Y a pas beaucoup d'monde au club ces temps-ci, c'est chaud. J'ai l'impression qu'y a un bon paquet d'clients qui s'sont barrés, et j'sais pas pourquoi. P't-êt' qu'i' z'aimaient pas l'endroit, ou alors c'est trop cher pour eux. C'est p't-êt' moi, aussi. Bon, bref, faudrait que j'arrive à savoir c'qui cloche pour savoir quoi faire. Alors j'farfouille les fiches d'inscription des clients du club, pour choper leur numéro d'téléphone et leur poser la question directement. À un moment, j'tombe sur Jake. Brave gamin, un des seuls qui m'reste fidèle. Et pourtant j'ai vu son appart', c'est chaud pour lui aussi financièrement. Mon r'gard tombe sur sa date de naissance, e là j'tique un peu. J'vérifie vite fait avec le calendrier accroché au mur... Bordel, ouais, le 21 Septembre, c'est aujourd'hui ! C'est son anniversaire aujourd'hui, au p'tit gars !
La moind' des choses ce s'rait quand même que j'aille lui souhaiter. Pis en face tant qu'à faire, d't'façons j'ai personne là. Ça va m'sortir, pis c'est plus sympa. J'y chop'rais bien un gâteau, mais i' m'a dit un coup qu'i' bouffait pas d'viande ou un truc comme ça, du coup j'ai un peu peur d'lui prendre un truc qu'il aim'rait pas. C'qu'on va faire c'est qu'j'vais y trouver un cadeau, un truc cool, pis j'l'emmène bouffer dehors comme ça i' choisira un coin qui lui plaît.
J'sors donc du club et j'vais droit sur son appart', où qu'j'y ai défoncé sa porte. Mais pas d'bol, l'est pas là. Va falloir qu'j'y rachète une porte quand j'aurai les moyens, d'ailleurs. Bon, en attendant l'est où s'il est pas ici ? J'réfléchis un bon coup, et pis j'me souviens que j'l'avais croisé à c't'espèce de fête de charité là, l'bidule du Moyen-Âge, à l'église. Ça vaut l'coup d'aller voir, au pire là-bas y aura p't-êt' quelqu'un qui pourra m'aider. J'prends l'bus jusqu'à l'église, qu'est toute calme à c't'heure. J'rentre à l'intérieur en poussant les deux portes en même temps. Ça sert à rien mais j'trouve ça marrant, ça fait une entrée et tout. Un peu plus loin, qui c'est que j'vois ? Le Jake ! En train d'faire j'sais pas quoi. Mais en fait c'était pas un costume l'aut' jour, il bosse ici lui ? L'est cureton, et i' fait d'la boxe ? 'tain c'est marrant ça. J'm'approche de lui, tout sourire, avec en main le truc que j'ai ach'té sur l'chemin.
J'y tends l'paquet-cadeau que j'tenais. C'est un bouquin qu'j'ai chopé dans une librairie, la vendeuse m'l'a r'commandé en m'disant qu'il était mortel. "Dr Jekyll et Mister Hyde" qu'ça s'appelle. L'a l'air tout étonné d'me voir, pis en même temps j'imagine qu'i' doit pas trop mélanger sa vie d'curé et l'club de boxe d'habitude.
"Allez, ramène-toi, j't'emmène bouffer un morceau pour fêter ça ! C'est moi qui régale ! Qu'est-ce qui t'f'rait plaisir ?"
J'espère juste qu'il a pas des goûts d'luxe passke mon larfeuille risque d'pas aimer...
Pseudo : RyudjinnFaceclaim : Danny TrejoCrédits : FlibistouilleMulticompte(s) : Doug Chell, Ellen Kürt, Frank D'Andrésy, Marc HazanDate de naissance : 16/05/1960 Age : 64Âme soeur :
Je la recherche
Statut civil : CélibataireMarque : "I'll take your part when darkness comes", en tout petit, sur le biceps droitAnimal : Gorille des montagnes à dos argentéOccupation(s) : Gérant et entraîneur d'un petit club de boxe
felicem natalem
Je regarde mon sac et je me dis que je suis fin prêt à partir et je ressens une certaine tristesse à l'idée que je ne manquerai à personne... avant de me rappeler à quel point c'est une pensée égoïste. Je suis même obligé de partir en soutane tant mes jambes ont tendance à devenir des sabots ces derniers temps. Il faut que je m'en aille dans la forêt, le plus loin possible d'ici. Cette agressivité en moi s'éveille de jours en jours, et si personne n'en a jamais eu conscience, parce que ma politesse est toujours bien présente, lisse, et lustrée pour que personne ne puisse s'y accrocher, je dois admettre qu'intérieurement, elle est corrosive et elle me ronge.
Mon sac sur le dos, je remonte la travée, puis la nef pour m'assurer que je n'ai rien oublié, comme si une présence pouvait me faire revenir sur ma décision, mais non... Rien. Ce n'est que quand j'arrive au trois quarts de mon chemin que les portes s'ouvrent avec force, faisant entrer le vent chaud de l'extérieur, quelques feuilles de feu, et... Lui.
Je le connais. Il est l'un des prisonniers âme-sauvage dont j'ai classé le dossier à peine reçu. Je le croyais comme étant un cas désespéré. Je retire mes chaussures, mes sabots ayant rapidement repris leur place et me redresse quand il me fait face. Même avec toute ma stature, au bout de mes jambes de bouc, je dois tout de même lever les yeux.
Mon esprit est en train de se battre pour savoir si je dois fuir ou me battre... or je ne pensais pas que cette seconde solution pouvait être envisagée. Au moment où il ouvre la bouche, je crains qu'il ne me menace, et pourtant, ce qu'il me dit me désarme immédiatement. J'ouvre la bouche, beaucoup trop étonné pour dire quoi que ce soit, avant de simplement... sourire.
"Merci beaucoup. Je ne savais pas que qui que ce soit connaissait la date de mon anniversaire à vrai dire."
Encore moins que qui que ce soit ne me l'aurait souhaitée. Je prends le paquet-cadeau, regarde l'homme qui me fait face, regarde le paquet, et lâche mon sac sur le côté pour l'ouvrir. J'en ressors un livre, Dr Jekyll and Mr Hyde. J'ai un rire incrédule alors que j'apprécie toute l'ironie de la situation dans son ensemble. Est-ce une véritable coïncidence ou une provocation, un message pour me dire qu'il sait quelque chose ?
Aussi vivement que la tension est apparue, elle s'éloigne.
C'est réellement étrange que ce soit précisément lui qui soit venu pour me le souhaiter. Un sursaut me vient, et si c'était un piège ? Et si... Je recherche toutes les raisons possibles et imaginables de me méfier, de refuser cette information, ou même de lui en vouloir sans pouvoir comprendre pourquoi. Finalement, je décide de rester moi-même, ce qu'il me reste d'humain, et d'accepter de me faire avoir pour peu que j'ai donné sa chance à quelqu'un de mieux m'approcher. "Ce qui me ferait plaisir ?" Je me défais de mon sac qui contient le strict nécessaire pour ma survie pour plusieurs semaines. "Je dois dire que j'ai un faible pour la nourriture... Hé bien..." Allez, pas de faux semblants. J'ose. "... Amérindienne. Mais je ne connais aucun bon endroit."
Rapidement, cette vague de méfiance et de défiance repart, me laissant pieds nus sur le carrelage froid, m'arrachant un frisson. J'hésite à remettre mes chaussures, mais je me dis que dans le pire des cas, un prêtre qui se balade sans chaussures est une situation plus banale qu'un homme qui se sent obligé de retirer ses souliers soudainement sous le coup de la douleur. De plus, en soutane, cette particularité ne se voit pas.
"Je peux..." il m'a tutoyé. "... te poser une question ? Comment m'as-tu retrouvé ?"
Bon bah c'est cool, l'a l'air content ! 'tain i' fait plus timide qu'au club de boxe. J'réfléchis un coup quand i' m'parle de nourriture amérindienne.
"Euuuuuh... j'connais pas bien mais on doit pouvoir trouver ça en ville j'pense. C'est le truc avec des naan et du riz et des plats avec des couleurs partout, c'est ça ? J'en ai vu un une fois."
J'm'apprête à m'diriger vers la sortie pour l'emmener bouffer, mais i' m'pose une question, alors j'reviens vers lui.
"Ben j'suis allé chez toi, mais t'étais pas là, alors j'me suis souvenu d'la fête médiévale de l'aut' jour là, j'me suis dit que t'étais p't-êt' par ici, ou au moins que quelqu'un pourrait m'renseigner, mais j'm'attendais pas à t'voir en soutane."
En nous dirigeant dehors, j'continue à lui causer pendant qu'on va vers l'arrêt d'bus.
"Alors, dis-moi ? T'es cureton, en fait ? Enfin, curé, pardon. J'voulais pas êt' désobligeant. C'est marrant, j'te voyais pas curé à la base. Ça t'est v'nu comment ?"
J'réalise subitement qu'il avait un sac tout à l'heure, dans l'église. Un gros, d'ailleurs.
"T'as prévu un voyage ? Genre retraite spirituelle, un truc comme ça ?"
C'est marrant, j'ressens un truc bizarre. I' r'ssemble à Jake, c'est un comme moi, mais... on dirait pas exactement la même aura que Jake. Il a un genre de dédoublement d'personnalité ou un truc comme ça ? J'pose ma grosse paluche sur son épaule.
"Dis-moi, t'es sûr qu'ça va toi ? C'est pas pour t'vexer mais t'as un peu une sale gueule, t'as pas l'air en forme."
Pseudo : RyudjinnFaceclaim : Danny TrejoCrédits : FlibistouilleMulticompte(s) : Doug Chell, Ellen Kürt, Frank D'Andrésy, Marc HazanDate de naissance : 16/05/1960 Age : 64Âme soeur :
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felicem natalem
Alors, j'admets que ça, je ne l'ai absolument pas vu venir ! Moi qui m'étais toujours dit que j'étais imperméable aux clichés, voilà que je suis devant un homme que je prenais pour quelqu'un venant d'une culture native et je me suis totalement trompé. J'admets que je pensais que nous aurions pu nous trouver des adresses authentiques, loin des pièges à touristes.
"Non, il s'agit plus de... de plats à base de viande séchée... Ce n'est pas grave, nous trouverons bien."
Chez moi ? Mon regard se dirige involontairement jusqu'à l'endroit où est le foyer. Non, je n'y étais effectivement pas, mais la plupart des gens savent qu'il vaut mieux commencer à me chercher ici. À nouveau, un genre d'étrange vague d'agacement me prend, comme s'il se moquait de moi. Pourquoi ne serais-je pas en soutane ? Est-ce que réellement j'ai perdu toute légitimité à porter ce vêtement sacré ? Je serre la mâchoire. Finalement, je siffle entre mes dents :
"J'ai toujours été pressenti à suivre cette vocation."
Ma tenson s'envole alors qu'il parle de mon sac de voyage. Oui, il faut que je prenne sur moi de ne pas me laisser aller à la colère. Ma Bête est très présente dans ma tête, mais avant de m'isoler pendant deux semaines, je vais avoir besoin de renouer avec quelqu'un, parler à des gens. Cet homme n'est pas la personne que j'avais envisagée à la base, voire pas du tout, mais il est là. Je regrette de me sentir autant en défiance devant le seul homme présent pour moi en cet instant, pour mon anniversaire.
"Oui, je vais partir pendant quelque temps. Ma vie dernièrement a été mouvementée et j'ai la sensation d'être entouré..." Mon regard le balaye un instant. "... d'ennemis. Il faut que j'arrive à prendre du temps pour moi, et à retrouver la paix. Ce n'est qu'à ce prix que je pourrais à nouveau guider les autres."
Je secoue la tête, un léger sourire aux lèvres. À la vérité, je me sens si tendu que je suis prêt à craquer, toutes cornes dehors. Ce n'est pas du tout dans mes habitudes de m'épancher, et encore moins de ne pas retourner les questions, mais je dois admettre que j'ai besoin de ça, en cet instant.
"Non, ça ne va pas vraiment. J'ai besoin de... partir. Je sens que je pourrais faire des bétises si je reste ici."
À défaut de mieux, oui, partir loin, et extérioriser tout ce que j'ai de plus bestial à l'abri de tout témoin.
"Et... et toi, comment ça va ?"
Bon, alors allons-y maintenant, je suppose ! Finalement, j'abandonne l'idée de comprendre ce qui m'arrive, et je vais juste essayer de profiter de ce dernier moment de communauté.
J'l'écoute en hochant la tête. Ah ouais, l'a l'air d'en avoir gros sur la patate le p'tit. Pour l'moment j'préfère l'laisser parler, ça lui f'ra du bien d'vider un peu son sac. Quand i'm'demande si moi ça va, j'saisis l'occas'.
"Boh, moi ça va tu sais. J'profite. Y a toujours des trucs qui vont pas, l'club marche pas super fort, tu l'sais bien, mais vraiment ça pourrait êt' bien pire. J'suis en vie, libre, clean, et franch'ment tout ça c'était pas gagné y a quelques années. Alors j'pense à tous les potes que j'ai enterrés, toutes les crasses que j'ai fait, et j'me dis que j'suis pas l'plus à plaindre."
J'repense un p'tit coup à c'qu'i' m'a dit t't à l'heure.
"T'sais, j'sais pas si t'es entouré d'ennemis, mais j'vais t'dire un truc : quand j'étais en taule, moi j'l'étais, entouré d'ennemis. Mais genre pour de vrai, les gars que j'croisais voulaient m'faire la peau. Pendant un bon moment j'ai cru qu'i' fallait que j'sois plus dur tu vois, plus fort, que j'montre qu'on m'fait pas chier comme ça. Pis en fait plus j'luttais, plus j'me f'sais d'ennemis. Y a eu un moment, c''tait plus possible. J'ai été obligé d'me calmer, parce qu'à force de répondre à la violence par la violence, j'ai fini par prendre un coup d'surin dans l'bide. Pis en fait, quand j'ai commencé à être plus cool, on a continué à m'provoquer, mais j'ai eu droit à une aut' chance, et on m'a permis d'sortir plus vite. Y a un mec i' m'a dit un jour "si quelqu'un t'a offensé, cherche pas à t'venger. Assieds-toi au bord d'la rivière et bientôt tu verras passer son cadavre". Alors franchement mec, tes ennemis, qu'ils aillent bien s'faire foutre. Vis ta vie comme tu veux, et laisse-les creuser leur tombe tout seuls. Toi au moins t'es un bon gars, t'auras toujours des potes pour v'nir t'aider. Si t'as b'soin d'moi, tu m'appelles, tu sais qu'j'viendrai toujours."
J'suis pas doué pour remonter l'moral. Mais faut quand même qu'j'essaie, parce qu'il a l'air crevé à l'intérieur, le p'tit père.
"Bon, on a parlé d'bouffer non ? Allez, viens, on y va. File ton sac, on va prend' le bus, j'ai pas d'bagnole. T'sais quoi ? On dit qu'on planifie pas. On s'balade, et quand tu vois un coin où t'as envie d't'arrêter, on y va."
C'est dingue comme j'reconnais pas Jake du tout. L'a toujours l'air un peu à côté d'ses pompes, mais jamais comme ça.
Pseudo : RyudjinnFaceclaim : Danny TrejoCrédits : FlibistouilleMulticompte(s) : Doug Chell, Ellen Kürt, Frank D'Andrésy, Marc HazanDate de naissance : 16/05/1960 Age : 64Âme soeur :
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