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Douloureux départ [PV Raphael]
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Ex nihilo nihil fit




Je baisse les yeux, cachant mon pincement au cœur. Alors, il est déjà parti en Italie, cela non plus, je ne pourrais pas le faire découvrir pour la première fois ? Ce n'est pas grand-chose, c'est juste une petite phrase, mais ce qu'elle me fait mal ! Suis-je devenu si sensible, si fragile, ou est-ce juste ce soir ? Quelque part, j'avais eu envie de l'impressionner, de lui faire voir autre chose que son départ, de lui alléger l'âme avec un projet. Ce n'est pas étonnant qu'il n'ait pas eu l'air plus emballé que cela s'il est déjà allé en Italie. Je me demande ce qu'il a pu faire d'autre... Je me demande ce qu'il a pu faire d'autre qui rende mon existence encore moins palpitante qu'elle ne l'est déjà...

J'enferme ces idées dans mon esprit, et je les étouffe, refusant de leur laisser la moindre place. D'ici quelques heures, je pourrai me lamenter de tout mon saoul. Après avoir marché un peu, et peu profité de la glace, je finis par lui demander sa fameuse surprise. Je me tourne vers lui, interloqué par la réponse. L'affiche est une affiche classique, colorée, lumineuse, qui montre des gens un peu trop hilares pour être honnêtes.

Mais cette nuit est ta nuit, n'est-ce pas ?

"Nous pouvons commencer par cela, si tu le souhaites."

Mes yeux se ferment sur ma propre déception de moi-même, et s'ouvrent pour regarder ton visage. Je te fais un sourire que j'espère plus sincère que je ne l'éprouve en réalité. Je peine à finir ma glace, donnant des coups de langue de plus en plus lents. Finalement, le sucre a raison de moi et je commence à y mettre un peu plus d'enthousiasme.

"C'est un univers que je ne connais pas. Si ce soir est la soirée des possibles, autant y aller à fond... Je te propose que si je n'apprécie pas, ce sera à moi d'essayer de nous divertir. Marché conclu ? Et si j'ai aimé, tu n'auras qu'à me payer un verre de ce que tu voudras, tu auras l'honneur de me voir dans un état second pour la toute première fois de ma vie. Je pense que je te dois bien ça."

Sans doute qu'un petit défi serait à ton goût, du moins c'est ce que je me dis. Nous arpentons le long des quais et nous arrivons au centre-ville. C'est un endroit très animé qui m'est totalement étranger. Si Clyde n'avait pas été là, certainement que j'aurais eu un mouvement de recul involontaire. Quelqu'un nous aborde, une femme, assez court vêtue, et le regard aguicheur.

"Salut, les hommes. Vous cherchez de la compagnie ?"

Je me tourne vers Clyde, à la fois pour l'interroger du regard, et aussi pour lui demander de l'aide. Sa main est toute proche de m'attraper le bras, et je sens mon malaise grandir à mesure que la distance entre elle et moi se rétrécit.

Raphael Strano
Raphael Strano
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"Nous pouvons commencer par cela, si tu le souhaites."

Pourquoi est-ce que ton sourire me paraît contrit ? Je te connais Raphael, je sais très bien la tête que tu fais quand tu te forces et je n'aime pas ça, vraiment pas.

"C'est un univers que je ne connais pas. Si ce soir est la soirée des possibles, autant y aller à fond... Je te propose que si je n'apprécie pas, ce sera à moi d'essayer de nous divertir. Marché conclu ? Et si j'ai aimé, tu n'auras qu'à me payer un verre de ce que tu voudras, tu auras l'honneur de me voir dans un état second pour la toute première fois de ma vie. Je pense que je te dois bien ça."

L'idée est déjà plus séduisante et cette fois je souris enfin un peu, hochant la tête avec plus d'aplomb que précédemment.

- Ça me va très bien. Tu ne me dois rien tu sais, mais tant qu'on passe du temps ensemble, moi ça me va.

Je veux en passer le plus possible. La mort de mon père me déchire, mais elle me fait aussi ressentir une sorte d'urgence, une angoisse étouffante qui me donne l'impression que le temps est compté, m'est compté, et que tout peut s'arrêter d'une seconde à l'autre. La dernière fois que j'ai ressenti ça, c'est toi qui m'a ramassé alors que je me vidais de mon sang, affalé contre le tronc d'un arbre, et qui m'a ramené chez toi pour me soigner. Tu m'as sauvé ce jour-là, ma dette n'aura jamais de fin, tu ne me dois rien, c'est moi qui te dois toute la vie que j'ai vécu depuis. Nous nous mettons en route d'un pas que je cale sur le tien pour marcher à ton niveau, t'observant à la dérobée tandis que nous remontons le bord de l'eau en direction du centre-ville. Les lumières et l'agitation me frappent de plein fouet, étrangement presque insupportables après tout ce temps passé au calme, mais c'est aussi cela qui aie à se changer les idées alors nous progressons avec assurance, tout du moins jusqu'à-ce qu'une femme habillée bien légèrement au vu des températures ne nous aborde.

"Salut, les hommes. Vous cherchez de la compagnie ?"

Moui mais non. Je vais pour refuser, mais je remarque dans le même intervalle de seconde que tu t'es figé sur place, et ça je sais très bien ce que ça veut dire. Elle est trop près, beaucoup trop près, et d'un regard j'analyse rapidement son langage corporel qui instinctivement me dit qu'elle va tenter un contact physique, peut-être une main ou bien un rapprochement plus collé-serré. Ce ne sont pas ses doigts qui se referment sur ton bras, mais les miens. Ce n'est pas elle qui t'impose un mouvement, c'est moi qui t'attire sur mon côté, et c'est mon bras qui vient entourer tes épaules tandis que je décoche à cette femme un large sourire charmeur, assuré et fier à la fois.

- Navré mais on est pas intéressés, on est en balade et c'est pas notre truc de partager ce genre de choses avec une dame.

De mon bras qui te tient encore du côté opposé à sa présence, je t'impose doucement mais fermement de suivre mon mouvement tandis que je la contourne et la dépasse en lui faisant un petit signe de tête, un sourire provoquant aux lèvres. Peu m'importe sa réaction, je nous éloigne rapidement d'elle puis, passé quelques mètres, je retire mon bras et t'observe avec un air inquiet.

- Est-ce que ça va ? J'ai improvisé au mieux, j'espère que ça ne t'a pas trop... oppressé.

C'est le mot que tu avais utilisé la fois où tu m'avais expliqué ce que te faisait les contacts non initiés par toi, cette sensation d'oppression, voir de dégoût, mais surtout de malaise qui pouvait aller crescendo et te faire te sentir au plus mal. Nous deux, on se connaît bien, on se fait confiance, alors j'espère vraiment que tu as pu endurer ce contact sans problème... et puis tu m'as bien serré dans tes bras plus tôt dans la soirée, n'est-ce pas ?

- Tu sais, si tu veux rentrer ou faire autre chose, on peut aussi. Moi ça me va du moment qu'on est tous les deux.

Dis donc Clyde, t'as pas l'impression que dit comme ça on pourrait croire que vous êtes réellement ensemble ? Je secoue la tête, chassant cette idée. Tu ne vas pas te formaliser je le sais, pas besoin de s'inquiéter. Au pire on est presque arrivés, ça nous changera aussi les idées.


@Raphael Strano
Clyde Laaksonen
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Ex nihilo nihil fit




Plus nous avançons, plus je sens Clyde hésiter. C'est étrange, je ne parviens pas à être aussi clairvoyant habituellement. Cependant, quand cette femme s'approche de moi, je perds tous mes moyens, j'ai envie de m'en dégager avec force, mais je suis incapable d'user de violence envers qui que ce soit. Au moment où Clyde se rapproche de moi et me prend par le bras, je m'agrippe à lui, presque comme s'il pouvait me sauver de là. Repousser les gens n'a jamais été dans ma nature et est sans doute l'une des pires épreuves que j'ai à faire. Un instant, je me demande si elle ne va pas croire que nous sommes affectivement ensemble et je remarque, dans son regard entendu, que c'est exactement le cas. Laisser croire est l'une des choses que je fais le mieux alors, je lui fais un sourire navré et nous continuons notre chemin.

Son bras qui se désengage du mien est... je ne sais pas. Il me faut toute la volonté du monde pour ne pas le rattraper.

"Oui, tout va bien, ne t'inquiète pas."

Revoilà ce moment d'hésitation, que je n'aime pas. Clyde a voulu sortir pour sa dernière journée ici et je me demande si le fait de me savoir avec lui ne le déçois pas, finalement. En l'espace de quelques minutes, je lui ai prouvé que je n'étais pas spécialement un aficionado des glaces bon marché et qu'il fallait me forcer pour que je me détourne de quelqu'un.

Un terrible instant, je me demande avec qui tu aurais préféré passer cette dernière nuit.

Je jette un regard en arrière, même la femme qui nous a accosté a l'air d'être une meilleure compagnie que moi. Entre-temps, elle s'est trouvé une nouvelle personne sur qui jeter son dévolu. Quand mon regard revient sur Clyde, celui-ci est en train de secouer la tête.

À présent, il n'y a que deux solutions : se morfondre, ou garder la foi.

J'inspire profondément et replace mon bras dans celui de Clyde. Je me suis juré de lui faire passer une bonne soirée, il passera une bonne soirée. S'il m'a menti sur le fait qu'il voulait la passer avec moi, alors je vais mettre tout en œuvre pour que cela ne soit pas un mensonge. Après tout, j'ai toujours été un élève très attentif.

Nous entrons dans un cabaret et la f... enfin l'h... la personne à l'entrée, hautement bariolée, nous salue et nous demande si nous sommes deux. Je paye l'entrée et on nous installe à une table plongée dans la pénombre.

Pendant un instant, je te regarde, toi, et tes yeux d'argent qui semblent luire dans le noir. Je contrains un sursaut quand une main se pose sur mon épaule, m'arrachant une grimace. Non, tout va bien. La serveuse nous fait de chaleureux sourires en nous demandant ce que nous désirons boire. Dédaignant la carte, je lui rends son sourire en disant le plus naturellement du monde...

"...La même chose que lui."

Il est temps, Raphael, de prouver au monde que tu n'es pas de mauvaise compagnie quand tu quittes ta soutane, et plus particulièrement, il est plus que temps de te le prouver à toi-même.

"Je dois admettre que tu fais fort, pour un dernier soir."

Le ton est celui de l'appréciation, presque de l'admiration.

Raphael Strano
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Je ne me sens pas dans mon état normal et j'ignore si c'est uniquement du au chagrin qui m'oppresse ou bien si c'est à cause de cette soirée d'au-revoir qui me serre presque tout autant le cœur. Te sentir agripper mon bras en retour m'a donné des ailes, pour autant je ne peux m'empêcher de te demander si tu vas bien après ce contact que j'ai initié. Ta réponse positive ne parvient pas à chasser totalement mes doutes et je commence à me désespérer moi-même de tant d'hésitation, moi qui d'ordinaire suis du genre à foncer sans me poser trop de questions. Est-ce que j'ai bien fait de te proposer d'aller à ce spectacle ? Est-ce qu'il n'aurait pas mieux valu quelque chose de plus ordinaire, de plus "normal" ? Ou même de plus correct vis-à-vis de ta fonction de prêtre, tout simplement. J'en suis là de mes réflexions quand je sens soudain ton bras revenir entourer le mien, me faisant porter sur toi un regard bleu parfaitement étonné.

- ... ?

Quelque chose vient de changer dans l'air et sur ton visage. J'ignore ce que c'est, mais je décide d'arrêter de me poser des questions qui n'auront pas de réponse et nous reprenons notre marche, arrivant rapidement au cabaret où se tient le spectacle dont je t'ai parlé. Accueillis par une personne haute en couleurs, je coule un regard vers toi, dissimulant mon amusement teinté de fierté d'être à ton bras : tu n'en as jamais conscience, mais tu es très beau Raphael et, même si nous ne sommes pas ensemble, ça me plaît que l'espace d'un soir les gens croient le contraire. Une fois installés à table, nos regards s'arriment l'un à l'autre durant une minute qui semble aussi longue que courte, avant d'être rejoints par une serveuse qui nous tend la carte des boissons.

"...La même chose que lui."

Wait, what ?!

Je cligne des yeux, notant ton sourire avant de sourire à mon tour, relevant mon attention sur la serveuse en hochant la tête. Bon et bien, puisque tu veux t'encanailler ce soir, autant y aller franchement... mais commençons d'abord doucement d'accord ?

- Deux Virgin Margarita pour commencer, s'il vous plaît.

La serveuse acquiesce et s'éloigne avec les cartes, nous laissant seuls pour quelques brèves minutes.

"Je dois admettre que tu fais fort, pour un dernier soir."

- Tu trouves ? J'avoue que j'avais peur que cela te déplaise, c'est un concept auquel peu de gens sont habitués.

J'inspire et me détend, ôtant mon blouson pour le poser sur le dossier de ma chaise, révélant ma chemise bleu nuit au premier bouton comme toujours dégrafé. Je n'ai jamais supporté la cravate quand je pouvais l'éviter, ça me donne toujours l'impression d'être un pingouin engoncé dans son costume trop étroit.

- J'ai commandé du sans alcool pour nos premiers verres, histoire que tu t'habitues déjà au goût de l'orange, du citron et de l'agave. C'est très sucré, mais c'est un mélange qui peut ne pas plaire. Si jamais ça te convient, alors peut-être que le suivant sera alcoolisé.

Je souris en coin, un sourire canaille que tu m'as déjà vu lorsque je préparais une connerie sans méchanceté, ou que j'avais juste envie de m'amuser un peu. Je crois bien qu'en deux ans tu as du voir à peu près toutes les expressions possibles et imaginables de mon visage, hormis peut-être lorsque j'ai envie de tuer quelqu'un, cette expression-là j'ai toujours fait au mieux pour te la dissimuler car j'avoue qu'elle me fait honte en ta présence.

- Tu sais, on a pas abordé le sujet depuis un moment maintenant, mais je te dois vraiment beaucoup, Raphael. Tu as dit tout à l'heure que tu avais une dette, mais c'est moi qui en ai une, et une vie entière ne suffirait pas à la rembourser. Je veux que tu saches que ça me tient à coeur. Vraiment.

La vie est si courte, la mienne ne fut épargnée que parce que je t'ai rencontré, et à présent que le temps me semble plus fuyant que jamais, j'ai l'impression que tout me file entre les doigts sans que je ne puisse rien retenir.

- Mon cellulaire fonctionne à l'étranger, je ferais transférer la ligne sur un portable que j'aurais avec moi, alors si jamais il se passe quelque chose, je veux que tu m'appelles, d'accord ?

J'insiste du regard, fixant tes orbes vertes sans les lâcher, y cherchant la lueur de ton approbation quant à cette demande que je te fait. Que ton Dieu m'en soit témoin, je ne me pardonnerais pas s'il t'arriverait malheur en mon absence, pas alors que j'ai juré de veiller sur toi.

- Tu feras bien attention hein ?

Pourquoi est-ce que j'ai l'horrible impression de t'abandonner ? Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu vas disparaître toi aussi dès que je t'aurais perdu de vue ?


@Raphael Strano
Clyde Laaksonen
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À présent, nous sommes sur cette même envie : profiter de cette soirée, peu importe ce qui nous arrivera. Je t'ai, toi, l'espace de cette nuit.

Il semble que mon envie d'en profiter va jusqu'à étonner Clyde qui commence déjà à tricher pour que je n'aille pas trop loin.

"Virgin ? Cela me correspond, je ne savais pas que c'était ton cas, Clyde."

Je pose l'argent sur la table, le pourboire que je calcule rapidement. C'est considéré comme impoli, au Canada, de ne pas en donner, même si les boissons sont gratuites. La serveuse hoche la tête d'un air entendu.

"Nous ne sommes pas en train de m'ouvrir à la vie nocturne de Montréal, Clyde. Nous sommes en train de passer ta dernière nuit ici."

J'ai... quelque chose... contre le fait qu'il essaie à tout prix de me protéger. Je pensais que nous avions été parfaitement clairs : aucune retenue, pas ce soir. Je suis assez grand pour dire "non", après tout. J'ai dit que j'avais une dette ? Mais c'est quand il me demande de faire attention, comme on le ferait à un enfant que je secoue la tête. Je pose ma main sur celle de Clyde, et me force à regarder ces yeux d'acier, sans ciller.

"Tu n'as aucune dette. N'y pense même pas. Tu es libre de faire ce que tu veux, Clyde, ça a toujours été la différence entre toi et m..."

Nous nous écartons l'un de l'autre, les marguerites vierges étant arrivées.

"Pourquoi penses-tu que ton départ signera la fin de mon monde ?"

...peut-être parce que quelque part, ce sera le cas ? Je ne pense pas être plus en danger après cela, cependant, je sais que je m'oublierai un peu, sans doute. Je pense qu'une partie de moi s'envolera avec toi, demain matin, une partie qu'il faudra que je prenne le temps de soigner et de reconstruire pendant ton absence. Rien de dramatique, c'est juste que je me sentirai affreusement seul. Je lève mon verre, bien décidé à ce que ces pensées ne nous détruisent pas notre soirée.

"A cette dernière nuit, très cher."

Je penche la tête sur le côté devant mon cocktail hautement coloré. Un regard discret sur les autres tables me renseigne qu'il faut effectivement le boire à la paille. Je commence et ouvre des yeux étonnés devant cet assemblage de fruits, de sucre, et d'un petit quelque chose fermenté en arrière-goût. N'ayant pas l'habitude de boire à la paille, la moitié du verre est aspirée sans concession. Je cligne plusieurs fois les yeux, ayant besoin de faire le point. Heureusement, la lumière s'éteint et le spectacle commence.

Après une ou deux chansons probablement doublées par un enregistrement. Certains artistes prennent le temps de parler avec le public et je m'accoude à la table pour être pleinement concentré. Je lis une volonté de vie qui force le respect, une volonté d'être tel que l'on est, de vivre sa vie sans aucun compromit. Ces gens-là n'ont pas à s'occuper d'une communauté, et je trouve cela bien pour eux. D'un côté, je les envie de juste avoir à s'occuper d'eux-mêmes, et d'un autre, je trouve que recherche d'acceptation dans le regard des autres est dommage.

Assez rapidement, les lumières se rallument et l'un des artistes commence à essayer de faire chanter un public encore timide. Pour ma part, chantant plusieurs fois par semaine, je me lève, me redresse, et commence à l'accompagner de la meilleure voix dont je suis capable. Sur la table, mon verre vide semble me reprocher de l'avoir bu aussi vite. Malgré un léger vertige certainement dû à une légère somnolence, je ne m'en sors pas trop mal, j'ai été obligé de chanter, par le passé, dans de pires états que celui-là. L'artiste s'incline, je fais de même, et il tend la main vers moi. Je ne sais pas trop ce qu'il souhaite jusqu'à ce qu'il me fasse signe de venir le rejoindre sur la scène.

Ah tiens, il semble que je vais faire quelques heures supplémentaires ce soir à m'adresser à une foule inconnue. Je monte donc sur scène et la femme... l'homme... la personne... essaie de me faire parler de moi. Ce que je n'avais pas prévu, c'est le projecteur lumineux qui m'empêche de voir le public. Malgré tout, un micro m'est tendu.

"Ce soir, je ne suis là que pour une seule personne. Clyde, celui pour qui je suis le protecteur, et qui n'a aucune idée de ce qu'il est dans ma vie. J'essaie de ne pas être un boulet à sa cheville, avec plus ou moins de succès." il y a quelques rires dans la salle. "Depuis que je l'ai rencontré, j'ai envie d'être la personne qu'il voit en moi, le protecteur, droit et intègre, faisant preuve de beaucoup d'abnégation dans sa vie." je me tourne vers lui et, à nouveau, ose le regarder droit dans les yeux. C'est presque comme si je pouvais voir leur lueur lupine briller dans le noir. "Navré, mais pas ce soir, Clyde. Je n'ai pas envie d'être sage pour toi. Ce soir, je n'ai pas envie de penser à ce qu'on pourrait penser de moi, ou de nous. Demain, je te promets que nos problèmes, nos aspirations, nos regrets, seront encore là, à nous attendre tranquillement. Quand nous regarderons cette nuit, nous nous en voudrons simplement de ne pas s'être écoutés assez, alors écoutons-nous, Clyde, d'accord ?"

Je m'incline vers lui, et je me fais applaudir. Je ne me fais jamais applaudir d'habitude. C'est assez... agréable. Une main se pose sur mon épaule ce qui me tire une grimace.

"Vous chantez très bien, en tout cas. Voudriez-vous nous chanter quelque chose ?"

Hm, pourquoi pas ? Je me retourne et me pose au piano pour chanter Hallelujah, de Rufus Wainwright. Je ne connais pas cette chanson jusqu'à ce qu'on me la demande pour un mariage.

Raphael Strano
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"Virgin ? Cela me correspond, je ne savais pas que c'était ton cas, Clyde."

Oh le joli pic que tu m'envoies ! Je te regarde en haussant un sourcil avant de sourire en coin irrépressiblement, sourire qui s'étire plus encore en te voyant donner un pourboire dès maintenant. Allons, Raphael, tu crois que je n'ai pas compris ton petit manège ?

- Ce n'est pas le cas en effet, encore que ça dépende pour quoi.

J'aime jouer, j'aime l'idée que tu veuilles jouer et j'adore déjà le début de cette petite joute.

"Nous ne sommes pas en train de m'ouvrir à la vie nocturne de Montréal, Clyde. Nous sommes en train de passer ta dernière nuit ici."

Ma dernière nuit... Cela sonne tant comme une fatalité, cela me ramène au pourquoi nous sommes ici ce soir et je ressens le besoin de te confier mes inquiétudes, de te demander de m'appeler en cas de besoin et, surtout, de faire bien attention à toi. Tu me dis que je n'ai pas de dette, mais c'est faux, j'en éprouve la sensation, c'est probablement aussi de par notre amitié, je ne sais pas, je préfère ne pas m'appesantir sur ce que je ressens à ce sujet, nous en avons déjà parlé et le sujet est censé être clos.

"Pourquoi penses-tu que ton départ signera la fin de mon monde ?"

Peut-être parce que mon départ a fini par signifier la fin de celui de mon père ? Peut-être aussi tout simplement parce que t...

- Tu vas me manquer, ça doit être pour ça.

Nous levons nos verres et je me force à me redresser, à reprendre contenance pour que le moral suive le corps dans son effort.

"A cette dernière nuit, très cher."

- A cette dernière nuit avant nos retrouvailles.

Je ne veux pas me dire que nous ne nous reverrons pas, je compte bien revenir quand tout sera réglé au pays, je m'en fait le serment dans mon esprit alors que nous trinquons et que je porte la paille à mes lèvres. Sucré et amer, c'est parfait comme mélange et je le bois aussi vite que toi qui... woh woh woooh pas si vite !

- Je croyais que tu n'avais pas l'habitude ?

Le spectacle commence et notre attention est attirée vers la scène que nous scrutons attentivement. Les pensées négatives sont chassées par le playback et les couleurs des tenues, par les performances et les applaudissements dans la salle. Lorsque la lumière revient et qu'un artiste tente de faire chanter le public, je me rencogne un peu contre mon siège : je suis un piètre chanteur, c'est plus la spécialité de mon frère que la mienne. Mais toi au contraire tu te lèves, tu te redresses et tu te met à chanter. Tu as toujours adoré chanter, et j'ai toujours adoré t'écouter, alors c'est ce que je fais avec un sourire aux lèvres, amusé de constater que l'alcool ne t'enlève pas tes moyens même si je te vois bel et bien un peu ivre. J'éclate de rire quand l'artiste te fait signe de monter et t'applaudis avec force, un large sourire aux lèvres, t'écoutant parler de toi et... de moi.

"Ce soir, je ne suis là que pour une seule personne. Clyde, celui pour qui je suis le protecteur, et qui n'a aucune idée de ce qu'il est dans ma vie. J'essaie de ne pas être un boulet à sa cheville, avec plus ou moins de succès."

Mon sourire a disparu, les rires autour de moi me semblent lointain tandis que mes yeux bleus se rivent aux tiens. Tu n'as jamais été un boulet Raphael, jamais, tu as été les ailes dont j'avais besoin pour me redresser et m'élever plus haut que ce que je valais.

"Depuis que je l'ai rencontré, j'ai envie d'être la personne qu'il voit en moi, le protecteur, droit et intègre, faisant preuve de beaucoup d'abnégation dans sa vie."

Je sens le chagrin tenter de poser de nouveau ses griffes sur moi mais c'est un faible sourire touché que je sens poindre à mes lèvres. Tu es déjà cet homme-là, tu n'en as juste pas conscience. Tu te tournes vers moi et nos regards s'accrochent enfin, et je sens l'intensité du mien tenter de te faire passer le fil de mes pensées et de mes émotions malgré la distance qui nous sépare.

"Navré, mais pas ce soir, Clyde. Je n'ai pas envie d'être sage pour toi. Ce soir, je n'ai pas envie de penser à ce qu'on pourrait penser de moi, ou de nous. Demain, je te promets que nos problèmes, nos aspirations, nos regrets, seront encore là, à nous attendre tranquillement. Quand nous regarderons cette nuit, nous nous en voudrons simplement de ne pas s'être écoutés assez, alors écoutons-nous, Clyde, d'accord ?"

Si seulement... Je te regarde comme on regarde quelque chose de douloureusement inaccessible, je te regarde en sachant pertinemment que ce dont tu parles n'a rien à voir avec ce dont je t'ai parlé il y a plusieurs années de cela. Oh Raphael, si tu savais... Si tu savais comme cela fait mal autant que cela me réchauffe le cœur. Tu t'inclines et moi je dois lutter pour rester à ma place, te souriant alors que les applaudissements retentissent autour de nous. Allez, reviens t'asseoir maintenant et... hey, pas touche toi ! Retire ta main de son épaule !

"Vous chantez très bien, en tout cas. Voudriez-vous nous chanter quelque chose ?"

Interdit, je te vois aller au piano comme si tu étais rompu à l'exercice, ce qui en un sens est le cas mais pas dans ce genre d'endroit. Les premières notes résonnent et je sais déjà qu'il n'y avait bien que toi pour jouer une aussi belle musique dans un cabaret, toi le maître des contrastes. Les gens autour de moi s'enflamment tandis que je me redresse, ta voix résonnant dans une profonde vibration qui me touche en plein coeur et je le sens se serrer atrocement. Les larmes montent et je les essuies d'une main, inspirant pour ravaler le sanglot qui m'étreint la gorge. J'ai l'impression de revivre notre rencontre, nos meilleurs et nos pires moments,... de tout revivre en une seule fois. Sans que je m'en rende compte je me suis levé et je m'avance lentement vers la scène sans te quitter des yeux, le souffle suspendu à tes lèvres, à ton visage si paisible, à ta voix qui porte le monde en cet instant. Je reste là, mais les paroles continuent et je serre les dents, jetant un regard de côté pour me diriger vers l'escalier bordant la scène, montant lentement sous le regard de l'artiste qui me fait signe d'attendre. Je reste là dans l'ombre, les poings serrés, le coeur battant dans la gorge et les yeux bleus humides. Raphael... c'est cruel... et merveilleux... Les dernières notes résonnent et là l'artiste me fait signe que c'est bon, mais je me suis déjà avancé pour venir passer mes bras autour de toi, te serrant au plus près et tant pis si cela te déplaît. J'enfouis mon visage dans le creux de ton cou où viennent ruisseler mes larmes tandis que la foule s'enflamme et nous acclame sans que cela m'atteigne.

- Merci...

Je renifle, je ne dois pas avoir fière allure mais je m'en fout, et je te serre encore un peu avant de m'écarter pour te laisser te lever, l'artiste nous saluant et nous désignant du bras.

"Un tonnerre d'applaudissement pour eux !"

Je suis bien forcé de faire un signe pour saluer et remercier la foule, mais je ne m'attarde pas et attrape ta main pour t'emmener vers la sortie de la scène sous les quelques sifflements et rires de bons coeurs de ceux qui doivent nous prendre pour un couple. Je nous ramène à notre table et souffle fortement une fois installés, mal à l'aise face aux regards qui nous observent désormais. Heureusement sur scène les artistes reviennent à la charge et on nous délaisse bien vite, non sans que la serveuse ne vienne nous servir deux nouvelles Margarita.

"Cadeau de la maison, c'était tellement beau !"

- Hum, merci.

Dis-je à mi-voix, soufflant de nouveau avant de finalement oser relever les yeux sur toi. Bordel, je croyais que c'était fini tout ça alors pourquoi est-ce que ça revient à la charge comme ça ? Ça doit être le chagrin, ça doit me chambouler avec le départ et mon cerveau doit certainement tout mélanger.

- Tu... Ta chanson était très belle.

J'ai déjà entendu l'originale, mais la façon dont toi tu la chantes est vraiment... unique. Je lève ma coupe dans ta direction, essayant de noyer le poisson de ce que j'ai fait.

- A cette soirée qu'on est pas près d'oublier.


@Raphael Strano
Clyde Laaksonen
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Ex nihilo nihil fit




L'habitude de quoi ? Je pense que notre conversation m'échappe un peu, juste un peu. Autour de moi, les gens deviennent un peu flous, un peu fou. Rapidement, je me retrouve éclairé, devant un public, à jouer du piano, sans même que je ne comprenne ce qui m'arrive. Être en public ne m'a jamais dérangé, bien au contraire. D'un coup, je me sens happé en arrière par deux bras forts, j'ai eu le temps de faire mon final, et nous voilà entourés d'acclamations, de gens qui s'extasient ou qui énoncent l'émotion qu'ils ressentent.

"Je t'en prie."

C'est Clyde, Clyde qui pleure sur moi. Que lui ai-je fait pour qu'il se sente l'obligation de me remercier encore ? Il attrape ma main et nous retournons à nos places au moment où l'artiste voulait me demander comment je m'appelais et ce que je faisais dans la vie. Ma main se plaque contre ma bouche pour étouffer un rire un peu gêné.

Au moment où les boissons sont posées sur la table, j'aspire encore sur la paille.

"Tiens, il a le même goût que l'autre... Celui-là non plus n'est pas alcoolisé ?"

À nouveau, un quart de boisson disparaît, à nouveau la tête me tourne.

"C'est dommage que tu m'aies forcé à partir... J'aurais pu tous les convertir, arranger les foules à toujours été quelque chose pour lequel je suis doué. Dès demain matin, ils auraient tous assisté à la messe !"

Les choses pour lesquelles je suis doué ne sont malheureusement pas les choses qui m'inspirent le plus. Ce gouffre a toujours existé et existera toujours. Jusqu'à ce soir, je me suis constamment contenté de ce pourquoi j'étais formé. Aujourd'hui, je me rends compte que les maigres passions qui me constituent encore sont terriblement pauvres.

Je retire ma bouche de la paille et trinque avec Clyde.

"A cette soirée qu'on n'est pas près d'oublier."

...et dont j'ai déjà oublié le début.

"J'aurais aimé faire ta musique préférée, mais je ne sais pas laquelle est-ce. Un jour, je te ferai ta musique du cœur, si tu me le permets." ...et quand tu auras rencontré ta moitié. "Pourquoi tu es triste ? On n'avait pas dit qu'on chassait la tristesse de cette nuit ?"

Dans mon siège, je me redresse et pose un coude sur la table.

"Alors... Si tu étais avec une personne normale, que ferais-tu après ce show ?"

Je passe ma langue sur mes lèvres et fronce les sourcils. Quelque chose ne va pas, vraiment pas...

Raphael Strano
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"Tiens, il a le même goût que l'autre... Celui-là non plus n'est pas alcoolisé ?"

J'ai une seconde de flottement avant de te scruter pour voir si tu plaisantes et... non, tu as l'air tout à fait sérieux. Je te regarde boire à la paille, hésite, puis désigne ton verre de l'index.

- Tu ne savais pas qu'il y avait de l'alcool dedans ? Tout à l'heure tu as donné un pourboire au moment de la commande, j'ai cru que tu l'avais fait volontairement et que tu me taquinais pour le "virgin". Donner de l'argent quand on commande un verre, ici à Montréal, cela signifie qu'on veut que de l'alcool soit ajouté dedans.

Et pas qu'à Montréal d'ailleurs.

"C'est dommage que tu m'aies forcé à partir... J'aurais pu tous les convertir, arranger les foules à toujours été quelque chose pour lequel je suis doué. Dès demain matin, ils auraient tous assisté à la messe !"

Cette fois je ne peux m'empêcher de sourire à cette idée.

- Ça ne m'aurait même pas étonné, je suis sûr que tu en serais capable.

Nous trinquons, mon regard rivé au tiens, et je me demande s'il ne vaudrait mieux pas que tu manges quelque chose après ces deux verres si je ne veux pas que tu sois malade.

"J'aurais aimé faire ta musique préférée, mais je ne sais pas laquelle est-ce. Un jour, je te ferai ta musique du cœur, si tu me le permets."

Ma musique de coeur ? Les notes me viennent en tête et je la secoue pour l'en chasser, ce qui ne t'échappe pas, à croire que tu es plus à l'affût que lorsque tu es sobre, à moins que ce ne soit ta langue qui se délie sous l'effet de l'alcool.

"Pourquoi tu es triste ? On n'avait pas dit qu'on chassait la tristesse de cette nuit ?"

- Si on l'avait dit.

Je force un sourire et termine mon verre d'une traite, te regardant poser le coude sur la table en une attitude nonchalante que je ne te vois presque jamais. C'est étrangement dissonant de ton toi quotidien tout en étant délicieusement nouveau, presque amusant.

"Alors... Si tu étais avec une personne normale, que ferais-tu après ce show ?"

- Je...

Tu passes ta langue sur tes lèvres et je bloque sur ce mouvement, fermant brièvement les yeux pour chasser les pensées impures qui assaillent soudain mon esprit, rouvrant les yeux pour te fixer avec un sourire en coin que je ne peux retenir. Moi aussi j'ai mes limites.

- Et bien je t'emmènerais manger un truc chaud à emporter, peut-être un burger vu qu'à cette heure c'est encore ouvert. Et après on irait faire les co... les fous ! Quelque part.

Je te scrute attentivement puis lève la main pour héler la serveuse.

- Est-ce qu'on pourrait avoir un verre d'eau plate avec des glaçons ? C'est pour la gorge de mon ami.

Elle acquiesce et s'éloigne tandis que je reporte mon attention sur toi.

- Tu en est à deux verres, je pense qu'on va s'arrêter là niveau alcool, tu risques déjà d'avoir la tête en vrac demain matin. Tu vas boire ce verre d'eau et ensuite on va en virée. Que dirais-tu d'aller danser ? Tant qu'à ne pas être sages ce soir, autant aller jusqu'au bout n'est-ce pas ?

J'ai entendu ce que tu as dit, je ne sais pas si j'ai bien compris tes intentions, ta volonté, ton souhait, mais je compte bien faire en sorte que tu te rappelles de cette nuit et que tu t'amuses avec moi malgré ma compagnie morose.

- Et peut-être même que moi aussi je chanterais tout à l'heure qui sait, mais sans public, ça c'est plus ton truc que le mien.


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"...Il y avait de l'alcool ?"

Je regarde mon verre comme je regarde un paroissien réticent à avouer un péché grave. Clyde me confirme que c'est entièrement ma faute, et cela me rassure un peu. Personne n'a essayé de me piéger. J'éclate de rire avant d'oublier pourquoi j'ai commencé à rire à la base. En tout cas, je ne veux pas que tu sois triste, Clyde, jamais, que ce soit à cause de moi ou de quelque chose d'autre. Tu vas partir, tu seras libéré de tes chaînes qui te retiennent ici. Laisse-moi les garder pour toi et profite de ta famille !

Ma question reste un instant sans réponse et tu me commandes un verre d'eau. Je te remercie d'un hochement de tête et d'une main sur la poitrine. Par contre, la nourriture, cela ne me... Oh, peut-être que si en fin de compte. Je n'ai pas spécialement faim, mais pourquoi pas.

Tu m'expliques le reste de la soirée tandis que j'ai du mal à ne pas sauter sur le verre que la serveuse me tend avec un petit rire.

"Je sais très bien danser..."

Nouvelle gorgée, nouvelle inspiration.

"...mais personne ne le sait."

D'aucuns pourraient trouver cela triste, moi, je trouve cela étrangement satisfaisant. Personne ne sait cela de moi parce que personne ne m'a jamais invité à danser. Eh bien, tu auras le privilège de le voir. Une fois le verre fini, je me lève, est pris d'un étourdissement soudain, et me rattrape à ton bras. Nouveau rire nerveux que j'essaie vainement de calmer, le visage enfoui contre ton épaule.

"Tu veux savoir autre chose ? Je suis très doué dans la sélection des vins. Je sais presque d'instinct quel plat va avec quel goût quand je bois un verre... Mais comme je ne tiens pas l'alcool et que je n'ai absolument pas l'intention de boire, alors ça reste dans l'ombre et le silence."

L'air frais me fait du bien. J'inspire et expire avant de redresser le visage vers un camion qui semble faire de la nourriture comme tu en as parlé.

"T'as vu ? Il y a marqué 'panini', ça veut dire 'sandwiches'. Je vais en demander un en italien !"

Sans te lâcher, je me dirige tant bien que mal vers le camion et apostrophe l'une des personnes qui semble être de service.

"Buonasera, vorrei un panino al pollo per favore."

Cette personne me regarde, les yeux ronds, avant de se tourner vers toi, comme s'il s'attendait que tu traduises. C'est lui qui a mit un mot italien sur sa devanture, pas toi.

Raphael Strano
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J'ai acquiescé quand tu m'as demandé confirmation pour l'alcool : et oui, il y en avait, mais j'imagine que ta boisson devait suffisamment te plaire pour que tu ne t'en rende pas plus compte que cela. As-tu seulement douté ou bien as-tu mis l'éventuel goût étrange que tu as pu sentir sur le compte du mélange des saveurs ? Nous parlons de nouveau plus franchement et je me sens me détendre progressivement, t'énumérant brièvement les choses que j'aurais faites en temps normal. C'est vrai qu'à bien y penser, il n'y a aucune raison pour ne pas en profiter comme on l'a dit, je ne vois pas pourquoi j'essaye de me retenir... enfin si, je sais pourquoi, mais peut-être qu'au moins pour ce soir... oui, peut-être... Le verre d'eau semble t'appeler avec ferveur et moi aussi je retiens un rire avant de hausser un sourcil à tes dires.

"Je sais très bien danser..."

... ah bon ?!

"...mais personne ne le sait."

- Moi le premier, je l'ignorais.

Je me sens très con tout à coup. On a vécu deux ans sous le même toit, et je t'ai déjà vu jouer les funambules sur le toit de ton église, justement, et jamais il ne m'est venu à l'esprit de te questionner à ce sujet. Mais à quoi est-ce que je pensais ? Ton verre finis, tu te lèves et je t'imite, avant de te voir tanguer dangereusement, amorçant un pas pour te rattraper et... et c'est toi qui te rattrape à mon bras tendu, venant poser ta tête sur mon épaule pour rire un peu contre celle-ci. Raphael, tu es ivre... et moi ça me fait sourire de te voir ainsi, c'est si naturel, si... normal.

"Tu veux savoir autre chose ? Je suis très doué dans la sélection des vins. Je sais presque d'instinct quel plat va avec quel goût quand je bois un verre... Mais comme je ne tiens pas l'alcool et que je n'ai absolument pas l'intention de boire, alors ça reste dans l'ombre et le silence."

- Je comprends pourquoi, mais si tu veux la prochaine fois on pourra se boire un verre durant un repas rien que tout les deux et personne n'en saura rien. Ce n'est pas juste de te priver alors que tu as un palais si affûté.

Il doit être de ceux qui sont capables de sentir toutes les saveurs d'une boisson ou même d'une nourriture, ça explique grandement pourquoi ses plats sont toujours si bons et savamment dosés en assaisonnement... S'il n'avait été prêtre, il aurait pu être un grand cuisinier, ou bien Nez pour des parfums ou... tout métier lié à ses capacités. Je t'emmène dehors en te soutenant bras dessus bras dessous comme deux bons amis le feraient, ainsi on peut attribuer ton pas hésitant au fait que nous ne marchons pas au même rythme. L'air frais me semble revigorant et l'envie de manger comme de danser revient à la charge plus que jamais.

"T'as vu ? Il y a marqué 'panini', ça veut dire 'sandwiches'. Je vais en demander un en italien !"

Ni une ni deux te voilà déjà en train d'avancer et je te soutiens en me demandant si le vendeur va comprendre ce que tu vas lui dire.

"Buonasera, vorrei un panino al pollo per favore."

La tête du type me fait éclater d'un grand rire amusé et je secoue légèrement la tête, désignant du menton le menu affiché.

- Il voudrait un panino, c'est le singulier de panini je crois et... al pollo...

Je réfléchi rapidement, essayant de me rappeler les quelques notions d'italien que j'avais jadis appris... ouh c'est loin tout ça.

- Au poulet je crois, c'est ça ?

Que je te demande, attendant ta confirmation avant de sourire de plus belle et de revenir à l'homme qui doit nous prendre au mieux pour deux cinglés en goguette, au pire deux cinglés tout court. Mais vous savez quoi ? J'en ai rien à foutre, je m'amuse beaucoup trop !

- J'en prendrais un aussi s'il vous plaît.

Sans te lâcher je sors de quoi payer et lui dit de garder la monnaie, je ne suis pas à deux dollars canadiens près hein, et puis comme ça le gars est content et nous on peut vite récupérer nos sandwichs bien fumant dans l'air nocturne, nous éloignant pour aller s'asseoir un peu plus loin afin de manger tranquillement.

- Le peu que je connais en italien est trèèèès loin tu sais, mais je crois que j'aimerais bien que tu m'apprennes un peu la langue quand je reviendrais, comme ça tu auras l'impression d'être un peu plus chez toi et moi j'aurais un avantage sur les gens qui te côtoie.

Je mange avec appétit, prélevant de grosses bouchées que je mâche sans difficulté avant de les avaler tout rond, réfléchissant rapidement à l'endroit où nous pourrions aller danser.

- Tu sais danser quoi exactement ? Tu te laisse porter par le son ou y'a des choses que tu détestes totalement ? Tu veux essayer quelque chose de nouveau ou bien tu connais déjà un endroit sympa où aller danser ?

Toi, sur une piste de danse, c'est... ça va être quelque chose je le sens, et je ne peux m'empêcher de sourire comme un grand con en essayant de t'imaginer dans ce genre de situation.


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Tu sembles choqué, et flou, et choqué. J'ai choqué quelqu'un, moi ? J'en éprouve de la fierté. Je ne devrais pas, mais j'aime cette sensation. Te confier un secret sur moi, et te choquer, me rendre compte, qu'à tes yeux au moins, je ne suis pas si prévisible que cela. Tout ce que tu as jamais eu besoin de savoir sur moi, Clyde, est que je serai toujours là pour toi. Toujours.

Mais ce soir, le besoin se transforme en envie, et tu as envie d'en savoir plus. Pourquoi ? Pourquoi seulement maintenant alors que nous nous apprêtons à nous séparer ? Peut-être parce que ce soir, moi aussi j'ai envie d'en savoir plus, non pas sur cette vérité cachée que tu ne montres à aucun autre, mais de te connaître toi, Clyde, tel que tu as envie que je te vois.

"Je ne tiens pas l'alcool, je crois. Cela risquerait de gâcher mon repas et cela est contraire à la règle de vie de St Benois que je me suis toujours efforcé de suivre. Mais je veux bien te servir du vin à notre prochain repas. Il sera parfaitement adapté au repas que je te préparerai moi-même."

Le ton employé détonne furieusement avec mon bras autour de toi, et ma démarche titubante. Je garde l'index levé, celui dont je me sers pour enseigner des choses, mais là, il fait plus ridicule qu'autre chose. Du coup, cela me fait avoir un rire.

Bon, le monsieur ne parle pas italien, contrairement à mon compagnon de la soirée. J'hoche la tête, oui, c'est bien cela, du poulet. Une fois que nous avons nos deux sandwichs, je me penche vers toi, baissant ma voix, comme pour faire un aveu honteux.

"C'est la seconde fois que nous mangeons ce soir. C'est la première fois que ça m'arrive."

Je me redresse et essaie de comprendre ce que tu me dis. L'italien ? Ma foi pourquoi pas.

"Non sarà un problema, avec grand plaisir."

La question mérite réflexion et mon attention se détourne du sandwich à moitié mangé. Je me sens mieux, ou du moins, plus moi-même... Et en cet instant, je me rends compte que si je n'y prends pas garde, je pourrais développer une sévère addiction à l'alcool. Cela fait des mois que je ne me suis pas senti aussi bien.

Je t'écoute, avec un certain étonnement.

"Moi ? Connaître un endroit ? Il faudra que je regarde mon agenda d'où je suis allé la dernière fois que quelqu'un m'a invité à danser." C'est injuste, je le sais. Je pourrais avoir effectivement entendu parler d'un endroit par un paroissien effectivement. "Non, je ne connais aucun endroit où danser." Je regarde la vie nocturne d'un œil neuf. Les passants autour de nous se pressent à des endroits, ont des verres d'un liquide ambré à la main, parlent fort... "Surprends-moi"

Raphael Strano
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Je ne doute pas que tu sauras choisir le meilleur vin selon le plat qui sera préparé, et ce sans même en goûter plus d'une gorgée, voir même seulement en le humant si ça se trouve. Beaucoup des nôtres sont sensibles aux effluves et on le palais très développé, quand ce ne sont pas la vue où l'ouïe qui sont concernées. Pas étonnant qu'il y ait des suprémacistes aussi. Heureusement tout cela ne nous atteint pas ce soir, nous avons d'autres choses à faire, à penser, et clairement il est l'heure d'en profiter et de s'amuser, le reste du monde peut bien attendre un peu.

- Il n'y a pas de mal à se faire plaisir de temps en temps, et puis manger aide à éponger l'alcool.

Ne va pas te reprocher de prendre un peu de temps pour toi pour une fois, je ne me souviens même pas de la dernière fois que tu l'as fait, et peu de gens le méritent autant que toi.

"Non sarà un problema, avec grand plaisir."

Parfait ! Marché conclu donc ! Nous mangeons tranquillement sur le banc à quelques mètres de là tout en réfléchissant à l'endroit où nous devrions aller danser. C'est tout naturellement que je te demande si tu connais un lieu en particulier, mais ta réponse me surprend au point de me faire stopper mon mouvement pour prendre une bouchée de mon repas.

"Moi ? Connaître un endroit ? Il faudra que je regarde mon agenda d'où je suis allé la dernière fois que quelqu'un m'a invité à danser."

Serait-ce du sarcasme ? Je cligne des paupières, étonné, puis abaisse mon sandwich alors qu'un sourire amusé étire mes lèvres. J'ignorais que tu étais capable de faire ce genre de trait d'humour irascible... j'adore !

"Non, je ne connais aucun endroit où danser."

Évidemment, j'aurais du y penser, mais bon sait-on jamais ?

"Surprends-moi"

- D'accord, alors ça me laisse carte blanche une fois encore.

Que j'affirme en finissant mon sandwich plus rapidement, soupirant en époussetant mes mains l'une dans l'autre, ainsi que mes vêtements, sortant mon cellulaire sur lequel je fais une rapide recherche.

- Puisque tu aimes danser, on va éviter les boîtes contemporaines avec de l'électro et se rabattre sur quelque chose de plus adapté... là, voilà !

Je me lève et regarde autour de moi, cherchant le chemin avant de porter sur toi un regard brillant d'impatience et de fierté.

- Allez viens !

Nous voilà partis à travers les rues de Montréal, guidés par le GPS de mon cellulaire, jusqu'à arriver devant une boîte de nuit dénommée "Electric Avenue".

- C'est là ! Tu vas voir, tu vas adorer ! Y'a rien de tel pour se défouler et s'amuser que des classiques !

J'ai l'impression d'être redevenu un gamin qui a filé en douce pour aller au club et qui s'apprête à vivre la soirée la plus cool de toute sa vie. Je souris comme un grand con et t'entraîne à ma suite à l'intérieur où déjà la musique nous assaille dès l'entrée avec son vestiaire. Je leur confie tout sans hésiter et t'invite à faire de même, délaissant mon blouson de cuir vu la chaleur qu'on devine déjà d'ici. Les murs vibrent en sourdinent et le son parvient en étouffé depuis de lourdes portes coupe-feu fermées vers lesquelles je t'entraîne en te tirant par la main sans hésiter.

- Si y'a trop de monde, me lâche pas la main pour éviter qu'on se perde !

Je n'ai plus quarante ans mais vingt, je ne suis plus en deuil, je suis en fiesta, et je suis avec mon meilleur ami avec qui je pénètre dans la salle où les lumières omniprésentes et électrifiées le disputent au son groovy des années 80 et 90. Il y a une ambiance de dingue ici et je ne sais si ce sont les quelques verres déjà bu ou bien la hype que l'on ressent, ou même que je sois celui qui t'amène dans une boîte pour la première fois, mais je me sens pousser des ailes là tout de suite, au point d'écarter les bras en te faisant face, un large sourire aux lèvres.

- Bienvenue dans le monde de la nuit !

Que je te crie par-dessus la musique et le brouhaha d'une foule déjà bien agitée et bruyante. Plusieurs pistes de dancefloor, spots multicolores, boules disco, diffuseur de fumée et estrade de DJ pour des remix des années 80/90, tout est fait pour qu'on passe une super soirée. Alors Raphael, heureux ?


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Ta proposition me fait rire, mais ce ne serait pas moi, plus moi, plus tout à fait. Je n'aime pas vraiment le goût de l'alcool. De plus, les prêtres et autres hommes d'église souffrent déjà de très mauvaise réputation. Autant ne pas enfoncer le couteau trop loin.

"Navré, très cher, je ne vois pas l'intérêt de l'alcool en règle général."

Surtout pour qu'il se fasse "éponger" par la nourriture. L'image est fort peu ragoutante, vous en conviendrez. Après ma petite plaisanterie que je regrette immédiatement, tu me proposes un nouvel endroit. Oui, très cher, tu as carte blanche. C'est le principe de cette soirée. Tu devrais en profiter, et moi aussi.

...C'est maintenant que j'avoue que je n'ai aucune idée de ce qu'est l'electro ? Tu regardes ton portable, et un instant, je crains que tu ne veuilles mettre directement la musique dessus. Cela ne me dérangerait pas plus que ça, dans l'idée, mais j'ai horreur du son rapporté par les enceintes d'un portable. Je trouve que cela mange la musique d'une manière absolument horrible.

Tu m'entraines alors dans les rues, sans me tenir la main, mais tu restes accroché à ton téléphone. Je te suis, docilement, moins méfiant envers les passants que nous pouvons croiser. Rapidement, je me retrouve en chemise blanche et pantalon noir, prêt à te suivre, ma main dans la tienne. La musique date de mon adolescence, quand mes deux mamans écoutaient du queen assez fort. Au début, ce ne sont que des pulsations timides, comme un battement de cœur, puis la musicalité vient à mesure que nous nous approchons. Je me laisse guider, en confiance, en arpentant les couloirs de bonne humeur et de gloussements joyeux.

Alors que tu passes une porte, tu mets en lumière un couple en train de s'embrasser de manière particulièrement langoureuse, et je réalise quelque chose de presque douloureux. Je réalise qu'alors que je te suis, main dans la main, détaillant la courbe de tes épaules, tes cheveux presque blonds, et ton regard enfantin que tu me lances par-dessus ton épaule...

... Je réalise que je ne veux plus seulement être ton ami. Je ne sais pas comment formuler ces mots, pas même dans ma tête. Je veux être ton meilleur ami, non, plus que cela. Je réalise, avec horreur que je n'ai pas envie de te partager avec quiconque, jamais.

S'il y a trop de monde... ne pas lâcher ta main... ne pas se perdre...

Ma main se serre autour de la tienne alors que tu fais volte-face et que tu m'écartes les bras. Reprouvant une violente envie de te prendre contre moi, je te souris et fais de même. Rapidement, mon regard sonde la pièce et je repère quelques mouvements de danse répétitifs. La musique, je la connais, pas dans cette version, mais je m'adapterai. Ici, il y a cette femme qui fait un déhanché, cet homme qui bouge les bras, celui-ci qui danse davantage avec ses épaules.

Je te souris, et me laisse guider par la musique.

"Merci de m'avoir amené."

J'imite le déhanché, la danse des épaules, les mouvements des bras, avant d'oublier tout cela et de faire agir une partie de moi-même que je ne laisse jamais s'exprimer d'ordinaire : ma Bête. Elle a un sens du rythme, un équilibre parfait, et doublé à mon oreille musicale... Je sens les regards des gens se faire autour de nous. Je me sens en totale osmose avec toi. Du coup, je me mets à suivre tes gestes en une danse chorégraphiée que nous n'aurions pas eue besoin de répéter. Encore une fois, les gens autour de nous sont stupéfaits. Nous sommes beaux.

Oui, Clyde, très heureux.

Raphael Strano
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Age : 36
Âme soeur :
  • Je ne la recherche pas

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Gif : Allez ! Viens !
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C'est l'heure de danser ! Tu écartes les bras avec moi avant de porter ton regard sur la salle qui grouille de monde et de musique. Le sourire que tu m'adresses en dit long sur l'effet de positive surprise que j'ai réussi à te faire et j'en tire une satisfaction toute orgueilleuse et enjouée.

"Merci de m'avoir amené."

Je hoche la tête et commence à danser face à toi, te regardant entamer tes premiers mouvements. Tu essayes, tu testes, tu te cherches sur ces rythmes dont j'ignore si tu les as déjà pratiqués ou non, puis alors que de mon côté je me laisse déjà porter par le son, je te vois changer sous mes yeux, non pas que tu te transformes, rien à voir, mais tu changes malgré tout : tu t'épanouis. De légèrement maladroits et hésitants, tes mouvements deviennent plus fluides, plus amples, plus équilibrés aussi alors que tu te laisses aller à de nouveaux gestes, de nouveaux pas, et je sens mon sourire s'étirer au maximum sur mes lèvres. Vas-y Raphael ! Donne tout ce que t'as ! Les regards se tournent vers toi, je vois les têtes pivoter, les attentions se détourner des autres pour venir se fixer à ta silhouette qui se déhanche et qui balance. Je suis fier, inexplicablement fier, et heureux de te voir briller de cette façon aussi. Il ne faut pas plus de quelques minutes pour que tes gestes se calent sur les miens et nous nous mettons à danser de concert, sans même essayer de se deviner, sans même essayer de réfléchir, juste en suivant le son, en suivant ce tempo qui nous parle et nous embarque avec lui. C'est vrai qu'il souffle comme un vent de folie, mais qu'est-ce qu'on en a à faire ? Ce soir c'est nous qui faisons le show et je te souris avec de l'amusement et de la joie pure, tout le reste disparaissant alors qu'on danse en parfaite synchronisation. Peu importe le regard des autres, c'est le tien que je cherche à chaque mouvement, le tien que j'accroche et auquel j'envoie toutes mes pensées. Les chansons changent, je ne sais pas combien nous en faisons comme ça avant que mon corps se rappelle à moi, que la fatigue ne commence à prendre le dessus au point de brûler mes muscles. La fin d'une chanson arrive et je te fais un petit signe de tête, m'approchant vivement vers toi pour te passer un bras autour de la taille et te faire basculer sous les yeux des autres danseurs. Je les vois applaudir et j'éclate de rire, penché sur ton visage, te fixant une seconde avant de te redresser, une fine pellicule de sueur au front et à mes tempes.

- Je crois qu'il faut que je fasse une pause. Tu veux boire quelque chose ?

Non mais que je suis con aussi...

- Ils ont de l'eau plate mais aussi du jus de fruit, ça nous redonnera des forces.

Je rigole encore à demi, je me sens euphorique et léger malgré les courbatures qui menacent déjà de s'installer. J'attrape ta main et te guide jusqu'au comptoir, nous faufilant au mieux entre la foule pour ensuite héler le barman déjà bien occupé au vu de l'heure avancée.

- Deux jus d'orange frais s'il vous plaît !

Je glisse la main dans ma poche et en sort un billet que je tends au barman pour qu'il le récupère, reprenant un peu mon souffle après tout cet exercice tout en me tournant vers toi.

- Tu as été incroyable ! J'en reviens pas ! Je ne pensais pas que c'était à ce point quand tu m'as dit que tu savais bien danser, t'es vraiment doué c'est fou ! Il va falloir qu'on fasse ça plus souvent, c'est obligé.

Je veux encore danser avec toi Raphael, danser comme ça sans plus se soucier de rien, juste pour le plaisir d'être tous les deux et de s'amuser. C'est grave tu crois ?


@Raphael Strano
Clyde Laaksonen
Clyde Laaksonen
Neutre
Pseudo : Ketro
Faceclaim : Michael Fassbender
Crédits : Moi + Pinterest + Tumblr
Multicompte(s) : Marilou Saitou - James Laaksonen
Date de naissance : 06/12/1982
Age : 41
Âme soeur :
  • Je l'ai trouvée

Statut civil : Conquis
Marque : "Citius, altius, fortius" - écrite le long d'une côte sur le flanc droit
Gif : Douloureux départ [PV Raphael] - Page 2 Totb



Ex nihilo nihil fit




Je fonds, tout. Mon existence se dissout dans la musique qui pulse, mes craintes, mes envies, mes peurs, tout cela s'étiole à mesure de mes mouvements, comme on ôte un manteau, comme on se débarrasse du sable sur ses chaussures. Si je ne suis pas spécialement à l'aise dans les endroits comme ceux-là où je ne connais ni les règles, ni les codes, je dois admettre que ta simple présence me serre dans une étreinte de sérénité dont je ne me savais pas capable.

Nos problèmes... mes problèmes... seront encore là demain. Autant les laisser derrière nous pour le moment.

Tu es joyeux, je le suis aussi, et la Bête en moi se déchaîne. Bouger la colonne vertébrale ainsi, frapper du pied en rythme avec le temps fort de la musique, me synchroniser avec toi, nous approcher, nous éloigner l'un de l'autre dans le seul but de nous approcher à nouveau et combler ce manque entre nous que je n'avais jamais ressenti auparavant. Oui, la musique est mon élément, à moi, et à elle, ma Bête, avec qui je suis toujours en conflit, mais avec laquelle j'ai signé une trêve pour ce soir.

Ta main se glisse derrière moi tandis que la musique explose. Je sursaute, ou plutôt bondis dans tes bras. Ma main s'accroche au col de ta chemise tandis que tu me fais basculer en arrière. Une jambe derrière moi pour me rattraper, le pied qui claque au moment de la toute dernière mesure, je garde mon équilibre tant bien que mal... Et il y a une salve d'applaudissement.

"Je te croyais plus endurant."

Tu es... en sueur ? Pourquoi cela me perturbe autant de t'avoir mis en sueur ? Mes yeux se baissent sur tes épaules, honteux, mais pas parce que je t'ai fait transpirer, mais bel et bien parce que j'en éprouve une petite fierté.

Tu prends ma main dans la tienne qui est très chaude et tandis que tu m'entraînes à travers la foule, moi, je n'ai d'yeux que pour nos doigts qui s'entrelacent. Tu demandes un jus d'orange et je trouve que c'est une excellente idée. Ici, il y a beaucoup moins de bruit qu'avant.

"Je te remercie, tu danses très bien toi aussi. D'ordinaire, je ne prends que mon balai comme partenaire. Je mets la musique fort dans l'église et fais le ménage partout. C'est un de mes petits plaisirs... Et si c'est obligé, je ne peux que m'incliner."

Le barman nous tend nos jus de fruits et, ayant récupéré un peu plus de sobriété, je tends mon verre vers toi.

"Alors, à quoi on trinque ? Aux adieux que tu réussis définitivement mieux que moi ? Cependant, je me vois mal proposer à mes ouailles d'aller en boite de nuit au moment d'enterrer leurs défunts. De plus..."

Quelqu'un me touche le bras et j'ai un mouvement de recul si vif qu'il faut que je penche mon verre pour ne pas le renverser.

"Hé, les garçons, vous venez danser avec nous ?"

Trois femmes nous regardent avec des yeux fardés et effarés. Cette fois, je sais que répondre, je sais ce qui fait fuir les gens.

"Navré, mais il n'a pas fini de se confesser. Voyez-vous, je suis prêtre et je trouve votre mode de vie assez..."

La main quitte mon bras immédiatement et en un instant, nous voilà seuls, tous les deux, ma phrase toujours en suspens. Je me retourne entièrement vers toi, les yeux grands ouverts en une parodie d'exclamation muette... et éclate de rire.

"Pardon, mais je suis ton révérend attitré cette nuit. Je ne veux personne d'autre."

Sans doute la première fois que je fais preuve de possessivité à ton égard.
Sans doute la première fois que je parle avec le cœur.

Raphael Strano
Raphael Strano
Pro-animorphe
Pseudo : Shenzy
Faceclaim : Joaquin Phoenix
Crédits : Mwaaa
Multicompte(s) : Rafibouc / Jakemouton / Kokolanthes / Baltyvautour
Date de naissance : 21/09/1987
Age : 36
Âme soeur :
  • Je ne la recherche pas

Statut civil : Célibataire
Marque : Introuvable
Animal : Bouc noir
Gif : Allez ! Viens !
Occupation(s) : Prêtre


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