Cette fille, c'est moi qui l'ai vu en premier, et pourtant, quand tu t'es réveillé le lendemain matin, elle était dans tes pensées. Tu as envie de la revoir, mais pas de mes yeux d'oiseaux, pour de vrai, avec ses couleurs à elle. Tu es curieux de savoir ce qu'elle dira de ton physique de géant qui ne semble être constitué que de genoux... Et tu es inquiet aussi, qu'est-ce que vous allez bien pouvoir vous dire, tous les deux ? Absolument rien. Elle a de la verve, c'est certain, mais de là à tenir le crachoir pour vous deux, ça m'étonnerait... Ou alors elle est très très pro.
Te voilà donc sur ton ordinateur à consulter le salon. Retrouver l'adresse de l'endroit que j'ai quitté a sans doute été le plus compliqué. Puis, tu regardes le numéro de téléphone, espérant que je ne dirais pas de conneries, avant de constater qu'il y a un formulaire de prise de rendez-vous par internet. Visiblement, Elaïa (c'est son p'tit nom) a pensé aux gens comme toi : muets et introvertis. Tu fais un sourire qui ne sert à rien, et tu prends rendez-vous pour... juste après Noël. Nous n'aurons qu'à dire entre nous que c'est un petit cadeau que nous nous faisons.
La formule à présent. Il y a beaucoup de type de massages proposés que tu te prends la tête dans la main. Moi, cela me fait ricaner. Certains ont des noms rigolos, rythmés, pompeux... ta langue se place, comme pour les prononcer, mais aucun son ne sort de ta bouche à part un murmure. Un soupir après, tu te décides pour un pack découverte, certes, plus onéreux, mais qui te permettra de te faire connaître. T'as aucune chance, mon grand, je lui ai déjà tapé dans l'œil !
Le jour de ton massage, tu t'es curieusement plutôt très bien habillé. Tu as même pris un soin tout particulier à ta coiffure, ça n'a donné que des cheveux juste à peine moins en bataille que d'habitude, mais cela semble te satisfaire. Tu as acheté un paquet de cacahuète pour Hermès que j'ai immédiatement envie de manger à plein bec, et tu as aussi pris... Oh bon sang, qu'est-ce que t'as été pénible pour lui trouver un cadeau de Noël ! Tu refusais les choses les plus banales, les fleurs et autres bougies parfumées, tu penses bien que ça peut lui plaire, mais tu préfères être celui qui lui offrira... Autre chose... Et puis tu t'arrêtes dans une boutique qui est sans doute la dernière à laquelle tu aurais pensé pour offrir quelque chose à une femme qui ne te laisse pas indifférent. Dubitatif au début, je dois admettre que je pense que tu tiens là le cadeau parfait.
Armé de tes petits présents, tu flânes çà et là, au milieu du centre-ville de Montréal pour ne pas être trop en avance. À dire vrai, tu es un peu nerveux. Qu'à cela ne tienne, je t'envoie en tête des musiques, des percutions, des chants... tout ce dont tu as besoin pour te détendre un peu, et juste profiter de la balade. Tes pas dans la neige deviennent un rythme, la voiture qui freine devient un instrument. Tu inspires, tu expires, tu es heureux.
C'est un peu plus détendu, et souriant, que tu arrives dans le salon... Les yeux clairs de la jeune femme se relèvent sur toi. J'avais oublié leur éclat, ou peut-être que je ne les avais pas bien regardé alors, les piafs et les humains ne voient pas les couleurs de la même manière. Toujours est-il que tu bloques un instant devant son regard poli, néanmoins interrogateur. Tu fais un petit coucou de la main et tu lui tend le paquet pour Noël. Tes mains se détachent doucement du cadeau quand elle le prend. Tu retires tes gants et montre ta paume à Elaïa
"Bonjour ! Joyeux Noël" peut-on lire sur l'une.
"J'ai rendez-vous" peut-on lire sur l'autre.
Dans le paquet se trouve un couteau, finement aiguisé, à la pointe effilée, attaché à une bande de cuir. Elle peut être facilement attachée à un avant-bras et masqué par des manches longues, ou contre un tibia. Tu espères sincèrement que ça lui plaira, et tout dans l'expectative, tu oublies totalement ton sachet de cacahuète dans l'autre main destiné à Hermès. Moi, j'espère que tu vas l'oublier tout court et que je pourrais m'en occuper moi-même... Des cacahuètes, pas d'Hermès !
Statut civil : CélibataireMarque : Marque illisible autour de la cheville, en spiraleAnimal : Black Palm CockatooGif : Occupation(s) : Batteur/Musicien
La ... French Touch
La période des festivités de fin d'année bat son plein et Elaïa a prit soin de proposer des services et pix adaptés à cette occasion.. Et les clients sont au rendez-vous. C'est quelque chose qu'il ne faut pas rater. La masseuse n'a jamais vraiment été de ceux qui se réunissent pour fêter cela, mais faire plaisir et répondre aux attentes.. C'est dans ses cordes, ma foi. Alors s'inspirant des diverses boutiques croisées, elle a décoré son salon de branches de sapins, de guirlandes aux douces lumières et autres décorations disposées ça et là, mêlant leurs fragrances aux encens ou bougies dont elle se sert pour l'ambiance.
Et cette attention semble porter ses fruits, face aux éloges de ceux venant passer la porte du salon de la brune qui en est ravie. De quoi boucler efficacement sa trésorerie et prévoir une nouvelle année avec aisance et sans inquiétudes pour l'avenir. Ca suffit à son bonheur.
Aujourd'hui, elle reçoit un nouveau client. La réservation a fait tilt dans sa mémoire, lui rappelant la visite d'un certain cacatoès noir venant papotter avec Hermès... Il avait en effet dit qu'il reviendrait sous forme humaine pour un massage... Et Elaïa devait s'avouer qu'elle était intriguée et heureuse de le revoir. Elle sentit son impatience grandir à l'approche de l'heure fixée. Il y avait quelques clients aujourd'hui, et elle était toujours professionnelle, s'encquérant de la santé d'un tel, félicitant un autre d'une naissance.. Elle se tenait au courant et partageait ainsi un peu de l'intimité de ceux qui revenaient le plus. Un vrai lien de confiance s'établissant au fur et à mesure des massages et des confidences recueillies.
Là, un creux dans ses horaires, et la miss en profite pour faire la paperasse du jour, avant de regarder vers la porte s'ouvrant au passage d'un homme qu'elle voit pour la première fois, lui semblait-il.. Etait-ce?
L'homme lui tend un paquet en silence, et interloqué, Elaïa le prend, observant les gants qui s'enlèvent pour dévoiler des inscriptions sur les paumes des mains.
"-Sad"
Un sourire naît aux lèvres de la brune qui reconnaît les indices posés les uns avec les autres. Ainsi voici le visage humain du bavard Cacatoès.
"-Heureuse de te revoir. Et Joyeux Noël à toi aussi... Je.. C'est.. Pour moi?"
Ses iris passent du paquet à l'homme et vice-versa, ne sachant que faire.. D'aussi loin qu'elle se souvienne, on ne lui a rien offert.. Jamais.. Pas ainsi, pas. Sans vouloir quelque chose en retour.
De ses doigts habiles, elle défait l'emballage, dévoilant une arme courbée, une lame semblable à une griffe ou un croc redoutable mais se nichant parfaitement dans sa paume.
"-Il est magnifique. Je.. Merci, Sad. Je ne serais plus sans défense maintenant."
Elle le repose avec précaution sur le comptoir et s'avance vers son interlocuteur. Elle ne s'attendait pas à une telle attention. Dans un élan spontané, elle se dresse sur la pointe des pieds pour venir poser une bise délicate sur la joue du visiteur, en remerciement pour se décaler ensuite, montrant les lieux d'un geste global de sa main.
"-Bienvenue dans la partie consacrée au salon de massage... Tu n'en as jamais connu, c'est ça? Veux-tu poser tes affaires?
Elaïa indique d'un geste la main encombrée de Sad, mine interrogeuse vers lui. Puis fouillant dans le comptoir, elle sort stylo et papier pour les lui poser non loin.
"-Je t'ai préparé ça, si tu en as besoin. Veux tu visiter, boire quelque chose? Ou commencer directement?
Prise un peu au dépourvue, Elaïa hésite sur la marche à suivre. Autant avec d'autres visiteurs elle était dans son élément, posant ses directives etc.. Là.. C'était un peu comme marcher sur des oeufs. C'était.. Etrange, de le rencontrer ainsi. Elle gardait un excellent souvenir de son passage en cacatoès chez elle. Mais.. C'était différent. Comment le remercier pour le couteau de défense? Que pourrait-elle lui offrir en retour? Elle n'y avait pas songé... N'aurait jamais imaginé se retrouver dans une telle situation.
"-Ah, et.. Tu ne me feras pas changer d'avis. Tu es bien trop dur envers ton "toi" humain. Tu n'es pas inintéressant ni aucun des adjectifs que tu as pu me balancer en tant qu'oiseau.
La preuve s'il était... Il est certainement l'unique individu à lui souhaiter réellement Noël, à lui offrir quelque chose.. Et ça, elle y tiendra fortement, pour longtemps.
Statut civil : CélibataireMarque : "On ne ment qu'avec des mots", le long de sa cambrure de reins.Animal : Un animal? Elle est propriétaire d'un perroquet Gris du Gabon, un beau parleur nommé Hermès.Occupation(s) : Masseuse Tantrique - Elle soulage les maux de l'âme et du corps par ses massages et soins bien-être .
J'ai été touché par ton geste
C'est amusant comme elle a l'air détendue avec toi, peut-être plus qu'avec moi, ce qui est mathématiquement impossible. En tout cas, elle t'a reconnu, ce qui me sidère, avant que je ne me rappelle que tu avais donné ton nom lors de l'inscription au massage. Bon, au moins, elle n'a pas peur de ton physique de grand dadai. Tu fais globalement inoffensif, ce qui doit la rassurer. À ce moment précis, tu doutes de ton cadeau, moi non. Tu penses qu'il lui conviendra parce qu'il est à la fois original, joli (à ton sens, en même temps, on dirait un gros bec), et potentiellement utile. Cependant, tu te rappelles que tu ne connais pas assez Elaïa pour ne pas savoir si cet objet ne va pas lui raviver de mauvais souvenirs. Cette fois, tu en es certain, tu ne te contenteras pas d'un poli "c'est l'intention qui compte". Tu voulais viser juste, et tu espères avoir...
Tu hoches la tête à sa question, plus très sûr à présent.
... OUI !!
Elle apprécie le cadeau, tu le vois dans ses yeux, dans l'intonation de sa voix qui fluctue. Pour peu, tu en aurais trépigné sur place, comme un chien tout content d'avoir réussi son tour. Le problème est que tout à ton contentement, tu as laissé tes yeux voler sur la décoration de Noël et tu n'as pas vu qu'elle s'approchait. Au dernier moment, tu t'es baissé vers elle et elle s'est hissée pour t'embrasser sur la joue qui prend feu instantanément.
Glups...
Heureusement qu'elle passe rapidement à la visite de son salon que tu regardes avec une admiration non feinte, même si ton esprit aimerait bien s'envoler vers d'autres horizons actuellement. Encore que tu ne saches pas de quoi ton massage sera fait, ni de la tenue que tu porteras. Mieux vaut sans doute rester ici et maintenant. Pour la peine, je te fais entendre une musique agaçante d'ascenseur qui te calme immédiatement. De rien !
Tu secoues la tête, non, tu n'as jamais été massé. Sans répondre à cette nouvelle question, tu déposes ton sac où elle te l'indique avant que tu ne te rappelles ton carnet. Pas le temps de rien, elle t'en tend un autre, stylo compris.
Par contre, ses nouvelles questions te laissent un peu sur la touche. Boire quelque chose ? C'est une bonne idée, si tu te sens très à l'aise en sa présence, l'idée de te déshabiller plus ou moins tout de suite n'est pas encore pour t'enchanter.
Je veux bien un thé, si tu as.
La phrase suivante me scotche sur place (et le scotche dans les plumes, c'est pas glop) et toi, tu ouvres grand tes yeux et ta bouche. Puis, tu éclates d'un rire silencieux comme rarement tu as eu. Les premières fois peuvent être déstabilisantes pour tes interlocuteurs, alors tu essaies de te calmer bien vite. Tu gribouilles quelque chose sur le carnet, d'une mauvaise écriture encore toute pleine d'émotion.
Merci beaucoup. Il est ma voix interne. Je pense que tu l'as fait se taire pendant un long moment.
Tu l'as dit !
En tout cas, la déco est superbe et tu lui montres tes détails préférés. La musique ambiante, bien que minimaliste, nous apaise aussi. Finalement, une fois que tu as ta tasse de thé entre les mains et que tu es certain que tu vas beaucoup l'apprécier, non pas pour le goût, mais bel et bien pour l'environnement, tu écris un dernier message.
Comment cela va se passer, pour le rendez-vous ? Par quoi commence-t-on ?
Et c'est là que ça te revient, comme une claque sur le front.
J'ai aussi une surprise pour Hermès
Tu sais qu'on dirait une tentative pitoyable pour aller visiter son appartement après un massage ? Oui, mais comme elle l'a dit, les apparences sont souvent trompeuses... En plus, tu viens de l'armer.
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Pour la première fois depuis l'ouverture de son salon de massage, Elaïa n'est plus aussi sûre d'elle.. Sans doute est-elle au naturel, tout simplement, sans la posture professionnelle de masseuse recevant ses clients.. Avec Sad.. C'est particulier. Et c'est tout aussi différent que des séances auprès de certains habitués qu'elle connaît depuis un moment, et avec qui un lien se créait. Là.. C'est.. Unique.
Un ami? Oui, pour la première fois dans son existence. Elle a accepté maladroitement la redoutable lame qu'il lui a offert.. Jamais encore on ne lui avait offert de tel cadeau, juste comme ça.. Elle ne connaissait que les échanges de bons procédés, les retours sur gages... Ou remboursement de dettes ou de services. Mais là, c'est un cadeau pour elle, rien que pour elle. Si elle dépose spontanément une bise légère sur la joue de son interlocuteur, elle sent qu'il n'est guère habitué et n'insiste pas.
Ela sait que tout le monde n'est pas forcément tactile. Mais elle ne voyait pas comment le remercier.. Des mots ne suffisent pas, à son sens. Et quand elle lui fait une remarque sur les paroles du Cacatoès quelques temps auparavant.. Il semble éclater de rire.. C'est l'impression que ça lui fait en tout cas, avant qu'il n'arrive à se ressaisir. Une voix interne? C'était un monde décidément étrange qui s'ouvrait à ses connaissances.
"-Un thé alors. Viens, j'ai un coin salon, salle d'attente.. Où on peut se poser, discuter.. Autant avec les habitués que les nouveaux venus, quand il y a des questions.. Je préfère qu'on me les pose en direct.. C'est plus facile d'y répondre que juste par mail ou au téléphone. "
C'était entre l'espace de massage et l'accueil qu'Elaïa avait aménagé un genre de coin cafette, avec des fauteuils, table basse et de quoi faire une pause, discuter.. La confiance était importante pour la brune. Que ceux venant ici soient bien accueillis également.
"-Assis-toi, je te prie. Je te prépare ça."
Sad semble observer tout autour de lui avec attention, signalant des détails à Ela en les lui montrant, la brune lui souriant, donnant des explications. Elle était heureuse qu'il apprécie la déco des lieux. Là, thé fait. Elle amena la tasse à son visiteur, posant ensuite dosettes de lait et sucre à côté au cas où il en ait besoin, ne connaissant pas ses goûts en la matière. Elle saurait le retenir pour une prochaine fois.
Il écrit sur le carnet. Des questions. Elle a bien fait de le lui préparer, c'était plus simple ainsi..
"-Les packs découvertes sont des massages basiques. Ca peut être une partie ciblée du corps, mains, pieds.. ou le dos, par exemple. J'utilise des huiles végétales, aux vertues médicinales reconnues pour leur efficacité à décontracter, nourrir la peau. Et je respecte les limites de chacun. Tu n'auras pas à te déshabiller entièrement, si cela peut te rassurer. En fait, ça dépend des types de massages, ça... C'est réservé à un certain type que je réserve à quelques cas particuliers. Pour une découverte, ma foi... Tu n'auras besoin que d'enlever ton haut, si tu veux que je décontracte les épaules, le dos. J'ai des peignoirs, des serviettes moelleuses prévues pour protéger les vêtements des huiles. C'est au client de poser les limites, ici. Et je les suis et m'adapte en conséquence."
Inutile de parler des massages tantras dans l'immédiat. La brune ne voulait pas l'effrayer, surtout s'il n'avait jamais mis les pieds dans un tel lieu. Le trantra.. C'était particulier. Elle appréciait ces moments d'échanges, mais elle ne le proposait pas à n'importe qui.. Par méconnaissance, ça avait une assez mauvaise réputation. Alors elle le divulguait au compte-goutte. Quand elle avait confiance en son interlocuteur du moment, et si elle pensait qu'il pourrait en avoir besoin...
"-Un cadeau pour Hermès? Il en sera ravi. Tu pourras lui offrir tout à l'heure, si tu veux? Je crois qu'il prend goût aux visites, mais je n'ose pas vraiment le laisser venir en bas.. Il adore apprendre de nouveaux mots, mais s'il divulgue des secrets et autres...Je ne lui fais pas tellement confiance là-dessus. Merci d'avoir pensé à lui, c'est gentil de ta part."
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J'ai été touché par ton geste
Quand tu entres dans le salon, tu ne peux pas t'empêcher de regarder absolument partout. C'est un peu comme si tu entrais chez elle, un peu plus. Chaque petit détail qui t'est donné devient un trésor pour toi, pour apprendre à la connaître dans le silence des détails. Tu apprécies sa manière de faire, discuter, tranquillement avant. Ne pas avoir de mauvaises surprises. Ce n'est pas que tu n'aimes pas les surprises, mais tu sais d'expérience que tu as tendance à cacher tes sentiments derrière ton silence, bien pratique pour le coup. Et oui, indubitablement, Elaïa met en confiance. Ce qu'elle peut dire ici est bien plus facilement accepté que ce qui pourrait être dit par le biais d'un téléphone.
L'odeur du thé chaud te ramène doucement à la réalité des choses. Oui, tu vas te faire masser, tu es là pour ça. Un léger frisson te parcourt l'épiderme qui est, encore heureux, encore recouverte. Tu prends ton thé et remercie Elaïa d'un geste de la main sur le menton en mimant un "merci" avec tes lèvres.
Tu humes avec satisfaction le parfum du thé, c'est vrai que par ce temps, c'est assez agréable. Tu commences à boire tandis qu'elle t'explique ce qu'elle fait. Tu n'as jamais réellement été sensible au chaud, aussi, tu commences à boire tranquillement alors qu'elle t'expose les différents types de massage qu'elle pratique... Et tu t'étouffes alors qu'elle te parle d'un "certain type de client" au moment où elle aborde le sujet de la nudité. Il te faut un temps de trop pour te ressaisir. Tu n'est pas choqué, tu es juste surpris... et tu es devenu d'une curiosité dévorante. Qu'est-ce qui leur est réservé, et comment devenir un de ces "clients spéciaux" ? Oui... Non... Ne pose pas la question, Sad, cela vaut sans doute mieux.
Je n'ai pas vraiment de limites
Nous sommes d'accord que c'est un mensonge ? C'est juste que c'est la première fois, et que tu ne sais pas quels sont tes limites encore tant tu n'as aucun préjugé sur le massage.
Puis, tu complètes.
Un massage pour décontracter le dos sera parfait, je pense
L'idée d'Hermes en bas te fait rire. Je le sais, tu le sais, un oiseau intelligent et potentiellement bruyant dans un salon de massage n'est pas l'idée du siècle, d'autant plus qu'il émet sa petite poudre.
Je lui donnerai après
Tranquillement, ou du moins en essayant d'avoir l'air de prendre ton temps, tu continues de boire ton thé, entrecoupé de tes questions.
Cela fait longtemps que tu fais cela ? Est-ce que cela marche, en ce moment ?
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En cette séance particulière, Elaïa a le plaisir de rencontrer la forme humaine de Sad, le cacatoès qui n'en est pas tout à fait un venu faire une halte chez elle l'autre jour. C'était la première fois qu'elle entendait parler d'individus pouvant prendre l'apparence d'animaux tout en demeurant eux-même.. Mais cela expliquait certaines sensations qu'elle avait pu ressentir par le passé, auprès d'un client ou un autre. Comme une aura animale.. Ce n'était pas simplement une posture ou dans leurs gestes, mais bien "autre chose".
Mais pour le présent, elle se fait un plaisir de l'accueillir. Il n'est pas venu les mains vides, ce qui la surprend au plus haut point. Elle n'a pas l'habitude de ceci. Un cadeau de Noël? C'est une première, encore une fois. Et elle ne sait trop comment y réagir ou répondre, l'hirondelle, si ce n'est d'un merci lui paraissant bien fade, au vu du présent qu'il lui a apporté.
Il n'est pas simplement client en ces lieux. Elaïa le sent. Il est.. Elle le considère comme un ami, elle a confiance en lui, et cela donne une certaine dimension à leur rendez-vous. Alors elle commence comme à son habitude, par proposer un thé, de s'asseoir et de répondre aux questions, pour poser les bases et se mettre d'accord.
Quand elle lui décrit les différentes formules, il manque de s'étouffer quand elle contourne un certain sujet... Et elle voit ses yeux pétiller. Elle qui ne voulait pas lui faire peur.. Il semblerait qu'elle n'ait fait que l'appâter davantages. Osera t-elle?
"-Doucement. Ca va aller? Tu sembles.. Surpris. Je ne voulais pas te choquer. Ces massages "spéciaux"... Ce sont des massages tantra, ou sensuels. Beaucoup pensent tout de suite à quelque chose de sexuel, mais il y a une nette différence.. Ils n'ont rien de pervers ou autre.. C'est un éveil des sens, un consentement au plaisir, au touché l'un de l'autre. Ici, je le propose à ceux envers lesquels je sais pouvoir avoir confiance. J'ai pu aider des femmes, des hommes aussi, victimes d'abus ou de graves accidents à s'accepter à nouveau. A rouvrir leurs sens et le renouveau de leur plaisir. Par le consentement, étape par étape. Par la conscience que l'on a de soi. La douceur et la parole. Ils me confient beaucoup de choses, dans ces moments là. Ce sont des séances privilégiées.. Je sais qu'ils me font une totale confiance pour les approcher ainsi dans leur vulnérabilité. "
Grosso modo, les grandes lignes sont ainsi éclaircies. Il n'a pas à connaître le détails de certaines d'entres elles. Ca, c'était de l'ordre du privé. Mais autant ne pas le laisser sur sa faim. Quand Elaïa aborde les limites, il lui dit qu'il n'en a guère. Mais si c'est son premier, normal qu'il ne les connaisse pas. Soit. Ils verront bien et elle resterait à l'écoute de ses signaux.
"-Dos? Parfait. Tu vas avoir le choix entre t'allonger simplement ou t'installer sur une chaise de massage. A chacun de voir quelle position est la plus confortable, selon si l'on a des douleurs lombaires, des raideurs ou autres.."
Le thé est dégusté durant l'échange des questions et réponses. Sad a même pensé à Hermès qui va avoir droit à ses friandises..
"-Alors.. J'ai ouvert mon salon il y a environ un an maintenant. J'étais à Montréal depuis un moment, mais il a fallut faire des papiers, me former et compagnie avant cela. Ca tourne bien oui. Ce sont plus des habitués réguliers ces dernières semaines, mais ça me va tout à fait. Je les connais eux. Je n'ai pas à craindre quoi que ce soit d'eux, je pense."
Elle lui sourit, contente de le voir ici. Elle n'accorde pas sa confiance à la légère, ayant apprit la leçon d'une bien dure façon. Mais elle reflète la sérénité de le savoir là et à parler avec lui. On lui a toujours dit qu'on pouvait facilement la décrypter, par ses postures, son regard surtout. Et elle ne peut s'empêcher de trésaillir légèrement sous la dernière question posée:
"-Qu'entends tu par mauvaise visite? Si c'est d'un individu armé et malintentionné, non, pas directement. Mais.. Ils ont enclenché la phase d'attaque sensorielle et d'usure. J'ai reçu un colis.. Que j'ai ouvert sans faire gaffe à la provenance... Ces ordures y avaient mis des scorpions. J'en ai une peur bleue, ils le savent parfaitement. Un spécialiste est venu les attraper et m'a donné des consignes pour le cas où j'en recevrais d'autres. Je tiens bon. Je sais que mon ancien Mac et ses sbires sont là au dehors sans doute à m'observer et analyser mes réactions. Ils veulent que je craque... Mais je n'arrive pas à déterminer si Scorpio viendra lui même au contact ou s'il attend plutôt que je cède et vienne ramper à ses pieds. Il peut rêver."
Elaïa tremblait doucement, agrippant sa tasse de ses deux mains en essayant de ne pas frissonner. Une guerre psychologique avait débuté, et elle ignorait encore quelles armes elle pourrait bien manier pour y faire face. Mais pour le moment...
"-Bref. Je suis entourée, je n'hésites pas à appeler au secours si ça ne va pas.. Ca ira, merci de t'en soucier. Et pour revenir à maintenant... J'ai une question.. As-tu des intolérances envers certaines plantes? Je me sers d'huiles végétales, mais je ne voudrais pas provoquer une réaction étrange si je peux l'éviter.'
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J'ai été touché par ton geste
Tu commences à te détendre un peu. Bien entendu, tu es toujours un peu intimidé par la femme qui te fait face, après tout, elle a un regard qui ferait fondre n'importe quel glacier et figerait sur place n'importe quel volcan. Cela, je dois bien le reconnaître. Ce qui te fait plaisir à toi est de constater qu'elle semble aussi détendue alors qu'elle aurait toutes les raisons de ne pas l'être.
Et puis, tu te tends au moment où elle te parle de ses spécialités. J'aimerais beaucoup reprendre la parole, mais j'admets que je m'amuse bien trop en cet instant. Je te laisse donc vaquer à ton explication. Oh non, tu n'es pas choqué, plutôt surpris. Non, ce qui anime actuellement ton visage d'une lueur totalement ahurie, c'est au contraire un très vif intérêt. Ne me dis pas que tu regrettes de ne pas avoir été victime d'abus pour ne pas en profiter, ce serait assez moche. Non, toi, tu as juste été privé de ton âme-sœur très jeune, et tu n'a eu que de très rares marques d'affection depuis. Navré, mon cher, mais je ne pense pas que ça compte. De plus, elle te rappelle subtilement que vous n'êtes pas encore assez proches. Tu griffonnes rapidement.
D'accord, c'est intéressant.
Tu regardes la table, et la chaise, qui ont l'air confortables l'un et l'autre. Très franchement, nous n'y connaissons strictement rien, mais tu te dis que la chaise te semble un peu plus agréable. Tu lui montres ton choix d'un signe de la main. Elle te parle de son salon. Ouvert depuis un an ? Et déjà tant de mal à avoir un rendez-vous ? Elle doit être très douée, et cette idée n'est pas pour te déplaire.
Tu portes ta main à ta bouche quand elle te parle d'un colis piégé. Cela aurait pu être grave et tu ne parviens pas à imaginer arriver ici et de trouver un panneau de fermeture définitive. J'admets que j'aurais eu beaucoup de mal aussi. C'est une bonne chose qu'elle ait appelé la police et qu'elle en ait parlé. Elle est forte, et tu le sais, mais à ce point-là, tu étais loin de t'en rendre compte.
Tu es très courageuse. Mais n'hésites pas à me demander si tu as besoin d'un endroit où dormir, ou si tu veux que quelqu'un soit là avec toi pour une période.
...et tu vas faire quoi ? Je te rappelle que t'es assez maigrichon comme garçon. Bon avec un bon manteau, ta présence et ta haute taille peuvent être intimidantes, mais il ne faut pas charrier, elle est bien plus coriace que toi.
Pas que je sache.
Allez, avoue que tu ne t'attendais pas à cette question, voire que tu espérais autre chose. Petit malin. Tu parviens à cacher tout cela derrière un sourire poli. Elle t'intrigue, cette fille, plus que tu n'oses l'imaginer. Et pourtant, c'est moi qui l'ai rencontrée le premier ! Tu finis ton thé avant de te lever. Comme chaque personne allant voir un professionnel, tu as un peu peur des reproches, comme le fait d'avoir grandi trop vite sans faire attention à ton dos.
Dois-je retirer des vêtements ?
Hé oui, ta manière d'éviter le moment gênant où tu retires trop ou pas assez d'habits. Tu t'exécutes à sa demande et tu t'attends presque à ce qu'elle commence tout de suite. Cependant, elle semble vouloir prendre son temps.
Sois pas si tendu... C'est assez contre-productif, là. Sad... C'est moi ou tu commences à apprécier ?
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Alors que la masseuse souhaitait aller doucement dans ses explications, restant vague sur certains détails pour ne pas gêner son interlocuteur, il semble s'y intéresser et à la vue de son air interrogatif, Elaïa se laisse aller à des informations plus directes, parlant de sa volonté première et de ce qu'elle apporte à ces "privilégiés".
Sad semble boire ses paroles et y trouver de l'intérêt. Et la brune savait qu'il mémoriserait certainement ces renseignements. Et en expliquant l'ouverture du salon, ses compétences, ils en viennent à mettre en place la séance entre deux questions de l'un ou de l'autre.
"- Le siège? D'accord. Tu seras dos à moi, le buste contre la banquette, en bas c'est pour les tibia, et sous le support de tête, ce sera pour y caler tes avants-bras. Je te montrerais. Cest fauteuils sont ergonomiques et confortables. "
Courageuse? Elle reste les yeux fixés un instant sur ce mot, quand elle lit les réactions de Sad à l'annonce du colis. Mouais. Une belle froussarde plutôt.
"-Je suis plutôt morte de peur en réalité.. Mais j'ai un salon à faire tourner. Hmm Mieux vaut qu'on ne puisse voir personne venir ici et ne pas en ressortir. Ils doivent avoir des guetteurs.. Et je ne voudrais pas te mettre en danger... Si ça craint vraiment.. Je te demanderais peut être de prendre Hermès, si tu peux, et veiller sur lui. Mais ça, c'est en cas de nécessité absolue."
Hermès son perroquet gris du Gabon était certes un simple animal de compagnie... C'était grâce à lui qu'elle ne se retrouvait pas soir après soir dans un logement vide et sans présence. Il était un confident, un ami, au delà d'être un simple compagnon à plumes. Elle y tenait beaucoup et commençait à se tracasser sur la suite des événements. Si un jour elle devait avoir de la visite.. Si on lui faisait du mal.. Elle n'osait imaginer ses réactions. Autant trouver une alternative, une issue sécurisée pour Hermès, c'était la moindre des choses. Mais elle avait peu de personnes à qui le demander, à vrai dire.
"-Si tu veux venir.. Dormir une nuit ou quelque chose comme ça.. Le mieux serait que je laisse la fenêtre ouverte et que tu vienne comme la première fois, en profitant de l'obscurité. Ou que j'invente une justification, comme le fait de vouloir trouver un copain pour Hermès, qu'il soit pas tout seul.. Je n'y ai pas encore réfléchi et tu es le premier à me proposer ton aide, en dehors de quelques membres des forces de l'ordre. Merci.."
Un sourire sincère orne les traits de la brune qui s'en retrouve réconfortée, au moins un peu. Elle n'est plus toute seule et peut appeler plusieurs contacts à la rescousse, en sachant qu'elle sera entendue, qu'on la croiera et qu'on viendra l'aider. C'était un chemin plus fort et lumineux qu'elle arpentait à présent, comparé à ces années sombres qu'elle avait voulu laissé derrière elle.
Sad semblait ne pas vraiment savoir s'il avait des allergies, alors Elaïa porta son attention sur des plantes efficaces mais sûres et plutôt neutres, sans effets indésirables à sa connaissance, pour ne pas risquer une mauvaise réaction. Ce n'était pas le but recherché.
"-Tout dépend de la zone que tu souhaite me laisser masser. Pour le dos, mieux vaut que tu sois torse nu. Ensuite.. A toi de voir, selon tes ressentis. Certains gardent leur pantalon, chassures etc... D'autres se mettent en sous vêtement.. Je dois avoir accès à la peau nue, mais c'est selon le ressenti et les limites de chacun à être au contact d'un étranger."
Elaïa lui lança un sourire en le laissant manoeuvrer et décider avant de lui indiquer la position idoine. Puis elle attrapa sa bouteille d'huile, la débouchonnant.
"-Prêt? Je vais commencer par la nuque, et descendre progressivement. Si quelque chose te gêne, n'hésite pas à taper sur l'accoudoir ou à claquer des doigts, je m'arrêterais, d'accord?"
En tout temps, Elaïa se calait sur les limites et désirs de ceux qui passaient la porte de son salon. Dans les limites du légal, certes... Mais elle n'irait pas au delà du point qu'ils étaient ou non prêt à supporter. Elle savait bien que certains n'appréciaient guère le contact physique, surtout par des mains étrangères. Alors elle restait attentive à tous les signes pouvant montrer que le client était mal à l'aise pour s'y adapter.
C'était essentiel, pour Elaïa, et cela faisait partie de ce qui se dégageait de son salon, et elle en était pas peu fière.
Doucement, Elaïa inclina la bouteille pour verser quelques gouttes d'huiles sur la peau de Sad, elle avait pris soin de réchauffer un peu l'huile, qu'elle ne soit pas glacée, désagréable en touchant le derme, puis la reposant, commença à travailler, du bout des doigts, d'abord pour qu'il s'y habitue, et pour analyser les zones de tensions, au niveau des omoplates, des épaules.. Peut être était-ce lié à sa faculté d'oiseau et de vol?
Elle s'y concentra tranquillement, vigilante à son patient du jour.
"- J'ai l'impression que les efforts que tu produits en étant un oiseau se répercutent sur ton toi humain. Est-ce les heures de vol qui te sollicitent ainsi? Ou bien ta visite ici que tu appréhendais? .. Hmm, désolée.. Je ne sais pas si tu arrivera à écrire ainsi positionné. Nous en parlerons tout à l'heure, si tu le souhaite. Ca semble aller, niveau sensations?"
Oups. Il lui faudrait peut être songer à des moyens de rendre la communication plus accessible... Elle se concentra sur un point de pression, faisant rouler le derme et le muscle sous ses doigts pour détendre le noeud et apaiser toutes les tensions qu'elle pouvait trouver et traiter. C'était vraisemblablement la première fois qu'elle était ainsi confrontée, si l'on pouvait dire, à un handicap certain. Là, effectivement ça bloquait l'échange d'informations. A elle d'y pallier..
Statut civil : CélibataireMarque : "On ne ment qu'avec des mots", le long de sa cambrure de reins.Animal : Un animal? Elle est propriétaire d'un perroquet Gris du Gabon, un beau parleur nommé Hermès.Occupation(s) : Masseuse Tantrique - Elle soulage les maux de l'âme et du corps par ses massages et soins bien-être .
J'ai été touché par ton geste
Tu souris à son intention, signe que tu as parfaitement compris. Je te manque, tu le sais, tu aimerais que nous puissions converser ensemble comme nous l'avons fait lors de notre rencontre. Tu aimerais répliquer, dire les choses que tu penses actuellement. En fait, tu aimerais... qu'elle lise en toi. Oh, c'est impossible, et tu le sais, mais quel bonheur ce serait, n'est-ce pas ? Tu n'as connu cela qu'une seule fois, avec une seule personne, pendant l'espace de quelques heures seulement. Tu sens confusément que la conversation n'est pas que par les mots, dits ou écrits, que vous échangez. Il y a autre chose qui se passe, un lien qui se tisse, quelque chose sur lequel tu n'as aucun contrôle, pas plus que moi, d'ailleurs.
Si tu avais été doté de cordes vocales, sans doute que tu aurais gémis en cet instant, devant sa demande. Nous occuper d'un perroquet est tout à fait dans nos cordes. Le problème est tout autre. Tu sens qu'il y a cette idée de le protéger lui des dangers qui la guettent, elle.
Finalement, elle accepte ton idée de dormir avec elle. En cet instant, ton être entier est totalement dépourvu d'arrière-pensées. Tu aimerais juste pouvoir t'assurer qu'elle va bien sans t'en faire pour elle, faute de ne pouvoir être à ses côtés, ou l'appeler. Un peu abruptement, tu te remets à écrire.
Envoie-moi un message dès que tu ne te sens pas à l'aise, et je viendrai... tu regardes un peu les alentours avant d'ajouter : Tu m'avais bien dit que tu avais des vêtements pour homme ? Je ne veux pas m'imposer, encore moins dévêtu.
Empressé comme tu es, tu rajoutes un bancal, néanmoins sincère : Je t'en prie, c'est normal.
Vous embrayez sur le massage à proprement parlé. C'est que la conversation que vous venez d'avoir n'est pas pour te détendre. Tu écoutes avec attention les conseils. Tu te décides finalement à retirer le t-shirt, et tu soupires de soulagement en retirant aussi tes chaussures et chaussettes. C'est que ce ne sont vraiment pas tes accessoires préférés. Si la société te laissait tranquille sur ce point, tu ne te baladerais que pieds nus.
Contrairement à ce que je pensais, ton corps dégingandé se stabilise parfaitement sur la chaise. Elle est effectivement très confortable. Tu pousses un soupir de soulagement, n'ayant que très peu l'habitude d'être à l'aise dans un monde qui semble toujours trop petit pour toi. Tu hoches la tête quand elle te prévient qu'elle va commencer. Et puis tu te surprends toi-même à apprécier dès le départ les doigts qui glissent sur ta peau. Ils paraissent être faits pour contourner les os, suivre les muscles dénouer les tensions.
Alors que ton corps humain se détend, un nuage de coton se forme dans ton esprit, comme pour faire fuir toutes les mauvaises pensées. Elaïa te parle et tu redresses un peu la tête. Tu aimerais lui répondre, mais elle te réduit au silence, ce qui te fait sourire secrètement. Non, tu ne pourras pas répondre à l'écrit. Alors, tu lèves le doigt pour le bouger de droite à gauche, un côté par proposition. Quand la question est finie, tu déplaces ton doigt du côté où était la réponse. Ce sont les prémices du langage des signes.
Donc pour répondre : C'était la visite qui était appréhendée. Pas réellement de manière négative, mais oui, elle te rend nerveux, c'est un fait indéniable. Elle ne te déplait pas, c'est même tout le contraire. Tu te sens très proche d'elle... Et voilà que ses doigts parcourent tout ton dos avec dextérité.
Peut-être que tu aurais dû la prévenir que chez les oiseaux, le fait de toucher le dos n'est réservé qu'aux partenaires de vie ? Tu ne le ressens certainement pas, mais moi, je le ressens à travers toi, et je ne suis pas près de l'oublier.
Tu laisses tes bras aller contre la chaise, et tu te permets même de fermer les yeux. Au fait, tu n'as pas répondu à sa dernière question. Tu lèves le pouce en l'air avec un sourire.
Statut civil : CélibataireMarque : Marque illisible autour de la cheville, en spiraleAnimal : Black Palm CockatooGif : Occupation(s) : Batteur/Musicien
"- Je n'y manquerais pas. Il y aura de quoi te changer, ne t'en fais pas. Et merci encore. Tu dois être la première personne à ma connaissance qui se soucie ainsi de ma sécurité et veille sur moi."
Un sourire alors qu'elle sait que ce n'est pas une proposition en l'air. S'il dit qu'il viendrait en cas d'alerte de sa part, c'est qu'il viendra à tire d'aile la soutenir et veiller à ce qu'elle aille bien. Elle a bien vu son expression quand elle lui a d'abord proposé de mettre l'oiseau gris en sécurité. Il se soucie vraiment d'elle... Ca, c'est une vraie première à laquelle Elaïa ne s'était vraiment pas préparée.. Elle prendrait les choses comme elles viendraient, tout simplement.
Lui indiquant plusieurs dispositifs pour qu'il choisisse celui avec lequel il serait le plus à l'aise, elle indique à Sad comment se positionner confortablement sur le siège de massage, manipulant de son côté les manettes de réglages pour qu'il soit à son aise avant tout.
Et elle commença le massage en lui même, prévenant Sad de ses manoeuvres pour qu'il n'en soit pas surprit. Tout en parlant.. Elle se rendit néanmoins compte que ne pas connaître la langue des signes pouvait être problématique... Elle avait eu rarement l'occasion d'échanger avec ce genre de problématiques, mais elle en était d'autant plus attentive aux réactions et gestes de Sad, elle savait qu'il l'entendait parfaitement, mais ne pouvait simplement pas lui répondre oralement.. Ce qui était assez complexe.
"-Tu appréhendais de découvrir un massage? Ou la proximité d'avec moi? "
Elle le voyait bouger les mains en réponses à ses questionnements et tentait donc de les déchiffrer. Peut être se trompait-elle.. Elle avait décidé de tenter malgré tout, en se laissant aller à son instinct. Et elle retint un éclat de rire face au pouce levé avec un wagon de retard.
"-Ce n'est pas si désagréable n'est-ce pas? "
Ca, c'était un geste affirmatif qu'elle pouvait sans peine décrypter sans trop se planter sur sa signification. Et tout en massant les muscles, sentant les points de tensions et s'escrimant patiemment à les dénouer, elle se surpris à masser par mouvement rythmique, ses lèvres entonnant un son familier pour elle... Qu'elle entendait par morceaux, par bribes. Elle se laissait bercer par ces sons en général, ils ne venaient pas se mêler à ses prestations... Elle haussa les épaules, s'en rendant compte. Sad était plus qu'un simple client. Il était un ami, nouvellement rencontré soit. Mais Ami, qui se souciait d'elle, lui avait offert un cadeau de Noël.. Et elle tenait à lui.
Elle continua, sans se soucier qu'il l'entende ou pas. Tout en sentant que Sad se détend et s'installe plus confortablement, s'abandonnant à son expertise, Ela travaille sur les muscles et se décale autour de lui, pour accéder à tel ou tel muscle plus facilement..
Pourtant la musique ne se tait pas... D'habitude les bribes vont et viennent et ont l'air d'être en boucle pour Ela. Elle fronce les sourcils, remettant d'un doigt huileux une mèche rebelle derrière son oreille. Elle serait bonne pour un bon shampoing une fois remontée chez elle. Et en attrapant la bouteille pour l'utiliser, la friponne lui échappe des mains, venant retomber à terre sur l'épais tapis.
Heureusement pour Elaïa, le bouchon était fermement mis, aucun dégât donc quand elle s'accroupit pour la récupérer et pose son regard sur un détail qui attire son entière attention... Là.
"-Sad?"
Elaïa est hésitante, voulant attirer l'attention du jeune homme assis alors qu'elle demeure un genou à terre, bouteille d'huile de massage en main. Elle effleure d'un doigt l'objet de son attention, furtivement.
"-Ta cheville.. J'ai l'impression qu'il y a quelque chose d' inscrit. Tu as.. Quelqu'un?"
Elle se redresse, posant la bouteille d'huile de manière à ce qu'elle ne chute plus, curieuse et intriguée. Elle n'ose faire de conjonction, et pourtant...
"- Désolée si je suis indiscrète. Je suis juste.. Curieuse."
Ces marques, chants que l'on entendait depuis la naissance, quasiment.. Ca lui paraissait comme quelque chose de lointain, qui n'était pas pour elle. Une chose qu'elle craignait même, durant toutes ces années à survivre en faisant le plus vieux métier du monde.. Si ça avait un client? Un de ces Macs? Un temps, elle avait ignoré si sa marque inchangée était une bonne chose ou non, face à Scorpio... Il avait encore et toujours une certaine attraction sur la demoiselle même si elle était décidée cette fois de garder sa liberté et le combattre autant que possible.
Il avait rencontré cette moitié, alors? Si elle pouvait lire ces mots, autour de sa cheville... C'est qu'il avait rencontrer la personne qui lui était destinée, quelle qu'elle ou il soit. Mais.. Le savait-il? Ela savait que cela pouvait être longtemps ignoré, pour peu que la Marque soit sur une zone difficilement lisible du corps. Elle avait eu le provilège d'aiguiller un ou deux de ses clients dans cette découverte... Mais c'était toujours quelque chose de très particulier, et pas forcément bien pris par le ou la concerné.e.
Et toujours dans ses oreilles en fond ambiant, ou comme pour lui indiquer quelque chose, elle entend les notes familières qui l'accompagnent depuis toujours.. Se pourrait-il.. Elle inspire profondément et le regarde franchement. Si le doute l'étreint, elle sait que ça va la tenailler un long moment..
"- Sad... Puis-je te demander un service? Il n'y a pas de miroir ici, est-ce que tu.. Accepterais de regarder le bas de mon dos? Jusqu'à présent, je suis formelle, c'était toujours une espèce de tâche informe. C'est peut-être encore le cas.. Tu veux bien vérifier? S'il te plaît?"
Elle n'ose y croire ou l'espérer.. Et pourtant, elle ressent de la gêne à ainsi s'exposer, ce qui est idiot. Que risquait-elle?
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J'ai été touché par ton geste
Tu rougis ? Ouais, tu rougis ! Tu aimes être quelqu'un pour elle, n'est-ce pas ? Tu adores l'idée d'être la seule personne qui prenne soin d'elle autant que tu la détestes parce qu'elle se sent délaissée. Eh bien ce n'est pas grave, ce sera toi et elle contre le reste du monde, voilà. Finie, la petite vie tranquille et sans histoire. Te voilà impliqué dans le fait que cette femme soit en train de se détacher de son ancienne vie. Elle sera ton secret, ton privilège, ta protégée. Tu le sais que tu ne pourras pas tellement la protéger comme le ferait un garde du corps entraîné, mais tu as d'autres moyens, d'autres atouts.
Tu places ta main sur ton menton, pour la remercier.
À nouveau, elle pose une question à choix multiple. Tu places ton doigt d'un côté, puis de l'autre... et tu réfléchis. Finalement, tu lui montres majeur et index levés, pour lui dire que ce sont les deux qui te faisaient appréhender. Ce n'est plus le cas, et tu te demandes d'ailleurs pourquoi tu ne l'as pas fait avant. Elle le sent, parce qu'elle se met à te taquiner. Tu ne peux que hocher la tête. Non, ce n'est pas désagréable. C'est même tout le contraire. Si tu es le seul à lui proposer son aide, force est de constater qu'elle est la seule à t'avoir jamais touché ainsi.
Chaque petite caresse fait naître des sensations nouvelles en toi. Tu commences à comprendre pourquoi elle pourrait faire des massages plus exotiques. Un petit feu naît dans ton corps, un feu nouveau, de celui qui n'a rien à voir avec ce que tu as connu jusqu'à présent. Certains muscles se mettent même à trembler un peu, pas de froid, ni de peur, mais bel et bien de bien-être. Sur ta peau, tes poils se hérissent délicieusement. Tu pousses un long soupir presque de soulagement. Être aussi vulnérable, ce n'est pas pour te déplaire...
... Et il n'y a que les partenaires de vies qui ont le droit de toucher le dos des perroquets dans la nature. Tu savais ?
Tu ouvres un œil quand une bouteille tombe près de toi. Un œil que tu n'avais pas eu conscience d'avoir fermé, d'ailleurs. Elaïa t'inquiète, mais ce n'est qu'une bouteille, rien qui nécessite que tu retendes tes muscles tout de suite. Cependant, tu es appelé et cela te reconcentre un peu sur ta situation actuelle. Tu te souviens quelle année on est, tout va bien.
Elle te pose une question, une question facile.
Tu secoues la tête, non, tu n'as personne. Évidemment... Quelle question. L'âme-sœur, tu l'as déjà rencontrée.
À ses excuses, tu hausses les épaules paresseusement. Ce n'est pas grave. Mais non, il n'y a aucune marque, c'est une certitude, ce n'est pas possible. Et puis tu entends ces notes, dans ta tête. Celles de ce rythme lent, presque jazzy, qui t'embarque dans une longue réflexion sur une inconnue qui dit tout sans un seul mot. Ta tête n'est qu'une boule de coton, mais tu sens que quelque chose d'important se prépare.
Méfiant, tu baisses tes yeux sur ta cheville. Serait-ce possible ? Tu aimerais allonger un bras pour attraper le bas de ton pantalon mais...
...Elle te demande un service.
Tu relèves les yeux sur elle et tu hoches lentement la tête. Elle se place dos à toi et tu saisis le tissu délicat entre tes doigts tremblants. Et c'est alors que tu es porteur d'un secret, un très lourd secret.
On ne ment qu'avec des mots
Cette phrase résonne autant dans ta tête que tu la lis sur la peau d'Elaïa. Mais comment est-ce possible ? Tu n'as eu qu'une seule âme-sœur, et tu as provoqué sa perte. Bien sûr, ces derniers temps, ce voyage entier, était un moyen de l'oublier... Et cela a marché. Nous avons fait de nouvelles rencontres, j'ai pu parler à des semblables, tu as même pu te laisser approcher par d'autres personnes...
Tu souffles sur sa peau, tu aurais gémi, si tu avais pu. Et puis, ton index se pose sur sa peau, traçant lentement chacune des lettres qui s'y trouvent, les unes après les autres. Tu sais qu'elle ne pourra pas tout déchiffrer ainsi, ce n'est pas possible, mais c'est ta manière de répondre à sa question.
Une fois fini, tu avances ta jambe qui doit contenir le bracelet de mots. Tu invites d'un signe de tête Elaïa à venir vérifier à son tour.
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Les doigts agiles de la masseuse font leur oeuvre sur les muscles peu habitués à un tel contact de Sad. Même s'il ne peut parler qu'autrement qu'avec ses mains et qu'Elaïa ne connait rien en langue des signes.. Ils arrivent néanmoins à échanger un peu.
Quelque chose se passe, elle le sent. Les rythmes de sa musique de coeur se renforcent à son oreille, sans qu'elle ne cherche à l'identifier et ses gestes se synchronisent à ces pulsations, alors qu'elle entonne doucement ces mélopées.. Lui se détend, elle le sent qui s'abandonne à la manoeuvre, son soupir de détente ne ment pas, pas plus que son épiderme. Il semble apprécier le massage, même si c'était une première fois. Parfois il fallait du temps à la brune pour amadouer ses clients, là.. Ca semble.. Naturel.
Et quand une bouteille d'huile lui échappe en roulant sur le sol.. Quelque chose interpelle la masseuse qui pose la question à Sad.. Qui répond par la négative visiblement. Non?
Pourtant.. Elle est certaine que des signes sont définies sur sa cheville. Elle n'a pas été jusqu'à lire.. Mais c'est net.. Alors.. Autant sauter à l'eau et voir ce que dit sa peau à elle. Sad accepte le service que lui demande Elaïa et sa réaction surprend la jeune femme, sentant sa respiration.. Puis ses doigts, décrivant des arabesques... Des lettres?
Elle ferme les paupières, respirant profondément en se laissant porter par le chant qu'elle entend... Et se tourne vers Sad, le regard brillant.. Se pouvait-il vraiment...
Doucement, elle vient s'agenouiller près de lui pour relever doucement le tissu et dévoiler la cheville incriminée.. Oui, des inscriptions y sont gravées. Mais c'est un langage qu'elle ne reconnaît pas. Fait de points et de traits. C'est.. Etrange.
"-Hmm On dirait un code. Puis-je t'emprunter ton carnet? Je vais retranscrire ce que je vois, que tu puisse le décrypter. Je crois que toi, tu seras capable de le lire.. C'est un ensemble de points et de traits, on dirait.. Attend un instant."
Tout en parlant, elle récupère doucement le carnet et le crayon et venant s'asseoir simplement en tailleur devant lui, elle entreprend de noter ce qu'elle voit. Difficile de savoir où cela commence et où cela se termine.. Mais il lui semble y avoir un espace un peu plus long que les autres à l'arrière de la cheville.. Donc si elle fait le tour.. Ca doit être le sens de lecture? Délicatement, avec toute sa concentration possible, elle reproduit chaque symbole, chaque espace entre chaque groupe qu'elle identifie. Elle espérait vraiment en transcrivant ainsi sur papier ne pas faire de bourde.. Sinon elle pourrait tenter avec son téléphone.. Une photo panoramique peut être? A voir si cela ne fonctionnait pas ainsi.
Dans tous les cas, elle sentait qu'elle n'avait plus à craindre un être malveillant la poussant vers les bas fonds de son âme.. Non. Elle était tombé sur un protecteur, un être sensible, soucieux de sa sécurité et qui la tirerait assûrément vers le haut et la lumière. Quelques instants plus tard, elle se redressa, revérifiant signes par signes d'un coup d'oeil qu'elle avait tout ré écrit.. Pour tendre ensuite le carnet à Sad, interrogatrice.
"-Je vois ceci. Ca semble faire une sorte de bracelet. Des groupes de caractères.. Ca te parles?.. J'espère avoir bien trouvé où ça commence, où ça risque de t'être incompréhensible. Tu sais ce que c'est? "
Elle était curieuse de le découvrir. Mais elle ne put s'empêcher de lui faire un sourire radieux en se relevant, venant plus près pour regarder ce qu'elle avait transposé..
"-Nous sommes âmes-soeur alors? Vraiment? "
Ela avance une main, venant poser ses doigts sur la joue de Sad, parcourant ses traits.. Elle se sent.. Comme empli d'un sentiment qu'elle ne connaissait pas. D'une émotion trop forte.. Elle ne connait rien à tout cela.
"-Je suis heureuse que ce soit toi. Tu es vraiment un Ange Gardien. MON ange Gardien."
Et maintenant? Ses doigts s'égarent sur la peau du jeune homme, venant doucement auprès de ses lèvres.. Elle a envie.. Besoin.. D'elle ne savait quoi.
"-Veux-tu qu'on continue? Ou.. Qu'on aille offrir tes friandises à Hermès.. Et discuter.. Nous découvrir? Je suis ignorante de ce genre de.. Relations. D'émotions même. C'est si fort.. Je n'arrive pas à le décrire.. Comment.. Comment le perçois tu toi? L'accepteras-tu? Que ce soit moi.. Et pas. Quelqu'un d'autre?
Pour un peu elle l'embrasserait.. Mais elle ne veut pas le brusquer.. Ou lui donner de mauvaises impressions.. Que doit-elle faire?
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J'ai été touché par ton geste
Tu reprends le carnet et tu regardes cette succession de traits et de points. Oui, naturellement que pour toi, cela te parle. Depuis ton enfance, tu parles avec ce langage, à ton père, à ta sœur, au téléphone... Cela permets aussi de concrétiser ton agacement, et de repérer qui parle cet alphabet en faisant rebondir ton stylo sur ton carnet.
Guide Me into Darkness
Sans pouvoir t'en empêcher, tu frappes le carnet avec la gomme de ton crayon au rythme de cette phrase avant de le montrer à Elaïa. Guide moi dans les ténèbres... Tu as un petit rire en te disant que c'est absolument tout à fait approprié. Est-ce elle qui va nous guider, ou est-ce toi qui vas l'aider à s'en sortir ? Excellente question. Tu regardes ta cheville comme si tu pouvais voir à travers son pantalon. Tu déglutis, tu te sens vraiment étrange. Tu te souviens de ta première âme-sœur, déjà inespérée. Il était grand, fort, sûr de lui, bavard, et il plaisait. Ton exact opposé en quelque sorte. Nous y avons repensé, ces derniers temps. Nous sommes même venus à la conclusion que ça n'aurait peut-être pas marché entre vous deux. Il est trop d'histoires qui se terminent au moment où elles auraient dû commencer, mais celle-ci n'en est pas une. Tu aurais été un boulet à sa cheville musclée, tu ne lui aurait rien apporté, rien de bon en tout cas...
Mais Elaïa...
Elaïa, c'est différent. Elle a besoin de toi, et tu peux être cet homme-là, ou tu apprendras à le devenir, petit à petit. Tu lui apportes au moins un peu, peu par rapport à ce qu'elle t'apporte à toi, mais c'est déjà un début. Pour elle, tu es quelqu'un. Tu hoches la tête, la tension dans tes muscles dorsaux soulagés par le massage qu'elle vient de te faire. Oui, elle est impressionnante. Cependant, là, tout de suite, tu souris, parce qu'elle passe ses doigts sur ta cheville et que cela te chatouille un peu. Jamais tu n'avais laissé qui que ce soit te toucher la cheville. En fait, jamais personne n'avait spécialement eu l'autorisation (ni la volonté) de te toucher.
Et puis elle est là, très près... Tu avales ta salive. Ces mots, ses mots. Elle n'y croit pas elle-même. Nous sommes âmes-sœurs. Oui ? Non, ce n'est pas possible. Personne n'a pu prouver le fait que nous puissions avoir une seconde âme-sœur. Déjà, rencontrer la sienne est une légende, mais en rencontrer une seconde est absolument impossible... Surtout Elaïa. Nous sentons, au fond de nous, que ce sera très compliqué de la laisser aller après cette journée. La dernière fois que tu as laissé ton âme-sœur partir, tu ne l'as plus jamais revue, et c'était un véritable traumatisme dont nous sortons tout juste aujourd'hui.
Tu hoches encore la tête, le regard un peu perdu, avant de mimer quelque chose avec ta bouche, dans un souffle, tu murmures.
Pas...possible...
Ce sont les premiers mots que tu souffles de ta bouche. Cela sonne étrangement, d'ailleurs. On dirait un enfant qui essaie d'imiter quelqu'un qui essaie de mimer les mots dans une langue étrangère. Tu redresses les yeux sur elle quand elle te parle d'ange gardien. Toi, son ange gardien ? Ce serait... Tu es ravie qu'elle te voie ainsi. Il faut que tu sois fort pour elle. Les mots te viennent, comme une vague, tu as tant à dire, et trop peu de moyens pour y parvenir. Tu tends la main vers un crayon qui n'est pas là, tu fais tomber quelque chose du même mouvement.
Elle est si proche, elle te touche le visage, elle a besoin de cette proximité. Nous en avons besoin aussi.
Elle exprime toutes ses questions et toi, tu ouvres la bouche pour répondre, mais ne peux qu'avaler ta salive dans ta gorge douloureusement malmenée par tes émotions. Bon, une question après l'autre. Tu te redresses et prends ton carnet, du moins, tu essaies, parce que tu trébuches. Tu jettes un œil à Elaïa et tu te dis que tu lui apprendras la langue des signes, ce sera beaucoup plus rapide. Et puis tu te recentres sur ton carnet. Tu es toujours torse et pieds nus, mais peu t'importe en cet instant. Tu commences à écrire quelque chose qui sera long. En un sens, tu es ravie de ce petit temps de latence, parce que cela te permet d'exprimer convenablement ce que tu souhaites dire. Tu peux même rectifier certains mots. L'écriture est erratique, mais au moins, on comprend l'essentiel quand tu tends le carnet à Elaïa.
J'ai déjà rencontré mon âme-sœur, quand j'avais seize ans. C'est devenu officiel à mes dix-huit ans. Et le jour de mon anniversaire, la mort l'a emporté, un accident de voiture, ses parents se sont disputés à mon propos durant le trajet, ils n'ont pas fait attention, ils ont survécu... Pas lui...
Oui, il s'agissait d'un homme...
J'aimerais que nous parlions, du moins j'aurais aimé. Mais je n'ai pas envie de devoir me transformer pour cela. Le perroquet ne perçoit pas les mêmes choses que moi. J'ai su que ce serait toi. C'est comme si cette période de deuil étendue m'avait laissé le choix, ou plutôt t'avait laissé le choix. Je suis quelqu'un d'abimé, de fragilisé, mais j'ai envie d'être fort pour toi.
Tes yeux ne peuvent plus la regarder alors qu'elle découvre ce que tu lui as écrit. Tu te trouves d'ailleurs un certain talent pour cela, un talent que tu n'avais jamais perçu auparavant.
Statut civil : CélibataireMarque : Marque illisible autour de la cheville, en spiraleAnimal : Black Palm CockatooGif : Occupation(s) : Batteur/Musicien
Leurs Marques sont inscrites sur la peau l'un de l'autre, et pourtant Elaïa a du mal à y croire véritablement.. Il semblerait qu'elle ne soit pas seule à être un peu perdue quand elle voit Sad s'agiter un peu et comprendre ce qu'il tenter d'exprimer.
"-Pas possible? Pourquoi?"
Il a l'air comme hébété.. Elaïa s'en inquiète en l'observant qui fait mine de récupérer son crayon... Faisant tomber cette fichue bouteille encore une fois à terre. La brune la ramasse et la remet au centre de sa desserte qu'elle ne chute plus. Et Sad se lève, va récupérer son carnet.. Elaïa ne le presse pas, et le laisse agir. Il semble avoir besoin de réfléchir et d'encaisser... Ses mains s'agitent sur le carnet, elle voit vaguement les lignes s'empiler les unes à la suite des autres. Il exprime ainsi ce qu'il ne peut dire.. Et ce qu'elle ne peut comprendre par signe.. C'est.. Frustrant.
Ce n'est plus une simple curiosité qui prend Elaïa... Mais une vraie nécessité.
"-Pourras-tu m'apprendre à signer? Ca t'éviterait de traîner toujours un carnet et un crayon à portée de main... C'est dur d'apprendre? "
Elaïa parle d'une voix douce, l'observant sans s'approcher alors qu'il écrit ce qu'il ressent, qu'il répond sans doute aux questions posées. Ces Marques.. Les lient irrémédiablement l'un à l'autre, ça, Elaïa l'a compris. Elle se souvient des ragots, des rumeurs.. Personne ne lui a vraiment expliquer en quoi cela consistait.. Et c'était une chose qu'elle avait toujours craint par le passé. Etait-ce si terrible?
Finalement Sad tend son carnet à la brune qui le récupère et lit soigneusement chaque ligne et chaque mot qu'il a marqué sur la feuille de papier. Que.. Elle relève ses iris vers lui après la lecture.. Cette barrière de langage était vraiment très frustrante.
"-Tu as déjà connu cela.. Pourtant nos Marques sont bien échangées, non? Alors.. Peut être qu'une seconde chance est possible, pour peu que l'on soit.. Prêt, émotionnellement à rouvrir un nouveau chapitre? A aimer à nouveau? Je n'ai jamais connu cela pour ma part. Je ne sais comment y réagir.. Si ce n'est que je suis heureuse et rassurée que ce soit toi.."
Sad avait connu l'amour et l'avait perdu dans la foulée en se découvrant lié.. C'était terrible à se représenter et la brune relu les derniers mots.. Avant de remarquer l'attitude de l'homme qui se détourne pendant qu'elle lit ce qu'il a écrit..
"-Hey
Doucement, elle vient de ses mains rechercher le visage de son ami pour qu'il reporte son attention sur elle. Elle n'aime guère le voir ainsi.. Et souhaite le rassurer avant tout.
"Rien ne nous empêche de parler maintenant, Sad. J'ai tout mon temps.. Et si écrire tout le temps t'ennuis, on trouvera à compenser. Nous sommes tous les deux abîmés par la vie tu sais? Mais il semblerait que l'on se soit trouvé au moment où nous étions chacun prêt à aller de l'avant. Je t'ai un peu parlé de mon passé. De ce maquereau qui m'a retrouvé et ne me lâchera pas. J'ai un lourd passé derrière moi tu sais? Ce n'est pas moi qui te jugerais ou te dénigrerais sur les épreuves que tu as pu vivre. Si tu as besoin de temps et d'espace pour y réfléchir, alors c'est OK. Je ne veux pas te mettre en danger avec mes ennuis. Ca c'est certain.. Pour le reste.. Nous avons le temps d'apprendre à nous découvrir, à nous parler non? Nous serons fort ensemble. L'un avec l'autre, l'un pour l'autre. "
Une seconde âme soeur pour lui... Elaïa comprenait sa surprise. Déjà une, c'était difficile à imaginer.. Alors une seconde chance de connaître cette singularité.. Elaïa se mit en mouvement pour rejoindre la porte d'entrée, plaçant la pancarte sur "FERME" et vérouillant la porte, s'assurant d'un regard vers le plafond que les lumières des caméras étaient bien disctinctes et retourna auprès de son désormais âme lié..
"-Pas d'autres RDV pour aujourd'hui. Que dirais-tu de venir nous poser chez moi? Ce serait peut être plus.. Agréable, chaleureux que simplement parler ici? Si tu as des questions, poses les moi, j'y répondrais. Sur mon passé, sur maintenant.. Sur tout ce que tu veux... Ca pourrait être l'occasion.. Que j'apprenne quelques signes? Ca te faciliterais la tâche, non? Pour cela, c'est à moi de m'adapter à toi. Et ça me serait utile ici de savoir signer... Sauf.. Si tu as d'autres engagements ou occupations pour ta journée?"
Elle appréciait sa présence, depuis son irruption chez elle à se chamailler avec Hermès... Et rechignait à le laisser partir alors qu'il semblait avoir du mal à encaisser le choc. Elle se refusait à le brusquer, alors qu'elle ressentait un besoin de contact, de le rassurer.. Elaïa savait soigner les corps cabossés par la vie, à remonter le moral et surmonter des traumas.. Saura t-elle rallumer cette flamme en lui? Lui redonner foi et force en lui même? En un tel lien?
"-Tu pourrais rester dîner, et... Rester dormir? Enfin.. Si tu veux..
Et pourquoi pas lui donner un aperçu de ce qu'est ce massage spécial qu'elle réserve à quelques cas sélectionnés avec soin.. S'il lui apprend à signer, il était logique de l'avis de la brune de lui faire découvrir quelque chose de spécifique de son côté. Un échange de compétence, et un pas vers l'entente? S'il le voulait. Si son âme soeur premier était un homme.. Comment vivrait-il que cette fois ce soit une femme? Il disait savoir que c'était elle depuis le début.. Ils avaient beaucoup à apprendre et partager, tous les deux.
Statut civil : CélibataireMarque : "On ne ment qu'avec des mots", le long de sa cambrure de reins.Animal : Un animal? Elle est propriétaire d'un perroquet Gris du Gabon, un beau parleur nommé Hermès.Occupation(s) : Masseuse Tantrique - Elle soulage les maux de l'âme et du corps par ses massages et soins bien-être .
J'ai été touché par ton geste
Tu ne veux pas la faire souffrir... Non, tu ne veux pas. L'idée même te terrorise, et tu sens tes muscles se retendre les uns après les autres à la simple caresse pour cette idée. Tu lui expliques que tu as déjà rencontré l'âme-sœur, et tu te sens mal d'en rencontrer une autre. Tu as fait ton deuil, tu le sens, mais tu n'as pas voulu le faire. Tu t'es accroché à lui, malgré toi, malgré tout... Et puis tu te demandes si la situation aurait été inversée, aurais-tu accepté qu'il aille avec quelqu'un d'autre ? Oui, évidemment, la réponse est oui. Cette idée, elle est dans ta tête depuis très longtemps, il ne restait plus qu'à la formuler, y être confronté pour de vrai. Depuis quand cette marque est-elle là, sur ta cheville. Pendant un instant, tu crains que ce ne soit qu'un effet de ses mains sur ta peau qui l'ai fait apparaître. Peu importe, c'était une chose que personne n'avait jamais faite. Tout le monde se méfie de toi ou ne t'adresse pas la parole sous prétexte que tu ne peux pas parler. Elle, non. Avec elle, c'est... logique...
Quand elle te fait sa demande, tu commences à bouger les mains pour traduire en signe ce qu'elle te dit. C'est la manière la plus simple d'apprendre. À partir de maintenant, chaque fois qu'elle te parlera, tu signeras. Ainsi, si elle veut apprendre un mot ou un terme en particulier, elle n'aura qu'à te le dire. C'est certain qu'avec ta sœur, tu n'as pas ce problème. Rapidement, tu te dis que tu ne vas jamais autant signer que pendant les jours qui suivent.
Est-elle déçue que tu aies déjà rencontré l'âme-sœur ? On le serait à moins, c'est certain. Mais... Non, tu ne détectes aucune forme de reproche ou de tristesse. Oui, tu es prêt, tu ne savais pas que tu l'étais jusqu'à présent. Finalement, tu hoches la tête en souriant sincèrement. Cette page est tournée, cette histoire est terminée. Enfin non, pas terminée, mais elle était un prélude à ce qui t'attendait. Elle vient aussi avec de très lourds bagages, des bagages que vous allez porter tous les deux. Elle te demande si tu veux prendre de la distance, tu secoues la tête. Tu as déjà pris de la distance avec ton âme-sœur, plus jamais ça, plus jamais. Quand elle finit sa phrase, tu te sens très émotif et tu étends les bras pour poser les mains de part et d'autre de son visage.
Elaïa est de ce genre de personne qui n'aiment pas le conflit, qui n'aiment pas se créer des problèmes inutiles. Tu le lis dans ses yeux, elle ne te rejette pas, elle t'inclut dans sa vie. Tu lui en es silencieusement très reconnaissant. Tu hoches la tête à son invitation. Tu te rends compte que tu as totalement oublié de signer pour elle depuis quelques phrases. Tu reprends tranquillement pour qu'elle apprenne à mesure. Tu secoues la tête, pas d'autres occupations...
... Et elle te propose de rester pour la nuit. Cette fois, tes gestes s'arrêtent. Aurait-elle une confiance aveugle en toi ? Ou alors, elle a besoin de protection ? Ou encore... Elle apprécie ta présence ? Peu importe la raison au fond. Tu signes, lentement, très lentement.
Je veux.
Tu as hoché la tête en même temps. Puis, tu t'es levé pour remettre ton haut et reprendre tes affaires pour la suivre dans un appartement que je connais très bien. À travers tes yeux, tu n'as pas le même ressenti, tu te fiches pas mal de la hauteur sous plafond et des perchoirs potentiels. Tu t'intéresses alors à la déco fine et travaillée. L'endroit est agréable, chaleureux, et tu pioches dans ton sac une cacahuète que tu tends sans peur à Hermès. Il est très intrigué, ne comprenant pas qui est cet étranger inconnu au bataillon qui lui offre un tel trésor comme ça, sans préambule, sans même balancer un "Oh, tu as un perroquet, il est beau ! Il parle ? Coco, tu parles ?". Non, toi, juste, tu lui donnes une cacahuète, et il s'est penché pour te toiser, mais a finalement saisit la friandise délicatement.
Ç'aurait été un Eclectus, tu l'aurais mis dans ta poche direct ! Mais bon, les gris du Gabon sont plus timorés. Finalement, tu reprends ton carnet.
Je veux bien que nous parlions. Écrire ne me dérange pas même si j'écris plus vite avec un clavier et un écran. Qu'est-ce que tu aurais souhaité pour cette relation ? Tu ne l'avais vraiment pas envisagée ? Est-ce que tu as des choses dont tu aimerais me parler ? Des choses que je ne dois surtout pas faire ? Je sais que c'est une question qui sera difficile à répondre pour le moment, mais tu n'as pas à me dire de suite. Tu peux prendre le temps d'y réfléchir.
Maintenant qu'elle est là, devant toi, jamais elle ne t'avait parue plus jolie qu'en cet instant, n'est-ce pas ? Pas de cette beauté plastique, non, tu penses à un charme beaucoup plus profond.
Statut civil : CélibataireMarque : Marque illisible autour de la cheville, en spiraleAnimal : Black Palm CockatooGif : Occupation(s) : Batteur/Musicien
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