J’éclate de rire en voyant ma petite faire ‘coucou’ avec Jake. Elle est si adorable. Et Jake semble s’y être attaché aussi. Je secoue la tête amusée, avant de le laisser nourrir la miss, totalement en confiance. Je le laisse faire et en demande plus à son sujet. Je hausse un sourcil mi amusée, mi intrigués devant sa question, qui est une réponse en fait, face aux dessins animés. Mes oreilles se redressent, non pas physiquement, à l’évocation du Hockey. Mes yeux brillent un peu quand il parle de sa chienne et une diée me vient.

« Ohhh peut-être que Baltazar pourrait t’aider ? Tu m’as dit un jour que tu voulais un chien ? Ça pourrait être une première expérience. Non ? Enfin si tu le veux. Et si c’ets ok pour toi ? »

Je regarde les deux hommes à tour de rôle, essayant de voir ce qu’il en adviendra.

« Et sinon niveau Hockey, tu soutiens quelle équipe ? J’adore le hockey depuis petite, on pourrait allez se voir un match un de ces jours. »

Je mange une bouchée puis je répond :

« Moi j’aime lire. J’aime m’évader et découvrir des mondes, imaginaires ou non, au fil des pages. Et j’aime chouchouter les autres. Et puis y a le Hockey et Baltazar. Et je t'avoue qu'à mon âge, même si je ne suis pas très vielle, j'ai atteind tous me sobjectifs et buts. »

Je souris puis je me tourne vers Baltazar :

« Baltazar aime sculpter, entre autre. »

Je me rends compte au moment où je parle que Baltazar n’a pas l’air heureux. Et je sens une ombre passer sur notre lien. Je m’en veux immédiatement, d’avoir dit quelque chose qui cause cela, même si je n’en comprends pas bien le sens ou la source. Heureusement, par un bon hasard Jake ne s’engage pas dessus et parle de sa chienne à la place. J’écoute avec un sourire amusé et attendri tout en mangeant et en buvant mon jus de fruits. Puis il éclaire aussi mon faux pas concernant le Hockey. Je lâche un « ohhh » de compréhension et l’écoute parler de ses activités plutôt mouvementées. Moi qui préfère un bon livre au calme je secoue la tête en riant face à tant de différences.

Maintenant qu’Aurore semble avoir terminé son repas je tends les bras et la reprend, pour laisser Jake le plaisir de manger tranquillement sans que la demoiselle ne vienne l’embêter ou veuille voler des bouts. On continue à discuter un peu, j’essaye d’inclure Baltazar aux échanges, me disant que Jake était comme Raphaël une personne sur avec qui échanger en toute sécurité. Je ne veux pas ressentir comme avant ce nuage passer sur notre lien, mais depuis l’accouchement lui comme moi sommes à la maison avec les enfants. A la différence que j’ai des liens avec le monde extérieur, des gens à qui j’écris, que j’appelle, que j’invite. Raphaël est la personne principale bien sûr. Mais Baltazar n’a pas ce genre de liens. Et je me dis que tant que Jake est là, même sans les forcer à devenir inséparables, cela fera du bien à mon homme de se heurter à nouveau à un autre humain. A une conversation plus poussée. Alors parfois je demande à mon homme, par exemple d’expliquer comment il a vécu le changement entre le Canada et l’Espagne. Avec l’excuse de m’occuper des enfants et de ne pouvoir le faire. Je sais qu’il n’aime pas ça. Mais ici, c’est comme faire prendre un médicament à un enfant. C’est pour son bien.

Finalement le temps passe assez vite et bientôt il est temps de prendre congé. Je m’empare des clefs de ma voiture et regarde d’abord Jake :

« On va te ramener, comme ça tu n’as pas à prendre le bus. On peut te déposer au centre ou chez toi, c’est comme tu préfères. »

Je souris chaleureusement, faisant comprendre que ça ne nous dérange pas. Et j’espère aussi que par une telle offre il comprend que je suis sérieuse quand je dis que je veux être là pour lui. Puis je me tourne vers mon homme.

« Tu veux conduire ? Ca te fera un peu sortir… Sauf si tu préfères rester ? »