Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

En symbiOSe
Aller à la page : Précédent  1, 2
Revenir en haut Aller en bas

Mon regard change quand il me dit que notre aventure l’a soigné. Mon cœur s’emplis d’espoirs et de soulagements à la fois. Je l’écoute que le fait d’être intime avec une femme le tétanisais. Je garde ma promesse de lui offrir un moment magique cela dit. Mon cerveau tique aussi à la mention de mariage arrangé. Je réalise qu’il avait grandit dans un univers bien loin des contes de fées sur les âmes-sœurs. Et encore moins sans couples pouvant servir de modèle si j’avais bien compris le mariage de ses parents. Oh Balthazar. Je hoche doucement la tête à sa requête. Oui je serais moi. Je sais que dans le lien d’âme sœur on n’a pas besoin de changer pour plaire à l’autre. Mais ça ne m’empêcherait pas de vouloir soigner chacune de ses blessures qu’il osera me dévoiler.

Je note avec surprise l’empressement soudain qu’il a d’appeler le serveur. Je me demande s’il avait perçu ma phrase comme forme de chantage affectif… Et dire que d’autres hommes auraient réagis ainsi en entendant parler fellation et strip-tease. Au moins lui s’intéressait à moi pour ma personne et non juste mon corps. Le serveur arrive et je suis l’échange avec un faux sourire polis. Le sourire que je réserve à la clientèle devant laquelle je dois rester professionnelle. Ce restaurant est prometteur mais louche. Je le remercie d’un hochement de tête avant de me tourner, la conscience non coupable mais l’esprit non tranquille, vers les plats. Je le regarde nous servir, momentanément déconcentrée par les odeurs de nourritures emplissant pour la première fois non pas mes narines mais ma conscience et faisant gronder légèrement mon estomac. Ouh j’avais faim. Je rigole un peu quand Baltazar s’installe et me dit d’y aller qu’il veut tout savoir.

Je décide de quand même d’abord piocher dans la nourriture, prenant une bouchée de riz avec mes baguettes. Je n’étais jamais venu ici, mais j’avais mes habitude avec la nourriture asiatique et les baguettes. Je mache doucement essayant de mettre de l’ordre dans mes souvenirs.

« Quand j’étais petite, il y avait une tradition familiale qui consistait entre autres à faire de la randonnée mais assez spéciale. » Nouvelle bouchée de riz qui est délicieux au passage. « Et au bout d’un moment ils se sont rendu compte que je n’adhérais pas à cette tradition. Alors ils m’ont un peu mise de côté. C’était la tradition de ma grand-mère alors je passais beaucoup de temps avec mon grand-père à cette époque. Ce n’était pas fort joyeux. »

Je lui sers un sourire un peu triste avant de m’attaquer aux brochettes. Pas mauvaises mais pas mes favoris.

"Bientôt ma grand-mère est devenue trop âgée pour y participer elle-même et en étant forcée de rester à la maison elle s’est rendu compte de ma souffrance. Elle a essayé de redresser la barre mais il était déjà trop tard. Tout ce que nous avons réussis à faire c’est la paix entre nous deux. Et quand j’ai eu 18 ans ils sont décédés tous les deux. »

Je repose mes baguettes et me tamponne la bouche avec ma serviette.

« Le jour de l’enterrement ma famille à poussé le bouchon trop loin et j’ai craqué. J’ai… massacré la voiture de mon père à coup de crosse de hockey. Et puis j’ai fait un malaise. J’ai appris plus tard que j’avais hérité de la maison de mes grands-parents. Je m’y suis installée dés que j’ai eu 19 ans et n’ai pas parlé à mes parents pendant un certain temps. Si j’ai commencé à travailler tout de suite c’était par manque d’argent sur le long terme. Je ne pouvais pas me permettre de devenir étudiante. Alors j’ai préféré me rabattre sur des cours du soir. »

Je plonge mon regard dans celui de mon vis-à-vis et finis sur une note plus douce.

« C’est mon grand-père qui m’a initié au hockey. Il était adorable avec moi. Il arrivait… Il arrivait à lire dans l’âme des gens. On pouvait essayer de le lui cacher, mais il savait toujours quand quelque chose n’allait pas. C’était un homme formidable. Je pense qu’il vous aurait apprécié pour votre franchise. »

Voilà. C’était mon anecdote à moi. En rapide. En vite fais. Je saute l’étape de la dépression et des séance psy. Des blessures psychologiques subies. Mais maintenant il sait cette partie, très douloureuse, de moi. Je m’attaque à mes raviolis pour essayer de me donner contenance, continuant de manger normalement avant de pousser un léger gémissement.

« Hm ! Ces raviolis sont délicieux ! Vous avez déjà gouté ? »
Jeu 27 Avr 2023 - 20:00
Camélia Deauclaire
Camélia Deauclaire
Pro-animorphe
Pseudo : Christie
Faceclaim : Charisma Carpenter
Crédits : Celestial thunder
Multicompte(s) : //
Date de naissance : 23/07/1975
Age : 48
Âme soeur :
  • Je l'ai trouvée

Statut civil : En couple avec son AS
Marque : Lisible - poignet droit - "I put a spell on you"
Animal : //
Gif : En symbiOSe - Page 2 E81bd44c5e322b2ad150c8d7808bc666
Occupation(s) : Libraire + liseuse de bonne aventure


Qui suis-je pour vous ?
Ft  @Camélia Deauclaire
14 avril 2023
Il me semble qu'une éternité se passe avant que je ne puisse avoir la fameuse situation qui s'est passée lors de son adolescence. Je prends sur moi de ne pas rebondir sur chacune de ses phrases et me sens un peu étrange quand elle me dit qu'elle ne participait pas aux randonnées. Je recule ma chaise de la table pour regarder ses jambes. Pourtant, elles fonctionnent très bien. Aurais-je commis un impair ? Il est vrai que je n'étais pas très concentré lors de l'examen. Mais je pressens que ce n'était pas une question de forme physique.

Je dois admettre que je me sens un peu perdu, mais je reste concentré exclusivement sur ce que je comprends. Mon cœur se serre quand elle me parle de souffrance. Ce serait sans doute un tantinet abusé si j'allais la câliner une seconde fois ? Oui, peut-être. Ce qu'elle me raconte s'est passé il y a longtemps.

"Je vous adresse mes plus sincères condoléances pour vos grands-parents."

Et puis elle me raconte l'anecdote qui, si elle ne modifie pas mon air totalement neutre sur le visage, a au moins le mérite de me faire lâcher mes baguettes qui rebondissent avec cliquetis et gouttelettes sur mon assiette. Je cligne plusieurs fois les yeux et vérifie rapidement si une erreur de traduction ne s'est pas glissée dans l'annonce. J'inspire, bloque ma respiration parce que je ne sais pas quoi dire, ouvre la bouche, bloque encore, et lâche dans un souffle quasi admiratif.

"Vous avez détruit la voiture de vos parents à coup de crosse de hockey ?"

Je baisse les yeux sur mes mains, récupère mes baguettes, et lâche un "Woah..." Cette femme est étonnante. Je suis ravi de découvrir qu'elle n'est pas ce genre de personne qu'on découvre dès la première lecture. Non pas que j'aime la violence, ou ce genre de chose, encore qu'une voiture ne soit pas exactement une espèce que j'aimerais protéger, mais j'aime l'idée qu'elle ne se soit pas laissée faire. Pour ma part, jamais je n'aurais osé empoigner un objet contondant pour fracasser quoi que ce soit. Je me serais juste enfermé dans un mutisme et tout fait pour être le plus transparent possible.

"J'aurais aimé le rencontrer aussi. Il faut croire que nous aurons sans doute des préparations à faire avant de rencontrer nos familles respectives." J'ai un sourire avant de devenir sérieux tout à coup. "Non pas qu'on doive les rencontrer, je veux dire, pas tout de suite en tout cas, ou pas du tout si cela vous met mal à l'aise. Je..." je souffle, et reprends tranquillement mon calme. Tout va bien. "...Je veux dire que ce sera sans doute une étape stressante qui pourrait très vite devenir amusante. En tout cas, je suis pour l'arrêt des traditions familiales."

Je porte ma tasse devant moi, comme pour trinquer. Trinquer avec du thé, cela se fait ? Peu importe, si on doit faire une brèche avec le passé, autant le faire jusqu'au bout.

À mon tour, je plante mes baguettes dans les raviolis, trempe dans la sauce, et porte l'aliment à ma bouche. Effectivement...

"Non, je n'avais jamais goûté, c'est délicieux."

Je prends une autre bouchée, puis une autre. Il me semble que c'est la toute première fois que les aliments ont du goût pour moi. C'est vraiment très agréable.

"Est-ce que vous pourrez considérer m'écrire les paroles de votre musique, un jour ? J'aimerais réellement la découvrir. Cela m'inquiète de ne pas avoir découvert vos mots sur moi."

Bon, que puis-je dire d'autre sur moi ? Elle est si intéressante que je pense que je vais rapidement me trouver fade à côté.

"Sinon, vous allez trouver cela étrange, mais ma passion à moi sont les os. Depuis tout petit, j'éprouve un intérêt étrange que d'aucuns qualifient de morbide. Mais je les collectionnais, les réassemblait pour en faire le squelette."

Si un jour, elle vient chez moi, j'espère qu'elle ne sera pas surprise. Il paraît que cela peut choquer.

"Et vous, racontez-moi une passion, même de courte durée, mais que personne n'a jamais compris ?"

Au moment où je dis ça, je vois un autre serveur nous regarder avec insistance. Non... Pas nous... Me regarder avec insistance, comme s'il n'y croyait pas. Je l'avais déjà vu, celui-là, et il me regarde presque bouche bée, avant de se raviser et de repartir comme si de rien n'était.

Jeu 27 Avr 2023 - 21:14
Baltazar Pájaro
Baltazar Pájaro
Pro-animorphe
Pseudo : Shenzy
Faceclaim : Adrien Brody
Crédits : CelestialThunder TheBest
Multicompte(s) : Rafibouc / Jakemouton / Kokolanthes
Date de naissance : 14/04/1974
Age : 50
Âme soeur :
  • Je l'ai trouvée

Statut civil : Epris
Marque : Sous la plante des pieds, "Believe in the dreams you got"
Animal : Gypaète barbu
Gif : En symbiOSe - Page 2 Wala
Occupation(s) : Osteopathe


Je grimace un peu quand il me demande confirmation concernant la voiture de mes parents avant de rajouter avec un sourire désolé mais hésitant.

« Oui… enfin… J’ai surtout… visé les vitres. La voiture en elle-même était encore fonctionnelle… »

Je ne sais pas si je l’impressionne ou si je le choque. Mais il reste là et il continue de manger et de m’écouter. Alors je suppose que peu importe ce qu’il pense, il n’a pas pris peur. Il rebondit même sur la partie plus intime, à parler du fait qu’il aurait aussi aimé rencontrer mon grand-père. Ce qui a le mérite de me faire sourire à son encontre et fondre un peu plus. Je rigole un peu quand il s’embrouille alors et hoche la tête quant à sa proposition.

« Je suis pour. »

Je prends ma tasse et trinque avec lui à cette promesse. Pas de maison close ni d’exclusion si notre enfant est ou non anamorphe. Après tout les gênes peuvent sauter une génération. Il faudra alors que j’explique à Balthazar pour les anamorphes. Si nous avions un enfant. Si ça se met nous n’en aurons jamais et la question est réglée. Ou alors d’autres éléments étrange avec ma famille ou mes proches lui mettrons la puce à l’oreille ? Peut-être qu’il valait mieux demander conseil à Raphael où Eric sur comment gérer cette situation… je reviens au moment présent quand il me confirme que les raviolis sont bons et je lui souris avant de continuer de manger. La nourriture était vraiment délicieuse. Je redresse la tête, avalant ma bouchée de riz, lorsqu’il me reparle de la chanson.

« Oui bien sûr. Et je suis sure qu’il n’y a pas à s’inquiéter et qu’elle est quelque part. »

Je souris confiante. Elle sera là. Elle le devait après tout. J’ouvre mes oreilles quand Baltazar me parle de ses passion et le regarde interloquée quand il parle d’os. Pas que ça me dégout, mais je trouve ça inédit et très intéressant.

« Vraiment ? Vous arriviez à trouver tous les os d’un squelette ? Ou vous faisiez un squelette fantaisie à partir de divers os de diverses espèces ? est-ce que cela veut dire que vous aimez les puzzles ? »

Je suis sincèrement intéressée par les détails demandé quant à sa passion. Et réfléchis une seconde avant de penser à mes passions. En avais-je un que personne ne comprenait… Il y avait des passions, la lecture et le tarot, que j’avais déjà évoquée tout comme le hockey. Alors qu’est-ce que je pouvais dire d’autre ?

« Ranger. Ou plus tôt organiser ! J’adore avoir un espace en bordel que je vide avant de le réorganiser et de me retrouver avec quelque chose de pratique et clair. C’est pratique dans le ménage, mais c’est plus sportif quand ça me prend en voyant les rayonnages de ma librairie. Trouver une nouvelle organisation pour les livres, une manière différente de les mettre en avant… »

Je le regarde en attendant sa réaction, mais intérieurement je n’ai pas la même appréhension qu’au début. Il avait déjà montré tellement de fois qu’il n’allait pas fuir ou me trouver ennuyeuse que je n’éprouvais plus cette gêne ou cette peur de lui répondre ou poser des questions en retour. Ainsi nos conversations partirent sur des sujets divers et variés. Je pu ainsi lui dire que mes couleurs favorites étaient le turquoise et le fuchsia. Que j’adorais regarder des films en boucle, que j’étais tentée de me lancer dans le visionnage des vieux films monstrueux en noir et blanc, mais que je détestais les films d’horreur. Que j’adorais le thé mais qu’en automne le chocolat chaud à la cannelle et au caramel l’emportait. Que l’automne était ma saison favorite et que j’adorais halloween. Oh naturellement toutes ces questions furent retournées et amenèrent à bien des sourires et des rebondissements pour demander plus de détails. Baltazar était un homme charmant et au fur et à mesure du que la soirée avançait mon cœur ne cessait de gonfler pour lui. Je ne savais pas que le lien d’âme-sœur pouvait ainsi s’intensifier. C’est comme si l’amour était là, mon cœur était sien, mais qu’en apprenant à connaître l’autre cela s’ancrait de plus en plus en nous. c’est ainsi que le repas se continuait jusqu’à ce que mon estomac crie pitié et que je ne sache plus avaler quoi que ce soit, laissant un fond de riz et de soupe dans les bols. Je repose mes baguettes et pose une main sur mon ventre.

« C’était absolument délicieux mais je ne saurais plus rien avalé ! Et vous ? Cela vous a goûté ? »

Après tout il avait dit que ce n’était pas ce que nous avions commandé. J’espérais que cette nouveauté ne le dérange pas. Mais alors que mon esprit savourait encore le souvenir de ce repas une autre pensée fit son chemin. Il allait falloir se séparer… non ? Nous pouvions encore parler des heures, nous en étions capables j’en était sûre, mais … Il allait falloir se dire aurevoir à un moment et rentrer chez soi. Etais-je seulement prête à le laisser sortir de la vue ? le choc et la réalisation m’y avait aidé précédemment mais ici, après avoir parlé et rigolé avec lui… je voulais juste rester. Alors sans que je ne réfléchisse les mots suivants sortirent de ma bouche :

« Est-ce que ça vous dirait que je vous montre ma librairie ? »
Ven 28 Avr 2023 - 11:35
Camélia Deauclaire
Camélia Deauclaire
Pro-animorphe
Pseudo : Christie
Faceclaim : Charisma Carpenter
Crédits : Celestial thunder
Multicompte(s) : //
Date de naissance : 23/07/1975
Age : 48
Âme soeur :
  • Je l'ai trouvée

Statut civil : En couple avec son AS
Marque : Lisible - poignet droit - "I put a spell on you"
Animal : //
Gif : En symbiOSe - Page 2 E81bd44c5e322b2ad150c8d7808bc666
Occupation(s) : Libraire + liseuse de bonne aventure


Qui suis-je pour vous ?
Ft  @Camélia Deauclaire
14 avril 2023

Je hoche la tête, comme si cela changeait quoi que ce soit à son histoire. Je n'ai jamais eu ce genre de pulsion agressive, mais je dois admettre que d'extérioriser toute la frustration d'une vie doit soulager. C'est pour cela que je hoche la tête, parce que je l'ai comprise, à cent pour cent. À son tour, c'est elle qui me comprend, et nous trinquons à cette nouvelle vie à deux, avec nos propres règles, et peu nous importera ce que les autres en diront. Je pense à ma famille, à ce qu'ils diraient s'ils savaient que non seulement j'ai trouvé mon âme-sœur, mais qu'en plus, elle est humaine. Il y a quelque temps, je pense que ça n'aurait pas été une bonne idée. Cependant, il faut admettre qu'après avoir été en disgrâce, peut-être qu'ils seraient heureux de me savoir enfin heureux.

Toujours est-il que cela ne nous concerne pas pour le moment, et leur avis ne nous concernera jamais. C'est cela aussi, ce pacte scellé de deux tasses de thé.

Par contre, je dois admettre être admiratif de sa confiance envers ma marque. Pour moi, cela équivaut à l'idée de se jeter du haut d'une falaise parce qu'on croit aux anges. En tout cas, cela me fait très plaisir qu'elle n'envisage pas quelqu'un d'autre que moi pour le moment, et qu'elle ait confiance. Je dois admettre que mon admiration monte d'un cran quand je lui parle de ma passion pour les os. J'ai toujours eu des réactions très diverses et très variées. De la personne qui essaie de ne pas paraître choquée à celle qui pense avoir trouvé une explication psychologique à cela.

"Hé bien les deux, en réalité. Mais ce n'est que vers mes 25 ans que j'ai commencé à bâtir mes chimères. J'ai fait la première à partir d'os de poulet et de lapin récupérés dans la cuisine et bouillis. Les puzzles, j'aime beaucoup, mais j'aime aussi les jeux de construction en tout genre, les tests de logique, ce genre de chose."

Sa nouvelle passion me fait avoir un sourire amusé.

"Hé bien ! Vous allez adorer chez moi alors."

J'ai l'image d'elle en train de ranger mes dossiers médicaux, de moi en train de tiquer sur certains détails, d'elle en train de me taquiner, de moi en train de lui proposer de l'aider et qu'elle me chasse de mon propre bureau, de lui assurer que je n'ai pas besoin qu'elle réorganise tout... puis d'avouer finalement que c'est infiniment plus pratique.

"C'est effectivement très curieux comme passion, mais j'aime beaucoup."

Nous parlons l'un et l'autre, le service continue de nous surveiller du coin de l'œil. Parfois, le serveur essaie de nous faire la conversation, ce qui est très inhabituel. Je souris quand elle me dit ses couleurs préférées, laissant échapper un "je n'étais vraiment pas loin dans mes suppositions.". Nous parlons de films, et je lui avoue que j'aime les films qui me font réfléchir, ceux sur lesquels je suis encore en train de penser trois jours plus tard, et que j'ai en horreur les films qui pointent du doigt les gentils et les méchants en imposant aux spectateurs ce qu'ils doivent penser. Naturellement, je la promets de la protéger si nous devions regarder des films d'horreur et que j'aurais toujours une couverture moelleuse et des bras réconfortants. Pour ma part, je commence à penser que je ne m'étais jamais demandé ma saison préférée, mais je pense que c'est l'automne aussi, peut-être par mimétisme, je ne sais pas, elle a des arguments convaincants. Je lui annonce que mes couleurs préférées sont le blanc et le rouge orangé.

Au moment où nous arrivons à une pause dans notre conversation animée, je me rends compte que je n'ai jamais autant parlé de moi. C'est éprouvant, mais cela me fait énormément de bien. Camélia m'informe qu'elle ne pourrait plus rien manger, et je me rends compte que c'est mon cas également.

"Je me suis régalé aussi."

...de la nourriture comme de la conversation. Sa proposition me donne un élan de chaleur dans la poitrine. Elle souhaite rester avec moi encore un peu.

"Mais elle est fermée à cette heure l... Laissez... question stupide. Ce sera avec plaisir que je découvrirai votre librairie."

Sur le point de demander l'addition, le serveur arrive avec ce qui semble être un petit gâteau surmonté d'une bougie. Il me sourit et me souhaite un joyeux anniversaire.

Ah oui ?

Ah oui, tiens...

Je souffle dessus et remercie le serveur qui, une fois de plus, reste un instant de trop.

"Je ne voudrais pas vous déranger, mais on se demandait... comme vous venez toujours seul... est-ce que vous... Vous êtes ensemble ?"

En voilà une question étrange !

"Bien sûr, vous ne nous avez pas placés séparément."

Derrière le serveur, j'entends un éclat de rire de la part d'un membre du personnel. Il est tard et le restaurant est pratiquement vide, ce qui me détend un peu. Pour ma part, je continue à regarder le serveur pour qu'il s'explique. C'est lui qui parait être de plus en plus mal à l'aise.

"Non mais je veux dire... Ensemble-ensemble ?"

Cette fois, je regarde Camélia en quête d'une aide. Aucun film d'horreur ne nécessitera une telle protection, j'en suis persuadé.

Ven 28 Avr 2023 - 18:18
Baltazar Pájaro
Baltazar Pájaro
Pro-animorphe
Pseudo : Shenzy
Faceclaim : Adrien Brody
Crédits : CelestialThunder TheBest
Multicompte(s) : Rafibouc / Jakemouton / Kokolanthes
Date de naissance : 14/04/1974
Age : 50
Âme soeur :
  • Je l'ai trouvée

Statut civil : Epris
Marque : Sous la plante des pieds, "Believe in the dreams you got"
Animal : Gypaète barbu
Gif : En symbiOSe - Page 2 Wala
Occupation(s) : Osteopathe


J’écoute Baltazar me répondre quand au os et me demande s’il a gardé une tel chimère. Est-ce que c’est morbide ? Est-ce que ça devrait me faire peur ? Je n’en sais rien mais en tout cas la seule réaction que cela suscite en moi c’est de la curiosité et un début de potentiel liste d’idées de cadeaux pour Noël ou son anniversaire. Il faudra que je lui demande quand c’est tien. Je hausse un sourcil quand il répond à ma passion et demande en souriant :

« pourquoi ? c’est rangé de manière extrêmement ordonné chez vous ? »

Est-ce qu’il avait une étagère à bocaux à épices étiqueté et rangé ? Des dossiers classés par code couleur ? Un tiroir à couverts compartimenté ? En attendant de découvrir tout cela, la conversation continue et on échange sur nos goûts et nos couleurs. Si sur certains sujets nous sommes pareils, nous avons aussi nos différences de goûts et quelque part ça ne me gène pas. Il n’y avait rien de mal à avoir chacun sa bulle et respecter ça chez l’autre. C’est au fur et à mesure de ces questions que notre repas touche à sa fin. Et ce n’est pas quelque chose qui me comble de joie en imaginant devoir le quitter. Alors je lui propose de venir voir ma librairie. Je souris amuser à sa première réaction avant de secouer la tête négativement.

« Non ce n’est pas une question stupide, ne vous en faites pas. Ça me fait plaisir que vous soyez d’accord de venir la voir. »

Et réellement cela me fait plaisir. Il y a quelque chose dans cette situation… Montrer à mon âme sœur l’endroit dont j’ai hérité, que j’ai développé, dans lequel je me suis investi et que je chéris tous les jours… cette librairie c’est un peu mon bébé alors… Oui, ça me fait plaisir qu’il veuille la voir ! On est interrompus par le serveur qui arrive… Avec un gâteau surmonté d’une bougie. Je lance un rapide coup d’œil à Baltazar me demandant ce qu’il se passe avant que le serveur ne prononce les mots fatidiques. Mes yeux s’écarquillent et je porte ma main à ma bouche.

« C’est votre anniversaire ? Oh mais… ! Joyeux anniversaire ! »

Je le regarde avec un sourire éclatant alors qu’il souffle sa bougie. Heureusement que la soirée n’est pas encore finie et que je peux me rattraper dans ma librairie avec un cadeau. Autant fêter ce jour spécial. Sa naissance… Et notre rencontre. C’est assez poétique ! J’espère qu’il avait passé une bonne journée. Je reprends une gorgée de thé pour ainsi finir ma tasse, quand le serveur prend la parole. Je faillis m’étouffer mais me rattrape à temps, évacuant la question avec une légère tout qui se dissipe rapidement. Et si la question du serveur me tire cette réaction discrète, la réponse de Baltazar me fait glousser ce que j’arrive, à nouveau, à cacher dans ma serviette en m’essuyant la bouche. Je comprends mieux ce qu’il voulait dire quand il me disait avoir du mal à comprendre les autres. J’étais sur le point d’intervenir et expliquer l’incompréhension quand le serveur se jette à l’eau figurativement. Le pauvre semble si mal à l’aise et Baltazar me lance un regard si perdu que je ne peux m’empêcher de sourire avec amusement.

« Je pense que ce monsieur essaye de savoir c’est si nous sommes venus ici en tant que couple d’amoureux ou juste en tant que binôme amical. »

Je me redresse un peu sur ma chaise et lance un regard à Baltazar, essayant de le déchiffrer. Voir ce que cette question réveillait en lui. Est-ce qu’il voulait s’afficher ? Est-ce qu’il voulait déjà nous voir comme couple ? Pour moi c’était un oui, mais je ne voulais pas le mettre mal à l’aise ou créer un malaise potentiel avec le serveur en donnant de fausses idées sur notre couple. Alors je décide de jouer la carte de la franchise. Je reporte mon regard vers le serveur.

« C’est notre premier rendez-vous. On est entrain de mettre les choses en place on va dire. »

Je reporte mon regard sur Baltazar, le chargeant de douceur.

« Et si la réponse ne dépendait que de moi ce serait un ‘oui’ simple et net parce que vous êtes un homme absolument formidable et passionnant que je suis extrêmement heureuse d’avoir rencontré. Et je suis, je dois bien l’admettre, totalement sous le charme. »

Mes joues sont un peu rouges, mais mon sourire ne bouge pas. I put a spell on you. Et l’enchantement n’est pas près de se briser.
Ven 28 Avr 2023 - 19:39
Camélia Deauclaire
Camélia Deauclaire
Pro-animorphe
Pseudo : Christie
Faceclaim : Charisma Carpenter
Crédits : Celestial thunder
Multicompte(s) : //
Date de naissance : 23/07/1975
Age : 48
Âme soeur :
  • Je l'ai trouvée

Statut civil : En couple avec son AS
Marque : Lisible - poignet droit - "I put a spell on you"
Animal : //
Gif : En symbiOSe - Page 2 E81bd44c5e322b2ad150c8d7808bc666
Occupation(s) : Libraire + liseuse de bonne aventure


Qui suis-je pour vous ?
Ft  @Camélia Deauclaire
14 avril 2023
Je souris alors qu'elle me souhaite un bon anniversaire. Il me semble que c'est la première fois qu'on me le souhaite, ce qui est totalement erroné, vu que le serveur vient à peine de le faire.

"Oui, c'est mon anniversaire. Merci beaucoup. Je pense que je l'aurais totalement oublié."

Je suis sur le point de demander quelque chose au serveur quand il me pose une question ultra-perturbante. Heureusement, Camélia vole à me secourt et m'explique absolument tout. Voilà pourquoi ils étaient étranges depuis le début.

"D'accord, très bonne question."

Sincèrement, je ne sais pas quoi dire. Je serais tenté de dire que nous venons de nous rencontrer, que nous nous sommes jetés l'un sur l'autre, et que nous sommes âmes-sœurs, mais je sais qu'il y a des choses qui ne se disent pas. Je pense, sans en être certain, que ça en fait partie. Camélia répond une fois de plus et j'incline la tête pour la remercier. C'est une excellente réponse, je dois dire. Puis, quelque chose se produit, ma compagne m'accorde toute son attention tout en répondant au serveur. Mon regard et mon visage restent neutre, cependant, à l'intérieur, mes émotions bouillonnent. Si ce que l'on dit sur la légende des âmes-sœur est vraie, alors elle doit le sentir, elle doit percevoir ce raz de marée énorme qui me submerge et chacun de ses mots à mon endroit sont autant de tsunamis.

Il faut que je réponde quelque chose, mais je dois admettre que cela me demande toute ma volonté pour ne pas simplement renverser la table pour la prendre dans mes bras. Je me rabats donc sur mon éducation acharnée qui n'aura pas été totalement une perte de temps et d'argent.

"Je vous remercie très chère. Vous de même m'inspirez depuis notre rencontre. J'aime chacune des choses que je connais de vous et je me languis de savoir la suivante."

Sur ce, je lui saisis la main et la porte à mes lèvres. Le serveur nous porte un regard énigmatique et s'en va dans un "j'vous l'avais dit !" qui me fait hausser les sourcils de surprise. Malheureusement, comme ma compagne, je ne peux plus rien avaler et je demande à ce que mon gâteau soit emballé. Je paye, et je tends mon bras à Camélia pour qu'elle puisse s'y accrocher. Dans la rue, il y a nettement moins de monde et je prends une grande inspiration pour saluer la nuit.

"Vous êtes une femme tellement merveilleuse..."

Elle me conduit jusqu'à la voiture et je m'y installe. Immédiatement, l'intimité s'empare doucement de moi. C'est vrai que nous ne nous sommes jamais réellement retrouvés seuls. J'ai redouté ce moment, mais comme le reste de cette rencontre, il se passe finalement très bien. Je baisse les yeux sur mes mains qui entoure le petit gâteau posé sur mes genoux. Les lumières de la ville sont très agressives, sans parler des phares des autres voitures. Je ne sais donc pas où nous allons, ce qui n'est absolument pas dans mes habitudes. J'espère que le silence qui s'est installé n'est pas gênant pour elle, il ne l'est pas pour moi, pas du tout. Je me sens bien, totalement à l'aise... Et pourtant je sens mon cœur qui bat dans ma poitrine de plus en plus vite. Si être à deux dans une voiture est du domaine de l'intime, qu'en sera-t-il quand nous serons dans sa librairie ?

Elle se gare et je détache ma ceinture de sécurité. Je la laisse me précéder jusqu'à sa boutique qu'elle ouvre avec une clé. Au moment où nous sommes réellement seuls et encore dans la pénombre, je ne tiens plus. À son image dans ma salle de soin, je me souviens de chacun de ses gestes, ses mains posés sur mes bras, ses lèvres posées sur mes lèvres. Mon bras se coule dans son dos pour venir l'enlacer contre moi. Je l'embrasse comme j'attendais de le faire ces dernières minutes, comme j'ai voulu le faire ces dernières heures, et comme j'en étais privé toute ma vie. Je laisse échapper un gémissement surpris tant ce simple contact me fait de l'effet, j'ai l'impression qu'un frisson me parcourt tout entier, j'ai l'impression de voler tellement haut que jamais plus je ne pourrais m'écraser.

Mes bras se serrent autour d'elle comme si je craignais qu'elle ne m'échappe en cet instant, et je prolonge mon baiser sans doute un peu trop pour les conventions sociales...

...Mais nous avons trinqué à notre liberté.

Ven 28 Avr 2023 - 20:43
Baltazar Pájaro
Baltazar Pájaro
Pro-animorphe
Pseudo : Shenzy
Faceclaim : Adrien Brody
Crédits : CelestialThunder TheBest
Multicompte(s) : Rafibouc / Jakemouton / Kokolanthes
Date de naissance : 14/04/1974
Age : 50
Âme soeur :
  • Je l'ai trouvée

Statut civil : Epris
Marque : Sous la plante des pieds, "Believe in the dreams you got"
Animal : Gypaète barbu
Gif : En symbiOSe - Page 2 Wala
Occupation(s) : Osteopathe


Contenu sponsorisé

Page 2 sur 2
Aller à la page : Précédent  1, 2
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: