerie étant au plus bas, Baltazar ne saura même pas quand il a un appel et je remarque sur ma tablette que ça fonctionne, je vois mon numéro qui s’affiche. Parfait !
« Voilà qui est fait ! » Je me relève et demande, pas très sûre de moi. « Tu as quand même un portable ? Même si tu ne l’utilises p’tre pas beaucoup ? Ce serait pour mettre un agenda partagé dessus. J’pourrais le gérer à distance et tu auras les infos rapidement. » Je marque une autre pause et ajoute. « Et va falloir que tu me dises ce que sont les urgences pour un osthéo. Que je donne pas ce créneau à n’importe qui parce qu’on me raconte des conneries. »
Pseudo : kyalemaFaceclaim : Ryan ashley MalarkeyCrédits : All soulsMulticompte(s) : Annasta de RuneDate de naissance : 11/05/1987 Age : 37Âme soeur :
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Statut civil : CélibataireMarque : felt like i'd been wasted, autour de la cheville gaucheAnimal : Pie bavardeGif : Occupation(s) : Standardiste à la caserne de pompier
Je hoche la tête, lentement, comme pour ne pas faire peur à l'idée même que Camélia soit mon âme-sœur.
"Oui, elle l'est."
Elle l'est, et malgré nos différends de ces derniers temps, je me suis gardé de l'oublier. Nous avons simplement découvert trop tard que nous avions des aspirations différentes, mais je m'adapte. Malheureusement pour moi, la jeune femme ne veut pas que je l'ausculte. Je ne peux décemment pas lui dire que c'est une manière pour moi de la connaître véritablement, les os racontent une histoire, des histoires brutales, des histoires plus douces, mais des histoires vraies qui ne sauraient mentir.
Je la regarde s'approcher de mon carnet et faire un petit dessin d'oiseau. Je tourne la tête et je vois qu'il est assez juste au niveau de la structure osseuse pour le peu de temps qu'elle y a passé.
"Avec plaisir, à jeudi, alors."
Elle s'avance vers moi, se retient, me fait un petit salue de la main et disparaît. Je me sens d'un coup vidé de mon énergie, mais c'est une bonne fatigue, une fatigue saine. Immédiatement, j'envoie un message à Isabella pour la saluer... parce que ça ne se fait pas de dire directement que j'ai trouvé une cousine. Elle ne répond pas immédiatement, ce qui me laisse tout le loisir de me dire qu'il y avait d'autres manières que d'informer de ce genre d'évènements que par SMS.
***
Le jeudi, je la vois arriver avec une vingt... enfin... vingt-trois secondes d'avance. Comme si elle s'était déjà adapté à moi, elle m'accorde les salutations d'usage avant de se mettre au travail immédiatement. Elle fait quelques tests tandis que je me sens absolument inutile à côté d'elle. Je réalise que ce sont des choses que je n'ai pas voulu faire moi-même, et demander de l'aide aurait été beaucoup plus simple, et ce, depuis longtemps. En l'espace de quelques minutes, trois rendez-vous s'installent confortablement dans ma semaine.
"Oui, j'ai un portable. Je ne décroche jamais quand j'ai un appel, je réponds plus volontiers aux SMS." Je le lui donne en me demandant si je ne vais pas m'amuser à réactualiser la page de l'agenda tout en me demandant à quoi pense et quelle est la vie de la personne qui est justement en train de prendre rendez-vous. Elle a suivi mes instructions de ne pas demander aux patients quel est leur souci. Ils prennent rendez-vous, peuvent laisser un commentaire s'ils le souhaitent, et voilà. "C'est parfait."
Non, ce n'est pas un mot que j'utilise très souvent, et jamais à la légère.
"C'est... une excellente question, ça. Par principe, tous ceux qui me demandent un créneau pour une urgence l'ont. Je pensais les mettre le vendredi soir pour des raisons de... enfin... Si réellement quelqu'un n'a pas d'urgence, il ne va pas prendre rendez-vous le vendredi soir. Je privilégie les femmes qui, d'expérience, ont tendance à minimiser leurs souffrances physiques. Du coup, je ne peux pas trop te répondre, est-ce que tu peux rajouter une case que les gens pourraient cocher ou non ? Oh et... de plus, je prends tous les animaux en urgence immédiate parce que si ce sont des vrais animaux, ils souffrent inutilement et personne ne peut leur venir en aide. Si ce ne sont pas de vrais animaux, ils peuvent avoir des difficultés pour passer d'une forme à l'autre. Pour eux, tu peux le dire de passer sans rendez-vous."
Ma conversation n'a jamais été la plus intéressante. Je n'ai jamais appris à faire du blabla, alors je m'arrête là, sans doute un peu brusquement. Tout aussi soudainement, je demande.
Je note ça dans un coin de mon esprit. En plus de mettre l’agenda partagé sur son portable, j’en profite pour regarder s’il a enregistré mon numéro ou non et je m’envoie un sms pour choper le sien. Quoi ? J’ai le droit, nous sommes cousins ! Comment ça, ce n’est pas un argument ? Personnellement, je trouve que si ! Je lui rends son bien une fois que le tout me semble bien paramétrer. Avec ça, Baltazar devrait avoir la vie bien plus simple ! Mais je ne vais pas pour autant le laisser se démerder et le lâcher. Il reste encore les messages qui se mettront sur le répondeur et auxquels je devrais m’occuper. Je lui fais un clin d'œil complice à son “parfait”. Je n’irais pas jusque là mais j’imagine que pour lui, c’est beaucoup. Alors ça me va si ce nouveau système lui convient. Et puis, si à un moment, il ne lui correspond plus, je pourrais toujours trouver quelque chose d’autre. Je ne m’en fais pas là-dessus.
J’écoute avec attention la réponse qu’il me fournit sur les créneaux d’urgence. Je ne cache pas ma surprise quand il me dit prioriser les femmes. Et ça n’a rien à voir avec une espèce d’argument à la noix mais bien pour quelque chose qui semble objectif. Ça ne me serait jamais venu à l’esprit de le voir sous cet angle. Je ne risque pas d’oublier cette information ! Je reprends ma tablette pour regarder si le logiciel permet ce qu’il me demande. Et visiblement, il ne doit pas être le seul à avoir eu cette idée, puisque c’est possible. « Je te rajoute un “urgence?” Faut que je vois pour mettre ce créneau en une autre couleur du coup, que tes clients sachent que c’est le vendredi soir. »
Les animaux aussi ? Ok, je suis encore plus surprise par cette annonce mais j’hoche la tête. J’aime bien sa façon de voir les choses. Et ça confirme le fait qu’il est quelqu’un de bien. Il ne veut pas laisser un être vivant souffrir alors qu’il a la possibilité de le soulager. Je suis contente de me dire que la seule famille que j’ai -que je veux connaître pour le moment- soit quelqu’un comme lui.
« Tu peux aider des animorphes à reprendre leur forme ? Ou à les aider à passer de l’une à l’autre ? » Je demande, surprise. « Mais comment tu que je sache ça ? Y’a un réseau dans le coin et ton nom est donné en cas de soucis ? » Quoi ? Je trouve ces questions parfaitement légitimes ! La question me fait bug un instant. Je ne le lui avais pas dit ?
« Pour le moment, standardiste à la caserne dans ce quartier. J’suis arrivée ya pas si longtemps à Montréal et c’est mon meilleur ami -qui y est pompier- qui m’a parlé de ce poste… T’sais pour les histoires de visa. Mais normalement, j’suis tatoueuse. Et modèle de nu pour des écoles d’art. Mais j’ai pas encore pris le temps de faire le tour des écoles du coin pour le moment. »
Je retire ma veste et la pose sur le dossier de la chaise.
« Qu’est-ce que je dois faire pour ce fameux examen ? Dis-moi ! »
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Non, ça ne marche pas vraiment, ça reste assez statique comme... Oui, je suis fatigué.
"Oui, si tu peux m'ajouter un créneau d'urgence, accessible, ce serait bien. Je vais partir du principe que les gens qui viennent me voir dans ces horaires-là ont un véritable problème handicapant. Si ça ne fonctionne pas, ou s'il y a de l'abus, nous réfléchirons à un autre système."
Pas... trop de changement d'un coup. Faire confiance aux gens est...
"A la limite, est-ce que tu peux ajouter un mode d'emploi qui s'affiche quand ils regardent les créneaux d'urgence ? Comme de dire "utilisez ces horaires si votre douleur est telle que vous ne pouvez pas vous tenir debout ou assis." ou quelque chose du genre ?"
De toute façon, je n'ai jamais rechigné à prendre un client entre deux autres pour débloquer un os, cela ne me prend pas trop de temps, quelques minutes, tout au plus. Eris me parle d'animaux et cela me fait doucement sourire. Oui, je m'occupe aussi des os des chiens, des chats, et autre... Tant que ça a des os, je peux m'en charger. Du coup, je ne fais pas les crabes et les insectes... encore.
"Je peux aider les os à se décoincer, et du coup à faire reprendre leur forme aux animorphes s'ils sont bloqués. Le corps n'est pas naturellement fait pour passer d'une forme à une autre, et il y a parfois des blocages qui se font, des choses psychologiques, mais pour ça, je ne peux rien y faire, et des choses physiques, un os cassé dans une forme, ou déboité..."
Oui, c'est toute la question... Comment le suggérer sans le montrer trop officiellement ? Je sors du bureau une coupure d'un ancien journal où on peut voir mon annonce. Il y est écrit mon nom, ma profession, que je peux soigner les gens comme leurs animaux. Cependant, il y a aussi une image d'un visage de femme à demi transformé en chat. Pour un néophyte, cela signifie simplement que je passe humains et animaux au même plan, ce qui est faux puisque toutes les bêtes sont un cas d'urgence, contrairement aux humains... Mais pour quelqu'un qui sait que les animorphes existent, j'espère que ça prend tout son sens.
"Non, aucun réseau, malheureusement. Je pense que ce serait à la fois beaucoup plus simple, et beaucoup trop dangereux."
J'écoute son métier à travers des yeux plus professionnels. Elle ne porte pas d'objets lourds et j'espère que sa position au travail est idéale pour elle. La pratique du tatouage peut donner des maux de dos de manière un peu plus certaine, cela à cause de la tension des muscles mue par la vibration de l'appareil.
"Je vois."
Pour ma part, je suis déjà en train de la regarder. J'observe sa posture, son déplacement, le léger déhanché qu'elle fait quand elle change d'appuis. Non, pas de traumatismes, sans doute pas d'accidents de voiture, je doute qu'elle ait fait un séjour à l'hôpital pour une fracture. Sans répondre, comme si sa question n'avait aucune espèce d'importance, je pose mes mains sur ses épaules. Mes index seuls se substituent aux mains alors que je longe sa clavicule. Pas de fracture. Je longe ses côtes, me penche devant elle avant de m'accroupir quand je passe sur les os de ses hanches. Pas d'enfants, et jamais d'accouchements. Une certaine dislocation dans les genoux, mais qui témoigne plus d'une souplesse que d'un accident. Je prends sa cheville et détecte un petit truc... que je remets en place d'un craquement. Je consulte l'autre, rien à signaler. Je me déplace pour aller derrière elle, posant mes paumes contre l'arrière de ses genoux. Je tique un peu sur une des articulations. Je lui fais lever la jambe et une petite remise en place plus loin, et il n'y paraît plus. Je remonte à nouveau sur ses reins, le long de sa colonne vertébrale, les attaches de ses côtes, unes à une, et je reviens à ses épaules. Je remets un coude en place, une phalange, et un pouce. Le premier est certainement dû à une mauvaise posture de vol, le second à l'utilisation intensive d'un stylo ou d'un crayon, et le dernier... Je dirais portable.
"Inspire, et souffle..."
Je lui attrape le crâne pour lui remettre une vertèbre en place dès que je la sens se détendre. Ce n'est pas agréable, mais au moins, c'est fait !
Alors le problème avec la plupart des gens c’est qu’ils abusent souvent dès qu’on leur en donne la possibilité. On va dire que c’est “humain” comme fonctionnement même si c’est souvent bien chiant et les abus réguliers. Est-ce que je devrais le dire à voix haute ? C’est ce que je m’apprête à faire quand Baltazar émet une idée vraiment pas bête du tout !
« Y’a p’tre moyen d’ajouter une question lors du choix du créneau oui. Les plus honnêtes ne devraient pas piquer cette place s’ils peuvent supporter un week-end supplémentaire. »
J’avoue ne jamais avoir pensé à consulter un ostéo quand j’ai des douleurs dans le corps, soit à cause d’une période de tatouage un peu longue ou d’une séance de pole-dance un peu trop intensive. Peut-être que ça va changer à partir de maintenant et que j’écouterais un peu plus mon corps. Ça ne devrait pas faire de mal j’imagine !
Son explication sur les animorphes est tout simplement ahurisante. Je ne pensais sincèrement pas qu’une telle chose pouvait arriver. Bon, Jake m’avait prévenu, à l’époque, qu’on pouvait rester bloqué dans notre forme animal si on y reste trop longtemps mais dire que paser d’une forme à l’autre n’est pas naturelle… Merde alors.
« Attends. Tu veux dire que si je me casse une patte ou une aile ; je pourrais ne pas pouvoir reprendre forme humaine ? » Ok. Maintenant qu’on en parle, ça peut sembler logique mais ça ne m'était jamais venu à l’esprit qu’un truc pouvait arriver. Il faut croire que j’ai eu une bonne étoile jusqu’à présent ! « Ça arrive souvent ? »
Ce n’est pas la même chose mais ça me rappelle vaguement l’association dans laquelle j’étais bénévole, aux States, qui venait en aide aux jeunes mis à la porte à cause de leur transformation. Je me demande s’il en existe une similaire, ici, à Montréal. J’imagine qu’il faudra que je trouve quelques indices pour la trouver, si elle existe. Je regarde le journal et hoche la tête.
« C’est subtile et bien trouvé ! Tu l’utilises sur tes cartes de visite ? » Ou alors, ça pourrait attirer l’attention d’un autre type de personne qu’on a pas envie de voir traîner dans le coin… J’hoche de nouveau la tête quand il parle de danger. « Tu as raison mais l’isolement peut être tout aussi dangereux. »
Je ne veux même pas imaginer ce que serait devenue ma vie si je n’avais pas croisé la route de Jake. Sans doute que j’aurais pu finir en HP avant ma majorité si je n’avais pas rencontré un autre animorphe que moi. Ou sous le bistouri d’un foutu psychopathe.
Baltazar semble totalement absorbé par ce qu’il est en train de faire donc je me laisse faire. Les pressions de ses doigts ne sont pas désagréables ou douloureuses. J’ai l’impression qu’il fait un inventaire de ce qui se passe sous ses mains. J’essaye de ne pas bouger quand il vient du côté des côtes mais c’est un peu compliqué; même à travers le tee-shirt, je suis un peu chatouilleuse.
« Tu peux savoir, en m’auscultant, quel animal je prends ? Ou c’est une question stupide ? » Quoi ? Oui, c’est sans doute stupide mais je m’en fou. J’ai appris depuis biiiien longtemps que la stupidité ou la honte ne tue pas. « J’fais de la danse depuis plus de dix ans. » Que je donne comme explication quand il s’occupe de ma cheville et Oh putain! j’étais pas prête pour ce craquement ! Ok, ça n’a pas fait mal mais le bruit surprend un peu. Et je le laisse continuer.
Est-ce que j’ai confiance quand il pose ses mains sur ma tête et qu’il me dit d’inspirer ? J’avoue que je doute l’espace d’une petite seconde parce que j’ai jamais fait ça mais j’inspire finalement profondément et…
« Wooo ! Tu viens de faire quoi là ? » Non, ce n’est pas un reproche mais j’avoue ça aurait pu. Et il s’en est fallu de peu pour que je ne fasse pas trois pas en avant pour m’extraire de sa prise. Mais non, je suis restée bien sagement sur place. « Ça va. Mais fallait prévenir ! C’est ma première fois entre les mains d’un ostéo. Ça surprend. » J’attends qu’il me lâche pour bouger l’ensemble de mon corps et… Je me retourne pour l’observer avec un peu d’insistance. « J’ai l’impression d’être plus… » Quel mot pourrait le mieux convenir ? « Moins tendue. Merci. »
Je ne sais pas vraiment ce qu’il a foutu mais en tout cas, il y a un truc qui s’est passé et c’est plutôt positif ! Je regarde l’horloge et lance. « Comme il va être l’heure de manger, que dirais-tu de commander un truc à se faire livrer pour qu’on discute un peu ? C’qui t’a poussé à devenir ostéopathe, comment tu t’es détaché du côté pourri de la famille et comment s’appelle ta femme ? » Oui, les questions ne se suivent absolument pas mais ce n’est pas grave, c’est histoire de ratisser large comme entrée en matière ! « Tu choisis le resto et c’est moi qui régale, ça te va ? » Donc c’est moi qui passe l’appel pour commander ! Il ne peut décemment pas refuser !
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