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Qui suis-je pour vous ?
Ft  @Camélia Deauclaire
14 avril 2023

À peine est-elle partie qu'elle me manque déjà cruellement. C'est impressionnant comme je pouvais trouver cette phrase niaise auparavant, et la comprendre tout à fait à présent. J'ai passé 48... 49 ans sans elle, et j'ai l'impression que le temps n'est plus le même. Oui, c'est cela, je me sens incomplet, comme si elle était partie avec quelque chose de moi, et que j'avais gardé quelque chose d'elle qu'il me tarde de lui apporter à nouveau. J'ai du mal à me concentrer sur mon autre patient, un homme pourtant assez sympathique, mais que je trouve inintéressant malgré moi. Il est arrivé tard, et le rendez-vous a été très efficace. C'est quand je lui annonce qu'il aura certainement des douleurs à son genou dans la soirée que je me fige, provoquant la panique de mon pauvre patient...

... Je n'ai pas dit à Camélia qu'elle aurait peut-être des sensations étranges au niveau de son dos, et de ses épaules, et je ne l'ai même pas prévenue. Certes, je la vois tout à l'heure, et il sera bien assez tôt, mais je me demande tout de même à quel point ce lien peut me chambouler pour que je sois à ce point devenu non professionnel. Et puis je pense à ce que nous avons fait, sur cette même table, et un frisson me parcourt tout le corps, comme une décharge électrique d'une telle intensité que j'en entends mon cœur battre.

"Monsieur, est-ce que tout va bien ? ?"

Sur le point de répondre que non, tout ne va pas bien, nous vivons dans une société un peu trop capitalisante, et il y a de plus en plus de dérèglements climatiques chaque année... Je comprends enfin la question.

"Votre genou va très bien. Vous allez ressentir des tiraillements d'ici à 6 heures. Évitez de vous maintenir debout statique pendant tout le temps de la douleur. Vous pouvez marcher, monter des escaliers vous fera du bien, mais restez tranquille si vous le pouvez."

Ma secrétaire m'envoie un buzz pour m'annoncer son départ en prenant la voix d'une petite fille et en disant "J'ai fini mon travail... est-ce que je peux rentrer chez moi, maintenant, s'il vous plaît ?" je la congédie sans sourciller, ce qui ne manque pas de l'étonner. Non, elle n'a pas réussi à me perturber pour ce soir, je le suis bien assez. Mon visage est neutre malgré ses pitreries, et il me semble que cela l'agace un peu. Je sais que demain, j'aurais sans doute droit à une double dose.

Je range mes affaires, et rentre chez moi en bus et au petit trot. Dans l'entrée de mon appartement, je constate que mon intérieur est propre mais... presque bordélique. Je le vois d'un œil neuf et je me rends compte d'à quel point j'ai vécu seul trop longtemps et que j'ai vraiment ma propre logique. Je reste une minute de trop, à me demander si je ne devrais pas faire un brin de rangement. Puis je me déshabille et saute dans la douche. Moins de dix minutes plus tard, je suis propre, sec, et habillé d'un costume noir pour mon rendez-vous. Je sais qu'il n'est pas de la dernière mode, mais j'ai toujours trouvé que les habits désuets m'allaient mieux. Une nouvelle hésitation de quelques secondes avant de décrocher le téléphone pour réserver une table. Je suis si nerveux qu'il faut que je répète plusieurs fois ma requête avant que la personne ne la comprenne. Elle s'amuse de l'heure (à savoir 19h42) et me dit que c'est noté, en outre, elle me dit que j'aurais droit à une réduction.

Le bus déambule paresseusement jusqu'au centre-ville et quand j'en descends, je me fige à nouveau, pétrit d'un énorme doute : dois-je lui amener des fleurs, ou quelque chose du genre ? Un cadeau ? Cette hésitation-là me dure une dizaine de secondes avant que je ne me fasse bousculer par quelqu'un. J'entre dans un magasin que j'affectionne particulièrement, et en ressors quelques secondes plus tard avec une peluche de poney sous le bras.

Finalement, je suis sur les lieux et ralentit mon pas, juste pour le plaisir d'y être à l'heure pile. Mon calcul se révèle exact quand mon premier pas dans la rue St Paul coïncide parfaitement avec l'enclenchement du 19h37 de ma montre. J'inspire et expire de satisfaction avant de chercher la femme de mes pensées du regard, mon autre moitié.

Est-elle ponctuelle ? Aime-t-elle se faire désirer ? Quelle que soit la réponse, je sens que je vais l'adorer.

Dim 23 Avr 2023 - 17:49
Baltazar Pájaro
Baltazar Pájaro
Pro-animorphe
Pseudo : Shenzy
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Date de naissance : 14/04/1974
Age : 50
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  • Je l'ai trouvée

Statut civil : Epris
Marque : Sous la plante des pieds, "Believe in the dreams you got"
Animal : Gypaète barbu
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Occupation(s) : Osteopathe


Je me regarde dans la glace de ma salle-de-bain. La robe verte à volants que j’avais enfilée ressortait d’autant plus contre ma peau légèrement plus sombre. Je n’avais jamais su la mettre. Trop habillée et peu pratique pour une journée en librairie, trop flash pour les dernières soirées auxquels j’étais invitée et trop habillé pour une soirée entre amis. En bref, ce soir était la première soirée où je pouvais me permettre de sortir cette robe. Où j’avais envie de sortir cette robe. Je pris une grande inspiration. Tout allait bien. On s’était envoyé en l’air dans son cabinet, que pouvait-il y avoir de gênant dans un repas ? Un rapide coup d’œil à ma montre me confirme que je suis dans les temps mais que je ne dois pas trainer. Je suspends mon geste et tourne mon poignet : la marque est là. Noir sur peau mat. Je passe le pouce de ma main gauche dessus. Elle ne ressort pas sur la peau. Rien au touché n’indique qu’elle est là. Ce n’est qu’avec mes yeux que je peux m’assurer qu’elle est là. Qu’il est réel. Qu’il sera là ce soir.

Un sourire fleuris sur mes lèvres alors qu’une larme d’émotion coule le long de ma joue. Si seulement mes grands-parents étaient encore là. J’adorerais leur raconter. C’était si inattendu et rare comme lien. Si précieux. Et j’avais le privilège de vivre ce genre de choses. Je me ressaisis et me dirige vers l’entrée pour prendre mon manteau. En mettant ma veste je me crispe un peu et fait bouger mon dos. J’avais quelque crampes comme des sortes de courbatures. Vus notre ébats tout à l’heure, plus précisément la position, je me doutais que ça n’était pas ça. J’espérais que mes douleurs de ce matin n'étaient pas sur le point de remonter. En sois j’étais en la compagnie idéale si c’était le cas. Mais j’espérais vraiment ne pas revenir au même état que ce matin. J’avais envie d’avoir l’occasion de découvrir qui était cet homme. Docteur Baltazar Pájaro. Je ne savais même pas comment on prononçait son nom de famille. Je fis rouler une dernière fois mes épaules, avant de me mettre en route. Je ne voulais pas être en retard.

Je me fais violence sur la route pour me concentrer sur la conduite. Arriver en un morceau devient subitement ma priorité et elle surpasse même mon envie de le revoir. Le revoir n’est possible que si je roule prudemment. Alors je le fais. Je me gare proche du restaurant. Je prends une dernière inspiration et je me mets en route. Je serre mon manteau autour de moi et presse le pas, poussée par l’envie de le revoir. Cela devient presque obsessionnel. Mon cerveau me renvois des souvenir de nos ébats, du son de sa voix, du touché de sa peau, de son odorat mais c’est comme une personne assoiffée qui ne pense qu’à boire un verre d’eau fraiche et désaltérante.

Ce n’est que quand je l’aperçois dans la foule du soir que mon cerveau se met en veille, que je respire plus calmement et que mon corps se détend. Il est là. Il est là ! Un sourire fleuris sur mes lèvres et je m’approche de lui.

« Bonsoir. »

Je suis plantée là devant lui, incapable de détacher mon regard de lui. Il a troqué sa blouse blanche contre un costume vintage et j’avoue que l’attention est appréciée. Je ne sais absolument pas où il veut m’emmener alors je reste juste … debout face à lui… Comme une idiote.

« Je n’ai pas arrêté de penser à vous depuis tout à l’heure. »

Et voilà que je me mets à parler comme une idiote.
Dim 23 Avr 2023 - 21:06
Camélia Deauclaire
Camélia Deauclaire
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Qui suis-je pour vous ?
Ft  @Camélia Deauclaire
14 avril 2023
Je la sens plus que je ne la vois. Je n'ai jamais été à l'aise dans la foule, mais elle semble, par sa simple présence, écarter tout le monde. Leur bruit de pas s'estompe, les voitures dans la rue ne vont plus aussi vite, l'éclairage n'est plus aussi agressif. Elle se présente à moi, et ses lèvres forment un mot poli avec sa voix que je ressens autant que je l'entends.

C'est impressionnant, toute mon adolescence, je l'ai passé à savoir comment charmer, séduire, connaître ce qui plaît aux femmes en ayant cette certitude absurde que ce qui marche avec l'une marche nécessairement avec une autre. On m'a assourdi à coup de leçons que c'était toujours à l'homme de faire le premier pas et qu'il se devait d'être toujours protecteur, viril, et parler plus fort, ou gagner toujours plus d'argent. Actuellement, je suis là, planté devant une femme absolument divine, et je suis incapable de dire le moindre mot. Toutes ces semaines de leçon acharnées, tous ces mois d'observations, tout cela est emporté par ma panique au moment où j'en ai le plus besoin.

...Ou pas...

Parce que je pense, ou plutôt, j'espère secrètement que Camélia n'est pas une femme qui se laisse séduire à coup de conventions sociales ou de facilités. Cette idée me détend immédiatement, et je me rends compte que je n'ai pas dit le moindre mot depuis plusieurs longues secondes.

"C'est pour vous."

Je lui tends la peluche de poney, très maladroitement, presque à bout de bras. J'aurais aimé que tous ces gens ne soient pas là, j'aurais aimé l'embrasser. Mon regard se pose sur ses lèvres. J'aurais eu le droit de faire cela ? Son baiser à la fin de notre consultation est un souvenir auquel je n'ose presque pas revenir de peur de l'abimer à force d'y penser. Puis, je prends une grande inspiration parce que j'ai oublié de respirer.

"Je suis navré, moi aussi, j'ai pensé à vous, mais là, les gens me rendent un peu nerveux, je voulais aussi vous dire que vous risquez de ressentir des tiraillements dans votre dos, c'est parfaitement normal, certains patients comparent cela à des courbatures, d'autres à la sensation d'un massage un peu trop appuyé, mais vous n'avez pas à vous en..."

J'ai pas pensé à respirer... Je me penche un peu en avant pour reprendre un rythme de respiration normale et lève un index en l'air pour demander un petit instant de répit afin de reprendre ma respiration.

"Allons-y."

Je l'amène jusque devant le restaurant où j'entre avant ma compagne en lui tenant la porte. Très peu de gens le savent, mais la galanterie veut que l'homme précède la femme au restaurant. Le serveur me regarde et avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit, je m'excuse platement de mon retard. Il jette un œil surpris à l'horloge qui vient d'afficher 19h43. Il s'apprête à me conduire quand il voit Camélia à ma suite. Il me regarde, la regarde, me regarde à nouveau...

"Vous êtes deux ?"

J'acquiesce d'un signe de tête. C'est vrai que jamais je ne suis venu accompagné ici, ni nulle part d'ailleurs. Je comprends sa surprise et cela m'amuse un peu. La lumière est tamisée, comme j'aime, et nous arrivons dans une alcôve tranquille, comme j'aime. C'est amusant comme Camélia ne compte pas dans ma gêne que j'ai des autres, bien au contraire, je me sens plus fort pour affronter le monde quand elle est là. Une fois seuls, je me sens d'un coup beaucoup plus calme. Je la regarde dans les yeux avant de me dire qu'il faudra peut-être que je me fende de quelques explications.

"C'est un Japonais qui est venu faire des études de cuisines en France dans le but d'ouvrir un restaurant français au Japon. Finalement, il est venu ici, au Canada, et il a adoré Montréal au point d'ouvrir un restaurant typiquement japonais ici. Ils ne servent que très peu de sushis, mais le fait de bien manger est tout un art... Par contre, leur carte est assez restreinte. Je..."

Des explications sur un comportement étrange seraient sans doute plus appropriées que des explications sur l'endroit.

"...Je me sens bien ici, parce que je n'aime pas la lumière vive, ou les sons forts, ou les bavardages de politesse..."

C'est assez peu flatteur pour moi, j'en conviens.

"Je préfère les discussions profondes et connaître les gens réellement plutôt que d'avoir des politesses de surfaces."

J'allonge mes bras pour poser mes mains sur la table.

"J'aurais aimé vous poser quelques questions, n'hésitez pas à me dire si vous ne voulez pas répondre, ou si vous les trouvez étranges. Naturellement, je répondrai à tout ce que vous voulez en retour."

Mes doigts s'écartent sur la table avant de se détendre un peu.

"Pour commencer, est-ce que vous êtes actuellement dans une relation avec quelqu'un d'autre, et est-ce que la peluche vous plaît ?"

Lun 24 Avr 2023 - 17:41
Baltazar Pájaro
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On est là, l’un face à l’autre sans qu’il ne dise un mot. Si au début j’en profite pour examiner les traits de son visage et son regard, quelques peurs reviennent. Est-ce qu’il regrette ? Est-ce que maintenant que nos émotions sont plus stables il ne veut pas de ce lien ? Est-ce que le fait que j’ai avoué avoir pensé à lui le met mal à l’aise ? Sa voix coupe mes interrogations et je cligne quelques fois des yeux avant de baisser le regard sur la peluche qu’il me tend. Surprise un « oh » s’échappe de mes lèvres. Je m’empare de la peluche délicatement. Je n’ai pas spécialement d’affinité avec les chevaux ou de souvenirs d’enfance sur leur sujet, mais instantanément je tombe amoureuse de cette bouille et du touché doux et réconfortant de la peluche. Je la prends contre moi et relève mes yeux vers lui, émerveillée. Mes mots sont soufflés.

« Merci beaucoup. »


Je suis enchantée qu’il ai pensé à me prendre quelque chose. Et même si ce n’est pas quelque chose de recherche ou de 100% moi, la pensée et l’intention y sont. C’est tout ce qu’il me faut pour fondre face à cet homme, me donnant l’impression d’être une étudiante en admiration face à son professeur d’anglais. Quand il reprend la parole je le sens crispé et m’en inquiète immédiatement. Je le scrute alors qu’il parle rapidement, sans reprendre son souffle. Je m’apprête à l’interrompre tendant déjà mon bras pour ce faire, pour le lui faire remarquer justement… Quand il s’interrompt de lui-même. Je le regarde reprendre son souffle et évalue un peu son attitude. Pas que je le juge, mais j’essaye de le comprendre et instinctivement une part de moi veut l’aider, le faire se sentir à l’aise et heureux. Je ne relève pas son speech, notant juste les informations concernant les courbature et hochant simplement la tête quand il me dit d’y aller. Je lui souris, espérant apaiser d’éventuelles angoisses avec ce geste. Instinctivement j’aurais adoré passer mon bras dans le sien pour me laisser guider, mais je ne sais pas si ce genre de geste relève de notre lien, ou juste de mes rêves et envies personnelles. De plus je ne voudrait en rien accentuer son malaise…

L’entrée dans le restaurant est … étrange ? Si les manière de Balthazar sont exquise le regard et la question du serveur me prennent de cours. Je ne laisse cependant rien paraitre et me contente de noter tout cela mentalement. J’ai l’habitude avec mes clients de tirage, de noter mentalement, de dresser des profils et d’essayer de comprendre la source de leur gestuelles ou réaction. Oh pas parce que je suis charlatane, mais parce beaucoup refusent à dire ou à s’ouvrir la première fois et que sans un peu de forçage le tirage resterait superficiel et incomplet. Et je refuse de faire payer les gens pour un service incomplet. En attendant nous reprenons notre route et je note le côté intimiste et calme de ce restaurant. On dirait un cocon loin des foules et des brouhaha quotidiens. Si d’un côté cela me met à l’aise, d’un autre je suis aussi un peu intimidée. Ce genre de lieu est propice à une mise à nu. Figurative cela va de sois. Et je ne sais pas si, après tant d’années à polir et renforcer ma carapace je saurais être à la hauteur… Angoisses et peurs. Encore.

Heureusement la voix de Balthazar me tire de mes pensées et m’encre dans le moment présent. J’écoute avec intérêt son histoire, notant qu’il devait vraiment venir ici souvent s’il connaissait l’histoire du chef et que le serveur se permette une remarque à voix haute sur sa compagnie. Cependant l’histoire du restaurant n’est qu’une introduction et je comprend que c’est sa manière de se lancer pour arriver a des informations plus personnelles. J’écoute avec un pincement au cœur cet home expliquer ses préférences en terme de conversation et cette simple information m’aide à dénouer un nœud en moi. Je n’ose pas répondre de peur de l’interrompre ou de dire le mot ou la phrase qui le bloquera ou pire, le braquera. J’apprécie tellement son ouverture vis à vis de moi que je ne veux en rien l’entacher. Je hausse un sourcil et hoche la tête quand il me dit avoir des questions, donnant un accord silencieux au fait d’y répondre. Et quand ses questions fusent je suis surprise de leur enchainement mais m’interdit d’y rire. Il est adorable. Mais je commence à entrevoir l’homme derrière la façade et je me dit que je ne suis pas la seule à avoir des peurs et angoisses dans notre duo.

Je suis sur le point de répondre, avec un semi empressement quand le serveur arrive pour les boissons. Je le regarde surprise, ayant un peu exclus nos environs, avant de me retourner vers Balthazar.

« Oh, je prendrais ce que monsieur me conseille. Je suis sur qu’il a d’excellent goûts ! »


Je lui sert un sourire chaleureux avant de le laisser passer commande. Lorsque le serveur est partit je me penche légèrement vers la table, y croisant mes mains à plat devant moi, me faisant violence pour ne pas jouer nerveusement avec elles. D’abord le rassurer.

« Non, je ne suis pas en couple. Et oui, j’apprécie énormément la peluche. Elle est extrêmement douce. Merci beaucoup ! »

Ensuite aborder quelque chose d’autre.

« Balthazar… » son nom roule agréablement contre ma langue. Beaucoup trop agréablement. « Je ne veux pas que vous soyez mal à l’aise ou que vous vous forciez à subir une situation. Je suis d’avis que chacun à totalement le droit d’aimer ou de ne pas aimer des choses et je ne veux pas que vous vous sentiez mal à l’aise ou jugé si jamais vous partagez ces choses avec moi. »

Je pose sur lui un regard tendre et encourageant. Je voulais qu’il soit à l’aise. Qu’il s’ache que ce n’était pas grave s’il n’aimait pas les foules ou les endroits bruyant. Après tout, moi-même je préférais le calme aux bruits.

« Je suis extrêmement touché que vous m’emmeniez dans un endroit où vous vous sentez à l’aise. Je suis sûre que le repas sera délicieux ! Surtout avec un chef aussi appliqué que vous m’avez d’écrit. »

Le serveur revient avec nos boissons et je le laisse installer le tout avant de reprendre.

« Et vous, vous avez quelqu’un ? Est-ce que vous… »

Un sourire un peu triste fleuris sur mes lèvres et je cherche un instant la meilleure façon de formuler les choses avant de décider de juste sauter dans l’eau froide.

« Est-ce que vous auriez aimé que ce soit quelqu’un d’autre que moi ? »

Inconsciemment ma main s’était posée sur mon poignet, cachant ma marque et la frottant en même temps. J’espérais que notre lien serait assez fort et mon esprit d’observation assez aguerrit pour voir s’il me mentait. Je préférais vivre avec des vérités douloureuses que de me bercer d’illusions brumeuses.
Mar 25 Avr 2023 - 10:28
Camélia Deauclaire
Camélia Deauclaire
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Date de naissance : 23/07/1975
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Qui suis-je pour vous ?
Ft  @Camélia Deauclaire
14 avril 2023

Je pose ma question, et retiens mon souffle. Au moment où ma douce compagne allait répondre, notre espace est soudainement rempli par un serveur. J'attends que Camélia commande en essayant de me rappeler comment on respire quand elle esquive cela de manière magistral. Elle me lance un regard que j'essaie de déchiffrer. Compassion ? Défi ? Amusement ? Cela ne me perturbe nullement car j'avais préparé ma réponse depuis qu'elle m'avait parlé de thé. Je ne consulte même pas la carte et répond d'une voix posée, polie, et donc parfaitement calculée.

"Très bien… alors nous prendrons votre thé le plus commandé en seconde fois, après que les gens y aient déjà goûté. S'il vous plaît."

Le serveur semble savoir de quoi je veux parler. Il prend efficacement la commande et s'en va. J'apprécie ce restaurant pour le peu d'élévation de sourcil que j'obtiens en réponse à une demande concrète et précise. Néanmoins, cela ne m'empêche pas de fusiller le dos du serveur du regard pour avoir osé nous interrompre. Ce n'est pas sa faute, bien entendu, mais j'ai la sensation que je ne vais pas tenir beaucoup plus longtemps sans savoir. Heureusement, elle ne joue pas avec mes nerfs et pose ses mains sur la table, exactement comme moi, comme en miroir. Nous nous sommes rapprochés et sa réponse me fait avoir une brutale inspiration. Elle n'a personne, et elle a aimé mon cadeau. Tout va bien. Le serveur peut à présent revenir sans craindre que je ne compromette sa structure corporelle.

"Je vous en prie."

J'adore quand elle prononce mon prénom, il n'a ni l'accent espagnol, ni celui du reproche. J'ai l'impression qu'elle l'aime bien elle aussi mais je suis incapable de dire comment je peux arriver à une telle conclusion. Je suis tout à fait d'accord avec ce qu'elle me dit. Forcer les gens, ce n'est pas bien. Et puis je me rends compte avec un temps de retard qu'elle parle de moi, de nous. Je me sens touché parce que personne n'avait eu un tel égard pour moi auparavant.

"Camélia, j'aime être avec vous. Je suis bien conscient que cette phrase peut paraître anodine, mais si je n'execre pas la compagnie de mes semblables, je fatigue très rapidement à leur contact. Littéralement. Il faut que je réfléchisse à mes intonations, mes expressions faciales, que je prenne garde a ne pas sursauter ostensiblement au moindre bruit ou à ne pas grimacer à une lumière. Ce n'est pas votre cas. J'ai l'impression au contraire que vous me donnez de la force. C'est très inhabituel."

Je me rends compte de tout autre chose. Ma voix n'est plus monotone quand je lui parle. Sans que j'ai besoin d'y réfléchir, elle se pare de légères nuances, d'accents toniques. C'est un peu comme si, pour la toute première fois de ma vie, communiquer ne me coûtait aucun effort. Quand je repense à ce qui s'est passé entre nous -non sans ressentir un frisson-, je me dis que pour en arriver jusque là avec qui que ce soit, cela m'aurait coûté autant d'énergie que de préparation, de doutes et d'hésitations.

Finalement, sans pouvoir m'en empêcher, mes mains se trouvent et mes doigts se coulent les uns dans les autres. Mes pouces se rencontrent. Je suis curieux de sa prochaine phrase.

Je hoche la tête et pense à sourire à son enthousiasme. Le serveur arrive et comme promis, je le laisse tranquille. L'arôme du thé touche mes narines et je me sens apaisé. Il a l'air délicieux. Je n'aurais pas toléré la décevoir.

Camélia me pose une question, et hésite dans la formation pour le reste. Je l'encourage d'un hochement de tête. Sa question finale me laisse interdit. J'essaie d'entrevoir un double sens, en vain.

"Bien sûr que non !" Oui, confirmation, ma voix n'est plus monocorde avec elle. "Si cela avait été quelqu'un d'autre que vous, ça n'aurait pas été vous. Quel intérêt ? C'est une question vraiment très étrange."

Bien conscient de l'ironie de ma dernière phrase, je me laisse aller au fond de mon fauteuil, les doigts toujours noués les uns aux autres, mes yeux rivés dans ceux de Camélia, appreciant qu'un leger sourire soit venu de lui-même flotter sur mes lèvres.

Je prends une inspiration avant de poursuivre.

"Et pour finir de vous répondre, je suis avec quelqu'un, la plus agréable compagne qui soit." mon sourire s'intensifie, délicieusement naturellement "Je suis avec vous." puis, pour une raison étrange, je préfère préciser "il n'y a jamais eu personne d'autre."

Fier de mon petit effet, je me redresse soudainement pour servir le thé. Non mais quel impoli je fais…

"Pardon, je suis désolé. Vous le voulez nature, ou sucré ?"

Je porte la tasse encore un peu chaude près de mes lèvres.

"Sincèrement, je ne sais pas par où commencer… est-ce que vous avez…" mon assurance définitivement perdue pour le moment, autant me lancer dans des questions. "Quels sont vos rêves ? Vos peurs ? Qu'est-ce que vous aimez faire ? Que faites vous pour gagner votre argent ? Que savez vous du lien d'âme soeur ?"

Mes doigts s'écartent en un mouvement confus, comme pour m'excuser de mon tempérament empressé.

Mar 25 Avr 2023 - 14:01
Baltazar Pájaro
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Je laisse Balthazar commander le thé et me réjouissais d’avance d’y goûter et de découvrir de nouvelles saveur. Un peu comme un nouveau livre qu’on lit pour la première fois en ne sachant pas si on va accrocher ou non. Pour certains le fait de réaliser qu’on n’aime pas équivaut à un échec. Pour moi c’est une expérience de plus.  La conversation se poursuit alors et je réponds à ses questions… tout en osant poser les miennes sur la table. Sa réponse me touche et me fait froncer les sourcils d’inquiétudes à la fois. Doit-il réellement calculer tout cela quand il est avec les gens ? Surveiller chacun de ses mouvements ? C’est un tel soulagement de savoir que je ne lui inflige pas ça et qu’il peut être lui-même que je prends la décision silencieuse de toujours faire en sorte de l’amener dans des environnements qui lui permettent une telle liberté.  

Le serveur revient. L’odeur s’échappant de la théière en face de moi est délicieuse mais je n’ose me servir, trop préoccupée par sa prochaine réponse. Si le début de sa phrase me soulage, surtout en remarquant l’intonation qu’il y met, la fin de sa question me heurte un peu. Oh ce n’est pas lui qui me heurte. Mais vous voyez ce moment où vous êtes avec une personne qui vous accepte comme vous êtes et que vous réalisez à quel point vos cicatrices passées sont encore présentes et profonde ? c’est ce genre de heurt. Déjà, comment expliquer à cet homme que je descends d’une famille d’anamorphes ? Et comment, de manière concise expliquer que j’ai été mise à l’écart car je ne partageais pas la même qualité que les autres ? Peut-être qu’un jour prochain l’occasion se présentera. Mais je ne voulais pas gâcher une telle soirée en étalant mes peurs et mes craintes ainsi. Il y avait tellement plus heureux et agréable à aborder pour fêter notre rencontre.

Je note le changement d’attitude de Balthazar quand il se laisse aller dans le fauteuil. Pour quelqu’un qui avait été nerveux, tendu et précautionneux jusqu’ici je le vois se détendre et prendre de l’assurance. Au point de jouer légèrement avec mes nerfs sur la question des relations. C’était comme s’il était un autre et le même à la fois. Au moins il a la politesse de préciser qu’il n’avait jamais été avec quelqu’un d’autre. Chose qui me surprend autant qu’elle ne me rassure. Je me perds un instant dans ses yeux et sa posture, quand il se redresse d’un coup, reprenant ce visage inquiet qu’il avait abordé précédemment. Je me redresse aussi et le laisse me servir.

« Nature se sera parfait. Je ne rajoute que rarement du sucre. Merci beaucoup. »

Je pose la tasse devant moi, la touchant du bout des doigts en soufflant dessus légèrement, préférant laisser le breuvage refroidir avant de me bruler la langue. Je reporte mon regard sur lui et l’écoute. Le manque d’assurance ce fait à nouveau sentir dans ses hésitation et j’y associe une certaine timidité ? mais je le comprend, dans notre situation briser la glace est un peu … délicat au vue de ce qu’il s’est passé précédemment. C’est étrange de savoir qu’on est fait l’un pour l’autre, sans rien savoir de l’autre concrètement. Ce n’est pas quelque chose qui s’est construit au fil du temps ou qui a pu murir. Mais ce n’est pas pour autant que c’était désagréable.

« Dans la vie je suis libraire et tarologue. Et quant au lien d’âme sœur… Mes parents et grands-parents ont eu la chance de croiser la leur. Alors j’ai grandi avec leur récits. Plus tard je me suis intéressée à la littérature traitant de ce sujet. C’est fascinant le nombre de récits et de situations différentes qu’on peut trouver sur le sujet. »

Je baisse un instant le regard sur ma tasse avant de reprendre d’une voix légèrement tremblante :

« Quant à mes peurs, j’avoue ne pas avoir très envie de les exprimer ce soir. Elles sont malheureusement bien ancrées et beaucoup trop réalistes et risquent d’assombrir l’ambiance de la soirée. Et j’avoue que je préfère vous voir sourire. »

Je fais une légère tentative de sourire, voulant lui faire comprendre que ce n’est pas un reproche, avant de reprendre de manière plus enjoué, même si je dois un peu forcer sur l’intonation :

« J’avoue que je n’ai pas énormément de rêves. Je suis heureuse avec ce que j’ai aujourd’hui et je n’en demande pas nécessairement plus. Et vous ? A part être un brillant kinésithérapeute et un parfait gentleman ? Qui êtes-vous ? »

Je me suis penchée en avant, coudes sur la table et mon menton reposant sur mes mains jointes dans l'air. je suis si curieuse et à la fois ravie d'en apprendre plus.
Mar 25 Avr 2023 - 19:23
Camélia Deauclaire
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Qui suis-je pour vous ?
Ft  @Camélia Deauclaire
14 avril 2023

Nature elle aussi alors ? Pour une raison que j'ignore, j'aime découvrir cette nouvelle facette d'elle. C'est petit, c'est léger, Camélia ne prend que rarement du sucre, elle préfère son thé nature. J'aime bien aussi la délicatesse avec laquelle elle prend sa tasse. C'est amusant, car on dit que les gestes ne peuvent pas mentir. Ce n'est pas une science exacte, bien entendu, ce n'est d'ailleurs pas une science tout court, mais observez quelqu'un qui compte sa monnaie, quelqu'un qui range son portable dans sa poche, ou même quelqu'un en train de se garer, vous aurez une bonne évaluation de son état d'esprit, et si cette personne est délicate, ou non. On va dire que c'est pour cette raison, et cette raison uniquement que j'observe avec attention chaque phalange des mains de Camélia. C'est mon âme-sœur et je me dois de la connaître sur le bout des doigts, rien à voir avec une quelconque fascination étrange.

Une libraire, alors ? Je me redresse, vivement intéressé, mes yeux rencontrent immédiatement les siens. Et... Tarologue ? Cette nouvelle donnée est curieuse. Si je n'y connais strictement rien, cela n'est qu'une facette de plus que je vais me délecter de découvrir avec elle.

"Ah oui ? Je serais curieux de lire ça. Je n'ai jamais été un grand littéraire, ni très attiré par les tarots... jusqu'à maintenant. Vous m'apprendrez ?"

Elle ne veut pas me parler de ses peurs et immédiatement, je le prends mal. J'ai la sensation d'être indigne de ce genre de secret. Je me demande pourquoi elle ne me fait pas confiance... Puis je réalise qu'on ne se connait que depuis cinq heures et treize minutes. C'est sans doute un peu normal. Alors je hoche la tête. Malheureusement, les questions qui suivent sont dit sur un ton plus enjoué, mais je me sens toujours un peu maussade pour ma part.

Par la suite, je crains d'avoir fait une bêtise sans réellement savoir laquelle. Il y a tellement de possibilités. Ses yeux se sont baissés, sa voix s'est mise à vibrer d'une vive émotion. Elle est triste, alors je le suis aussi. Je me lève de ma chaise et m'extirpe de la table pour en faire le tour et passer mes bras autour de Camélia pour la consoler. Au passage, je sens son parfum toujours aussi gourmand. Est-ce possible d'être addict à un parfum ? J'ai envie de sentir cette odeur absolument partout, et tout le temps. Ce serait étrange si je lui demandais de porter un châle la journée pour que je puisse dormir avec la nuit ? Oui, définitivement. Alors je me contente de la serrer, sans doute très maladroitement, contre moi.

Elle m'avait posé des questions, n'est-ce pas ?

Je consens à la lâcher et à retourner à ma place. Je réponds à ses questions comme si ne nous avions pas été interrompus par moi-même.

"Alors, ostéopathe, pas kiné. J'ai la formation, cependant. Et merci beaucoup pour le compliment ! J'ai toujours eu un attrait étrange pour les os, humains ou animaux. J'ai voulu être paléontologue pendant un temps, mais ce n'est pas quelque chose qui était digne de mon nom. Je ne suis pas certain d'être un parfait gentleman, mais les règles de savoir-vivre et de galanterie me sont précieuses, même si beaucoup pensent que cela va à l'encontre de l'égalité des sexes. Ce n'est pas spécialement faux, mais cela me tient à cœur."

Évidemment qu'elle ne me demande pas qui je suis pour que je décline mon identité. Enfin, je crois ? Peut-être qu'elle ne connaît pas mon nom et qu'elle aimerait le savoir, ou avoir la prononciation exacte. En cas de doute, je vais essayer d'être le plus précis possible.

"Je m'appelle... encore que je m'appelle assez rarement. C'est une expression étrange, vous ne trouvez pas ? D'autant plus qu... Enfin... Bref... Mon nom est Baltazar Lucjan Pájaro (le 'J' est un 'R' prononcé au fond de la gorge, et le 'R' est roulé, cela rend la prononciation d'un non-initié très délicate, j'en conviens. De là à dire que la narratrice à fait exprès, il n'y a qu'un pas ! Oh, et le second prénom se prononce 'Lucian'). Mon second prénom m'a été donné par ma mère, d'origine polonaise. Quand le mariage de mes parents a été arrangé, ils ne parlaient pas la même langue, mon père étant espagnol. Ils ont donc communiqué en anglais pendant un très long moment, ce qui explique sans doute que ma musique de cœur est dans cette langue. Comme vous, j'étais parfaitement contenté dans ma vie avant aujourd'hui ou mon concept de bonheur a été sacrément revu à la hausse. Je suis quelqu'un qui a du mal à lire dans les gens. J'ai toujours l'impression que quand on me parle, je ne comprends que 40% de ce qu'on a voulu me dire, et quand c'est moi qui parle, j'envoie des messages que je n'ai pas toujours voulu envoyer. En fait, j'ai l'impression d'avoir un livre entre les mains sans jamais avoir appris à lire, et vous seule m'avez donné envie d'apprendre." Peut-être une dernière toute petite chose, même si je suis convaincu qu'elle s'en est déjà rendue compte. "Oh, et mon expérience intime avec les femmes est très limitée. Pour cela, je m'en excuse."

Qu'est-ce que je parle ! À nouveau, ma voix a une intonation. Elle n'est pas vraiment maîtrisée, mais j'ai la sensation que je pourrais parler des heures durant. Je décide de poursuivre quand le serveur arrive pour prendre notre commande. Je le regarde et demande la spécialité. Il me semble que quoi que je mangerai ce soir, ce sera délicieux.

Finalement, coupé dans mon élan, je me dis que je vais peut-être la laisser parler, sans poser de questions, juste écouter ce qu'elle a envie que je sache d'elle.

"Et vous, qui êtes-vous ?"

Mar 25 Avr 2023 - 20:42
Baltazar Pájaro
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Je note son vif intérêt quand je parle de ma librairie, avec un énorme plaisir. On pourra peut-être échanger sur nos lectures ou nos goûts ? Je penche la tête amusée quand il me demande si je pourrais lui apprendre, avant de répondre sur un ton semi amusé semi enjoué.

« Ce n’est pas quelque chose qui ne fait ‘que’ s’apprendre, mais je peux vous montrer oui. »

Le tarot c’est de la psychologie, du mentalisme, de l’imagination et un peu d’un sixième sens instinctif. Pas qu’il en soit indigne, mais je savais d’expérience que tout le monde n’y arrivait pas même en connaissant les arcanes par cœur. Mais chaque chose en son temps. La conversation dévie sur les peurs, et ne voulant pas assombrir l’ambiance ou faire tourner cette rencontre autour de choses négative je préfère décliner pour l’instant. J’ai le regard baissé quand il se lève et je redresse vivement le visage inquiète de l’avoir mis en colère, de l’avoir heurté ou fait fuir. Je le regarde avec de grands yeux implorant quand il s’approche de moi, le suppliant silencieusement de ne pas m’en vouloir… Et quand ses bras se referment autour de moi, un souffle tremblant m’échappe. Il ne part pas. mes bras se serrent autour de sa taille et pendant un instant je me laisser aller contre lui. Les yeux fermé, savourant le contact, la chaleur et son odeur je me perds en lui. Peu importe que ce soit maladroit ou mal vu dans un restaurant… Je ne peux que savourer ce contact. Ce restaurant est définitivement parfait pour notre rencontre au vue de comment nous nous comportons.

Lorsqu’il se détache de moi et retourne s’asseoir j’ai besoin de quelques inspiration pour que mon cœur s’en remette. Pour me donner contenance, et faire face au froid qui m’envahis, je reprends ma tasse entre mes mains et souffle à nouveau dessus avant d’essayer de boire une gorgée. Délicieux thé. Mais qui n’équivaudra jamais sa présence à lui. Heureusement sa voix vient remplir le vide laissé. Il commence par me reprendre sur sa profession et je rougis un peu de m’être ainsi fourvoyée. J’écoute alors, fascinée, son cheminement, passant quand même par la kiné et le rêve de paléontologue. Immédiatement je repense aux films de mon enfance mettant en avant cette science dans un contexte plus fantaisiste : Jurrassic Park. Il parle ensuite des règles et un sourire se forme sur mes lèvres alors que je me retrouve à hocher la tête à une de ses déclaration : les manières et galanteries lui sont précieuse et cela est vivement apprécié de mon côté. J’espère ne jamais avoir à le décevoir ou blesser à ce niveau. Balthazar reprend, et je rigole doucement à sa disgression tout en absorbant chaque parole qu’il prononce. Je frissonne quand il prononce son nom complet avec un accent absolument divin. D’où venait-il ? Il fallait absolument qu’il m’apprenne à le prononcer correctement. Il répond de lui-même à ma question silencieuse. Pologne et Espagne. Je note avec une curiosité, peut être déplacé, le fait que ce soit un mariage arrangé. Cela se lie au fait qu’il ait dit que kiné n’était pas digne de son nom. Je me demandais quel genre de famille c’était.

Je le regarde avec un regard tendre quand il me dit ne pas toujours comprendre les autres ou se faire comprendre. Personnellement moi c’est l’inverse. Je sais très bien lire les gens et me plis involontairement à cela pour me faire comprendre d’eux. Quelle étrange et agréable binôme nous formions. Je rougis sur sa dernière phrase et lui répond doucement :

« Vous n’avez pas à vous excusez pour quoi que ce soit. Mais sachez que si jamais vous avez des questions ou des doutes à ce sujet nous pouvons en parler. Je ne veux pas que vous vous sentiez mal vis-à-vis de ça. »

Réalisant alors que mes paroles pouvaient sous-entendre que j’étais experte je reprends.

« Je n’ai pas énormément d’expérience non-plus, mais assez pour savoir que chacun à des besoin et des envies différentes et qu’une expérience n’en vaut pas l’autre. Et je ne veux pas que vous soyez mal-à-l’aise ou que vous vous forciez pour une quelconque raison. »

Le serveur nous interrompt à nouveau et j’avoue ne pas avoir jeté un seul regard sur la carte depuis tout à l’heure. Avec un sourire je commande à mon tour :

« Ce thé est si bon que je vais retenter l’expérience. Votre deuxième plat le plus populaire s’il vous plait. »

Je fais un sourire à Balthazar et donne ma carte avant de me retourner vers mon vis-à-vis. Puis il reprend pour me demander à mon tour qui je suis. Je reprends une gorgée de mon thé avant de prendre une inspiration et de me lancer.

« Je suis canadienne de naissance. Mes grands-parents étaient européens mais ont migrés ver le canada avant de donner naissance à ma mère. Je suis fervente supportrice de Hockey et grande lectrice. J’ai pris des cours de littérature en cours du soir pour avoir une licence tout en travaillant de jour dans une librairie. Et le tarot est une passion et une sensibilité que j’ai développé durant mon adolescence. Disons que c’est un petit rêve secondaire que j’ai réalisé en plus de ma librairie. »

Je joue nerveusement avec ma tasse. En baissant un instant mes yeux dessus.

« Il… N’y a pas grand-chose à dire sur moi j’en ai bien peur. »

Je relève les yeux vers lui et souris nerveusement et désolée. Non il n’y avait vraiment pas beaucoup à dire sur moi. Lui semblait avoir une vie tellement plus remplie… Les questions m’échappent alors que je me penche un peu en avant.

« Vous avez vécu en Espagne alors ? Comment avez-vous fini au canada ? Vos parents vivent ici aussi ? Si ce n’est pas indiscret bien sûr ! »
Mer 26 Avr 2023 - 10:15
Camélia Deauclaire
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Qui suis-je pour vous ?
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14 avril 2023

Je me sens tout excité à l'idée de découvrir de nouvelles choses. Je sais que je serai un élève assidu, et j'espère que le tout est bien plus complexe que je ne saurai l'imaginer. J'ai envie d'apprendre ce nouvel univers qu'elle m'offre, de le boire jusqu'à plus soif, et de me rendre compte qu'il y a toujours plus à comprendre et à savoir.

"Merci."

Fort heureusement, j'ai la sensation qu'elle n'a pas mal pris le fait que je la prenne dans mes bras. Sur le coup, je n'ai pas réfléchi plus que cela, elle avait besoin de réconfort, je le lui ai apporté, comme un instinct primaire. Mais oui, ce contact soudain aurait pu lui faire peur, ou l'embêter. Je regarde ses yeux, sa bouche. Il y a quelque chose qui l'embête encore, non ? Non. Je me demande si les légendes sont vraies, si je peux me servir de notre lien pour la comprendre. Ce serait merveilleux.

"Vous l'avez déjà dit... Que vous ne voulez pas que je sois mal à l'aise, je veux dire. C'est très délicat de votre part, j'apprécie beaucoup. Mais je vous le dirai. Partez donc du principe que si je ne dis rien, c'est que tout va bien."

Il faut à tout prix que je la rassure sur ce point. J'aimerais lui dire que tout ira bien puisque nous sommes ensemble, mais il faut que je me réfrène, il ne faut pas que je lui fasse peur pour autant. Je risquerai de ne pas du tout voir les signes de son malaise à elle. J'écoute son histoire, regardant ses lèvres, son visage, ses yeux qui s'envolent parfois comme pour s'accrocher à un souvenir ou un autre. Alors elle est canadienne de base et est toujours restée là ? Je suis admiratif qu'elle continue à étudier en plus de son métier. J'ai souvent voulu le faire, me trouver de nouvelles spécialités, mais je n'ai jamais sauté le pas.

Quand la commande est prise, je fais un sourire complice à Caméra, et je lui fais même un petit clin d'œil à sa commande, similaire à la mienne.

À sa dernière phrase, je la pointe d'un doigt faussement accusateur.

"Ça, je suis persuadé que c'est un mensonge."

Rien à dire sur elle... Ce sont les gens les plus intéressants qui prétendent cela. Cependant, ça fonctionne à la perfection parce que je me suis rapproché physiquement d'elle, ayant presque envie de me mettre à ses côtés à table plutôt qu'en face d'elle.

Malgré tout, je ne peux pas m'empêcher de m'interroger sur son 'peu d'expérience'. Est-ce qu'elle est comme moi, avec une lourde formation théorique ? Ou est-ce qu'elle a déjà eu des aventures, des passions, vécu avec quelqu'un dans l'intimité, homme ou femme… ? Je me rends compte avec étonnement que je ne veux pas savoir ça par jalousie, mais parce que j'ai juste envie de la connaître entièrement. Malgré tout, ce ne sont peut-être pas des choses qui se demandent de but en blanc et le moment de rebondir là dessus est sans doute passé.

"Rien n'est indiscret pour vous… Oui, j'ai vécu en Espagne jusqu'à ma majorité. Ensuite, j'ai commencé à voyager un peu partout. Je comptais rentrer à la maison mais au dernier moment, je n'ai pas voulu. J'ai fais des demandes de Visa dans plusieurs pays, la plupart ont acceptés. Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi le Canada… et je ne sais pas pourquoi mais j'ai la sensation que ce serveur nous regarde étrangement depuis que nous sommes arrivés."

Enfin, même si cela me perturbe, ce n'est pas important.

"Quand vous étiez plus jeune, vous étiez plutôt du genre bonne élève ? Ou petite rebelle ? Quelle est votre dernier livre lu ? Quelle est votre couleur préférée ? Qu'auriez vous aimé que je vous offre pour notre premier rendez-vous ?"

Pour ma défense, je ne sais absolument pas ce qu'il convient de demander. En tout cas, je me suis penché en avant, nos doigts se touchant presque au point de gêner le serveur scrutateur s'il souhaite nous apporter nos plats.


Mer 26 Avr 2023 - 11:58
Baltazar Pájaro
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Il me fait réaliser que je lui ai déjà dit concernant son malaise. Je rougis légèrement, craignant de l’ennuyer. Cependant cela ne semble pas l’ennuyer du tout. Je hoche la tête prenant note de son indication concernant son silence. Cela me fait plaisir qu’il se sente assez à l’aise pour dire si cela n’allait pas. Si j’avais bien compris, les convention et comportements imposés avaient été sont lot par le passé. Je me présente à mon tour avant de passer commande. Je réponds à son clin d’œil par un sourire amusé. J’ai l’impression, non la certitude, en ce moment que nous sommes complices. Et j’adore cela. Je me trouve même à me dire que je devrais toujours commander le second meilleur plat de la carte !

Le jeu des questions continue alors, je me présente et lui retourne bien des questions que j’espère ne pas être indiscrètes. Il me rassure avec une phrase : ‘rien n’est indiscret pour vous’. J’apprécie énormément le fait qu’il le dise avec une telle confiance ! cela me montre la sincérité de ses mots et me touche beaucoup. Je l’écoute ensuite, me parler de son enfance. Sa voix fait naitre en moi des images de paysages espagnols, ensoleillés avant de passer à des paysages plus mixtes et variés. Comme quand je lis un livre, je visualise ses paroles et me crée une image mentale pour les explorer. Sa dernière phrase me dort abruptement de ma rêverie et je me retrouve a cligner des yeux avant de me retourner franchement vers le serveur en question qui était hors de mon champ de vision. Nos regards se croisent avant qu’il ne détourne la tête rapidement et aille s’occuper d’une autre table.

« Oh… j’avoue que je ne lui ai pas prêté attention. »

Je fronce les sourcils.

« Est-ce que vous pensez qu’il y a un problème avec ma commande ? Ou ma tenue ? Je ne suis peut-être pas bien habillée pour l’occasion ? »

Mon regard vagabonde dans la salle essayant de, discrètement cette fois ci, évaluer les tenues et mimiques des autres gens. Est-ce que j’étais à côté de la plaque ? Balthazar était un habitué et savait comment se conduire mais moi… Peut-être que j’avais fait quelque chose de mal ? Ou alors le deuxième plat de la carte était quelque chose d’immonde ? Non, sinon ce ne serait pas leur seconde meilleur plat. Enfin… j’avais commandé une spécialité… Peut-être que personne n’aimait cette spécialité. J’étais sur le point d’hyperventiler quand sa voix me ramène sur terre. Balthazar. Mon ancre. J’inspire avant de e calmer. Ma tenue était correcte et si j’avais fait un faux pas, il me le dira et je pourrais m’excuser. En attendant je me penche un peu en avant me rapprochant de lui également et répond à ses questions après avoir repris une gorgée de thé.

« J’étais une excellente élève. Toujours curieuse et appliquée. » Un rire m’échappe à un souvenir anecdotique. « Mais mes parents vous diront que j’étais têtue et qu’on devait me confisquer mes livres que je n’arrêtais pas de lire avec une lampe torche sous ma couette. Donc probablement un peu rebelle en ce qui concernait l’heure de coucher. »

Je souris tendrement en en me remémorant ces scènes, avant de reprendre.

« Le dernier livre que j’ai lu est Circé, de Madeline Miller. Une biographie imaginée et plus féministe de la célèbre sorcière dans la mythologie grecque. Vous connaissez ? Vous avez lu quelque chose récemment? » Que ce soit la mythologie, Circé, ou le livre en lui-même. J’adorerais échanger avec lui. « Et pour le cadeau j’avoue que je ne m’attendais pas à en recevoir du coup… je ne sais pas vraiment vous répondre. »

Avec un petit sourire d’excuse et un haussement d’épaule mon regard se baisse sur la peluche que j’ai posé sur mon sac au sol avant de redresser sur lui un regard emplis de tendresse. Sans que je ne décide consciemment mes doigts viennent s’entrelacer doucement aux siens savourant pour la première fois ce soir à nouveau le contact de sa peau. C’est ma manière de lui répéter mon merci.

« Et vous ? Je suppose que vous étier le premier de la classe ? Vous vous rebelliez parfois ? Et du coup vous parlez espagnol ? Vous pourriez m’apprendre ? j’aimerais beaucoup déjà ne pas écorcher votre nom. » Je lui lance un regard pétillant plein de curiosité. « Quel est le pays que vous avez préféré découvrir ? Est-ce qu’il y avait des cultures différentes de celle d’ici ? Des coutumes qui vous ont marquées ? Vous vous plaisez ici à Montréal? Vous avez un endroit favoris? »

La curiosité a pris le dessus et mes questions n’en finissent plus. J’adorerais découvrir tout cela avec lui et m’abreuver de son savoir. Il y a tant à découvrir sur cet homme que ça pouvait en donner le tournis.
Mer 26 Avr 2023 - 12:54
Camélia Deauclaire
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14 avril 2023

Camélia commence à paniquer par rapport à ce serveur qui nous regarde. J'aimerais beaucoup la rassurer sur des éventuelles explications, mais je n'en ai aucune à lui proposer à part celle du coup de foudre subit. Après tout, j'ai vécu la même chose pour la même femme avec beaucoup moins de retenue. J'ai envie de le lui formuler comme une blague, mais nous nous connaissons si peu… je me contente donc d'essayer de la rassurer.

"Non, je ne pense pas qu'il y ait le moindre souci avec votre commande. C'est depuis que nous sommes entrés qu'il nous observe."

Ce n'est peut-être pas si rassurant… le serveur en croise une autre, à nouveau un léger coup d'oeil dans notre direction. Je plisse les yeux pour essayer de comprendre un mot sur leurs lèvres, mais ils ne semblent pas parler une langue que je maîtrise suffisamment.

"Il ne s'agit pas de vous, il s'agit de nous."

Camélia me parle d'elle. J'essaie de l'imaginer petite, enfant, élève assidue, un peu trop, de l'ordre de celles qui vivent dans leur monde et que j'aurais certainement observé de loin sans jamais oser crever la bulle. J'imagine ses parents partagés entre la fierté d'avoir une fille studieuse et la crainte qu'elle ne soit devenue addicte à la lecture au point de lui sacrifier son sommeil.

Circé ? Comme le mythe Grec ? Sa question m'attendrit immédiatement et je lui fais un sourire avant d'avancer ma main jusqu'à la sienne. Je la retourne doucement, paume vers le ciel ce qui révèle sa marque.

I'll put a spell on you


"Ceci est la dernière chose que j'aie lue…" oui, je sais très bien qu'elle parlait d'un livre, mais à présent que je l'ai à nouveau sous les yeux, je me demande ce que j'ai pu faire pour avoir autant de chance. Je reste un instant, songeur, tandis que mon autre main vient caresser du bout des doigts le "you". "C'est une rencontre de légende pour moi… j'étais tellement persuadé que cela ne m'arriverait jamais. ma voix est basse, presque murmurée. J'espère tellement ne pas la décevoir d'aucune sorte. Pour cela, je me reconcentre sur elle et laisse sa main aller, à regret. "Le dernier livre que j'ai lu est '1984', je m'en tiens aux classiques, j'en ai peur."

Les questions me sont retournées et… je ne saurais pas sa couleur préférée. Je vais pencher pour un vert émeraude… ou peut-être un violet profond ? En tout cas, j'affiche un air amusé.

"Non, je n'étais pas le premier de la classe. J'affichais d'excellentes notes, et des résultats exécrables. Il y a des choses qui m'intéressaient, et d'autres auxquels je ne comprenais rien. Je me rebellais bien malgré moi. Un jour, un instit avait bafouillé sur le nom de quelqu'un ce qui avait fait rire la classe, et moi-même aussi par mimétisme même si je ne comprenais pas ce qu'il y avai de spécialement drôle. Il m'a pris en grippe depuis ce jour là et a essayé de me piéger à chacune de ses questions. C'était de la physique, une matière que j'aime bien. Après quelques tentatives échouées, il s'est mis à m'apprécier, avant que je ne comprenne le pourquoi du comment, j'étais devenu son élève préféré."

Mince, j'espère qu'elle n'est pas en train de me surestimer.

"Vous voudriez que je sois votre professeur de langue ?"

Cette ironie-là, je ne m'en rend pas compte. Mon pays préféré est une excellente question et il me faut un moment pour y réfléchir.

"Je pense que mon pays préféré est le Japon. Je ne connais bien que les coutumes de l'Espagne parce qu'au moment de mes vouages, je ne parlais pas à beaucoup se monde. Et vous, quel est le pays que vous aimeriez visiter ?"

Pour ce qui est de la tradition qui m'a le plus marquée, je me demande si je dois réellement le lui narrer. Puis je me dis qu'il vaut sans doute mieux qu'elle le sache de ma bouche plutôt qu'elle en ait vent sans oser me demander.

Je cherche mes mots quand le serveur arrive avec nos plats. Deux soupes, des brochettes de poisson, un okonomiyaki, quelques gyozas et deux bols de riz garni. À nouveau le serveur nous gratifie d'un sourire indéchiffrable et j'ai la sensation qu'il y a plus de choses que nous n'en avons commandé. Le tout est servit par petites portions, parfaites pour être partagées.

Le serveur reste un temps de trop par rapport à d'habitude. Je hoche la tête à son intention et le remercie. C'est curieux quand même. Pour continuer sur ma lancée, je baisse la voix.

"Je ne sais pas si vous êtes au courant de ce que la tradition espagnole préconise que les pères offrent à leur jeunes garçons de 16 ans à mon époque, même si fort heureusement, cela se fait beaucoup moins aujourd'hui."

Je lui fais un léger sourire énigmatique.
Mer 26 Avr 2023 - 17:17
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Cette histoire de serveurs et de coup d’œil me perturbe, mais Balthazar semble veiller et surveiller aussi je me sens rassurée. En sécurité. L’endroit est propice à une sensation de cocon, mais avec Balthazar c’est accentué encore plus. Son aura, son attitude, sa voix, son parfum… Tout s’emble m’encercler et m’enrober. Finalement on revient aux questions et nos mains se touchent et s’entremêllent. Il tourne mon poignet et me répond de la plus exquise des manières. Je sais qu’il à compris la question, mais ce petit rappel à notre lien, était touchant. Je frissonne quand son pouce passe sur la marque et mon cœur se serre doucement à ses mots. Bien que nous abordions le sujet différemment, nous étions deux à ne pas savoir y croire. Nos yeux finissent par se recroiser et il oriente la conversation vers mes questions, laissant ce moment intime s’envoler telle une bulle emportée par le vent. Délicieux et magnifique souvenir fugace. Je ne peux me retenir de grimacer quand il évoque 1984.

« Ouh ! Je ne vous en veux pas pour les classiques, mais j’avoue que cette lecture m’a traumatisée. Vous avez apprécié ? Vous en avez pensé quoi ? »

Je ne faisais qu’exprimer un avis, ne le jugeant absolument pas d’avoir d’autres goûts ou de lire de livres que je n’avais pas apprécié. Au contraire je trouvais que ce genre d’informations pouvaient donner naissance à des conversations passionnantes. Puis c’est à mon tour de le bombarder de questions. Je hausse un sourcil quand il m’a parlé de sa scolarité, ayant du mal à imaginer cet homme sérieux et qui semble si cultivé avoir de mauvaises notes. Puis il m’explique que tout dépendait de la matière. Comme beaucoup de monde il avait ses forces et ses faiblesses et son anecdote avec son professeur de physique me fit sourire. Je rigole doucement :

« Comme quoi, je ne suis pas la première à tomber sous votre envoutement. »

Une légère blague, qui j’espère le fera rire. Je hoche la tête à sa proposition de me donner des cours de langue.

« Oui, enfin si vous le voulez bien ? Je ne voudrais pas vous donner du travail supplémentaire ou vous surcharger. Mais oui… ne serait-ce que pour faire honneur à votre nom. »


Mi timide, mi souriante, je confirme la demande avant de passer à ses voyages. Je souris quand il me parle du japon, ce qui expliquerait son choix de restaurant.

« J’avoue que les pays asiatiques ne m’ont jamais plus attiré que cela. J’ai un faible pour la renaissance et la mythologie grecquo-romaine, alors je dirais l’Italie ou la Grèce. Mais en vrai le monde offre tellement à découvrir… Parfois quand je vois certains livres de voyages ou encyclopédies sur tel ou tel pays je me dit que je suis bien pauvre à rester à Montréal et à ne jamais aller visiter ces lieux et puis je prend un peu de recul et je réalise qu’en fait j’ai une partie de chacun de ces pays dans ma librairie et que ces livres sont comme une fenêtre ouverte. Et moi ça me suffit amplement. »

Je me suis emballée sur la fin de mon discours, parlant plus vite et avec plus de passion, réellement emballée par ma réponse. Au point de ne presque pas voir le serveur arriver avec ses plats. Je me redresse dans ma chaise et bouge ma tasse pour faire de la place sur la table, alors que plusieurs plats sont posés entre nous. Les bols fumants dégagent un délicieux fumet et le reste ressemble à un assortiment de plusieurs choses qui ont l’air délicieuses. Je reconnais les brochettes de poisson, les bols de riz, mais pas le reste ce qui pique d’autant plus ma curiosité. Une autre chose à demander à Balthazar, sauf si le serveur nous donne les explications. Je scrute ce dernier avec interrogation quand il reste un peu plus longtemps à table, avant que mon vis-à-vis ne le congédie. Fronçant les sourcils je me repasse les paroles de Balthazar en tête. Ce serait ‘nous’ le problème ? Était-ce le câlin que nous avions échangés ? Je suis à nouveau tiré de mes pensées par la voix de l’homme en face de moi. Décidément j’ai tendance à m’égarer ce soir.

« Oh… Et bien je dois avouer mon ignorance à ce sujet… »

Je le regarde amusé, répondant ainsi à son sourire énigmatique, avant de descendre mon regard sur les plats. Je n’hésite pas à me pencher en avant vers lui et baisser la voix.

« En parlant d’ignorance… Vous savez lequel de nous deux à commandé quoi ? Je ne reconnais que la moitié des plats j’en ai bien peur. »

Pitié faites que cet homme veuille encore sortir avec moi après ce soir.
Mer 26 Avr 2023 - 20:58
Camélia Deauclaire
Camélia Deauclaire
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Date de naissance : 23/07/1975
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Qui suis-je pour vous ?
Ft  @Camélia Deauclaire
14 avril 2023
Non non non !

Je lui mets précipitamment un doigt sur les lèvres.

"Je ne l'ai pas fini, pas de spoil !"

Bon, d'accord, je sais qu'elle ne m'en aurait pas fait de toute façon, mais j'avais envie de lui mettre un doigt sur les lèvres juste parce que c'est super agréable. Par contre, il a du mal à s'enlever. Je devrais peut-être le retirer, non ? Allez, encore deux secondes, et... ses lèvres m'attirent, mais ce n'est pas le moment.

Mes yeux se baissent d'embarras quand Camélia m'avoue être tombée sous mon envoûtement. Je ressens exactement la même chose, mais je ne sais pas comment j'ai pu faire cette prouesse. Je veux dire... Regardez-la, et regardez-moi ! Comment qui que ce soit pourrait prétendre que nous sommes faits l'un pour l'autre ? À présent, je me sens presque coupable de l'arracher au monde pour ne la garder que pour moi. Coupable, délicieusement coupable, je ne vais pas me mentir.

"Ce sera avec plaisir que de vous apprendre l'espagnol. Essayez de prononcer mon nom, pour voir ?"

Petit défi sans prétention, mais je suis certain que je vais adorer ça. J'ai l'impression de lui demander quelque chose de très intime en cet instant. C'est idiot, parce que ce n'est qu'un nom, le mien, de surcroît.

Est-ce qu'un jour, je pourrais ne plus être absorbé par chacune de ses paroles ? Je ne crois pas. Je reprends son empressement et continue sur la même lignée. Ma voix se fait définitivement beaucoup plus modulée, et c'est agréable.

"J'aime beaucoup le Japon parce que les gens ne se perdent pas en palabre, qu'il y a très peu de non-dit, et des règles assez claires. Cependant, je comprends votre attirance pour les pays avec un passé antique, et je le partage. Nous découvrirons la Grèce ou l'Italie ensemble alors. Comme ça, vous pourrez me protéger de tous ces gens qui veulent à tout prix nous parler. Je pense que les livres n'ont de limite que l'imagination de leur écrivain, limites sans cesses repoussées par l'imagination de chaque lecteur, et à chaque lecture, d'une manière différente. C'est donc virtuellement plus infini que de simplement prendre l'avion."

Je grimace, elle ne voit pas où je veux en venir. Cette fois, je ne sais vraiment pas si je dois continuer cette discussion. Elle m'offre la possibilité d'y réfléchir tout en répondant à sa nouvelle question. On ne va pas revenir sur le fait que sa voix basse et chaude ne m'aide pas du tout à me concentrer, mais on va faire de son mieux.

"Nous... nous n'avons pas commandé cela. Enfin pas autant. Mais ce n'est pas grave, je vais vous présenter. Alors ces brochettes sont des yakitoris, c'est très fin, vous verrez. Ceci est un okonomiyaki, c'est un genre de galette avec de l'omelette et du chou, dis comme cela, ça peut paraître étrange, mais, vous goûterez et vous me direz. Les gyozas sont des raviolis un peu comme ceux qu'on peut retrouver dans les restaurants asiatiques, mais ceux-là sont à base de blé et la garniture est différente. La soupe, je ne sais pas ce que c'est. La garniture au-dessus du riz semble se composer de poireau, d'herbes, de poulet émincé, et de graines."

Je prends les baguettes... et les repose sur la table. Il faut qu'elle sache, avant que nous n'allions plus loin. Ce mensonge a fait partie de ma vie pendant tellement longtemps que j'ai eu l'impression qu'il était vrai. Je regarde aux alentours pour m'assurer que personne ne fait attention à nous. Malheureusement, c'est le cas, je n'ai donc plus le choix. Je continue, de ce fait, ma petite histoire.

"En Espagne, quand les garçons arrivent à l'âge de l'adolescence, les pères ont pour tradition de les emmener en maison close pour en faire des hommes. Ma famille est très loin de faire exception. Je n'irais pas jusqu'à prétendre que je ne savais pas ce que j'étais supposé faire, mais ce n'était pas très loin. Quand je me suis retrouvé seul avec la femme qu'avait choisie mon père, je me suis senti bloqué, apeuré. Elle a su me rassurer et nous avons parlé, juste parlé. Pour préserver les apparences, elle m'a expliqué comment ça aurait dû se passer, en détails, et étrangement, elle m'a aussi dit de mentir à ce sujet et de prétendre qu'il s'était passé tout autre chose. C'est à peu près à ce moment-là que j'ai compris que j'étais étrange pour ce monde. Quoi qu'il en soit, toutes mes connaissances de l'époque étaient persuadées que j'étais désormais un homme, d'autant que nous avions passé un peu plus de deux heures ensemble, dont 45 minutes où j'étais tétanisé. Visiblement, ça a fait un peu de bruit. Ça a été mon grand mensonge, et ma preuve absolue que le regard des gens peuvent changer du tout au tout. Voilà pourquoi je n'ai eu aucune expérience de ce type pendant des années... Jusqu'à vous."

C'est moi, et non elle, qui va gâcher l'ambiance de ce soir. Je regarde Camélia, me demandant si c'est elle qui ne va pas me repousser, me sentant prêt à présenter mes excuses pour tout et n'importe quoi. Malgré tout, je me sens plus léger du poids de ce mensonge qui m'a suivi des années. Que mes parents restent dans l'ignorance, ce n'est pas important. Camélia est importante.

"Bon appétit ?"

Je lui fais un air navré, pourvu qu'elle ne parte pas en courant...

Mer 26 Avr 2023 - 23:17
Baltazar Pájaro
Baltazar Pájaro
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J’écarquille les yeux lorsqu’il me dit qu’il ne l’a pas fini. Heureusement que je n’en ai pas dévoilé plus. Effarée je hoche la tête quant à sa demande. Bien sur que je ne le spoilerais pas. En attendant il accepte ma proposition et me demande de répéter son nom. Je m’y essaye deux ou trois fois mais bute sur les noms. Je rigole moi-même de mes tentatives peux fructueuses, ni ma gorge ni mon palais n’étant habitués à produire ce genre de sons.

« Désolé. Vos ancêtres doivent se retourner dans leurs tombes à m’entendre. »

En attendant on retourne aux découverte. Je l’écoute avec attention parler du japon et je comprends partènement ses arguments. Il semblerait qu’il y ait moins de faux semblants dans ce pays et pour quelqu’un comme lui cela doit être agréable. Je suis heureuse de voir qu’il partage ma fascination pour les pays européens cela-dit. J’aime beaucoup ce qu’il me dit sur les livres. Sa vision sur l’imagination de l’écrivain et des lecteur est extrêmement poétique et me parle au plus profond de mon âme, me faisant sourire de manière éclatante. Qu’avais-je fait dans une vie antérieure pour mériter un tel homme ?

La conversation tourne vers une coutume espagnole mais le serveur nous interrompt. Je profite de la pause causée dans notre conversation pour poser ma question quant au repas. Je hausse un sourcil interrogative quand Balthazar me dit que nous n’avons pas commandé ça, avant de porter un regard perplexe sur les bols et assiettes en face de nous. Ah. Je suis sa présentation, mon regard passant d’un aliment à un autre, tout en restant sceptique et perdue.

« Mais… Le serveur s’est trompé de table alors ? Peut-être faut-il le rappeler pour lui dire ? »

Déjà mon regard scrute la salle à la recherche d’un homme en noir. Cela fait très tueurs à gage si le contexte du restaurant ne clarifiait pas la chose. Balthazar semble déjà prêt à manger, baguettes en mains. Il a dit que ce n’était pas grave, mais si ce n’était pas notre commande on ne pouvait pas manger non ? Je m’attends à ce que Balthazar m’explique après avoir reposé ses baguettes, mais il revient sur la tradition espagnole. Je cligne plusieurs fois des yeux et le regarde abasourdis quand il me parle de maison closes. Au vue de son sourire énigmatique précédant je m’étais imaginé quelque chose d’anecdotique et drôle. Pas quelque chose d’aussi traumatique. Ma main retrouve la sienne que je prends doucement.

« Vous… Par les dieux Balthazar ! »

Je déglutis et pose un regard inquiet sur lui. Une pensée de pure remerciement me traverse à l’égard de cette femme inconnue. Il me sort un maigre ‘bon appétit’ qui me montre à quel point il est mal.

« J’espère que… Tout à l’heure… J’espère que cela n’a pas ravivé des souvenirs liés à cette histoire. Je suis vraiment désolé que vous ayez du vivre ça en tant qu’adolescent. Je n’imagine même pas… Vous avez eu une chance de tomber sur une femme aussi gentille. J’en suis presque soulagée pour vous. Et sachez qu'à ce sujet... c'est la même chose que ce que je vous ai déjà dit. Si quoi que ce soit vous mets mal à l'aise ou autre, je suis la pour vous. Je ne vous forcerait jamais... »

Comment lui dire qu’en sachant ça, j’aurais aimé que sa première fois soit… mieux ? Je savais parfaitement que ce qui était fait est fait que je ne changerais rien en regrette sans cesse cette action. Surtout que je n’arrivais pas à la regretter en soi. Mais je me promis que la prochaine fois que nous serons intimes ce sera mieux. Magique. Une expérience qui le fera rêver… Quelque chose de doux, d’intime et de rassurant. Rien à voir avec ce que nous avions eu précédemment qui était passionné, incontrôlé ou encore impulsif. Je me fis la promesse silencieuse de lui organiser quelque chose de magique. A la hauteur de son âme. Je ne sais pas quoi faire d’autre alors je serre juste sa main. Je reporte ensuite maladroitement mon regard sur le repas.

« On devrait peut-être prévenir le serveur qu’il s’est trompé de commande avant de manger ? Et puis … Si vous le voulez, je vous dirais ce qu’il est arrivé quand moi j’ai atteint l’adolescence ? »

Après tout il venait de me faire l’honneur de partager une chose aussi intime avec moi, comment ne pas lui rendre la pareille ? Surtout qu’un silence prolongé pouvait passer comme marque de non-respect et confiance et je me refusais qu’il ressente ça. Cet homme… Cet homme qui se sentait étrange et différents des autres, l’était à mes yeux. Mais en mieux. En tellement mieux et plus précieux. Rien ne me ferait lui faire du mal ou le faire se sentir mal.
Jeu 27 Avr 2023 - 16:17
Camélia Deauclaire
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14 avril 2023
J'éclate de rire, un rire franc et joyeux, un rire qui m'échappe totalement, et qui ne signifie pas "j'essaie de répondre à ta plaisanterie en adoptant le comportement adéquat", non c'est un vrai rire. Et pourtant, c'est idiot, elle a écorché mon nom, tout le monde le fait, mais elle, c'est différent. Je ne saurais pas expliquer en quoi c'est différent, mais ça l'est, du tout au tout.

"À vous entendre rire ? Peut-être. Peu m'importe."

Malheureusement, tout à mon anecdote, je n'entends pas ce qu'elle me dit à propos des plats qui ne sont pas les bons. Je dois me concentrer, pour ne pas flancher. Parler de moi n'a jamais été un problème, jamais assez, en tout cas. Ce sont les réactions des gens qui me blessent et qui me poussent à toujours tout garder pour moi. J'attends, un peu fébrilement, sa réaction. Mes yeux ne quittent pas les siens, je veux tout savoir, tout comprendre.

Elle est bouleversée ? Sa main sur la mienne, j'ai du mal à me concentrer pour essayer de la comprendre... Et en même temps, ce n'est plus si important. Je sens une cassure dans le ton de sa voix, et je ne sais pas comment le prendre, ni comment réparer le dommage que j'ai fait. Il était trop tôt pour parler de cela, mais je n'ai absolument pas conscience de quel est le meilleur moment pour parler d'une chose plutôt qu'une autre. C'est trop tôt un instant, puis trop tard l'instant d'après. Mais je me redresse, la réaction de Camélia n'était pas celle que j'avais envisagée. Je pensais qu'elle serait en colère, soit pour être allé en maison close, ou peut-être parce que je n'y ai pas fait "ce qu'il fallait". J'avais aussi envisagé qu'elle tente de me consoler comme si c'était une chose qui venait de se produire... Mais pas du tout. Bien au contraire. Elle transpose cette anecdote avec notre propre aventure. Il faut que je la rassure.

"Tout à l'heure, cela m'a soigné." C'est étrange de dire cela ainsi. "Ce que je veux dire est que je pensais que ce blocage perdurerait pour toujours. L'intimité, pour moi, n'est envisageable qu'avec quelqu'un..." ...que j'aime... "...avec qui je me sens particulièrement bien. La femme était effectivement très gentille, et sous ses airs entreprenante et provocante qu'elle avait en public, elle les a perdues quand elle a vu à quel point j'avais peur. J'étais supposé vivre un mariage arrangé, et cette partie-là de la vie intime me terrifiait, parce que j'avais peur de mal faire, de traumatiser ma femme... Je ne voulais pas être ce genre d'homme... Mais avec vous, j'ai perdu tout cela, tous mes doutes. J'aimerais vous dire que je regrette ce qui s'est passé, mais ce n'est pas le cas. Je n'ai rien pu maîtriser, et c'était une expérience…vraiment particulière, et très agréable."

...plus qu'agréable...
À nouveau, elle me répète qu'elle ne m'obligera à rien. Cette fois, c'est moi qui prends un peu peur.

"Promettez-moi juste de faire ce que vous avez envie avec moi. Je ne sais pas comment vous expliquer cela, mais vous êtes tellement différente, mais j'ai envie que vous soyez vous, et non pas quelqu'un qui vous semblerait me correspondre."

C'est elle, et personne d'autre, que je veux.

Sur le point de lui répondre que ce n'est sans doute pas nécessaire d'appeler le serveur parce que l'erreur n'en est certainement pas une... Elle me propose de me dire ce qui lui est arrivé, une chose intime, une anecdote, une histoire... Je lève immédiatement le bras.

"Excusez-moi ?" je n'ai pas pensé à chercher mes mots... Ah, voilà. "Y a-t-il eu un souci avec notre commande ?"

Le serveur nous regarde, surpris, mais comme s'il était surpris pour de faux.

"C'est ce que vous avez commandé. Nos spécialités ont légèrement changé, Monsieur Baltazar."

Mon regard revient à notre repas. Bon, s'il le dit, c'est que ça doit être vrai.

"D'accord, je vous remercie."

Bon, nous en revenons à Camélia qui a absolument toute mon attention.

"Navré, très chère, vous disiez ? Votre adolescence ?"

Cette fois, je prends ses baguettes et les place dans sa main de manière à ce qu'elle puisse manger. Puis, je m'empare des miennes et commence à nous servir tous les deux et à présenter une belle assiette. Je prépare aussi les sauces, avant de revenir à son regard, les mains jointes, les doigts entrecroisés.

"Allez-y, je veux tout savoir."

Jeu 27 Avr 2023 - 18:32
Baltazar Pájaro
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