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Ut ameris, amabilis esto
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”Quand il le souhaite. Je suis disponible tout le temps.”

- Toi peut-être, mais pas forcément nous.

Or notre "nous" est prioritaire alors on verra ça quand on aura du temps pour les autres, même si je me doute que mon frère veut surtout profiter de notre présence parce qu'il est bien plus sociable que moi.

”J'ai toujours su que je voulais être prêtre. Ma mère adoptive étant une bonne-soeur, j'ai toujours été poussé vers cette voie.J'ai eu une éducation religieuse très poussée, et on m'a toujours enseigné à penser par moi-même. L'idée n'était pas d'apprendre la bible par cœur, mais de la comprendre. Si c'est dans la bible, c'est qu'il y a une raison, mon but était de comprendre cette raison.”

Comprendre... c'est tout toi ça et je hoche la tête avec un léger sourire. Tu aimes comprendre comment les choses et les gens fonctionnent, tu ne t'arrêtes jamais à une première impression, au contraire si celle-ci t'apparaît négative tu essayes d'autant plus de comprendre pourquoi, savoir si ça vient de toi ou de l'autre, et si c'est parce que la personne agit d'une manière qui t'interpelle, tu te poses alors des dizaines de questions. Je t'ai vu faire et écouté plus d'une fois, et je trouve ça admirable, incroyablement... bienveillant, altruiste.

”Cette envie d'aller au bout des choses, cette volonté d'expliquer le pourquoi du comment, tout cela m'a permis d'apprendre assez loin des sentiers battus et de lieux communs et de savoir ce qui est bon, réellement bon.”

- Comme quand tu me disais que ce n'était pas "ton" Dieu, mais "le" Dieu auquel tu croyais. Je me souviens. J'ai fini par comprendre ce que cette nuance voulait dire, et maintenant je te l'ai même empruntée.

Tu me rend meilleur, mais je suis à peu près certain qu'à ton contact tu rends tout le monde meilleur, tous ceux qui croisent ta route, même ceux qui... le souvenir de ton ancien ami me traverse l'esprit et je revois ma pensée une seconde. Non, pas tous, mais les fanatiques extrémistes n'entrent pas en ligne de compte, eux ils ont le cerveau malade, ça ne compte pas. On va donc dire qu'hormis les tarés, les vrais tarés j'entends, tout le monde ne peut que s'améliorer à ton contact. Je nous fais changer de sujet et tu réponds de telle façon qu'un irrépressible sourire étire mes lèvres.

”Je ne pense pas que j'aurais pu. Je suis assez admiratif de ceux qui arrivent à travailler pour de l'argent exclusivement et qui ne pensent plus qu'à leur vie privée une fois chez eux… Tu veux parler d'un ‘vrai’ travail ? Je pense que j'aurais été un éducateur spécialisé dans le handicap. Sinon, j'aurais sans doute vendu des plantes carnivores.”

- Éducateur ça compte dans le social/humanitaire, donc on va dire "Botaniste" alors. Ca ne m'étonne pas.

Ton rire nerveux m'étonne un peu, cela dit il est vrai que la question que je t'ai posé peut paraître un peu singulière après celle, plus banale, des métiers.

”Hé bien… je n'aime pas l'idée qu'on sache que je suis en couple et que ce soit marqué sur mon physique, ni celle de me faire tripoter par tout un tas de médecins dans les endroits les plus intimes possibles… mais si cela signifie que c'est toi ou moi, alors je préfère que ce soit moi. Je me sentirais inutile si je te voyais vomir tripes et boyaux.”

Cette fois c'est à mon tour de rire à la fin de ta réponse. Quoi, c'est juste pour ça ? L'avion vibre et tu attrapes ma main que je serre immédiatement en retour. Nerveux ou surpris ? Tu baisses d'un ton et je me penche un peu vers toi, comme deux confidents ne voulant pas se faire entendre par les autres usagers.

”Et toi ? Tu voulais faire quoi comme métier avant que tout ne bascule ? Est-ce que tu voudrais porter ou que je le fasse et… comment tu aurais aimé que cela se passe entre nous ? Est-ce que tu voudras bien m'aider à trouver ma marque… je sais que je l'ai et que je ne devrais pas en douter mais j'aimerais savoir où elle est et ce qu'elle dit.”

Tu as fermé les yeux en parlant étrangement vite, puis tu les rouvres et nos regards s'accrochent avec une intensité comme je les aime. Je te sens, là, dans mon esprit et mon cœur, et soudain c'est un calme profond qui m'envahit et efface la plus petite tension que je pourrais éprouver, balayer le monde extérieur pour ne laisser plus que nous deux sans rien d'autre autour.

Je suis à ta place en train de tenir ma main, tu es à la mienne en train de tenir la tienne. Je me vois à travers tes yeux et je sais que tu te vois à travers les miens. C'est une étrange sensation, celle d'être à ma place et à la tienne en même temps, et je te regarde... je NOUS regarde en NOUS interrogeant du regard. Est-ce que toi aussi tu ressens ça ou bien c'est juste moi ? J'ai l'impression d'être revenu à nos moments partagés en forêt, loin de toute présence humaine, quand le loup s'imbriquait dans ton bouc, se lovant l'un contre l'autre pour ne faire plus qu'un, avec nos coeurs battant à l'unisson.

Il me semble entendre le tien battre dans ma cage thoracique.

- Minä rakastan sinua.

Je t'aime.

Que je souffle, perdu dans nos yeux et si bas que nul n'a pu l'entendre, peut-être pas même toi qui l'a peut-être juste lu sur mes lèvres, à moins que tu n'ai eu l'impression d'avoir été celui qui a prononcé ces mots. Je me sens reprendre une profonde inspiration, comme libéré d'un poids, mais j'ignore si cela vient de toi ou de moi, tout ce que je sais c'est que cela me fait du bien. Je met encore quelques secondes à réaliser que j'ai interrompu notre conversation pendant ce qui a semblé une douce éternité, alors je m'arrache à cet instant et te souris, un peu plus éveillé, mais sans pour autant lâcher ta main.

- Moi, avant je t'aurais dit que j'aurais aimé rester militaire, mais maintenant que je te connais, je pense que j'aspire surtout à avoir un métier qui ne me tient pas éloigné de toi trop longtemps. Je doute de pouvoir faire autre chose, cela dit si j'avais du choisir autre chose qu'un métier lié aux armes ou au combat, je pense que j'aurais...

Je réfléchis, faisant une moue songeuse en relevant un peu mes lèvres en ce qui ressemble presque à une bouderie alors qu'il n'en est rien. Mince, il y a tellement de choix... une idée vient éclairer mon esprit et je retiens un rire, secouant la tête.

- Pas professeur comme mon frère, j'aurais jamais la patience, mais pourquoi pas un travail dans un musée où je serais entouré d'oeuvres d'art. Pas un musée moderne ou contemporain hein, non, un musée avec des tableaux, des statues, ce genre de choses.

Je soupèse l'idée, évaluant la sensation que cela me procurerait de travailler dans un si beau cadre, et hoche la tête, convaincu.

- Ouais, un musée ça serait bien. Et pour l'autre question, je dirais la même chose que toi, sauf que je rajouterais l'idée que ça doit être quelque chose de spécial de sentir une vie grandir en soi, dooonc... j'en sais rien, au feeling j'imagine, je n'essaie jamais de trop prévoir pour nous deux, sauf si je veux te faire une surprise, je préfère voir au fur et à mesure.

Après tout, quelle importance ? Tant que le bonheur est là. Bien sûr une telle chose n'arrivera jamais, même si un article scientifique récemment paru en fin d'année 2023 évoquait le fait que des chercheurs se penchaient très sérieusement sur la question et procédaient déjà à des premiers tests théoriques avec de petits mammifères qui pourraient être porteurs dans leur ceinture abdominale... mais on en est encore loin, si tant est qu'une telle chose arrive jamais. Bref, je m'égare alors que je ne t'ai même pas encore répondu sur le sujet qui te tient le plus à cœur.

- Pour ta marque, bien sûr que je vais t'aider à la trouver, je suis curieux de voir où elle se cache et comment elle est faite. Est-ce que tu sais si on aura du temps durant l'escale ou bien il vaut mieux attendre d'être arrivés ?

On nous annonce le décollage alors, consciencieusement, nous bouclons nos ceintures, relevons les tablettes et nous assurons que tout est en ordre. Je reprend ta main dès que possible et affiche un sourire en sentant l'avion prendre de la vitesse puis décoller du sol. J'adore cette sensation, je ne m'en lasserais jamais.

- Hey, ça ne te rappelle pas notre journée au parc d'attraction ?

Que je te lance en souriant comme un grand gamin, pressant un peu ta main pour m'assurer que tu es bien là même si mes yeux me le disent déjà. Une fois que nous sommes bien en vol, je me détache et pivote à demi sur mon siège pour reprendre notre discussion.

- Si l'endroit où nous allons est relativement tranquille, je pourrais peut-être laisser à l'hôtel mon matériel de défense et jouer le touriste à plein temps. Est-ce que tu as regardé le temps qu'il allait faire pendant notre séjour ? J'ai pris le strict minimum, il est fort probable que je te traîne dans une boutique de vêtements, en plus de vouloir tester un maximum de restaurants différents, un par repas si on peut. D'ailleurs est-ce que tu es déjà allé là-bas ou ce sera une découverte pour toi aussi ? Je te préviens, à part toi, je ne veux aucun autre guide touristique, on découvrira ça ensemble, je ne suis pas fan des groupes de visite.


@Raphael Strano
Ven 23 Fév 2024 - 16:44
Clyde Laaksonen
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Ut ameris, ama




Que veux-tu dire par là ? Pas forcément ‘nous’ ? Je tourne légèrement le visage de côté. Penses-tu que je ne suis pas prêt pour être seul à seul avec ton frère ou souhaites-tu que nous passions plus de temps ensemble ? Serais-tu en train de changer à ce point ? Que je puisse réellement t'avoir, tous les jours, pour le restant de nos vies ? D'un côté, cela me paraît trop fusionnel, dangereux, fatal même, peut-être... Mais c'est en ce moment tout ce à quoi j'aspire. J'ai peur de tout, sans toi. Je sais que je fais semblant, et sans doute que tu n'as pas vu la différence, mais j'ai peur de tout et tout le monde. J'ai du mal à regarder qui que ce soit dans les yeux, à me dire que ce sont des amis qui ne me trahiront pas... Ils sont assez rares à pouvoir prétendre avoir mon entière confiance, à présent. Le pire dans tout cela ? J'accorde beaucoup plus facilement ma confiance aux âmes sauvages qu'aux humains. Oui, j'en suis là.

Je réponds à ta question avec le plus de précision possible et ta remarque me tire un petit sourire.

"Oh non, ce n'est certainement pas mon Dieu. Je comprends que ce n'est pas le Dieu de tout le monde, ou tout du moins, auquel tout le monde croit... Mais le qualifier de "mon" Dieu reviendrait à dire qu'il ne veille que sur les catholiques, ou pire encore, que les Dieux des autres ne veillent pas sur moi aussi." Ce que je m'apprête à dire me tend un instant. "Qu'on se le dise : la religion catholique est faite pour les gens mauvais. Quelqu'un de naturellement bon n'en a absolument pas besoin. C'est pour cela que Dieu dit qu'il déteste le péché, mais qu'il aime le pécheur. Qu'il chérie infiniment quelqu'un qui s'absout."

C'est une pensée qui n'est pas neuve, mais qui est actuellement d'une importance capitale en ce moment. C'est toute la différence entre mon propre point de vue, et ceux qui font propre d'obscurantisme. Le vrai mal n'est pas dans l'homosexualité, les étrangers, ou les gens tatoués ou autre, le mal se trouve dans les mauvaises actions, pas dans l'identité. N'importe quel jeune prêtre te le dira.

Tu me classes dans les botanistes. Cela me plaît beaucoup. J'aime beaucoup tes questions, même si elles me paraissent étranges.

C'est alors que quelque chose se passe. J’aurais pu accuser le stress de l'avion… mais ce que je vis… ce que NOUS vivons, n'a rien de stressant. J'entre en toi de la manière la plus intime qui soit, un geste physique, quel qu'il soit, n'est strictement rien en comparaison. Cela m'effraie, mais plus par principe, puis cela me fascine sans mélange. C'est un pouvoir attractif comme seule la religion peut me l'offrir, un sentiment de sécurité et de sérénité absolue, un partage, un don, un cadeau. Je nous vois tel que nous sommes, ni humain véritablement, ni bêtes non plus, et pas tout à fait un mélange des deux. Nous sommes eux êtres brisés qui trouvent leurs morceaux manquant l'un dans l'autre.

"Ti amo"

Tu l'as dit, toi aussi. Je n'ai même pas eu besoin d'entendre les mots ou de comprendre la langue. Je te sais, Clyde, je te sais entièrement. Je vois que mes faiblesses correspondent à tes forces, que tes faiblesses correspondent à mes forces. Je ne te savais pas faible. Je ne me savais pas fort.

Je déglutis, plusieurs fois. Plus rien n'a d'importance tout à coup. Ni ce voyage, ni ton absence, ni mes blessures. Nous comptons ensemble.

Rapidement, cela disparaît au profit de tes réponses à mes questions. Militaire alors ? Le soldat et le prêtre, cela rend bien. Je te souris, mais tout en sachant confusément que cela ne sert à rien.

"Un gardien de musée, cela te va très bien. Un musée d'art Celte et Viking. Je pense que je serais venu très souvent dans ce musée, et pas seulement pour l'art. Cela nous aurait fait une très belle rencontre aussi."

C'est un peu comme si nous étions devenus bien plus que nous-mêmes, pendant un instant. Bien sûr, cet instant est passé, mais il demeure, comme le souvenir d'un rêve. Je me demande ce que cela fait de faire l'amour physiquement en même temps que ce que nous venons de vivre... et je balaye cette idée.

"Nous aurons du temps à l'escale. En fait, nous en aurons l'occasion. Il faudra que je sache où elle se trouve à notre arrivée."

L'avion décolle et le bruit ambiant est devenu trop fort pour moi. Je laisse l'avion s'élever du sol et je réponds à ton sourire. C'est effectivement comme une attraction du parc, les descentes vertigineuses et les loopings en moins, du moins je l'espère.

Mon sourire devient plus tendre alors que nous nous stabilisons en l'air. Il va falloir que j'explique quelques petites choses.

"Nous ne descendrons pas à un hôtel. En réalité, je n'y ai pas même pensé, je n'ai pas encore le réflexe touriste encore... Mais nous allons dormir dans un lit, et non pas dans un dortoir, c'est promis. Je n'ai pas regardé le temps qu'il fera parce que cela ne m'intéresse pas, mais je sais qu'il fera beau à notre arrivée, quel que soit le temps qu'il fera. Tu vas devoir t'acheter des vêtements, et moi aussi. Tu te souviens que je te dois un rendez-vous ? Nous allons devoir être habillés pour ce rendez-vous, des vêtements que je n'ai pas encore en ma possession." Et pour une fois, je veux des vêtements neufs, pour toi. "L'escale est une découverte. Nous y serons un peu plus de 24h, comme nous sommes partis tôt. Il n'y a aucun groupe de visite de prévu, c'est promis."

De joyeux, je deviens pensif.

"Pour ce qui est de notre point de chute, nous n'allons pas pouvoir nous embrasser en public, mais nous ne risquons que des insultes. Pour notre escale, nous risquons un peu plus. Je t'explique, c'était un pays très tolérant, avec une gay pride, et considéré comme LA destination romantique par excellence parce que tout est... était... fait pour la vie de couple, quel que soit ce couple. Aujourd'hui, le gouvernement veut faire reculer cet état de fait et refuse qu'on enseigne à l'école le fait qu'une femme puisse tout à fait aller avec une autre femme, ou deux hommes ensemble. Ils s'attaquent directement à la culture. Dans les librairies, il n'y a plus le droit de laisser des livres LGBT accessibles, ils doivent être cachés et scellés, comme ce dont on fait de la pornographie. Une femme a bravé la loi en exposant dans sa vitrine un livre sur un couple d'homme. Elle a été condamnée à une amende assez élevée et... n'a rien payé. La loi étant neuve, elle avait une faute dans sa formulation, une virgule était manquante et donnait au texte de loi une tout autre interprétation possible... La libraire n'a donc rien eu à payer, naturellement." Je me reprends et précise ma pensée. "Tout cela pour te dire que dans notre premier pays, la population ne s'offusquera de rien contrairement aux autorités, mais dans notre seconde destination, ce sera le contraire... Je te demanderai, s'il te plaît, d'attendre que nous ayons fait notre second rendez-vous avant de braver l'opinion public. Ça ne te dérange pas ?"

Après, je serai à toi, et tu feras ce que tu veux.

L'idée selon laquelle j'ai une identité sexuelle ne m'a jamais réellement effleurée jusqu'à maintenant. Je pensais ne pas être concerné, pas du tout. Plus je te regarde, plus je me rends compte d'à quel point tu es un acharné. Tu m'as fait me rendre compte que je n'étais pas simplement un guide, mais que, moi aussi, je pouvais profiter sur le chemin de la vie.

"J'aimerais tout savoir sur ta vie affective et sexuelle passée. Je suis prêt à l'entendre. De qui tu es tombé amoureux, pourquoi ça n'a pas marché, ce que tu aimes faire, ce que tu n'aimes pas faire. S'il te plaît."

Oui, à présent, je suis prêt. Cela va certainement être douloureux, mais je ne peux pas poursuivre ce voyage sans savoir très exactement ce qui a constitué la personne que tu es aujourd'hui.


Sam 24 Fév 2024 - 10:10
Raphael Strano
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Un Musée d'Art Celte et Viking ? C'est très précis et je souris à cette idée. J'avais songé à quelque chose de plus classique, mais cela me donne justement une idée pour te surprendre à l'occasion. Cela nous aurait fait une belle rencontre en tout cas, c'est certain, cela dit la nôtre fut unique et n'appartient qu'à nous, elle me convient tout autant car elle m'obligea à balayer ma paranoïa habituelle pour me concentrer uniquement sur les faits.

"Nous aurons du temps à l'escale. En fait, nous en aurons l'occasion. Il faudra que je sache où elle se trouve à notre arrivée."

Je hoche la tête, réfléchissant rapidement à ce que tu me dis. Pourquoi faut-il que tu saches où est ta marque d'ici notre arrivée ? Est-ce qu'il y a une raison précise ou bien veux-tu juste pouvoir te soulager de cette inconnue afin d'avoir l'esprit libéré ? Je te demanderais plus tard, pour l'instant l'avion décolle et je te fais remarquer que cela me rappelle un peu le parc d'attractions où je nous avais emmené. Une fois que nous avons atteint l'altitude et la vitesse de croisière, nous pouvons reprendre notre conversation sans être dérangés par le bruit.

"Nous ne descendrons pas à un hôtel. En réalité, je n'y ai pas même pensé, je n'ai pas encore le réflexe touriste encore... Mais nous allons dormir dans un lit, et non pas dans un dortoir, c'est promis. Je n'ai pas regardé le temps qu'il fera parce que cela ne m'intéresse pas, mais je sais qu'il fera beau à notre arrivée, quel que soit le temps qu'il fera. Tu vas devoir t'acheter des vêtements, et moi aussi. Tu te souviens que je te dois un rendez-vous ? Nous allons devoir être habillés pour ce rendez-vous, des vêtements que je n'ai pas encore en ma possession."

Mon sourire n'a cessé de s'étirer tandis que je t'écoutais, j'acquiesce plusieurs fois en sentant mon cœur bondir de joie : tu n'as pas réellement prévu tout cela, tu sembles t'être laissé inspirer en grande partie et cela me fait bien plus plaisir encore car tout ne semble qu'être un élan du cœur dans ce voyage. Et pour le coup je sens que je vais aussi pouvoir me reposer sur toi durant ce séjour, même si nous serons deux à forger nos souvenirs ensemble, c'est... différent, et ça me plaît totalement.

"L'escale est une découverte. Nous y serons un peu plus de 24h, comme nous sommes partis tôt. Il n'y a aucun groupe de visite de prévu, c'est promis."

- On va pouvoir jouer les vrais touristes, c'est génial.

Depuis quand n'ai-je pas fait ça ? Combien d'années ? Je n'arrive même pas à m'en rappeler, c'est dire si c'est exactement ce dont j'ai besoin.

"Pour ce qui est de notre point de chute, nous n'allons pas pouvoir nous embrasser en public, mais nous ne risquons que des insultes. Pour notre escale, nous risquons un peu plus. Je t'explique, c'était un pays très tolérant, avec une gay pride, et considéré comme LA destination romantique par excellence parce que tout est... était... fait pour la vie de couple, quel que soit ce couple. Aujourd'hui, le gouvernement veut faire reculer cet état de fait et refuse qu'on enseigne à l'école le fait qu'une femme puisse tout à fait aller avec une autre femme, ou deux hommes ensemble. Ils s'attaquent directement à la culture. Dans les librairies, il n'y a plus le droit de laisser des livres LGBT accessibles, ils doivent être cachés et scellés, comme ce dont on fait de la pornographie. Une femme a bravé la loi en exposant dans sa vitrine un livre sur un couple d'homme. Elle a été condamnée à une amende assez élevée et... n'a rien payé. La loi étant neuve, elle avait une faute dans sa formulation, une virgule était manquante et donnait au texte de loi une tout autre interprétation possible... La libraire n'a donc rien eu à payer, naturellement."

De joyeux et léger, c'est au tour de ma propre expression de devenir plus grave à mesure que je t'écoute, hochant la tête pour te montrer que je t'écoute, que je t'entends et que je saisis parfaitement ce que tu me dis. Que tu mentionne tout cela me fait dire qu'on va traverser l'océan et se retrouver sur un autre continent, dans des pays où je ne pourrais m'exprimer librement sur notre amour... qu'à cela ne tienne, je saurais me tenir, ta sécurité m'est plus importante que de te tenir la main en public.

"Tout cela pour te dire que dans notre premier pays, la population ne s'offusquera de rien contrairement aux autorités, mais dans notre seconde destination, ce sera le contraire... Je te demanderai, s'il te plaît, d'attendre que nous ayons fait notre second rendez-vous avant de braver l'opinion public. Ça ne te dérange pas ?"

Je souris doucement, résigné pour le temps de ce voyage au moins, tant que l'on sera en public en tout cas, et ma main vient serrer la tienne tandis que mon regard accroche tes yeux verts.

- Non, cela ne me dérange pas. Tu sais que je ferais n'importe quoi pour toi.

Ce qui dans ma bouche veut dire bien des choses, bonnes comme mauvaises.

- Il n'y aura aucune démonstration d'affection non hétéro en public, tu n'as pas à t'inquiéter.

Je vais probablement te tenir la main une bonne partie du vol pour compenser, j'espère que tu n'en auras pas assez.

"J'aimerais tout savoir sur ta vie affective et sexuelle passée. Je suis prêt à l'entendre. De qui tu es tombé amoureux, pourquoi ça n'a pas marché, ce que tu aimes faire, ce que tu n'aimes pas faire. S'il te plaît."

Ouffff... Tout ça d'un coup ? Je dois avoir l'air un peu étonné puis je laisse échapper un léger rire étouffé avant de secouer la tête, mais pour autant je te tiens la main un rien plus étroitement encore tandis que je te regarde en face, un léger sourire aux lèvres.

- Je ne suis pas sûr de réussir à tout me rappeler en une seule fois, avec le temps certains souvenirs s'effacent plus que d'autres, mais je vais essayer. Heumm...

Je réfléchis rapidement, tentant d'organiser un peu mes pensées et mes souvenir... oui, voilà, on va commencer par le début tout simplement.

- Comme tu le sais, j'apprécie autant les femmes que les hommes, enfin il me semble, c'est juste que ce sont deux choses différentes dans mon esprit, un peu comme ceux qui aiment la vanille et le chocolat, le thé froid et le thé chaud... j'ai pas d'autres métaphores mais tu vois l'idée.

Sourire amusé au coin des lèvres, tu sais que je ne suis pas un grand littéraire et encore moins un philosophe, cela dit je parle toujours avec sincérité alors cela contrebalance un peu.

- Tu vas peut-être avoir du mal à le croire, mais je n'ai pratiqué la chose que très tardivement comparé à certains de mes copains. Je crois que ma première fois avec une fille j'avais déjà 18 ans quand plusieurs de mes potes avaient déjà pratiqué à 16 voir à 15 ans pour les plus précoces. C'était une jolie brune qui avait toujours l'air de vouloir se bagarrer, elle tenait tête aux garçons et il m'a fallu du temps pour la convaincre que j'étais sincère, pratiquement une année entière en fait, elle voulait qu'on soit majeur pour ne pas enfreindre la Loi. On est resté six mois ensemble, elle n'aimait pas que je ne sois pas disponible à cause de l'armée alors elle m'a quitté assez vite.

Je hausse les épaules, faussement décontracté alors qu'une petite part de moi éprouve toujours une sensation d'injustice brûlante face à une telle décision, même si je ne pouvais pas le lui reprocher.

- Comme j'étais libre, j'ai eu beaucoup de... femmes, après elle, beaucoup aimaient l'uniforme mais la plupart ne voulaient rien de sérieux. C'était dommage mais je me disais qu'avec mon travail je ne pouvais pas leur imposer ça alors je me suis contenté d'en profiter, c'était un échange de bon procédé.

Combien en avais-je eu entre mes bras ? Je l'ignore, j'ai perdu le compte, je sais que ce n'est pas bien, mais les visages et les prénoms sont devenus flous avec le temps malgré mes efforts pour tenter de les conserver. Je songe à la suite et mes doigts se resserrent un peu plus autour des tiens tandis que je perds un peu mon sourire.

- Le premier homme avec qui j'ai été avait...

Je réfléchis pour faire le calcul rapidement.

- Huit ans de plus que moi, presque neuf. Ce qui est étonnant c'est que je l'ai rencontré durant une permission alors qu'on raconte tellement de choses sur les relations au sein de l'armée. Je te passe les détails qui de toute façon sont devenus assez flous, mais il avait l'air sympathique et il avait proposé d'offrir un verre au soldat en permission que j'étais. Je n'avais jamais été abordé de cette façon, j'ai mis un moment à réaliser qu'il essayait de me séduire, jusqu'à-ce que ses paroles se fassent plus sous-entendues. Je n'avais rien contre, il l'avait compris, faut dire aussi que j'avais été très tôt attiré aussi par les hommes mais je n'avais pas voulu tenter de sauter le pas avec un ami, j'étais trop jeune à l'époque tandis que ce soir-là...

Je soupire puis inspire profondément. Tu dois sentir que je suis troublé, à la fois triste et mélancolique, un peu abattu, dépité, mais surtout résigné. Je te regarde et force un sourire qui ne va pas jusqu'à mes yeux.

- C'était la première personne dont je tombais amoureux depuis mon ex-petite-amie, et comme il était beaucoup plus expérimenté, il a aussi été plus prévenant, bienveillant, rassurant. Il a tout fait pour que je me sente bien, et je ne vais pas te mentir, ça s'est très bien passé et ce fut... une révélation, c'est certain.

Ma main resserre sa prise et je baisse le regard. Je n'avais pas évoqué cela depuis de longues années, et la dernière personne à qui je l'ai confié n'était nulle autre que mon frère. Je relève mon regard bleu sur toi et je sens que le sourire que je t'adresse est triste malgré mes efforts.

- J'avais tout juste vingt ans, j'ai fait ce que beaucoup de jeunes gens amoureux font, j'ai été complètement accro et accroché à lui. J'étais du genre à me dépêcher de quitter ma caserne lors des permissions et des quartiers libres pour aller le retrouver, je passais tout mon temps chez lui, j'en délaissais même ma famille qui savait que je voyais quelqu'un sans savoir qui exactement. J'étais fou amoureux, comme un gamin, comme un... un imbécile heureux qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez.

Je retiens un rire, c'est vrai que j'avais été jeune moi aussi, et un peu bête... bon d'accord, très bête, et naïf, autant dire que comparé à celui que je suis devenu, il y a une grande différence, quoique avec Toi j'apprenne à redevenir un peu ce jeune homme que j'ai été. Pas étonnant que je me sente si bien à tes côtés.

- Et puis comme cela arrive souvent, un jour il m'a dit que c'était terminé, après un peu plus d'un an de relation en hachuré. Il avait rencontré quelqu'un de son âge, quelqu'un de plus mature, de plus disponible... et il en était tombé amoureux. Ce n'était pas son âme-sœur pour autant, tout comme je ne l'étais pas pour lui, mais il le préférait à moi, même s'il disait avait encore de l'affection pour moi. Je...

Tu la sens, cette douleur déchirante au fond de mon cœur ? Cette douleur que j'ai enfouie après l'avoir pansée comme j'ai pu ? Je déglutis, je sens mes yeux s'humidifier et j'éclate soudain d'un rire nerveux face à ma propre stupidité, me passant une main sur le visage. Je lève ta propre main entrelacée à la mienne et vient en embrasser le dessus, portant mon regard bleu sur toi.

- J'ai été profondément blessé, mais j'imagine qu'on ne peut l'être que quand on s'ouvre à quelqu'un d'autre. J'ai tout tenté pour le garder mais ça n'a pas marché, alors j'ai dû me résigner et le laisser partir. Je n'avais pas pu garder mon ex-petite-amie et voilà que mon petit-ami me laissait tomber lui aussi... Je me suis fais une raison sur le fait que jamais je n'aurais de vraie relation tant que je serais dans l'armée alors j'ai décidé que ce n'était pas pour moi et j'en ai pris mon parti. Je n'ai plus jamais tenté de construire quelque chose avec qui que ce soit, même si je me disais toujours que si un jour je rencontrais mon âme-sœur, alors je changerais de métier, je ferais autre chose. Et finalement c'est parce que j'ai changé de chemin que je t'ai rencontré, si ça c'est pas la preuve que j'ai été stupide.

Je te souris, espérant ne pas t'avoir trop sapé le moral avec ces histoires. T'avoir à mes côtés représente bien plus qu'une simple relation, et pas juste de par le lien que nous partageons. Une connerie me vient à l'esprit et j'affiche un large sourire d'imbécile.

- Cela dit question sexe au moins j'ai eu tout le temps d'expérimenter tout un tas de choses avec tout un tas de personnes, à deux ou plus encore d'ailleurs, alors ça n'étais pas si mal non plus.

Raconter des conneries pour alléger l'ambiance, est-ce que ça fonctionne ?


@Raphael Strano
Mar 5 Mar 2024 - 14:23
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Ut ameris, ama




Je suis prêt.

Quel mensonge éhonté, je n'étais absolument pas prêt à entendre ce que tu as à me dire.

Tu commences par comparer le fait de préférer les femmes et les hommes comme le fait d'aimer une nourriture plutôt qu'une autre. Je n'ai jamais vu les choses sous cet angle, pour moi, il n'y a que des individus et peu importe leur genre. Après, des affinités se créent, et la suite se déroule d'une certaine manière. Je ne pense pas que qui que ce soit puisse être différent en fonction de sa féminité ou de sa masculinité. Cependant, au vu de mon manque d'expérience, sans doute que je me trompe.

Si je vois ce dont tu parles ?

"...Je suppose."

Non, absolument pas. Je pense que j'y reviendrai en médiation un peu plus tard. Tu continues avec le fait que la virginité aurait dû être consommé bien plus tôt dans ton cas. Tu me souris, je te souris en retour. Je pense que tu sais à quel point j'ai peu de choses à dire à ce propos. D'ailleurs, je n'ai jamais compris pourquoi il était si important pour tous de "devenir un homme" le plus vite possible. Dieu sait que j'en ai fait les frais de cette idée absurde, insultes, moqueries, tout était là.

Tu me parles de ta première femme et tu as l'air très amoureux alors que tu parles d'elle. Est-ce que tu as ces yeux-là quand tu parles de moi ? Si tu parles de moi. Je compatis, sincèrement, alors qu'elle a pris une décision pour vous deux. Je ne sais pas si je m'en serai mieux sortit, pour ma part.

Pour ce qui est de la suite, je... ressens... quelque chose de laid... Un goût amer... des mauvaises pensées qui se succèdent les unes après les autres. Tu as eu tant de femmes que cela ? Immédiatement après avoir formulé cette phrase en pensée, je la rattrape, et je commence à fermer mon esprit à toi, peu à peu, tout doucement, comme on ferme la porte de la chambre d'un enfant qui dort et qu'on ne veut pas réveiller. Tandis que je me retire, le discours continue. J'ai presque totalement refermé notre lien que le terme d'"échange de bon procédé" me fauche. Comment peut-on penser une telle chose ? Comment peut-on se contenter de cela ? Cette fois, c'est moi, et moi seul qui s'indigne dans mon propre esprit... et il y a de l'écho.

Cependant, alors que je pensais que le pire était passé, je me rends compte que je ne suis pas prêt pour la suite. Le goût de mon mensonge se fait abomination.

Ton premier homme, celui duquel tu es tombé amoureux, et qui t'aimait en retour. J'ai la sensation, pendant un instant, qu'on arrache une partie de mon cœur et de mon âme pour me permettre d'envisager que Clyde puisse être avec quelqu'un d'autre. Si j'avais des doutes quant au fait que je puisse tenir sagement aux côtés de mon âme-sœur, nuit comprise, il me suffit d'imaginer ces mains en train d'en toucher d'autres, tant d'autres, ces lèvres se pressant contre d'autres bouches, des petits mots murmurés, un désir toujours grandissant. Cette main est sur la mienne, et serre, je suis là, mais absent.

Les yeux dans les miens, je te souris en retour du tien, et hoche la tête pour t'encourager à continuer. À l'intérieur de moi, La Bête s'indigne, rue, et pleure de rage. Elle voudrait sortir, faire un scandale, qu'on arrête cet avion, qu'on arrête ce voyage, et qu'on retourne à la forêt, en totale autarcie, cette fois.

Un homme, de neuf ans l'ainé de Clyde, qui décide de le quitter pour un autre, plus mature, plus expérimenté... de plus disponible.

Et Clyde alors ? Combien de temps cela prendra-t-il avant qu'il ne prenne la décision de me quitter à son tour ? Combien de temps avant qu'il ne se rende compte que je ne lui sers à rien, ni sur le plan physique, ni sur le plan affectif, puisqu'il a déjà trouvé cela ailleurs, par deux fois ? Le connaissant, il ne tardera sans doute pas à faire tourner la tête de quelqu'un. Il a joué à ce petit jeu pendant des années, et toujours réussit, visiblement.

Que suis-je en train de faire ?

Fou amoureux... Et je suis totalement exclu de son discours... Je me demande ce qui est arrivé à cet homme, s'il est toujours en couple, s'il regrette Clyde. Évidemment qu'il regrette Clyde !

Je m'ouvre, juste un peu. Je t'en prie, parle de moi, parle de nous, dis-moi que je suis unique pour toi, parle de...

... Du fait que tu aies beaucoup plus d'expérience que moi et que tu l'as fait avec plusieurs personnes en même temps. Je me ferme à nouveau, entièrement, complètement, pour que personne ne sache à quel point je suis fou de rage à l'intérieur. Je suis habitué à ce petit manège, être et paraître n'ont plus de secrets pour moi.

"Je te remercie d'avoir partagé cela avec moi."

Je dis avec un petit sourire avant de me lever pour aller aux toilettes. Je boite légèrement, ce qui semble inquiéter un peu l'hôtesse, mais elle m'indique la porte d'un signe de main. À peine entré, je rends mon chimichanga, ainsi que plusieurs autres repas. En fait, j'ai l'impression de rendre tous mes repas depuis que je connais Clyde, comme si mon corps essayait de se purger comme il le pouvait de cette image de mon âme-sœur, prenant beaucoup de plaisir avec tant d'autres. L'image dans le miroir me montre un homme tout à fait quelconque, qui ne fera jamais le poids, et qui se fera mettre de côté, comme Clyde dans son histoire, tôt ou tard. Je verse de l'eau dans mes mains pour me mouiller le visage, essayant de me calmer pour que ma jambe redevienne humaine. Une fois ceci fait, je m'examine, sans jamais croiser mon regard. Extérieurement, tout va bien. Intérieurement, je suis réduit à néant.

En regagnant ma place, je demande à l'hôtesse d'annuler mon dîner.

"Je suis désolé, je suis épuisé. Je pense que je vais dormir."

C'est stupide de fuir ainsi, j'en ai bien conscience, mais je ne peux permettre à quiconque de voir l'homme jaloux et possessif que je suis devenu. Moi qui me suis toujours détaché de tout cela, je remarque à quel point je suis faible.. Je vais savoir gérer, je l'ai toujours fait, peu importe mes propres sentiments tant que les autres sont heureux. Je ferme les yeux et commence à faire semblant de somnoler.

Brusquement, je me rappelle ce qu'il a dit : "Il n'y aura aucune démonstration d'affection non hétéro en public", sur le coup, je n'avais pas compris. À présent, j'espère n'avoir toujours pas compris.

Avec qui compte-t-il être affectif ?

Un gémissement de peur s'échappe de mes lèvres, un gémissement qui passe pour un simple rêve agité de manière magistrale.

Tout ira bien, cela aussi passera.

Mar 5 Mar 2024 - 16:50
Raphael Strano
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Non, ça n'a pas fonctionné. Je te vois tu sais, Raphael, je te vois et je te sens, je perçois ce que tu éprouves même si tu sembles tout faire pour le cacher, tout ton être hurle intérieurement durant mon récit mais je m'attendais à ce qu'une fois que j'aurais terminé, tu ais des questions, ou même un ou plusieurs commentaires à faire et...

"Je te remercie d'avoir partagé cela avec moi."

... quoi, c'est tout ? Je te regarde te lever sans comprendre, tu demandes le chemin des toilettes et je vois bien que tu peines à marcher. Je suis atterré. Est-ce que je t'ai choqué à ce point ou bien est-ce que ce que je t'ai confié, ce que personne d'autre n'avait jamais entendu ainsi tout d'un bloc, te déplaît ? Je sens ton malaise physique mais je sais que je ne peux pas te rejoindre aux toilettes alors j'attends, prenant mon mal en patience tandis que des centaines de questions s'agitent dans mon esprit. Je te sais vierge, tu me l'as dit, alors est-ce que toutes ces expériences te font peur ? Est-ce que tu trouves ça rebutant ou indigne de toi ? Peut-être que tu aurais préféré un homme ayant moins... pratiqué, mais il me semble pourtant avoir suffisamment développé mon récit pour que tu comprennes que durant tout ce temps, tous ces gens avec lesquels j'ai été n'ont jamais pu m'apporter cet amour dont j'avais désespérément besoin et que toi seul, au final, a pu m'apporter. Mais peut-être que tu ne vois pas les choses de cette façon, peut-être que ça fait trop, peut-être que tu me vois comme un... je ne sais pas, un impur ou quelque chose du genre. Je guette ton retour et t'entends décliner le repas qui arrivera tout à l'heure.

"Je suis désolé, je suis épuisé. Je pense que je vais dormir."

Je dois dire quelque chose, je DEVRAIS dire quelque chose, mais je me sens... blessé, repoussé... abandonné. Je te regarde t'installer et fermer les yeux, déterminé à me laisser seul avec mes questions et mes doutes, et soudain je sens ma gorge se serrer et mes yeux me brûler. Tu ne vas pas me laisser comme ça, si ? Ton gémissement me cause un électrochoc et ma main vient saisir ton bras un peu brusquement.

- Raphael !

Oups, un peu trop fort, tu fais un bond tandis qu'autour de nous plusieurs têtes se tournent. Je leur lance un "Désolé" puis reporte mon attention sur toi, te fixant de mes yeux bleus en me demandant si tu comptes m'abandonner après tout ce que je t'ai dit. Faut que je formule ça autrement, je dois choisir mes mots pour ne pas te braquer ni mal m'exprimer.

- Tu m'en veux ?

C'est la pensée qui est revenue la première sur le devant de mon esprit. Je grimace de cette question qui doit te paraître stupide, j'ai l'impression d'être redevenu ce jeune homme naïf qui va se faire mettre de côté, sauf que cette fois ce sera parce que je suis trop expérimenté au lieu de pas assez. Un comble. Je baisse d'un ton avant de reprendre la parole, j'ai pas envie que tout l'avion nous entende.

- Écoute, je comprends que ça soit choquant ou même que tu trouves ça dégoûtant, que j'ai été avec beaucoup de personnes, mais tu sais ce n'était que pour... soulager...

Non, mauvais choix de mots, c'est pas un chemin dangereux que j'emprunte là, c'est une pente pire que glissante. J'inspire et me force à me calmer, je ne dois pas paniquer. J'attrape ta main et la serre entre mes doigts... là, je me sens mieux, je peux reprendre la parole plus calmement tout en cherchant ton regard du mien.

- Ce que je veux dire, c'est que durant tout ce temps je n'étais pas heureux, au contraire. Je me sentais seul et... inutile, alors j'essayais d'oublier avec d'autres personnes, je me disais que peut-être il y aurait un jour quelqu'un de différent et que je ferais une belle rencontre. J'imagine que j'ai aussi voulu compenser ce manque d'expérience qu'il m'avait reproché, je voulais être... plus doué, je ne comprenais pas à l'époque et, quand je l'ai compris, ça n'avait plus vraiment d'importance, ce n'était que pour le physique et rien d'autre, ça ne m'apportait rien de plus.

Ne m'en veut pas d'avoir emprunté ce chemin, je t'en prie. Ma main se resserre sur la tienne et je sens encore cette brûlure aux yeux, cette gorge qui se serre... J'inspire pour ravaler tout ça, ce qui m'importe c'est ce que tu penses de moi, là tout de suite.

- C'est toi que j'aime et personne d'autre.

Et il n'y aura plus jamais personne d'autre, quoi qu'en disent les spécialistes concernant les âmes-sœurs, parce que sans toi je ne pense pas que vivre aura encore un sens, alors pitié ne...

- Ne m'abandonne pas... s'il te plaît...

Je sens quelque chose de chaud dégringoler le long de ma joue alors que mon cœur se brise à l'idée que tu ne sois plus là. J'ai déjà failli te perdre une fois, je ne veux pas que ça recommence, quand bien même tu serais encore en vie quelque part.

Sans toi, je ne serais plus.


@Raphael Strano
Mer 13 Mar 2024 - 12:15
Clyde Laaksonen
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Ta main vient sur la mienne, tandis que je m'accroche à fermer ce lien que tu essaies désespérément d'ouvrir. Tu ne le sais pas, mais derrière, il y a une tempête agressive, faite d'eau et d'orage, et moi, au milieu. Ta main sur la mienne m'empêche de clore totalement notre lien, comme si tu avais glissé tes doigts dans une porte que j'essaie fermer sans te soucier si je serais capable de te couper les phalanges. Mon nom sur tes lèvres a une telle force que je sursaute, ouvre les yeux et la bouche. Sans le savoir, si j'ai fermé notre lien, j'étais tout de même concentré sur toi. À ta question, je secoue la tête, impossible de parler pour le moment.

Te soulager.

Je fronce les sourcils, comme je suis supposé le faire, pas de colère, mais d'incompréhension. Non, par pitié, Clyde, ne m'oblige pas à m'ouvrir.

"Je comprends."

C'est tout ce que tu as à savoir. Je t'assure. Rien de bon se trouve derrière notre lien, présentement. Laisse-moi juste un peu de temps, et tout ira bien.

Tout ira bien.

Mais tu insistes, encore et encore, pour finalement me dire quelque chose qui dissout mes murailles autant que mon envie de me fermer à toi. Ma main se retourne brusquement, et nous nous retrouvons, paume contre paume. À mon tour de m'accrocher à toi.

Je m'ouvre.

Je ressens ta détresse, ton sentiment d'abandon, la trahison que je me suis infligé à toi ainsi qu'à moi-même. Tout cela est difficile à ignorer, mais je les mérite, alors j'accepte de les prendre de plein fouet, comme un vent violent, mais tout cela n'est rien, absolument rien, en comparaison de ma propre tempête.

Tu entres, sans peur, tu devrais avoir peur. Dans mon univers à moi, il y a le dégoût de moi-même. La peur que tu ailles voir ailleurs, même si elle n'est pas neuve, elle a été ravivée avec force. Il y a de la jalousie, la plus hideuse qui soit. Il y a aussi de la peur, c'est celle qui alimente tout, les éclairs, le vent, et qui gronde en tonnerre, comme un animal au fond de sa caverne. Au milieu de tout cela, au-delà de tous ces ressentiments qui pèsent lourd, il y a un petit garçon brun, les jambes relevées contre son menton, ses yeux verts tournés vers l'intérieur, vers son vide intérieur.

Il se relève péniblement, le voilà devenu adolescent. Il reçoit un crachat au visage qui se mêle un peu trop rapidement à la pluie. Ce fantasme est en réalité une larme qui n'est pas même la sienne.

“Finnocchio !”

Fiotte, puceau, ce garçon en a vu plein d'autres. S'il a toujours fait le brave, il ne l'a jamais supporté. Il redresse son visage vers un autre jeune adulte, blond aux yeux bleus, plus âgé, magnifique. Lui est protégé de cette tempête incessante, il regarde au travers et croit percevoir le garçon brun sans en être certain. Au moment où il aurait dû hausser les épaules et passer à autre chose, il plonge au creux de la tempête. Il traverse la foule qui les sépare : ceux qui admirent le blond de soleil, ceux qui pestent sur le brun dans la pluie. Ce sont tous les mêmes, au final, et ces deux adolescents n'en sont que les extrêmes, enviés, ou insultés.

Quelque part, dans les ombres de la brume, il y a une bête qui se mêle. Le garçon isolé la prend par la main, et l'entraîne encore un peu plus loin, loin du monde, pour que personne ne voie jamais cette affreuse bête cornue à la fourrure noire et aux yeux jaunes. Il n'est pas normal, il n'est pas comme les autres, il ne le sera jamais.

Le garçon brun n'a pas l'intention d'abandonner le blond, il n'en a jamais eu l'intention. Cependant, sa Bête intérieure lui montre les gens qui se moquent de lui, qui froncent le nez sur son passage. Le blond aussi se retrouve isolé par sa propre bête, un loup d'argent qui menace cette foule, et la foule qui s'éloigne.

Ce n'est qu'ainsi qu'ils se retrouvent, comme s'ils avaient marchés l'un vers l'autre en faisant tout le tour de la terre, l'un pour fuir, l'autre en faisant fuir : parce que ce monde ne les comprend pas.

"Clyde... Je suis désolé."

Cette fois, je parle avec mon cœur plus qu'avec mes mots. Ces mots d'excuses ne sont pas qu'une passade destinée à essayer de tout effacer et de faire semblant que tout va bien. Je le suis vraiment. Tu as peur d'être abandonné parce que tu as toujours connu le fait d'être entouré, aimé, tu as eu de l'affection. Pour ma part, j'ai toujours été seul, et à présent que je ne le suis plus... j'ai peur. Non. Je suis effrayé.

Cette foule d'adorateurs, jamais, je ne pourrais la remplacer. Je me dégoûte de moi-même parce que je suis jaloux, parce que je ressens ce que je me suis juré de ne jamais ressentir. C'est pour cela que je n'ai jamais osé m'approcher de personne : parce que je ne suis pas Bon comme tu as toujours cru que j'étais. En réalité, à présent, je ne peux plus fermer les yeux sans t'imaginer dans les bras de quelqu'un d'autre, et si jamais ce sentiment devait à disparaître, je sais que je verrais dans tes yeux un désir que je ne pourrais pas combler, un rêve, un regret, peut-être. Voilà qui je suis vraiment : une bête mauvaise et jalouse qui n'a plus envie d'attendre, de souffrir.

Tu me regardes, dans ce monde qui est à nous. J'ai un goût de cendre dans la bouche, que je finis par cracher.

"Ne crois pas une seule seconde que je vais t'abandonner, mais à t'attacher à moi, tu risques de me détester au final. Tu vois ce sentiment de culpabilité que tu ressens ? Tu n'as pas à le ressentir, parce que ce que tu as fait par le passé t'appartient... et pourtant... j'aurais aimé qu'il en soit autrement. Je me sens comme toi, tu t'es senti quand tu as été abandonné par cet homme."

Après tout, nous avons toujours été liés, depuis notre naissance. Au moment de ta séparation, j'avais seize ans, à l'époque où j'ai perdu toute confiance en moi, et que cela s'est mué en une terrible arrogance. Je regarde ce garçon qui me représente et qui s'éloigne toujours un peu. Il a la tête haute, il méprise ce qu'il ne comprend pas, il n'aime pas les relations sexuelles même s'il n'en connaît absolument rien, il condamne avec ferveur l'avortement en disant qu'il fallait faire attention et qu'il fallait assumer à présent. S'il ne condamne pas l'amour, il condamne tout ce qui a trait au désir, parce que le désir détruit tout.

C'est alors que le voile de tempête se lève d'un coup pour nous dévoiler un spectacle à couper le souffle, un bord de mer, calme, des falaises, des oiseaux, un coucher de soleil, et le ressac de l'eau qui fait comme une respiration lente et apaisée. La bête qui suivait le garçon est dévoilée, c'est un bouc qui n'a plus rien d'effrayant.

"Clyde... Si nous avons toujours été liés... Quand j'ai eu 19 ans... tu en avais 24... S'est-il passé quelque chose pour toi ? De terrible, ou de traumatisant ?"

Mes yeux passent à l'autre garçon blond qui devient de moins en moins assuré. Je lui fais un sourire compatissant.

"Je t'aime, Clyde."

La bête m'a rejointe, ma bête, celle dont je dois apprendre à embrasser l'existence. Il est plus que temps. Je la caresse, avant de la serrer dans mes bras.

Quelque part, nous sommes toujours dans l'avion, je le sais. Nos mains aux doigts entremêlés se serrent l'une contre l'autre. Cette fois, hors du songe, je murmure.

"Je ne t'en veux pas, laisse-moi juste le temps de... digérer... et de me constituer une force mentale qui me placera au-dessus de tout cela."

Ensuite, nous serrons ensemble, et je te ferais oublier les autres, tous les autres. Tes chagrins comme tes plaisirs ne seront rien en comparaison à ce que nous allons vivre.

Mer 13 Mar 2024 - 18:54
Raphael Strano
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Ta main vient se plaquer contre la mienne, paume contre paume, et nos esprits se mêlent à nouveau. Ce n'est pas une fusion, plutôt une communion, même si ce genre de mots t'appartient davantage qu'à moi, c'est celui qui me vient à cet instant. Je suis là, entouré de tout ce monde, de cette foule, de ces gens dont je vois les sourires, dont je perçois comme un brouhaha inintelligible les paroles que je sais flatteuses, aguicheuses, envieuses... mais leurs visages sont flous, je ne vois rien au-dessus des sourires et les mains qui se tendent et veulent me saisir, les doigts s'accrocher, s'agripper tels des serres acérées. Il y en a trop, tout cela sonne faux, tout cela est creux, vide de sens, assourdissant. J'aperçois ce garçon brun sous une pluie qui ne semble exister que pour lui, je vois ces autres qui s'en prennent à lui et je n'ai qu'une envie : le rejoindre, le défendre, le protéger. TE protéger. Mais une silhouette s'interpose, vos mains se rejoignent et tu t'éloignes de ton côté, me laissant seul sous cette lumière aveuglante, ces sourires terrifiants, ces mains qui se tendent... Mon loup apparaît, matérialisation de ma volonté inconsciente il s'interpose, gronde, montre les crocs, puis claque des dents à proximité des mains. Les mouvements de recul se font vagues de terreur, les sourires se déforment, on me pointe du doigt et on s'éloigne à mesure que mon loup avance. Je viens le flatter, son pelage est plus doux que je ne l'aurais cru, sa fourrure est chaude, son contact rassurant. Viens mon ami, partons d'ici, laissons ces fausses vérités derrière nous et allons nous trouver un endroit où personne ne nous enviera. Et soudain, nous relevons la tête pour vous apercevoir, comme un reflet qui n'attendait que ça, que nous soyons enfin seuls pour apparaître. Tu es là, je le sens, je le vois...

"Clyde... Je suis désolé."

Je te souris tristement et secoue la tête.

- Tu n'as pas à t'excuser, moi aussi je comprends.

Je sens ta peur, ta jalousie, tes doutes... Peux-tu sentir les miens ? Chaque fois que je vois quelqu'un te parler, que je te vois sourire à un autre que moi, pire encore si jamais quelqu'un devait parvenir à te faire rire, j'en serais... mortifié. A mes yeux c'est toi qui est entouré d'une foule d'adorateurs, au travers de tes paroissiens, de tes nombreux amis et contacts, de tous ces gens que tu as aidé, que tu aides encore, des animorphes sous ta protection... Je passe mon temps à ravaler ma jalousie mais elle me ronge de l'intérieur, cependant j'essaye, sincèrement, de me persuader que je suis celui qui importe le plus même si je connais ta dévotion envers la préservation de toute vie.

"Ne crois pas une seule seconde que je vais t'abandonner, mais à t'attacher à moi, tu risques de me détester au final. Tu vois ce sentiment de culpabilité que tu ressens ? Tu n'as pas à le ressentir, parce que ce que tu as fait par le passé t'appartient... et pourtant... j'aurais aimé qu'il en soit autrement. Je me sens comme toi, tu t'es senti quand tu as été abandonné par cet homme."

Comme moi... Je sens mon coeur se serrer, mon loup vient se plaquer contre ma hanche pour tenter de me rassurer. Non, tu ne peux pas éprouver ça, tu ne dois pas... tu ne devrais pas.

- Jamais je ne t'abandonnerais.

Cela a fusé avec force, implacable et sans appel. Je ne peux même pas te dire "plutôt mourir" puisque cela reviendrait au même, or ça aussi je m'y refuse : aucun abandon, de quelque façon que ce soit.

- Je crois que même si tu me rejetais un jour, je continuerais de veiller sur toi, je ne pourrais pas vivre autrement, plus maintenant... plus jamais.

Jamais signifie si longtemps... mais je le crois au plus profond de moi. Et soudain, autour de nous la tempête qui faisait rage s'apaise, emportant avec elle le brouhaha que je croyais encore percevoir. Le soleil irradie, non pas aveuglant et dangereux comme ces faux sourires, mais apaisant, chaleureux et réconfortant. La mer s'étend par-delà un rebord herbeux, quelques mouettes volent en se faisant entendre, le vent souffle en une douce brise...

C'est si calme.

A tes côtés, c'est désormais un bouc qui se tient et, contre ma hanche, le loup n'a plus rien de menaçant ni d'agressif, à croire que tous deux n'attendaient que cela.

"Clyde... Si nous avons toujours été liés... Quand j'ai eu 19 ans... tu en avais 24... S'est-il passé quelque chose pour toi ? De terrible, ou de traumatisant ?"

Quand j'avais... je me fige, sentant l'angoisse monter progressivement tandis que tu me fixes, que la chaleur envahit mon crâne au risque de le faire exploser et...

"Je t'aime, Clyde."

Air frais qui balaie la chaleur dévorante, je sens mon cœur s'alléger et te souris doucement, glissant ma main dans le pelage de mon loup, en miroir à la tienne avec ton bouc.

- Je t'aime aussi, Raphael.

Le songe s'étiole, nos mains se resserrent consciemment cette fois et je t'entends murmurer, m'extirpant de ce cadre pour mieux t'écouter.

"Je ne t'en veux pas, laisse-moi juste le temps de... digérer... et de me constituer une force mentale qui me placera au-dessus de tout cela."

- Oui je comprends, je vois ce que tu veux dire et c'est normal.

Ça n'a rien d'agréable à apprendre et ce ne sera pas facile à digérer, mais je suis sûr qu'avec le temps tu y arriveras, tu gagneras cette confiance en toi si légitime. Je soupire lourdement et me recale dans mon siège pour rester près de toi sans m'engourdir le bras, mes doigts toujours entrelacés aux tiens.

- Pour ce qui est arrivé quand tu avais 19 ans et moi 24, il y a effectivement eu quelque chose dont je suis... dont j'ai vraiment honte et pour laquelle je m'en veux. Tu te souviens quand je t'ai dit que mes parents avaient été attaqué à leur domicile par un chasseur ? En fait, ce type, il était devenu chasseur à cause de... de moi.

Je passe ma main libre sur mon visage et inspire un bon coup pour rassembler mon courage afin de te confier tout ça, ça que je n'ai jamais dit à personne pas même à mes parents ou à James, cette culpabilité qui me ronge depuis lors.

- J'étais en détachement à l'étranger quand je l'ai rencontré, c'était trois ans avant environ, quand j'avais 24 ans justement. Je ne me souviens plus très bien pourquoi on s'est accroché dans ce bar où mes frères d'arme et moi nous étions descendus pendant une permission, mais on avait failli se battre et je m'étais retenu de justesse. Je voulais pas avoir d'ennuis, je visais la promotion de Major à l'époque et je n'en étais plus très loin, j'ai préféré partir et aller me défouler dans un bois pas loin de là. Il faisait nuit, ce type m'avait suivi, il voulait se battre, il était complètement ivre et j'ai perdu... mon calme...

Ma voix meurt dans ma gorge tandis que je baisse le regard, honteux.

- ... et le contrôle.

Je relève lentement mes yeux bleus vers tes orbes vertes, et tu peux y lire toute la honte que j'éprouve, au-delà du lien qui nous unit, amplifié par nos liens toujours tenues ensemble.

- On s'était empoigné et j'ai commencé à me transformer. Je te jure que je ne le voulais pas, ou peut-être que si, c'était confus, je voulais l... lui faire du mal, me débarrasser de lui. Quand il a hurlé de peur en criant au monstre, j'ai réalisé ce que je faisais et j'ai repris le contrôle, mais c'était trop tard. Je lui ai dit qu'il était taré, qu'il avait trop bu et qu'il avait des hallucinations, je l'ai frappé et je me suis enfui. On a été démobilisés quelques jours après, je pensais ne jamais le revoir, mais trois ans après il était de passage en Finlande, il avait dû entendre mon nom par un de mes camarades et il a trouvé la maison de mes parents. La suite tu la connais.

Je n'ai pas envie d'évoquer plus avant ce terrible épisode de ma vie. Par ma faute, un chasseur était né, par ma faute ma famille avait été prise pour cible, et par ma faute il avait fallu arrêter cet homme... le tuer. Je me penche vers toi et viens poser mon front contre ton épaule.

- Tout ce qui est arrivé était de ma faute.

Ma carrière foutue en l'air, cet homme que j'ai tué, cette traque que je me suis imposé après avoir failli perdre ma famille... Le seul point positif qui en soit ressorti, c'est que je t'ai trouvé, Toi.

- Tu es le seul à qui j'ai jamais dit ça, Raphael. Personne ne sait, et personne ne doit savoir, jamais.

Ne me détestez pas... ne me déteste pas... surtout Toi.

- C'est grâce à toi si je suis sorti de tout ça, que j'ai réalisé que je me trompais de chemin, que je devais faire ça autrement.

Je me redresse pour pouvoir plonger mon regard dans le tien, pour te sourire aussi, douloureusement certes, mais avec cet espoir que j'ai depuis que je te connais, celui de devenir meilleur que je ne le suis.

- Je sais pas toi, mais moi j'ai vraiment besoin de ces vacances rien qu'avec toi. Vraiment.

Il y en aura toujours pour dire que je suis devenu faible, mais je crois au contraire qu'à tes côtés j'ai trouvé la vraie force.


@Raphael Strano
Jeu 14 Mar 2024 - 16:31
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Ut ameris, ama




Notre lien se reconstruit, petit à petit, et comme s'il s'était s'agit d'un être vivant, il se consolide et devient encore plus résistant qu'auparavant. Nous sommes dans un avion, et nous sommes ailleurs en même temps, dans notre monde. Je ne sais pas pour toi, mais cela me demande autant d'énergie que cela m'en apporte, un peu comme le fait de dormir, en un sens. Nous sommes dans notre songe, en dehors de toute influence extérieure, toute annonce publicitaire, tout parasite... Si je me concentre, j'entends même une musique, un chant, comme s'il était émis par une centaine de choristes, pas nécessairement religieux, mais au moins apaisant, très apaisant.

Je sens ta jalousie, comme la mienne. J'aimerais pouvoir te dire que ce n'est pas comparable, j'aide les gens dont tu es jaloux, mais je n'ai pas couché avec eux... Mais je comprends ce que tu ressens. Tu sacralises l'amour comme je sacralise l'acte charnel. Tu ne peux pas supporter que je donne de l'affection autour de moi comme je ne supporte pas l'idée de te savoir dans les bras de quelqu'un d'autre.

Clyde.

Je ne partage pas mon affection amoureuse avec qui que ce soit d'autre que toi. Je m'occupe des autres, tu t'occupes de moi, parfois de manière excessive, mais j'aime cela, j'aime que tu sois extrême. Je suis à toi comme tu es à moi. Je te livre alors ma peur, ta peur, celle que tu as ressentie quand cet homme t'a laissé et qui t'a poussé dans les bras d'autres, de tant d'autres. Mes yeux se ferment à nouveau. Cela va être dur de passer outre, et je dois bien admettre que j'ai eu du mal à supporter que tu t'en vantes auprès de moi comme s'il s'agissait d'une banale anecdote. À présent, je te vois avec d'autres, et pas seulement un autre, mais plusieurs autres... et le pire dans tout cela est que je me le suis infligé à moi-même.

Je me déteste actuellement, mais cela finira par passer, un jour ou l'autre.

"Jamais, je ne te rejetterai."

Et toi ? Ne vas-tu jamais regretter le fait de pouvoir sortir le soir et faire des folies comme ce à quoi tu as aspiré ? Quel est l'intérêt de faire cela à plusieurs ? Pourquoi tu avais cette fierté dans le regard ? Un loup est supposé n'être fidèle qu'à une personne pour toute la vie, c'est le bouc qui peut se fendre de plusieurs dizaines de partenaires en une seule après midi.

Je n'ai pas le temps d'y penser plus avant qu'une nouvelle idée me vient, puis une autre. Je te pose des questions et tu me racontes ton histoire. Tu as fait naître le chasseur qui t'a poursuivi et que tu as traqué. J'imaginais bien que tout cela puisse être tragique, mais je ne m'attendais absolument pas à une telle révélation. Ma main se serre un peu plus contre la tienne, et je te regarde, directement dans les yeux. Tu as provoqué ma transformation, ou j'ai provoqué la tienne. Je ne sais pas quelle serait le mieux, ou le plus tolérable. Nous étions liés, nous avons toujours été liés. Alors à cela est l'explication... Tu as été mon exutoire de frustrations et de colère, en échange, je t'apportais de la force de conviction pour aller jusqu'au bout de tes entreprises.

"Personne n'en saura jamais rien. C'est une promesse."

Paroles inutiles parce que tu sais déjà que j'emporterai tous tes secrets dans la tombe. Pendant que tu vivais chez moi, et même après, ton prénom n'a pas été prononcé une seule fois.

"Tout va bien, maintenant. Je suis là, et je veillerai sur toi."

***

Nous atterrissons après que je t'ai couvert les oreilles pour que tu ne puisses toujours pas deviner notre destination. C'est stupide, je sais, mais j'en ai profité pour poser mes lèvres sur les tiennes, pas rapidement, mais longuement, comme pour te présenter mes excuses, et te signifier que si nous voulons en profiter, c'est maintenant.

Quand nous sortons de l'avion, nous gagnons un temps précieux à aller directement aux arrivées, sans bagages. Quelqu'un a un panneau sur lequel on peut lire "Ellen's son and cie" et je me dis que ce doit être à lui que je dois m'adresser. Je passe en anglais avec beaucoup de difficulté et la personne nous dit que notre voiture nous attend, qu'elle va nous accompagner jusqu'au centre-ville de Budapest. En soirée, elle nous ramènera à la maison dans laquelle nous allons dormir.

"J'aimerais beaucoup te demander par quoi nous allons commencer, mais il s'avère que j'ai ma petite idée."

À peine arrivé, j'ai le réflexe de te prendre par la main avant de te lâcher d'un air désolé. Bientôt, c'est pour bientôt.

"Par ici."

Nous traversons un parc dans lequel je n'ai jamais vu autant de personnes avec leurs chiens avant que nous n'arrivions dans un bâtiment à l'air ancien. Rien ne nous permet de deviner ce qu'il renferme si ce n'est une odeur minérale. Je paye un prix ridiculement bas et je te fais signe de me suivre.

"J'espère que tu as ton maillot de bain, sinon j'en ai pris un de rechange. On se retrouve ici dans cinq minutes ?"

Quand nous sortons, le soir commence déjà à colorer le ciel. J'en avais souvent entendu parler, mais le voir en vrai me coupe le souffle. Cette fois, ma main serre la tienne, non pas que j'ai oublié ce que nous risquons, mais bel et bien parce que je me sens mis à nu, en public, et en plein air. La vapeur qui s'échappe des bains est un véritable appel à se cacher dans les nuages de fumées.

"Si tu veux voir où est ma marque, c'est l'occasion."

Dis-je avant de disparaître dans la fumée et de m'enfoncer avec délice dans une eau chaude et légèrement effervescente. Ici, personne ne parle la même langue que nous, personne ne sait qui je suis, personne ne sait qui tu es... Quelle sensation merveilleuse.

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Jeu 14 Mar 2024 - 21:04
Raphael Strano
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Il n'aurait pu y avoir personne d'autre que toi pour être mon âme-sœur, c'est une certitude qui ne fait que se confirmer un peu plus chaque jour, si tant est qu'il y ait besoin de confirmation. Tu me couvres les oreilles avant l'atterrissage ainsi qu'après lors des annonces, je joue le jeu avec un sourire tout en m'efforçant de ne pas regarder par les hublots et de garder ensuite le regard baisser pour ne pas tricher, même si c'est difficile de ne pas avoir déjà plusieurs noms de pays en tête. La personne avec un panneau "Ellen's son and cie" me fait sourire en coin : c'était donc ça ? Un petit voyage organisé avec l'aide de Belle-maman ? Il faudra que je songe à la remercier à notre retour, peut-être lui offrir un petit truc que j'aurais acheté... Ouais, non, le petit truc sera du local de chez moi, les produits locaux elle doit certainement déjà connaître. Nous sommes donc à Budapest, j'ai enfin le nom et la localisation, et je comprends mieux pourquoi tu m'as demandé d'être discret quant à notre relation.

"J'aimerais beaucoup te demander par quoi nous allons commencer, mais il s'avère que j'ai ma petite idée."

- Je vais me fier à ton idée alors, ce sera plus amusant comme ça.

L'endroit où nous allons m'est inconnu mais semble réellement... fastueux, et blindé de gens qui ont les moyens de se la couler douce sans jamais regarder à la dépense. Tu m'attrapes la main avant de la lâcher rapidement avec un air désolé et je secoue légèrement la tête pour te rassurer. Il n'y a pas de mal, ne t'en fait pas.

"Par ici."

- Je te suis.

Nous allons plus avant dans l'endroit et, effectivement, tout semble un peu hors de tout, cela dit c'est assez agréable et je m'étonnes même du prix que tu payes et qui semble bien peu élevé vu la beauté des lieux.

"J'espère que tu as ton maillot de bain, sinon j'en ai pris un de rechange. On se retrouve ici dans cinq minutes ?"

Je hausse les sourcils avec un sourire étonné et amusé, hochant la tête. Oui j'ai pris mon maillot de bain, tu pourras trouver ça bizarre quand je t'en parlerais mais cela fait partie de ma valise de voyage par défaut, tout comme les rechanges de base. On ne sait jamais quand on aura l'occasion d'aller piquer une tête quelque part, la preuve avec ce voyage improvisé, au moins en ce qui me concerne. Nous nous retrouvons dehors quelques minutes plus tard, le ciel se pare de couleurs nocturnes et, avec un tel décor, cela me laisse sans voix un instant, appréciateur. Ta main vient rejoindre la mienne mais ne la lâche pas cette fois et je baisse les yeux dessus avant de relever mon regard sur toi.

"Si tu veux voir où est ma marque, c'est l'occasion."

Ta marque, oui. Est-ce que prouver que nos marques sont échangées ne devraient pas faire taire les mauvais esprits ? C'est impensable je trouve, à notre époque, que deux êtres ne puissent pas s'aimer librement sans que l'on veuille leur faire du mal, surtout en sachant que la marque est quelque chose d'incontrôlable qui remonte à la nuit des temps et serait, pour les croyants, d'ordre divin. Qui oserait aller à l'encontre d'une telle volonté capable de lier les âmes, les esprits et les cœurs ? Et pourtant... Tu t'enfonces au milieu des vapeurs d'eau et je m'empresse de te suivre, entendant autour de nous des voix qui ne parlent pas ce français que tu utilises et que j'ai également appris à utiliser. L'eau est chaude et offre un délassement bienvenu après toutes ces heures d'avion, il n'y a décidément pas assez de place pour s'étirer même en se levant pour faire quelques pas dans l'allée, alors j'en profite pour me plonger jusqu'au cou dans cette eau bouillonnante, m'étirant en soupirant de contentement avant de te rejoindre pour de bon, un sourire aux lèvres.

- C'est l'heure de l'inspection. Tu es prêt ?

Que je te demande tandis que ma marque, elle, est clairement visible le long d'une de mes côtes, filigrane délicat qui ressemble à ton écriture appliquée, bien plus belle que la mienne. Je lève mes mains et bien poser mes paumes à plat sur tes épaules, souriant de manière complice tandis que je parcours ta peau du bout des doigts. J'avoue que j'en profite, il est clair que ta marque n'est ni sur tes épaules, ni sur ton torse, si sous tes bras que je te fais lever, mes doigts passant de haut en bas jusqu'aux coudes et aux poignets, écartant tes phalanges pour les examiner avant de passer dans ton dos que j'examine avec la plus grande des attentions. Mes doigts caressent tes côtes et tes flancs, glissent sur ta peau jusqu'entre tes omoplates, remontent délicatement jusqu'à ta nuque que j'inspecte, tout comme l'arrière de tes oreilles.

- Si tu ne l'as pas encore vue, c'est qu'elle doit se trouver à un endroit inaccessible à ton regard.

Je glisse mes doigts dans tes cheveux, savourant ce contact qui me fait me mordre la lèvre. L'envie m'étreint soudain de refermer le poing dessus pour te faire basculer la tête en arrière et te voler un baiser passionné, mes doigts d'ailleurs se referment légèrement tandis que je me rapproche autant pour y voir clair que par envie d'éprouver la sensation de nos corps humides l'un contre l'autre, mon souffle sur ta nuque qui te donne la chair de poule, laquelle remonte jusqu'à tes cheveux qui... Là ! C'EST LA ! De stupeur j'écarquille les yeux et pose une main sur ton épaule, l'autre saisissant tes cheveux pour tirer dessus, non pas comme une brute bien sûr, mais avec une certaine fermeté sous le coup de l'émotion.

- Je l'ai !

Que je m'écris, tout heureux et le cœur battant soudain d'une joie débordante. Je me penche et lis les mots pour moi seul d'abord, remuant les lèvres en silence avant d'éclater de rire, soulagé et heureux.

- Tu veux que je te la lise ?

Mes doigts se posent sur le premier mot et, à mesure que je l'énonce, suivent son tracé pour que tu puisses sentir le cercle qu'elle forme là, à l'abri cachée sous les cheveux de ta nuque qu'il fallait effectivement relever et écarter les uns des autres afin de pouvoir en suivre le chemin.

- You're my obsession, the question and conclusion. Tu es mon obsession, la question et la conclusion.

Je me sens... transporté, comme happé par ces mots qui sont tellement... faits pour toi, pour nous. Tu es mon obsession, tu l'as toujours été, je crois bien depuis notre rencontre. Avec toi j'ai tout remis en question, mais tout se résumait à une seule conclusion : Toi. Je passe mes bras autour de toi, mon torse plaqué contre ton dos, mon menton en appui sur ton épaule tandis que je soupire lourdement. Que m'importe qu'on nous vois, cet instant n'appartient qu'à nous.

- Je t'aime Raphael.

De tout mon cœur, de toute mon âme que tu as sauvé. Je t'aime.


@Raphael Strano
Mar 19 Mar 2024 - 14:53
Clyde Laaksonen
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Tu me suis, comme toujours. Normalement, je ne fais pas ce genre de chose : prévoir, planifier, surprendre. Mais cette fois, j'en avais envie. Il s'avère que tu as un maillot de bain sur toi. Comme moi, mais probablement pour des raisons différentes, tu voyages léger. Je trouve cela très pratique. Nous serons plus encombrés au retour, c'est promis. Ces vacances ne seront en rien reposantes. Je me suis déjà beaucoup trop reposé ces derniers temps.

Mon pied nu dans l'eau chaude est un véritable délice physique et un frisson visible me parcourt. Dans la piscine, il n'y a pas grand monde, et elle est tellement grande que tout le monde y trouve sa place. Je remarque qu'il y a même un échiquier, alors comme ça, ce n'est pas un cliché. Peut-être... plus tard, cependant.

Place à l'inspection. Cette idée sonne comme une mise en garde, et un plaisir à lui seul. Me faire inspecter par toi ne devrait pas être aussi exaltant, et pourtant...

Je me laisse faire, un gloussement s'échappe de ma gorge quand tu me chatouilles ou quand je trouve que tu vas un peu trop loin dans ton exploration. Je passe mes doigts sur la tienne. Autour de nous, je m'assure que personne ne se moque, mais la vérité est que tout le monde s'en moque. Petit à petit, je commence à me laisser me détendre totalement, laissant mes problèmes loin derrière moi, voulant aller de l'avant. Tu m'observes sur chaque centimètre carré de peau et je suis assez soulagé que tu n'ailles pas plus bas. C'est que j'apprécie ce petit jeu un peu trop.

"Bonne déduction, Monsieur Laaksonen."

Un nouveau soupir s'échappe de mes lèvres alors que tes doigts caressent mes cheveux. Cette fois, je vais vraiment avoir toutes les peines du monde à sortir de cette piscine, en dehors du couvert de la vapeur. Mes yeux se ferment tandis que tu me penches la tête en arrière pour m'embrasser... quand mes yeux s'ouvrent, nous n'avons pas bougé. À qui appartenait cette pensée ? C'est alors que j'entends ta voix surexcitée.

"Oui ?"

Alors voilà, je vais enfin savoir, si j'ai une marque, et laquelle est-ce. Je vais connaître mes mots, les tiens, les nôtres. Je me sens étrangement comme au bord d'un gouffre, mais pourvu d'ailes que je n'aurais jamais dû avoir. Un cercle ? Et tu commences à prononcer des paroles en anglais. Je suis confus, pourquoi parmi toutes les langues possibles, il a fallu que ce soit l'anglais ? La langue impure, pas excellence. Malgré tout, j'apprécie l'ironie.

"C'est toi, mon obsession."

Tu m'attires fermement à toi et je referme les mains sur les tiennes. J'ai besoin de cette fermeté. C'est toi qui me fais tenir debout en cet instant. Je regrette que tu aies à porter cette lourde tâche, mais je ne regrette pas que ce soit toi qui la porte, bien au contraire. Je me laisse aller contre toi avec toute la confiance que je peux avoir.

"Te amo, Cluith."

Je penche ma tête en arrière, pour te regarder, et pour t'embrasser. Peu importe qu'on nous voit aussi, au final. Je passe un bras pour venir prendre ta nuque et approfondir le baiser. Je sens mon esprit essayer de s'insinuer dans le tien d'une manière que je n'assume pas tout à fait. Je veux savoir ce que tu penses en cet instant. Je me sens tout neuf pour toi, à nouveau, comme si cette quasi mort avait été nécessaire à m'ouvrir les yeux. Tu étais ma question, tu es ma réponse.

"Attends... J'ai besoin... d'un moment..."

Je me laisse aller dans l'eau jusqu'à la taille, souffle, serre mon poing, et essaie de me concentrer sûr... n'importe quoi. Mais ton esprit entoure le mien à présent, je n'ai aucune échappatoire.

Tu es bien un loup, et je suis bel et bien un bouc. Moi, à provoquer, toi à traquer. Toujours. N'est-ce pas ?

Mar 19 Mar 2024 - 16:14
Raphael Strano
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"Te amo, Cluith."

Dans ton regard, je lis tout l'amour que tu me portes, toute la confiance que tu m'accordes, et je souris doucement, frappé par tout ce que tu éprouves avec une telle intensité. Nos lèvres se rejoignent pour un baiser que tu fais durer, longuement, délicieusement. Brièvement la pensée qu'on puisse nous voir me traverse mais tu la balaies en passant ta main sur ma nuque pour me maintenir au plus près de toi. Il ne m'en faut pas plus pour resserrer ma prise, sentir mon corps s'embraser d'amour et d'envie pour toi, toi que je ne veux et n'aurais qu'à moi jusqu'à la fin des t...

"Attends... J'ai besoin... d'un moment..."

Tu te laisses glisser dans l'eau, hors de mes bras, et je me glisse à ta hauteur pour t'observe avec une légère inquiétude. Tu as trop chaud ? Non, ou plutôt oui, mais ce n'est pas à cause de l'eau, je le vois, je le sens, et je ne peux pas m'empêcher d'afficher un large sourire carnassier empli d'une certaine fierté. J'adore l'effet que je te fais, c'est presque addictif à cette intensité et l'espace d'une seconde je songe à ce que cela pourrait donner si les choses étaient différentes.

L'espace d'une seconde :

Patience est maîtresse de toutes les vertus, alors au lieu de laisser cet instinct primal me dominer, je recule finalement de quelques pas tout en restant dans l'eau où je me glisse jusqu'au cou, savourant la chaleur qui vient apaiser un peu mes ardeurs, détendant mes muscles au point de me faire pousser un soupir de contentement.

- Ça va aller ?

Que je te demande, plus pour savoir ce que tu penses que pour ce que tu ressens physiquement et dont je me doute fortement.

- Je n'aurais pas du te provoquer avec mes caresses, j'ai un peu abusé de la situation, je suis désolé.

Je sens que je vais devoir faire preuve de tout mon self control durant ces vacances mais, hey, tu le vaux tellement et ce pour toujours que rien ne pourra m'empêcher de respecter ta volonté, quitte à m'isoler de temps en temps en cas de besoin. J'espère que tu comprendras de ce côté-là.

- Qu'est-ce que ça te fait de connaître ta marque ? Tu veux m'en parler ?

Tu te souviens quand la mienne a changé ? Cela semble remonter à si loin, comme au début de notre vie, ce qui quelque part est effectivement le cas puisque ce fut aussi le point de départ de notre relation sous un jour nouveau, un jour auquel je n'osais plus croire et pour lequel je m'étais résigné à ne jamais y accéder. Quand j'y pense, je t'aimais déjà tellement avant que ce lien n'apparaisse que j'aurais pu me contenter de rester là, à tes côtés, sans rien attendre en retour que ton amitié. Mais comme on dit aussi que les meilleurs couples sont toujours aussi des amis, est-ce que cela n'a pas joué en notre faveur ? Je me le demande.



@Raphael Strano
Jeu 4 Avr 2024 - 14:00
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Heureusement, j'ai des dizaines d'années d'entraînement derrière moi. Tout redevient normal à peine après quelques minutes. Je muselle mon esprit pour ne pas faire empirer la situation. Tu me regardes, avec une once de fierté. Tu peux être fier. Ils sont rares, les gens qui me font cet effet-là, et je te remercie silencieusement de ne pas faire empirer la situation.

"O... oui oui, ne t'inquiète pas. C'est bon. Il ne me faut pas longtemps pour savoir gérer ce genre de chose."

Dans un sens ou dans l'autre, d'ailleurs. C'est une des premières choses que l'on apprend un peu en dehors du cadre théologique. Cette fois, je peux aller à me détendre, je vais éviter de me mettre trop proche de toi, mais notre relative intimité invite au rapprochement, malheureusement pour moi, malheureusement pour toi.

"Je pense que nous sommes tous les deux fautifs."

Merci, Clyde, de ne pas en abuser. Je te promets que ta patience sera récompensée, et sans doute beaucoup plus vite que tu ne le penses. Je te fais un sourire dans lequel se mêlent l'émotion, l'envie, et l'amour, définitivement l'amour.

Ta question me laisse songeur, pas longtemps, mais suffisamment pour ne pas me précipiter sur ma réponse.

"Si je dois être parfaitement honnête, pas grand-chose. Je savais déjà que nous partagions quelque chose de fort, et d'unique. Je suis même persuadé que nous sommes uniques parmi les autres âmes-sœurs. Ce que tu as fait était nécessaire pour l'étape suivante, mais je ne peux pas t'en dire plus... Pour moi, égoïstement, c'est un peu comme quand j'ai découvert mes origines véritables, fondamentalement cela ne change rien, mais je peux mettre des mots dessus."

Mon obsession...

"Je me sens tellement fier d'être avec toi, Clyde. Je suis fier de toi, de tout ce que tu es, de toutes les difficultés que tu surmontes avec toujours ce sourire dont je suis fou. Des difficultés, nous en aurons d'autres, nous ne pouvons pas faire autrement, ni toi, ni moi, mais je me sens infiniment plus léger de savoir que je vais les affronter avec toi. Tu es à la fois mon allié, mon amour, et mon ami."

Je passe ma main dans ma nuque et je ressens presque les mots en relief sous la pulpe de mes doigts. Je réalise alors que c'est un endroit devenu particulièrement sensible chez moi. Il va me falloir deux ou trois minutes de plus dans l'eau, j'en ai peur.

***

Quand nous ressortons du vestiaire, la nuit est déjà bien installée. J'ai fait l'effort de m'habiller de manière élégante, mais sobre, même si rien n'est réellement un effort pour toi. Je t'attends, comme s'il s'agissait d'une rencontre pour aller à un rendez-vous et hésite sur la sortie que j'avais prévue ou le repas avant de me décider.

"Viens, allons manger."

Nous longeons un genre de parc pour arriver jusqu'à ce qui semble être un château médiéval. Il y a un restaurant à l'intérieur avec quelqu'un qui joue du clavecin. Les tables sont éparses les unes aux autres et la lumière est agréablement tamisée. À nouveau, nous voilà plongés dans une relative intimité.

"Je pense que Budapest n'a pas volé son titre de 'ville plus romantique d'Europe'."

Je te souris et ouvre la carte avant de regarder les prix, encore, et encore...

Est-ce une erreur ?

"Je te prie de m'excuser..."

Rapidement, j'envoie un SMS à Ellen qui ne prend pas beaucoup de temps pour me répondre.

Ellen Kürt a écrit:
A priori, c'est un tarif parfaitement normal pour l'endroit. Bienvenue en Hongrie. Le coût de la vie n'est pas le même, et les salaires non plus. N'oublie pas le pourboire.

Je remercie et range discrètement mon portable dans ma poche.

"Hé bien ! Je te propose d'en profiter très largement."

Mon loup a toujours eu un bon coup de fourchette, et je suis très heureux de pouvoir le laisser manger avec gourmandise sans même sourciller.

Jeu 4 Avr 2024 - 20:28
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Fidèle à toi-même, tu ne m'accables pas de la faute toute entière mais la partage équitablement entre nous deux, ce qui me fait sourire légèrement malgré moi : rien ni personne ne pourra jamais te changer et c'est bien ainsi. Je suis étonné que découvrir ta marque ne te fasse pas grand-chose, cela dit nous avons déjà eu tellement d'émotions quand nous avons découvert celle sur mes côtes que la seconde ne fait que confirmer ce que nous savons déjà. Pour moi en tout cas, c'est très important et tu as du t'en douter vu ma réaction, même si j'ai été un peu étonné que ta marque soit en anglais plutôt qu'en finnois : peut-être les origines de ma mère qui ressortent ? Il est vrai que mes cheveux blonds tirent vers le roux selon l'éclairage, et mon sang peut être aussi bouillonnant que celui d'un irlandais. Au moins des mots peuvent être mis sur tout ça, comme tu dis, et je suis très fier moi aussi d'être ton âme-soeur, au-delà de toute raison, de tout self control, de toute logique... C'est vrai que nous avons surmonté bien des choses et que d'autres nous attendent encore, mais tant que nous nous tiendrons la main, tant que nous lutterons ensemble, alors rien ni personne ne nous séparera. Je veux y croire... non, naïvement, j'y crois, c'est une question de foi, celle que j'ai en Toi.

***

La nuit est tombé depuis longtemps maintenant. Je prend le temps de m'arrêter pour t'admirer à la sortie du vestiaire : tu t'es changé... pour moi ? Pour toi aussi j'espère, cela te va vraiment bien et je sens un sourire poindre sur mes lèvres.

- Tu es très élégant.

C'est sincère, et je regrette d'être parti en toute hâte comme je l'ai fait et de ne pas avoir mieux sur moi qu'un jean et une chemise bleue nuit en plus de mon blouson de cuir noir, j'aimerais bien te faire ce genre de surprise moi aussi, cela dit j'en aurais sans doute l'occasion durant notre séjour.

"Viens, allons manger."

- Avec plaisir, je te suis.

Je meurs de faim, cela dit le chemin ne me paraît pas bien long tant il est agréable, surtout avec Toi à mes côtés. L'air est frais mais pas glacial, la nuit est claire, l'architecture des bâtiments qui nous entoure me dépayse autant que le parc verdoyant que nous longeons jusqu'au château tout aussi magnifique... cela fait du bien. Et en parlant d'être dépaysé, le restaurant à l'intérieur du château rempli son rôle à merveille et j'ai un irrépressible sourire quand on y entre pour découvrir une ambiance... unique et à l'ancienne, tamisée, intimiste, le genre qu'on ne trouve pratiquement plus nulle part à l'ouest d'ici. Je te suis jusqu'à une table où nous nous installons tranquillement, personne ne semblant faire spécialement attention à nous.

"Je pense que Budapest n'a pas volé son titre de 'ville plus romantique d'Europe'."

- Ah oui ? Je croyais que c'était Venise qui avait ce titre.

Tu m'apprends quelque chose, il faudrait que je commence à me mettre à jour à ce sujet, histoire de pouvoir faire les choses comme il faut à l'avenir. Je prends une carte et examine les plats inscrits en Hongrois et en anglais, souriant en sachant déjà ce que je vais prendre, relevant les yeux sur toi et... pourquoi as-tu l'air aussi surpris ?

"Je te prie de m'excuser..."

Je te regarde envoyer un SMS et t'observe tandis que tu guettes la réponse qui arrive à une vitesse étonnante. Tu as l'air soulagé et je souris, amusé de cette situation.

"Hé bien ! Je te propose d'en profiter très largement."

- Ah mais j'y compte bien.

Que je te réponds avec amusement en gardant la carte entre mes mains.

- Je sais déjà ce que je vais prendre, et toi ?

J'ai très faim et j'ai envie de goûter un maximum de choses, je n'ai jamais mangé la cuisine hongroise alors c'est l'occasion d'en profiter, comme tu dis. Une fois le serveur présent, je désigne les plats en essayant de ne pas trop écorcher leur appellation en anglais.

- Je vais prendre un Langos et un Rantott Sertesborda. En boisson je prendrais une demi bouteille de votre vin rouge du jour. Merci.

Je te laisse choisir à ton tour, tu es habitué à mon appétit alors il n'y a rien d'étonnant à me voir commander deux plats, cela dit ces deux-là devraient se marier assez bien et ne pas me rester sur l'estomac, je pense même que j'aurais encore assez de place pour un dessert. Une fois le serveur reparti, je te souris d'un air complice.

- Est-ce que tu serais d'accord pour trinquer avec moi pour fêter notre premier voyage ensemble ? Je compte bien qu'il y en ait d'autres d'ailleurs, la prochaine destination sera pour moi.

Oui, ces vacances me font déjà le plus grand bien et j'espère qu'elles vont t'en faire plus encore, je crois bien que de nous deux c'est toi qui a eu le plus d'émotions fortes et qui a le plus besoin de souffler.


@Raphael Strano
Lun 8 Avr 2024 - 16:42
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Date de naissance : 06/12/1982
Age : 41
Âme soeur :
  • Je l'ai trouvée

Statut civil : Conquis
Marque : "Citius, altius, fortius" - écrite le long d'une côte sur le flanc droit
Gif : Ut ameris, amabilis esto - Page 2 Totb



Ut ameris, ama




Je regarde mes vêtements tandis que tu me complimentes. Est-ce que cela marche réellement de bien s'habiller pour séduire ? J'ai un sourire en coin, cela marche pour toi. Je me demande s'il y a un type de vêtement qui te rendrait plus séduisant à mes yeux, certainement pas.

"Je te remercie."

Nous nous installons au restaurant le plus romantique que je n'avais jamais vu. Non pas que j'ai beaucoup d'expérience, et je vais éviter de t'en parler, je ne veux pas me rendre jaloux à nouveau et que tu me racontes que "c'est correct". Laisses moi rester dans mon propre fantasme pour ce soir et croire que tu vis une soirée magique.

"Venise ? Noire de monde et qui sent la vase dans tous les coins de rue ? Oh si tu veux du romantisme en Italie, je te conseille plutôt Veronne. Après, je te parle en tant qu'habitant, pas en tant que touriste. Peut-être est-ce Venise pour les visiteurs."

Les prix sont en Forint et même s'ils paraissent très élevés de prime abord, un rapide calcul me fait douter. Effectivement, tout est affreusement bon marché. Je t'entends commander et, n'ayant absolument pas choisi, je ferme la carte avec assurance.

"Votre spécialité, je vous prie."

Je demande en Hongrois. Je n'ai pas appris beaucoup de mots. "Merci", "Excusez-moi", "Je vous en prie", "Bonjour", "Au revoir", et "Votre spécialité, je vous prie". J'aurais pu demander la même chose que toi, mais je pense que nous aurons plus de choses à essayer ainsi.

"Tu veux me faire boire à nouveau ? Tu veux que je convertisse l'entièreté de Budapest ?" J'ai un rire "J'en serais ravi."

Nous recevons nos plats et je regarde avec envie les genre petits pains que tu as commandés. Pour ma part, on me sert en entrée un goulash qui s'avère être une soupe hongroise avec du bœuf au paprika. Ça a l'air absolument excellent, mais je t'ai promis que nous trinquerons avant. Je te laisse nous servir et regarde avec de plus en plus de fébrilité mon verre se remplir.

"A notre second rendez-vous ?"

Je me rends compte que j'ai un tantinet triché pour celui-là. Les termes n'étaient pas à proprement parlé une "sortie entre amis". En fait, nous sommes au terme de notre troisième rendez-vous, et je me rends compte que je ne suis toujours pas prêt. Enfin, je pourrais faire semblant, t'assurer que je le suis, et même t'en convaincre, mais tu me détesterais... Pire encore... tu te détesteras.

"Je te remercie pour ta patience, je t'assure qu'elle sera récompensée."

Je ponctue la dégustation de ma soupe par le fait de boire le vin. Il est étonnant, mais excellent, raffiné, et se marie à merveille avec la viande rouge. Quand un joueur de musique vient emplir la pièce d'une mélodie apaisante, je baisse la voix pour te demander.

"Dis-moi, tu es... pressé ? Tu peux attendre ? Parce que je ne veux pas te torturer non plus, et tout à l'heure, à la piscine, j'ai eu l'impression que tu en voulais plus. Et je n'ai pas envie de... enfin... tu comprends ?"

Mar 9 Avr 2024 - 21:00
Raphael Strano
Raphael Strano
Pro-animorphe
Pseudo : Shenzy
Faceclaim : Joaquin Phoenix
Crédits : Mwaaa
Multicompte(s) : Rafibouc / Jakemouton / Kokolanthes / Baltyvautour
Date de naissance : 21/09/1987
Age : 36
Âme soeur :
  • Je ne la recherche pas

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